Narration éclatée, interprétation marquante et mise en scène au sommet
Une valeur sûre, un authentique chambara nihiliste, une figure emblématique évitant toute forme d'héroïsme pur incarnée par Nakadai Tatsuya, une maestria visuelle de tous les instants. Beaucoup ont comparé et continuent de comparer Nakadai Tatsuya à Mifune Toshiro sans doute parce qu'ils font parti des acteurs japonais les plus connus en dehors de l'archipel nippon, mais dans le fond ce n'est pas tout à fait vrai. Si l'un incarne l'héroïsme chez Kurosawa, Nakadai (acteur fétiche de Kobayashi) est son contraire absolu mais fait montre de tout autant de justesse et de rage dans des situations souvent identiques, on pense notamment à
Rebellion avec cinq ans d'avance lorsque Nakadai lutte contre des dizaines de samourais même si il s'efface face à l'ampleur des moyens mis en oeuvre par le clan Li, tandis que Mifune s'en débarasse avec une facilité confondante. C'est sans doute aussi pour cela que Nakadai est si terrifiant dans
Hara kiri puisqu'il entre condamné, ressort condamné, mais semble d'un calme presque suspect tout au long de son récit. Il en est presque halluciné, mal rasé, le regard sombre, mort, ironique. Mais en dehors d'une représentation du Ronin sans la moindre once d'optimisme, Kobayashi dresse un constat d'une société en pleine période de crise où codes et valeurs sont bafoués à la pelle et sa mise en scène est à l'image de son travail de fond : inquiétude, utilisation des focales lorsque la situation devient brûlante, cadrage au cordeau, éclairage autonome accentuant l'effet de théâtralisation, une technique déjà utilisée dans le deuxième opus de
La Condition de l'Homme, traveling affolants, Kobayashi pousse le sens de la mise en scène à son paroxysme car elle est le moteur du film. Tout a déjà été dit sur ce grand chambara, et il est difficile d'y reprocher quoi que ce soit surtout lorsque l'interprétation atteint des sommets. Une superbe alternative aux films de sabre épiques d'un Kurosawa.
Une leçon de cinéma
Avec cette œuvre magnifique et fascinante, Kobayashi donne à voir et à méditer sur la condition humaine, quitte à prendre au piège son propre spectateur. Après une ouverture sobre et posée où un ronin se présente dans un clan de samouraïs afin de s'ouvrir le ventre pour en finir avec sa vie de misère, un flash-back sur un autre ronin s'étant retrouvé dans le même situation est narrée dans le but de faire fléchir le premier : malgré tout l'aspect tragique de l'histoire, difficile de s'empêcher de rire en voyant Chijiwa prétendant s'ouvrir le ventre en espérant une aumône ou un emploi, et qui se voit contraint de le faire réellement sous la pression des samouraïs et malgré ses protestations, au nom de son honneur ainsi que de celui du clan... Mais lorsque l'on constate que le sabre est en fait en bois, et que la mort est immensément plus douloureuse et plus longue, que la sueur et la sang transpire des plans en contre-plongée de Kobayashi, le doute s'installe : ce ronin a-t-il vraiment eu ce qu'il méritait, même s'il se déshonorait en s'offrant au jeu du chantage humaniste ? Après tout peu importe, il a joué, il a perdu, tant pis pour lui. Exposé à de tels faits, le spectateur a du mal à éprouver de la compassion pour Chijiwa…
A partir de là, Kobayashi entreprend de raconter comment cet homme est parvenu jusqu'à cette extrémité absurde, le chantage au suicide. En prenant son temps, au rythme lent des paroles de Nakadai, la triste vie de Chijiwa est reprise depuis le début, et toutes les causes de son seppuku final sont explorées : orphelin, samouraï sans emploi, pauvreté, femme malade, enfant en bas âge souffrant, plus d'argent, sabre vendu et remplacé par du toc, du bois, qu'il retournera sous la contrainte contre lui, les médicaments nécessaires hors d'atteinte, l'obligation de sa rabaisser au rang de ceux dont il dénonçait la lâcheté quelques temps auparavant, pris au piège d'un code d'honneur qui sauve les apparences et qui bafoue la dignité humaine… Soudain, on a compris où Kobayashi voulait en venir : lorsqu'on s'arrête aux faits bruts de décoffrage, sans analyse, on n'a qu'une vision tronquée de la vérité, et l'on rit bêtement du malheur des autres. Mais quand on creuse, quand on cherche le pourquoi du comment, tout peut être est remis en cause : les ridicules peuvent devenir bons et braves, les hommes d'honneur peuvent devenir des bêtes sanguinaires et bornées. Et même si l'épilogue est amère, même si tout cela est vain, la vérité a cependant éclaté l'espace d'un instant, les protagonistes se sont remis en cause, au moins intérieurement.
D'une beauté formelle éblouissante à peine effleurée par des zooms pas toujours très délicats et des scènes de sabre plutôt approximatives, d'une richesse thématique rare et universelle, Hara Kiri est bien le chef d'œuvre annoncé, et une des références cinématographiques mondiales.
Ronin Enragé
Un an avant Hara Kiri, Le Garde du corps avait commencé la démythification de la figure du samurai en remplaçant les héros d'antan par des mercenaires oublieux du bushido, à l'allure négligée. A l'opposé de l'entreprise parodique de Kurosawa, celle de Kobayashi est chargée d'une dimension politique: il s'agit de montrer l'envers du bushido, son exploitation par des seigneurs absents du champ de bataille pour exploiter les samouraïs. Le personnage incarné par un Nakadai Tatsuya passant avec maestria d'un jeu retenu à un rire sardonique ou à un ton plus sentencieux est de ceux qui paieront au prix fort leur fidélité aux codes d'honneur du monde des samouraïs et leur intégrité sans faille: marier sa fille à un homme qu'elle aime plutôt que lui faire subir un mariage d'intérêt, avoir servi le régime en place en temps de guerre, tout cela ne le conduit qu'à des conditions de vie misérables que lui fait subir une "noblesse" oublieuse du service rendu.
Dans Hara Kiri, lorsqu'un noble prie devant la statue d'un ancêtre, c'est pour demander hypocritement le pardon d'un crime qu'il va commettre. Les clans ne sont plus ce qu'ils étaient, les ronins en sont réduits à faire croire aux seigneurs qu'ils se feront hara kiri afin de quémander l'aumone. A l'instar d'autres classiques signés Kobayashi, le film pose ainsi avec une grande acuité la question suivante: Peut-on rester fidèle à l'humanisme dans un monde où la seule survie possible passe par le fait de transiger avec les principes? Et ici cette question devient: Lorsque la morale devient instrumentalisée au bénéfice de ceux qui ne la respectent pas afin de faire régner la loi du plus fort, la transgresser est-il légitime? La réponse que semble ici donner Kobayashi est que si cette transgression est vaine vu qu'au final la loi du plus fort aura quand meme le dernier mot elle n'est pas inutile vu qu'elle permet à un homme de renvoyer ceux qui l'ont mis à terre face à leurs contradictions, de révéler la barbarie qui se cache derrière certaines valeurs. Faut-il rappeler que c'est au nom des valeurs traditionnelles du Japon impérial que les exactions de Manchourie évoquées dans la Condition de l' Homme ont été perpétrées?
Mais si Hara Kiri fait date dans l'histoire du cinéma japonais et mondial, ce n'est pas seulement du fait d'un renouveau thématique dans l'approche du monde des samourais. Il est aussi marquant par la manière dont il utilise la narration en flash backs: dans Citizen Kane, ce moyen se révèle la meilleure façon de reconstituer le destin éclaté d'une figure mégalomane, dans Rashomon, il crée une réflexion sur la relativité des points de vue humains du fait de leur multiplication. Ici, elle joue un role triple: dans un premier temps, lorsque le récit est raconté par un seigneur, le spectateur voit la cruauté de la noblesse mais néanmoins considère le ronin comme un traitre et un manipulateur, ensuite, lorsque le récit est raconté par Nakadai, ce récit permet au personnage de "jouer la montre" créant ainsi un suspense titanesque (1) et enfin le lien qui se tisse peu à peu entre ce récit et le premier récit achève de souligner l'absence de repère moraux de la seigneurie et du coup légitime aux yeux du spectateur la vengeance qui va suivre. Kobayashi réussit ainsi par son choix narratif à nous mettre dans les memes conditions que son "héros", des conditions tellement misérables que la question de la morale ne se pose plus pour ceux qui les subissent, questions qui font écho au cinéma de Shindo Kaneto entre autres.
Justement, pour rendre compte d'un monde où la morale est un fantome utilisé pour manipuler ceux qui la respectent, Kobayashi utilise le plus souvent une mise en scène en trompe-l'oeil: la caméra ne bouge pas beaucoup, le rythme est lent, le film donne une fausse impression de simplicité alors que sa mise en scène est en fait très élaborée: lors de nombreuses scènes, Kobayashi utilise la disposition des objets et des personnages pour répéter le motif du triangle, motif qui pourrait se voir comme symbole des choix dont le héros est prisonnier, refuser la soumission tout en ne transgressant pas les codes d'honneur, etre un complice conscient d'une foire aux dupes ou enfin la vengeance. On pourrait également mentionner les plans plongeants sur le palais comme reflets d'un monde où les dés sont pipés, la caméra qui s'approche dans un sens puis un autre d'un samourai pour souligner qu'il croit avoir grugé les seigneurs, à tous les choix de mise en scène aussi discrets qu'efficaces.
Par contre, lors de combats chargés de dramatisation, Kobayashi n'hésite pas à utiliser l'arsenal formel du chabara sixties (zooms, cadrages penchés) pour soutenir cette dramatisation. A ce propos, les combats au sabre du film sont chargés de toute la rage de Nakadai et le combat final avec sa nuée de samouraïs surgissant de tout cotés pourrait etre vu comme annonciateur de la surenchère d'un certain cinéma hongkongais. Qu'est ce qui n'a pas été encore évoqué? La prestation d'un Tamba Testuro génial de cruauté qui continuera à participer à la démythification du chambara chez Gosha, le superbe score d'un Takemitsu Toru qui donne au film un cachet d'étrangeté, un coté mortuaire, fantomatique en même temps qu'il soutient parcimonieusement la dramatisation. Et tant d'autres qualités...
En résumé, Hara Kiri fait partie avec d'autres classiques (les autres Kobayashi distribués en Occident, les meilleurs Kurosawa, the Killer, Hana Bi, l'Empire des Sens, the Blade, Happy Together, liste non exhaustive...) des films que TOUT amateur de cinéma asiatique (et tout cinéphile cela va sans dire) doit avoir vu.
(1) Le spectateur se demande alors: que réussira-t-il à raconter de plus pour "tenir" sans qu'il soit contraint de se faire hara kiri? Comment va-t-il tenir en haleine les seigneurs qui se doutent qu'il est un imposteur? Du Kayser Soze version chambara trois décennies en avance diront certains... Mais est-ce vraiment un hasard si un des personnages de Usual Suspects s'appelle Kobayashi?
Seul contre tous
Avant d'être un chanbara,
Hara Kiri est un mélodrame âpre et fataliste sur un mec qui pète les plombs après avoir tout perdu. Les nombreuses études et analyses dont ce film remarquable de Kobayashi a fait l'objet ont donné lieu à des interprétations aussi pertinentes que divergentes, ce qui constitue bien souvent la marque des chefs-d'œuvre. Rigoureux au sens le plus noble, verbeux et exigeant, l'ensemble peut se révéler difficile d'accès jusque dans ses séquences d'affrontements au sabre, chorégraphiées et mises en scène avec une rudesse toute consommée. On aime l'habileté du récit en flashbacks, la beauté des images (somptueux noir et blanc, sens du cadre exceptionnel), la prestation habitée de Tatsuya Nakadai et le discours en filigrane sur l'intransigeance aveugle de certains représentants du bushido. La grande théâtralité d'
Hara Kiri n'éclipse guère ses qualités cinématographiques, lesquelles influenceront du reste une multitude de réalisateurs
d'un côté comme de l'autre du Pacifique, de Chang Cheh et ses wu xia pian échevelés à Tarantino et son diptyque
Kill Bill. Culte à juste titre.
Suicide Club
Critique acerbe du code des samurais durant l'époque féodale Japonaise. Magnifiquement mis en scène avec un beau
N&B, sans oublier l'acteur Tatsuya Nakadai qui crève littéralement l'écran.
Un film à voir avant de mourir.
Très bon chambara !
KOBAYASHI Masaki loue les service du grand NAKADAI Tatsuya pour un chambara de légende !
L'histoire racontée par le personnage de NAKADAI, Hanshiro Tsugumo, alors qu'il est à deux doigts de se donner la mort, est vraiment halletante. Plus l'histoire se déroule, plus on comprend pourquoi Hanshiro veut se faire seppuku. Sans spoiler, je peux juste vous dire ques les révélations finales sont grandioses. D'ailleurs, toute la narration en flashback est plutôt agréable et originale pour un chambara.
Seuls quelques passages sont un poil longs, mais rien de génant ni ennuyeux, heureusement. "Hara Kiri" est un chambara digne de ce nom, qu'il faut voir absolument donc !
Coups bas
Première collaboration entre le scénariste Shinobu Hashimoto (''7 Samouraïs", "Sword of Doom", "Tenchu", ...) et le réalisateur Kobayashi, les deux hommes relancent le film du genre jidai geiki (film historique) en plein déclin.
L'intrigue prend place durant la Renaissance Japonaise, période placée sous le signe d'une relative paix, qui eut pour conséquence une période de relative inactivité pour les samouraïs, voire de "chômage forcée", étant remercié par les Seigneurs n'en ayant plus d'utilité et ne voulant les payer à ne rien faire.
Une grande vague de samouraïs se trouvait donc sans maître, à l'état des ronins, cherchant à se faire embaucher par d'autres clans ou traversant les contrées pour proposer leurs services aux uns et aux autres. Leur reconversion ne fut pas toujours des plus aisés et beaucoup mouraient dans la pauvreté la plus absolue; ce qui va à l'encontre de la représentation actuelle d'une période de pleine prospérité et de richesse, telle qu'on la rapporte aujourd’hui.
Les talents conjugués de Hashimoto et Kobayashi font des étincelles; le premier re-invente littéralement le genre, en présentant la figure mythique du samouraï sous un jour nouveau; le second trouve bien évidemment matière pour aller à l'encontre des idées reçues et de dénoncer de vieilles traditions japonaises, voire même le code d'honneur du samouraï en lui-même.
La structure narrative est une pure merveille : toute la complexité de l'intrigue se révèle au fur et à mesure par deux flash-backs complémentaires et bouleversant totalement les idées préconçues du spectateur à la manière d'un "Rashomon", film-référence en la matière ou d'un "Hero", cinéma plus proche de nous.
Tout d'abord narré à travers les yeux du Seigneur, le récit du samouraï s'étant présenté à son domicile pour demander de se faire "Hara Kiri" ridiculise son personnage; le second retit du nouveau samouraï complète la vision d'ensemble, mais révèle également la cruauté dudit Seigneur et l'absurdité du code d'honneur des samouraïs. Belle métaphore sur le préjugé ou l'idée préconçue, elle fait voler en éclat la simple opinion que se serait fait le spectateur de par le simple premier regard / récit d'un homme.
La seconde partie permet une nouvelle fois à Kobayashi de s'attaquer directement à l'injustice et à la cruauté des hommes. Comme dans sa "Condition de l'Homme" ou de son futur "Rebellion", un homme va se battre pour rétablir une certaine justice, mais échouer dans ses bonnes intentions face à la cruauté de ses prochains.
Le film déborde de subtilité et d'intelligence. La mise en scène autrement plus grandiloquente de Kobayashi par de larges plans de paysages grandioses s'adapte pourtant parfaitement aux lieux plus confinés de ce film. Moins expérimentale que sur "La Condition" et "Rebellion", il ne tombe pas pour autant ans un académisme, n'hésitant pas à décadrer ces plans et à incorporer certains exercices de style du langage cinématographique parfaitement justifiées.
Les acteurs sont tous parfaits dans leur rôle respectifs et même l'intrigue virant à un certain moment vers la surenchère dramatique n'en est pas pour autant exagérée.
Un très grand classique à découvrir d'urgence et dont la thématique sera brillamment prolongée dans la collaboration suivante entre le scénariste et le réalisateur dans le magnifique "Rebellion".
Chef d'oeuvre
Nakadai est enorme.
tout est reussi dans ce film, scenar, realisation, photo, interpretation, etc...
A quand un DVD pour ce monument !!!!
UN CLASSIQUE
Austérité,rigueur et critique féroce du bushido sont les mots clés que l'on peut retenir pour décrire ce grand classique du film de chambara.
La fin est vraiment exceptionnelle(le body count final est un modèle du genre)
Un des meilleurs chambara
Kobyashi était extrêment populaire lorsque j'étais plus jeune...
Maintenant, il est un peu sombré dans l'oublie.
Je serais bref... pour ne rien dévoiler de la trame.
Kobayashi utilise le film de genre pour parler de son époque.
Mais il reste que ces films sotn quand même des films de genres et qu'ils sont excellent.
Ici on respect la structure traditionnel du chambara pré "Geyser". En effet, dans les années 60, les réalisateurs ont injecté de plus en plus de scènes d'actions. Jusqu'à tuer le genre dans une certaine mesure.
LE chambara d'avant, était basé la plupart du temps sur l'attente insoutenable du duel final. LE Grand Duel (ça a un nom en japonais. LA scène final du grand duel est désigné sous un terme spécifique, dont j'ai oublié le mot).
En effet, le chambara, terme populaire pour Ken-Geki, était souvent construit comme une sorte de voyage dont la destination est connu d'avance.
Lent, dramatique, la suspense, la tragédie, le drame, tout se batissaient minutieusement. LE héro, dont on avait parfoit vu une démonstration de sa maitrise des arts martiaux, la plupart du temps, cherche à éviter de tirer son sabre. Vertueux, il est un paradigme de patiente. Mais à moment donné, trop c'est trop. Le publique, qui attent cette scène depuis qu'il a payé son billet, trépigne. On l'a parfois fait attendre des heures et des heures... Mais à la fin, le héro n'En peux plus, il tire son sabre et c,Est partie pour le grand duel.
Tant de film on cette structure. Il y a des variations bien sure
Lehéro affronte une bande au complet avant de faire un duel contre le principale vilain. Parfois, c'est après le duel qu'il affronte labande au complet. Dans ces moments là, on se doute que l'on va surement se passer de Happy End.
Harakiri est construit sur cette trâme.
Mais Kobayashi n'en reste pas là.
Nakadai est un ronin demandant le gite chez un seigneure.
Il veut un endroit pour se faire harakiri. Il en a assez de cette vie de pauvre.
En effet, lorsque les Tokuogawa ont fondé leurs shoguna, 300 ans de paix (ce qui veut dire pas de guerre et non "bonheur total) s'Abattent sur les samourai. Beaucoup erde leus emplois. Certains deviennent ronin et continu de croire qu'ils trouveront du boulot et d'autre deviennent profs... mais ils n'ont pas le droit de cultiver la terre. Ils sont l'élite.
Mais un jour, un samourai n'en pouvant plus, demande un bout de terrain dans une seigneurie pour se faire harakiri plutôt de de perdre sa dignité dans la misère. Impresionné par son courage et son respect du Bushido, Le Daymos lui a donn.é un emplois.
Bien entendu, plusieurs Ronins tentent de l'imiter. Alors, lorsque Nakadai se présente à la porte d'un chateau, le grand chambelant et ses samourai sont persuadé que c'est encore ce stratagème. ILs se disent "Si on donne du fric ou on un boulot, ils vont tous venir faire la manche"
LE grand chambellant raconte donc une histoire à NAkadai. Une histoire terrible. Un flashback pénible pour nous spectateurs. Mais Nakadai ne démord pas. Il tient mordicus à faire Seppuku. Alors que la cérémonie est prêt, il demande comme executeur, celui qui le décapitera lorsqu'il se sera ouvert le ventre, un samourai qui est comme par hasard absent. Nakadai propose de l'attendre. Ça tombe bien lui aussi à une histoire terrible à raconter....
Tout en suivant la trame classique, Harakiri ne suit pas une ligne simple. On assiste à un premier flashback. Terrible. On se dit qu'un film débutant comme cela aura de la difficulté à poursuivre. Si les scènes les plus éprouvantes sont au début.
Ensuite, lorsque Nakadai raconte son histoire, le rythme devient plus lent. Sommes nous dans un film à sketch? Toujours est-il que l'histoire de Nakadai débute dans le quotidien le plus ordinaire possible. Plusieurs seront ennuyé j'en suis convaincu.
Mais tout est lié. Sautant d'une époque à une autre, l'histoire nous promène du passé à la cérémonie du seppuku.
et lorsque tout prend son sens, le climax explose dans une rage vengeresque.
C'Est le Bushido qui est ici critiqué. L'absurdité des lois respecté à la lettre. Surtout, une dénonciation direct des lois. En effet, il faut savoir que l'idée de la loi dans le système Chinois inspiré de Confusius, il es claire que la loi et la justice ne sotn pas une même et unique chose. Vous comprenez pourquoi dans les wu xia les sabreures se font justice eux même sans être emmerder. Les Gouvernants laissaient les gens se faire justice eux même en autant qu'ils ne menacaient pas le pouvoir.
La Loi est un instrument de rois, des gouvernements, mais en aucun cas il ne sagit de la justice. Seul les occidentaux croient cela.
Par contre même si le Japon est Confucéen sous bien des points, les samourai ont imposé leur loi: Le Bushido.
Mais ces questions d'honneur, de devoir, de giri et jingi.. n'est-ce pas en fait un instrument du pouvoir? Pour mieux controler les samourais.
Le héro ici, maitre sabreur, se sert de la plus belle démonstration devant ses ennemis. Il se sert du Bushido par exemple pour tuer les 3 sabreures. Je n'en dit pas plus, mais vous verrez l'ingéniosité du personnage. Il retourne le Bushido contre ses ennemis. Ils en avaient fait un outil de pouvoir, Nakadai le retourne contre eux, prouvant sa vacuité.
Coté action, le cadrage des duels est excellent. Nakadai est vraiment un bon sabreur de ciné. Il sait tenir un sabre.
Sans être un véritable artiste martial comme Wakayama et son frère, Nakadai apporte un esthétisme iconoclaste....
Il excelle dans les scènes de massacre. (Voir aussi la fin de Sword of Doom.)
Avec Rebellion et Harakiri, Kobayashi à donné au cinéma 2 chambara classique... qui prouve que le cinéma de genre peut dire des choses,..