Je prends ta tour avec mon feu
Oublions le chinois raté
Out of Inferno : les films pompiers, les coréens, c'est leur job ! A Roland Emmerich d'applaudir certainement des deux mains devant ce film catastrophe au cahier des charges - c'est chargé - parfaitement rempli. Femme enceinte : check ; 'tite enfant à sauver : check ; capitaine téméraire : check ; politiciens corrompus (pléonasme) : check ; vigile en mode "moi d'abord", check. Ca fait certes cliché, mais après (avant, le film date de 2012) le naufrage du Sewol dû à une chaîne de corruption hallucinante, ou, plus proche de nous, le drame de la tour Grenfell de Londres et son gerbant "laissons crever le peuple" en amont, le film ne fait qu'effleurer l'ampleur d'une déresponsabilisation de masse des cadres et dirigeants.
Bref : ça passe en force grâce à un rythme assez soutenu une fois passée l'exposition, de chouettes effets spéciaux - que doit d'ailleurs jalouser Pierre Jolivet, parce que son très sympa
Les hommes du feu aurait bien eu besoin d'un peu de ce budget - quelques bons acteurs en tête de gondole, la légère dose d'humour qui va bien, de chouettes morceaux de bravoure (la traversée du pont de verre, la chute de l'ascenseur...) et, surtout, des pompiers qui courent au ralenti au milieu des flammes. M'en lasse pas. Manque juste, à la rigueur, un Bruce Willis venu passé Noël en famille dans cette "Nakatomiazéo" Plazza de service.