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The Big Heat

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 3.81/5

vos avis

48 critiques: 3.69/5



Alain 5
Anel 3
Arno Ching-wan 4.25 Du polar hard boiled à la Frank Miller qui dépote !
François 3.5 Un excellent polar, très nerveux et violent. Scénario et interprétation correct...
Ghost Dog 4 Quel foutoir !
jeffy 4.25 historique
Junta 3.25 Polar sombre et violent, à voir.
Ordell Robbie 3.5 Une série B de très bonne facture
Xavier Chanoine 3.5 Efficace et parfois osé
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un excellent polar, très nerveux et violent. Scénario et interprétation corrects, co-réalisation assez réussie : à voir

Voici un film précédé d'une réputation assez houleuse: film barbare, violence excessive, pétage de plomb intégral. En fait, je n'ai pas été impressionné plus que cela par la violence. Certes, je n'irai pas mettre le film sous tous les yeux. Mais les scènes de violence sont très courtes et rarement choquantes.Disons qu'une interdiction aux moins de 16 ans me paraîtrait justifiée.

Mise à part ce problème de violence visuelle, j'ai trouvé le film excellent, très intense et bien mis en scène. L'histoire n'a rien de très originale, mais est bien équilibrée entre action, développement des personnages et intrigue. Bon, le film dure son heure et demie habituelle, je ne vais pas non plus vous dire que tous les personnages sont traités comme dans Heat, mais il y a un minimum qui fait qu'on n'assiste pas seulement à une scène d'action après une scène d'action.

Le personnage interprété par Waise Lee(qui ne joue pas toujours des pourris comme dans les films de John Woo... :-) est celui sur lequel est centré l'histoire. C'est le seul dont on connaît les problèmes (son défaut nerveux à la main droite qui l'empêche de tirer parfois, ses problèmes conjugaux) et l'interprétation de Waise est très correcte à mon avis. Autour de lui les autres flics sont plus simplement développés, du flic malaysien qui fait un peu colonel ou mercenaire avec sa moustache, le coéquipier de toujours fidèle et dévoué, et le petit nouveau qui ne tarde pas à draguer les infirmières.

Le méchant de service est interprété par Paul Chu, dont le nom ne vous rappelle probablement rien, et à moi non plus d'ailleurs. Mais son visage vous rappellera vite quelqu'un, ce quelqu'un étant Sidney dans The Killer, l'ami de Chow Yun-Fat. Son interprétation est elle aussi correcte, ce qui fait que globalement, le film est satisfaisant au niveau des acteurs. Les personnages féminins sont un peu en retrait, mais c'est assez classique dans ce genre de film.

La co-réalisation est assez intéressante à connaître. Andrew Kam a commencé à réaliser le film, mais en producteur assez omnipotent, Tsui Hark l'a trouvé trop mou. Il l'a donc remplacé par Johnnie To, tout en tournant quelques scènes lui-même. Le monteur, connu pour d'autres polars comme The Killer, a également tourné une scène ou deux. Donc on pourrait craindre quelque chose de très décousu, mais en fait il n'en est rien. Le film est extrêment nerveux conformément aux désirs de Tsui. Les scènes d'action n'ont rien de vraiment très spectaculaires en elles-même, mais la réalisation leur donne une dynamique certaine. Le film est mené à 200 à l'heure, et alterne bien scènes d'action avec quelques moments plus calmes. Globablement, l'intensité est au rendez-vous et ne lâche pas le film jusqu'à la scène finale. To nous a déjà livré des réalisations plus réussies et stylisées, mais celle-ci colle assez bien avec l'histoire et le traitement choisie. Une mise en scène plus lyrique avec grande musique et ralentis n'aurait pas été la bienvenue à mon avis. Dans un sens on se rapproche plus de l'idée du polar que se fait Ringo Lam ou Kirk WONG: réaliste et dur. Ici l'ambiance est légèrement moins noire et le film est beaucoup plus énergique.



22 octobre 2000
par François




Quel foutoir !

The Big Heat marque probablement une sorte d'apogée du cinéma made in Hong-Kong, un élément parfaitement représentatif d'un âge d'or malheureusement révolu aujourd'hui. Ce polar bien ficelé est mené tambour battant par un quatuor de réalisateurs (Andrew Kam, Johnny To, Tsui Hark et David Wu) bien décidés à s'amuser comme des petits fous derrière la caméra ; une action sans temps morts, une musique réjouissante collant aux images, ainsi qu'un montage certes épileptique mais toujours fluide et justifié puisqu'il donne cette espèce d'énergie et de nervosité remarquable, voici les principales qualités de ce film.

Les 4 personnages composant l'équipe de choc chargée d'enquêter sur un meurtre crapuleux, avec en toile de fond la mafia, la drogue et le milieu financier, sont impeccablement servis par 4 acteurs en forme, tel Waise Lee qui donne une épaisseur inattendue à un inspecteur de police prêt à tout pour retrouver l'assassin de son meilleur ami. Face à eux, le méchant de service est incarné par l'inoubliable Sidney de The Killer, un acteur plutôt rare malgré le fait que son regard perçant et son visage fermé fassent froid dans le dos… Si le scénario et le rythme s'essoufflent légèrement dans la dernière demi-heure, on gardera globalement un très bon souvenir d'une production n'hésitant pas à placer des inserts gores pas forcément indispensables dans les premières scènes simplement pour divertir son public. Tout juste pourra-t-on regretter quelques relents homophobes malencontreux…



18 septembre 2002
par Ghost Dog




historique

Film d'exception au meme titre que the killer, hard boiled ou Time and Tide meme si la realisation n'est pas a 100% tout au long du film. Les scenes de violence si elles sont presentent ne sont neanmoins jamais gratuites et s'integrent bien à l'action. Big Heat est un de ces films dont on ne se decroche pas de la premiere a la derniere image, efficace, bien rythme et marque par la grande interpretation de Waise Lee. A voir a tout prix.

13 avril 2003
par jeffy




Efficace et parfois osé

Lorsqu'un tandem de réalisateurs immanquables sort l'artillerie lourde quasi dix ans avant la rétrocession (tout en se préoccupant du temps restant, "On n'a pas de temps à perdre" dixit l'un des good boys), cela donne un polar à mi-chemin entre une oeuvre orientée bis racoleur et celle où les héros ont un vrai sens des valeurs ("ne dis pas à ma mère que j'ai été blessé"), dégainent les armes à la manière des acrobates chez John Woo (tiens tiens, A Better Tomorrow 2 l'année dernière) et n'hésitent pas non plus à pleurer pour émouvoir une clientèle carrément en attente d'émotions fortes, qui à ce niveau ne découlent pas uniquement que d'une apogée de violence. La force de l'émotion suscitée par le polar HK post A Better Tomorrow peut provenir d'une musique au synthé ou d'un thème à la guitare électrique gentiment rétro, d'une séquence où un flic se rendrait compte qu'il est sur le point de raccrocher les gants du fait d'une balle logée où il ne fallait pas, d'un bleu trop naïf, valeureux comme tout mais perdant ses moyens face à l'ennemi, d'une séparation sentimentale forcée à cause du métier et que sais-je encore. On retrouve quelques unes des grandes thématiques de l'honneur, du courage et de l'amour du métier dans The Big Heat qui ne lésine pas non plus du côté des effets gores (premier plan du film, une main transpercée par une perceuse, dernier plan du film, un corps littéralement criblé de balles au point d'en être déchiqueté) pour satisfaire un public un peu con, un peu jeune aussi. C'est l'époque qui veut ça? Les eighties et son avalanche de cinéma gore mondial, The Big Heat n'y échappe pas et propose un spectacle gore aux antipodes de celui d'un John Woo ou d'un Ringo Lam, pourtant deux clients du bullet and ballet.

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En roue-libre totale, le film est un véritable foutoire au rythme typiquement -et dangereusement- hongkongais, le montage speedé confirme cette tendance tout en donnant aux séquences une vraie lisibilité malgré certaines techniques employées un peu démodées, comme l'utilisation du bleu et du rouge quasi expérimentale dans le genre mais kitsch quand elle est vue depuis les rétroviseurs. Le procédé donne néanmoins lieu à l'une des meilleurs séquences du film, la confrontation entre deux bandes de flic (la couleur permet néanmoins de dissocier qui est qui dans l'affaire et de distinguer les deux bandes). Cette série B furieuse est aussi parfois pleine d'humour, et le personnage du bleu est particulièrement intéressant dans son utilisation : pas trop de figuration, de l'héroïsme lorsque celui-ci tente d'en découdre avec le mauvais riche homme d'affaire, un second Leslie Cheung au physique de Tony Leung Chiu-Wai. On a connu pire comme combo? L'humour respire aussi à travers la galerie de gweilos sortis d'un mauvais film d'espionnage, mais le traitement du "blanc" dans le cinéma hongkongais n'est plus à étudier surtout lorsque certains parlent le cantonais à la perfection et que le Russe manie le mandarin sans sourciller et semble comprendre le cantonais. La classe niveau communication. Niveau mise en scène, du travail bien exécuté malgré l'utilisation parfois un peu "too-much" du ralenti. Du boulot de qualité qu'un John Woo sublimera dans les proches années à venir, naturellement.



08 novembre 2008
par Xavier Chanoine


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