Film d'exception au meme titre que the killer, hard boiled ou Time and Tide meme si la realisation n'est pas a 100% tout au long du film. Les scenes de violence si elles sont presentent ne sont neanmoins jamais gratuites et s'integrent bien à l'action.
Big Heat est un de ces films dont on ne se decroche pas de la premiere a la derniere image, efficace, bien rythme et marque par la grande interpretation de Waise Lee.
A voir a tout prix.
The Big Heat marque probablement une sorte d'apogée du cinéma made in Hong-Kong, un élément parfaitement représentatif d'un âge d'or malheureusement révolu aujourd'hui. Ce polar bien ficelé est mené tambour battant par un quatuor de réalisateurs (Andrew Kam, Johnny To, Tsui Hark et David Wu) bien décidés à s'amuser comme des petits fous derrière la caméra ; une action sans temps morts, une musique réjouissante collant aux images, ainsi qu'un montage certes épileptique mais toujours fluide et justifié puisqu'il donne cette espèce d'énergie et de nervosité remarquable, voici les principales qualités de ce film.
Les 4 personnages composant l'équipe de choc chargée d'enquêter sur un meurtre crapuleux, avec en toile de fond la mafia, la drogue et le milieu financier, sont impeccablement servis par 4 acteurs en forme, tel Waise Lee qui donne une épaisseur inattendue à un inspecteur de police prêt à tout pour retrouver l'assassin de son meilleur ami. Face à eux, le méchant de service est incarné par l'inoubliable Sidney de The Killer, un acteur plutôt rare malgré le fait que son regard perçant et son visage fermé fassent froid dans le dos… Si le scénario et le rythme s'essoufflent légèrement dans la dernière demi-heure, on gardera globalement un très bon souvenir d'une production n'hésitant pas à placer des inserts gores pas forcément indispensables dans les premières scènes simplement pour divertir son public. Tout juste pourra-t-on regretter quelques relents homophobes malencontreux…
Lorsqu'un tandem de réalisateurs immanquables sort l'artillerie lourde quasi dix ans avant la rétrocession (tout en se préoccupant du temps restant, "On n'a pas de temps à perdre" dixit l'un des good boys), cela donne un polar à mi-chemin entre une oeuvre orientée bis racoleur et celle où les héros ont un vrai sens des valeurs ("ne dis pas à ma mère que j'ai été blessé"), dégainent les armes à la manière des acrobates chez John Woo (tiens tiens, A Better Tomorrow 2 l'année dernière) et n'hésitent pas non plus à pleurer pour émouvoir une clientèle carrément en attente d'émotions fortes, qui à ce niveau ne découlent pas uniquement que d'une apogée de violence. La force de l'émotion suscitée par le polar HK post A Better Tomorrow peut provenir d'une musique au synthé ou d'un thème à la guitare électrique gentiment rétro, d'une séquence où un flic se rendrait compte qu'il est sur le point de raccrocher les gants du fait d'une balle logée où il ne fallait pas, d'un bleu trop naïf, valeureux comme tout mais perdant ses moyens face à l'ennemi, d'une séparation sentimentale forcée à cause du métier et que sais-je encore. On retrouve quelques unes des grandes thématiques de l'honneur, du courage et de l'amour du métier dans The Big Heat qui ne lésine pas non plus du côté des effets gores (premier plan du film, une main transpercée par une perceuse, dernier plan du film, un corps littéralement criblé de balles au point d'en être déchiqueté) pour satisfaire un public un peu con, un peu jeune aussi. C'est l'époque qui veut ça? Les eighties et son avalanche de cinéma gore mondial, The Big Heat n'y échappe pas et propose un spectacle gore aux antipodes de celui d'un John Woo ou d'un Ringo Lam, pourtant deux clients du bullet and ballet.
En roue-libre totale, le film est un véritable foutoire au rythme typiquement -et dangereusement- hongkongais, le montage speedé confirme cette tendance tout en donnant aux séquences une vraie lisibilité malgré certaines techniques employées un peu démodées, comme l'utilisation du bleu et du rouge quasi expérimentale dans le genre mais kitsch quand elle est vue depuis les rétroviseurs. Le procédé donne néanmoins lieu à l'une des meilleurs séquences du film, la confrontation entre deux bandes de flic (la couleur permet néanmoins de dissocier qui est qui dans l'affaire et de distinguer les deux bandes). Cette série B furieuse est aussi parfois pleine d'humour, et le personnage du bleu est particulièrement intéressant dans son utilisation : pas trop de figuration, de l'héroïsme lorsque celui-ci tente d'en découdre avec le mauvais riche homme d'affaire, un second Leslie Cheung au physique de Tony Leung Chiu-Wai. On a connu pire comme combo? L'humour respire aussi à travers la galerie de gweilos sortis d'un mauvais film d'espionnage, mais le traitement du "blanc" dans le cinéma hongkongais n'est plus à étudier surtout lorsque certains parlent le cantonais à la perfection et que le Russe manie le mandarin sans sourciller et semble comprendre le cantonais. La classe niveau communication. Niveau mise en scène, du travail bien exécuté malgré l'utilisation parfois un peu "too-much" du ralenti. Du boulot de qualité qu'un John Woo sublimera dans les proches années à venir, naturellement.
Voici un film précédé d'une réputation assez houleuse: film barbare, violence excessive, pétage de plomb intégral. En fait, je n'ai pas été impressionné plus que cela par la violence. Certes, je n'irai pas mettre le film sous tous les yeux. Mais les scènes de violence sont très courtes et rarement choquantes.Disons qu'une interdiction aux moins de 16 ans me paraîtrait justifiée.
Mise à part ce problème de violence visuelle, j'ai trouvé le film excellent, très intense et bien mis en scène. L'histoire n'a rien de très originale, mais est bien équilibrée entre action, développement des personnages et intrigue. Bon, le film dure son heure et demie habituelle, je ne vais pas non plus vous dire que tous
les personnages sont traités comme dans Heat, mais il y a un minimum qui fait qu'on n'assiste pas seulement à une scène d'action après une scène d'action.
Le personnage interprété par Waise Lee(qui ne joue pas toujours des pourris comme dans les films de John Woo... :-) est celui sur lequel est centré l'histoire. C'est le seul dont on connaît les problèmes (son défaut nerveux à la main droite qui l'empêche de tirer parfois, ses problèmes conjugaux) et l'interprétation de Waise est très correcte à mon avis. Autour de lui les autres flics sont plus simplement développés, du flic malaysien qui fait un peu colonel ou mercenaire avec sa moustache, le coéquipier de toujours fidèle et dévoué, et le petit nouveau qui ne tarde pas à draguer les infirmières.
Le méchant de service est interprété par Paul Chu, dont le nom ne vous rappelle probablement rien, et à moi non plus d'ailleurs. Mais son visage vous rappellera vite quelqu'un, ce quelqu'un étant Sidney dans The Killer, l'ami de Chow Yun-Fat. Son interprétation est elle aussi correcte, ce qui fait que globalement, le film est satisfaisant au niveau des acteurs. Les personnages féminins sont un peu en retrait, mais c'est assez classique dans ce genre de film.
La co-réalisation est assez intéressante à connaître. Andrew Kam a commencé à réaliser le film, mais en producteur assez omnipotent, Tsui Hark l'a trouvé trop mou. Il l'a donc remplacé par Johnnie To, tout en tournant quelques scènes lui-même. Le monteur, connu pour d'autres polars
comme The Killer, a également tourné une scène ou deux. Donc on pourrait craindre quelque chose de très décousu, mais en fait il n'en est rien. Le film est extrêment nerveux conformément aux désirs de Tsui. Les scènes d'action n'ont rien de vraiment très spectaculaires en elles-même, mais la réalisation leur donne une dynamique certaine. Le film est mené à 200 à l'heure, et alterne bien scènes d'action avec quelques moments plus calmes. Globablement, l'intensité est au rendez-vous et ne lâche pas le film jusqu'à la scène finale. To nous a déjà livré des réalisations plus réussies et stylisées, mais celle-ci colle assez bien avec l'histoire et le traitement choisie. Une mise en scène plus lyrique avec grande musique et ralentis n'aurait pas été la bienvenue à mon avis. Dans un sens on se rapproche plus de l'idée du polar que se fait Ringo Lam ou Kirk WONG: réaliste et dur. Ici l'ambiance est légèrement moins noire et le film est beaucoup plus énergique.
Un Waise Lee exceptionnel, des scènes gores comme s'il en pleuvaient, des gunfights furieux, une ambiance suffocante, et un musique gèniale !! Vestige flamboyant d'un cinéma aujourd'hui disparu....
tout simplement génial. Il n'y a rien à redire. "The Big Heat" est un film qu'il ne faut pas rater.
Les scènes de gunfight sont bien orchestrées et le jeu des acteurs (surtout Waise Lee) est vraiment bien.
A voir et à revoir.
Très intéressant ce film concu par Tsui Hark qui a tout fait pour obtenir le meilleur résultat possible. Au final un polar intéressant dans la lignée de On the run.
Voila comment on pourrait résumer ce film.
Le plus frappant c'est encore ce parti pris de la violence : le sang gicle, on a mal pour les personnages. Ca pourra en choquer certains, moi non.
J'ai adoré ce polar car on s'identifie aux personnages, ils ne sont pas parfaits, ont des faiblesses, mais ils savent également faire preuve de courage.
Flinguages, drames, morceaux de bravoure, ce film est une totale réussite !
Polar très sombre et à la violence extrême, voire gore par moment (main explosée, corps déchiquetée, torche humaine..) voilà un film qui reste dans les mémoires!
Waise Lee est un héros sobre et convaincant, dommage d'ailleurs que cet acteur n'ai pas eu une carrière plus exposée que ça. Ici, son personnage est un flic au futur incertain prêt à tout pour trouver les responsables du meurtre de son ex coéquipier (quelle scène de présentation d'ailleurs! ), même prêt pour cela à s'éloigner de sa future épouse.
Paul Chu incarne un méchant détestable avec brio, et Joey wong apporte la petite touche de tendresse même si au fond, son rôle n'apporte rien.
L'ambiance du film sent la poudre et le sang, et les scènes d'action sont nombreuses, et douloureuses.
Gros brut de décoffrage ultra-violent, foutraque et diablement jouissif, The Big Heat représente ce que l'on peut trouver de mieux dans le cinéma de genre — ou la série B — HK sur la fin des années quatre-vingt. Un concept bâtard de film d'exploitation racoleur à l'extrême et de polar décalé, et de l'autre côté, un immense plaisir coupable obligatoirement éprouvé par l'amateur. La légende veut que The Big Heat, officiellement co-réalisé par Johnnie To et Andrew Kam, devrait davantage son exécution à Tsui Hark, crédité en tant que producteur, qu'à ce duo de cinéastes encore relativement novices. L'auteur de l'incontournable fresque Once upon a time in China aurait soi-disant même renvoyé les deux metteurs en scène et tourné de son propre chef les multiples plans gore qui apparaissent au cours du récit, jugeant le résultat d'alors trop inhérent à un film policier quelconque. Ces rumeurs pourraient ainsi expliquer la nature d'une œuvre aussi singulière dans ses ruptures de ton pas moins qu'excellente et anthologique dans le paysage du genre.
Le pitch, simpliste mais efficace, n'est pas sans évoquer celui des Incorruptibles de Brian De Palma: quatre policiers unissent leurs forces dans le but de neutraliser un mafieux mouillé dans une affaire de chantage. À leur tête, un inspecteur légèrement « handicapé » de la main droite et désireux de venger la mort de son ami, dont la cible du quatuor est responsable. Ce climat routinier va donc vite se voir chamboulé par l'arrivée de scènes de meurtres d'une violence graphique inouïe, filmées avec inventivité sur de tonitruants thèmes musicaux au synthétiseur. Et c'est à ce moment-là que La Guerre des Gangs du cinéaste italien Lucio Fulci vient à l'esprit. Ce thriller suivait le même schéma que l'opus de Tsui, To et Kam dans la mesure où il laissait des atrocités gore dignes d'un film d'horreur interrompre environ toutes les dix minutes une banale intrigue policière. Pour effectuer un petit tour de ce qui nous est réservé au menu de The Big Heat, nous avons notamment droit à une décapitation, un corps malencontreusement sectionné en deux parties, une main trouée au moyen d'une perceuse électrique, un fugitif réduit en purée sanguinolente après être passé sous un camion lors d'une course-poursuite, sans mentionner le quota passablement généreux de gunfights peu chiches en hémoglobine et en détails craspecs (main explosée sous l'impact d'un coup de feu). Le final, véritable sommet de barbarie et de violence cartoonesque, vaut à lui seul le visionnage du film et en résume toutes les intentions déviantes. Autant dire qu'un tel défoulement en guise d'épilogue ne court pas les rues !
Si le caractère ultra-violent, voire gore, des séquences de meurtres se veut le clou de The Big Heat, il n'en constitue pas l'unique intérêt pour autant. Mis en scène avec énergie et fluidité, le métrage bénéficie en outre d'une interprétation de bonne facture. Waise Lee, sobre et convaincant, donne la réplique à l'excellent quoique trop rare Paul Chu Kong (lequel jouera un an plus tard le rôle de Sidney, l'ami de Jeff dans le mythique The Killer), absolument parfait dans la peau d'une ineffable ordure. Comme déjà dit plus haut, le scénario a beau ne guère briller par son originalité au-delà des mises à mort, il tient malgré tout fort bien la route grâce à une écriture limpide et une absence de prolixité. Enfin, mention spéciale pour la bande-son, qui propose un thème principal des plus sympathique sous forme de symphonie bontempi au rythme militaire, entre deux envoûtantes nappes de synthétiseur. Ce genre de BO ne séduirait évidemment pas n'importe qui, mais il suffit d'être un fan de cinéma de genre HK pour en apprécier les sonorités, aussi cheap soient-elles.
The Big Heat est l'un de ces bons gros thrillers de malade comme seule l'industrie cinématographique de Hong Kong pouvait nous en concocter durant ces années bénies. On ne sait cependant pas à qui en attribuer réellement la paternité, entre un Johnnie To subtil, un Andrew Kam discret et un Tsui Hark marginal. Qu'importe, après tout, car se borner à une insignifiante question telle que celle-ci devant un film aussi jubilatoire et atypique confinerait à la plus claire des idioties.
Noir, c'est noir.
Voilà un polar HK qui tape là où ça fait mal. Je l'ai vu en K7 il ya quelques années mais j'en ai encore de bons souvenirs.
Les scènes d'action sont brutales et assez extrèmes. Le sang gicle, on souffrirait presque avec les personnages.
C'est beau, c'est violent, c'est marquant et c'est le pied.
Du très bon.
The Big Heat, un de ces polars HK à la réputation sulfureuse. Pour le meilleur: bourré d'idées géniales dans la mise en scène tel les exécutions gores et pleins d'autres trucs qu'on a l'impression d'avoir vu plus tard dans d'autres films (HK ou américain!), l'énergie globale du métrage propre aux années 1980 HK (on est servi en action urbaine) ou encore la superbe interprétation de Waise Lee -le crevard du Syndicat du Crime- qui campe cette fois un flic au bout du rouleau.
Ce n'est pour autant pas un chef d'œuvre de par l'ambiguïté même du métrage: film bâtard que leurs auteurs tentent d'oublier, les scènes comiques et les ruptures de tons sont assez déplacées: c'est en fait là dedans que les problèmes de tournages se ressentent. Certes le mélange des genres est très hong-kongais, mais ce n'est pas une raison pour l'approuver tout le temps... par exemple, le personnage du bleu maladroit est trop ridicule et n'a pas vraiment sa place dans l'ambiance censée mature et sombre du film.
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edit 20/07/2017
Après avoir revu ce film qui ne m'avait pas emballé tant que cela, le recul nécessaire me permet de noter qu'il s'agit effectivement d'une oeuvre importante et assez jouissive à regarder pour l'amateur. L'humour n'est pas si gênant que cela et finalement peu présent.
Mais je me suis amusé à regarder le film sous le spectre de leur réalisateur respectifs. Il apparaît clairement que certaines séquences ont bel et bien été tournés par David Wu et Tsui Hark, tous deux non crédités mais confirmés par plusieurs interviews. Je pense notamment à l'ahurissante séquence de l’Hôpital à mi-métrage dont le montage incroyable est la marque de fabrique de David Wu, les cadrages et le dynamisme général halluciné de cette longue séquence est non seulement la vision de Tsui Hark, mais préfigure carrément Time & Tide.
Une autre séquence remarquable joue sur un jeu de lumière bleu/rouge lors d'un gunfight cette fois statique dans une ruelle préfigurant les film de Johnnie To qu'il réalisera pour sa future société Milkyway Image. Difficile pourtant de savoir quel est le niveau de responsabilité dans cette séquence comme dans d'autres.
Tandis que la première partie du film semble porter la marque d'Andrew Kam. Le réalisateur fut congédié rapidement après le début du tournage, mais ces scènes pourrait tout à fait figurer dans son style.
The Big Heat est une oeuvre à culte, à déconseiller toutefois aux néophytes du polar HK à qui je conseillerai de commencer par A Better Tomorrow et City on Fire.
D'un film qui s'ouvre sur une main transpercée par une perceuse en gros plan, on ne peut qu'attendre plein de bonnes choses. Et effectivement, on n'est pas déçu : ça cogne et ça flingue avec hargne. Mais The Big Heat n'est pas qu'une sucession de scènes gores et violentes, c'est aussi et surtout un très bon polar, mené sur un tempo d'enfer et admirablement mis en scène. Enfin, pour ne rien gâcher, le thème musical principal du film est super entraînant.
Bon on sait pas trop qui a reellement réalisé le film : Andrew KAM ? ça m'etonnerait, Johnny To ? surement car y a quelques scenes bien To's Stylz ( quelques ralentis bien classe qu'on trouve que chez lui ), mais y a surement du Tsui Hark la derriere aussi, les nombreux insert gore ( qui font pas dans la dentelle : la tete decapité, la perceuse dans la main, le dernier mecs criblé de plomb ).
Un polar typiquement année 80, avec ces gentils flics ( ici interpreté par 2 acteurs habitué au roles de salaud : Waise Lee et Philip Kwok et bein y sont tres bien en gentil, on leur ajoute 2 collegues dont je connais pas les noms, y a le ptit nouveau rigolo qui va quand même réussir à pécho Joey Wong, et un flic malaysien ) du coté des mechants on retrouve Paul Chu ( le pote à Chow Yun Fat dans The Killer ) en pleine forme, dans les seconds y a aussi le toujours impeccable Roy Cheung.
Bon coté scenario c'est du archi classique, avec des persos peu developpé ( sauf Waise Lee dont le perso est d'ailleurs tres attachant ), une enquete sous fond de trafic de drogue
et de vengeance, ça hesite pas a sacrifier des persos ( et pour le coup on s'y attend pas forcement ).
Niveau realisation mise a part quelques ralentis on a du mal a croire que c'est un film de To, on dirait plutot du Ringo Lam, avec des gunfight qui sont rentre dedans et tres peu stylisé ( quoique celui entre flic a un ptit coté PTU avec la photo et la mise en place des protagoniste ) mais tres efficace.
Un bon polar de l'age d'or.
tres tres bon polar super violent avec un bon scenario . du bon travail de j to. les acteurs sont bons dans ce film avec en tete d'affiche un waise lee qui nous deçoit jamais . film ultra violent.
Dans l'étonnante relation qui unit Hark à Woo, The Big Heat joue par rapport à The Killer un rôle identique à celui de A Better Tomorrow 3 par rapport aux deux premiers ou que Time & Tide par rapport aux films hollywoodiens de Woo. A une différence: que The Big Heat n'est pas uniquement de Hark. Et cette différence de nom et de rôle (qui participe, qui fait quoi) compte sans doute pour beaucoup dans la réussité de The Big Heat, mais aussi dans son échec. Car The Big Heat est un film qui court entre deux espaces esthétiques, qui se tient sur une marge sans se satisfaire de cette condition, qui s'ouvre au lyrisme ou au décalage alternativement sans jamais choisir. The Big Heat est le film d'un choix inachevé, dès les premiers abords de la production jusqu'à sa plus ultime conséquence esthétique. Le paradoxe est là : dans un inachèvement fondamental qui s'assume comme inachèvement jusqu'au bout.
En effet, c'est une comparaison des plus déplacées! Ou alors comparons les films de Jackie Chan à ceux de Bruce Lee! Les thèmes abordés sont sensiblement différents, la réalisation est plus nerveuse, et les fusillades n'ont strictement rien à voir, il ne s'agit pas de grands ballets sanglants, mais de fusillades purement réalistes et très sèches. Si on veut comparer ce film à d'autres polars, il faut plutôt aller voir du côté de Kirk Wong (OCTB par exemple, avec ses fusillades dans la rue, dans un style réaliste proche de celui ci)
Au niveau interprétation, c'est la deuxième fois que je vois Waise Lee dans un rôle autre que celui du pourri (Wing Chun!) et il est bluffant. Il a un jeu très juste je trouve, il fait le strict nécessaire pour faire passer l'émotion d'un personnage introverti et pour moi il le fait très bien. Les autres acteurs héritent de personnages moins interessants car plus serrés. Leur interprétation est correcte, sans être géniale. Il me semble avoir reconnu Philip Kwok dans le rôle de Kam. Au niveau de la musique, elle est efficace, colle plutôt bien à l'action, et on reconnait l'air du duel entre Chow Yun-fat et je ne sais plus qui dans le syndicat du crime 3, reprise plusieurs fois ici, mais le plus souvent de façon très courte (dommage j'adore cet air).
Les fusillades je disais sont tournées dans un style réaliste, ça ne fait pas chorégraphie du tout ici (contrairement je le répète aux films de Woo) certaines contiennent un bon suspense (comme celle de l'hopital, ou à la fin du film) elles ne sont pas très très longues, mais comme il y en a plusieurs parsemées tout le long du film, ça donne un très bon rythme au film. Autre point, d'une certaine manière on peut rapprocher ce film des incorruptibles de De palma : 4 gars, dont un petit jeunot qui s'unissent dans une affaire contre quelqu'un d'intouchable, ils en dévissent quelqu'uns, mais eux aussi en prennent pour leur grade, mais là ils traitent l'argent de manière plus sympathique! En bref, un bon polar nerveux, bien réalisé et avec un Waise Lee au mieux de sa forme, pas si violent qu'on le dit toutefois (ce qui ne m'a nullement dérangé).
je crois que c'est mon TO préféré (niveau polar), car l'histoire est autrement plus prenante que ses deux derniers films (PTU et Breaking news). en plus il possède la marque de son époque, c'est à dire la touche old school qui plait à beaucoup.
bien sanglant, explosif, jusquauboutiste....finalement jouissif, les quelques défauts (narration intéressante mais pas totalement maitrisée je trouve, acteur principal qui m'est antipathique, musique avec des sons cheap, comme d'hab) sont pardonnés au vu du spectacle réjouissant qui nous est proposé.
à voir absolument pour les fans de polars hk de l'époque. pour moi c'est le meilleur TO.
The big heat (tiens, c'est également le titre original d'un superbe polar de Fritz Lang avec Glenn Ford dont le titre français est Règlements de compte) est un excellent film d'action, violent et efficace. On est d'ailleurs frappé par sa violence exacerbée quand on le voit la première fois, mais le film tient bien la route et se suit avec plaisir. Si on oublie un peu sa réputation sulfureuse (ultra-violence, gore,...), le film est certes classique, mais dispose d'un scénario plutôt bien ficelé. Waise Lee (ah ! Une balle dans la tête de John Woo !!!, ah ! Le syndicat du crime du même John Woo !!!) est assez convaincant dans le rôle du héros qui perd un peu ses repères et finit par basculer dans l'ultra-violence.
En revanche, justement, on peut reprocher au film sa complaisance dans la violence, mais celle-ci semble s'inscrire dans la droite ligne de l'histoire, qui est d'une grande barbarie, elle est donc le moteur du film.
The big heat a été co-réalisé par Andrew Kam et surtout Johnnie To, futut auteur du magnifique polar Loving you, mais grandement supervisé par l'immense Tsui Hark. D'où le ton parfois un peu anarchiste du film. Pour conclure, on a droit à un petit polar nerveux, qui tient bien le spectateur en haleine, et quelques scènes gore plutôt jouissives.
Alors, pour résumer The Big Heat, un mot suffit : gore.
En fait, il s'agit d'un polar classique mais truffé de scènes saignantes (hum...).Attendez-vous donc à voir des membres coupés, des mares de sang ou des rotis de flics.
Finalement, cet aspect gore rend la vision du film très fun.
Après, on est pas obligé de le prendre au second degré, mais dans ce cas, on rate quelque chose.
Une histoire une peu tordue et des passages assez gores, mais la tension croissante rend le tout assez sérieux et captive l'attention du spectateur sur une oeuvre par ailleurs bourrée de défauts qui seraient dues aux retouches faites par le producteur, en l'occurence Tsui Hark. Sans ce montage bancal et certains passages farfelus, le film aurait sûrement été une référence.
Attention: si "The Big Heat" se démarque de ses congénères par son traitement sans concessions de la violence et son jusqu'au boutisme primaire remarquable, il reste un polar type des années 80, surtout sur le plan technique:
Andrew Kam, réal ne brillant pas par sa filmo, est en grande partie à l'origine de cette marque indélébile (même s'il a été quelque peu aidé par Johnnie To et Tsui Hark), car sa réalisation est foireuse: inventive puis pathétique la seconde d'après, épiléptique, sans grande logique ni rythme, elle respire l'amateurisme pro passionné mais manchot (peut-être même que les quelques plans notables viennent de Hark). La photo d'un sans nom ne fait rien pour sauver l'affaire, et s'avère tout aussi foireuse: sans unité, elle fait dans le tape à l'oeil sans génie, agresse la vue quand c'est violent et fait le minimum syndical quand rien ne se passe (normal!).
N'allons pas croire que le scénario n'a rien à se reprocher: Gordon Chan (Bodyguard from Beijin & Dead Heat, waouw) a sûrement fumé la moquette du salon à l'écriture de ce foutoir
décomplexé; c'est joussif, certes, mais l'émotion ne passe jamais, la faute à des personnages dessinés à la pelleteuse; on a donc rien d'autre à se mettre sous la main qu'un enchainement de scènes d'action plus ou moins cohérent, et quelques bonnes choses (comme le méchant, le chantage, la mort "affreuse" de pas mal de "gentils"...). Mais ça reste totalement plat, et la manière dont tout ce joli petit monde se débat ne rend le spectacle que plus désolant.
Heureusement, il y a les acteurs: Waise Lee et Ching Han, deux rescapés de Woo (l'un dans "Une Balle Dans La Tête", l'autre Sydney dans "The Killer") en mettent plein la vue et essayent de sauver les meubles, aidés de cabotineurs de première (le rookie, quel comique original!) et de belles brunes insipides (infirmière ou biologiste, même combat).
Il vaut mieux croire à une petite blague entre amis tellement tout cela est fort divertissant avec un plot pareil. Perso, je penche pour cette option. Vive le cinéma barré du Hong Kong des années 80... :)
Pas de quoi s'extasier sur ce film à la violence totalement gratuite et vaine. En plus, les scènes d'action sont globalement mal fichues. On regrettera également que la "peur" de Waise Lee arme à la main soit aussi ridicule puisque, pendant pratiquement tout le film, il flingue à tout va sans que ça lui pose le moindre problème !
Je ne partage pas les éloges de ce film. Oui ce film est noir mais d'un noir sans aucune nuance où la gratuité des scènes de violence (pas si choquantes que ça) n'apporte somme toute pas grand chose. Il n'est pas mauvais (en termes de réalisation ou casting) mais il ne nous mène nulle part. Certes, c'est une curiosité intéressante pour qui ne connait pas le polar noir d'HK mais il y en a d'autres bien moins creux et bien plus noirs.