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3.25/5
Tetsuo II: Body Hammer
les avis de Cinemasie
5 critiques: 3/5
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26 critiques: 3.36/5
OUI MAIS NON
Tetsuo 2 est un remake libre de tetsuo, une inutile tentative de remettre de l'ordre à un tetsuo qui ne méritait pas ça : une sorte de croisement entre x-or et tetsuo.
C'est plus organisé, plus direct, y a de la couleur (mais ça reste très sombre). Visuellement rien de transcendental quand on a pris la claque tetsuo : plus de moyens mais c'est tout.
Le seul intérêt de tetsuo 2 est de clarifier le sujet de tetsuo : en regardant tetsuo 2, on se dit souvent : "mais oui, c'est ce qu'il voulait dire dans le 1". De ce côté là le film apporte quelques bonnes choses : une vision Tsukamotesque plus complète concernant la fusion homme/machine.
Mais bon, c'est toujours aussi inregardable une seconde fois : déjanté et cela confirme l'esprit cyber punk parfaitement tordu de tsukamoto. No futur, le vide total autour des personnages.
A mi-chemin entre le manga filmé et le film de science-fiction classique, ce film cyberpunk est une merveille thématique et visuelle.
Tetsuo 2 est d’abord un grand film de science-fiction. Les thèmes que son réalisateur Shinya Tsukamoto y développe nous concernent tous, et lui en particulier : son but est de se demander à quoi ressemblera l’homme dans quelques dizaines d’années. Il y a fort à parier que son mental, mais aussi son physique soient bouleversés par son mode de vie dicté par les progrès techniques. Comme quasiment tout le monde habitera dans des mégalopoles, où la nature n’a pas sa place, et que les moyens de communication seront omniprésents et à portée de main, pourquoi ne pas imaginer cet homme en tant que cyborg, relié à la toile mondiale par une puce Internet directement implantée dans son cerveau par exemple?
Le héros de Tetsuo 2 évolue dans un Tokyo complètement déshumanisé, froid, quasi-hospitalier. Ces grands buildings qui se chevauchent semblent avoir une répercussion inconsciente sur les hommes qui les habitent ou les côtoient. A la suite de l’implantation par pistolet d’une puce, il va subir des transformations physiques mêlés au remontage à la surface d’un passé trouble pour devenir une nouvelle race d’être vivant, mi-humain mi-machine. Pris en otage par une bande de scientifiques sans foi ni loi qui lui font subir de terribles épreuves, il va totalement perdre les pédales et devenir une machine à tuer…
Le traitement du film est entièrement propre à son auteur. Dès ses premiers films, le style Tsukamoto est né : un mélange de films expérimentaux en tous genre, qui reste pourtant toujours très maîtrisé. Le montage est fabuleux de par son rythme effréné, les cadrages sont approximatifs et captivants, les divers effets spéciaux (accélérés notamment) sont pour leur part vraiment impressionnants, et la bande son est parfaite, angoissante à souhait. Toutes ces caractéristiques servent admirablement le propos que développe Tsukamoto. Même le côté un peu kitsch que revêt la deuxième partie nous laisse sous le charme. Bref, Tetsuo 2 est immanquable, et j’estime que c’est le film dont David Fincher s’est le plus largement inspiré pour son Fight Club. Un de mes coups de cœurs de l’année, en attendant de voir ses autres films (Tetsuo, Tokyo Fist, Gemini, …).
Tsukamoto revisite Aliens et Terminator en plus Z
Tsukamoto développe davantage ce qu'il avait entamé avec son premier long-métrage Tetsuo, parce que ce dernier restait uniquement au simple exercice de style, sans accroitre d'avantage ses bonnes possibilités scénaristiques. Mais non, Tsukamoto préférait semble t-il rester au simple objet visuel clipesque au possible en inventant tout un joyeux bordel autour de la thématique de l'homme-robot. Film organique à tous les étages, pas très regardable mais important pour toute la "new wave" de réalisateurs underground indépendants et amateurs de cinéma SF, Tetsuo engendre donc une fausse suite, dénommée Body Hammer. L'avantage avec ce dernier est qu'il est plus agréable à visionner que son grand frère sorti en 1988 car moins vomitif et mieux scénarisé. Mais on en restera là une fois de plus, le cinéaste étant incapable de proposer autre chose qu'un monde futuriste dédié aux robots, vols d'enfants, viols et cassages de gencives sous fond de "noise music" concoctée par Ishikawa Chu, plutôt inspiré à l'occasion. Ses casseroles sonnent juste. Alors opportuniste Tsukamoto? Pas sûr. Mais à force de rester dans une optique de futur loin d'être optimiste, le cinéaste commence par lasser puisque dans le fond, Body Hammer reprend tous les ingrédients de Tetsuo sans pour autant les magnifier.
Pire même, quelques vieux tics refont surface comme cette caméra qui gigote tellement que l'action devient proprement illisible (il y a des limites tout de même). Tout comme la photo, désespérément sombre, plombant le métrage d'une vraie identité visuelle et lui annihilant ainsi l'attachement de son spectateur. Comment ne pas parler des nombreux pompages d'Aliens ou de Terminator 2 de James Cameron, deux chefs d'oeuvre du film de science fiction dont Tsukamoto s'inspire. D'abord le tuyau qui émerge de la poitrine du cobaye renvoie aux bébés aliens, ensuite ce même cobaye aux faux airs de Terminator un jour (les meurtres de sang froid, la raideur/froideur du personnage) et de T1000 le lendemain (poursuite à vélo/poursuite sur le toit d'une voiture) ramènent aux films de Cameron, mais tout de même un cran au dessus dans le Z. On pourrait même penser qu'il y a un semblant de cinéaste bisseux en la personne de Tsukamoto, du genre Luigi Cozzi. Mais cessons toute comparaison, Body Hammer fait toujours parti des films les plus compliqués du cinéaste, demandant une énorme motivation pour se lancer dans l'aventure et de comprendre ce qui se passe sous nos yeux. Préférez tout de même le reste de sa filmographie.
Machine à tuer
Au lieu de se contenter de faire un simple remake en couleurs de son précédent "Tetsuo", TSUKAMOTO réfléchit vraiment à un sens à donner au rapport entre la chair et le métal.
Si le précédent ressemblait plutôt à un pur film de sensations basé en grande partie sur l'inconscient et le ressenti de son réalisateur, "Tetsuo 2" donne une véritable explication à son sujet. Partant de l'ironique regard de la musculation du corps (rapport entre le métal des appareils de musculation et la chair; mais également de l'entraînement du corps pour en faire un paquet de muscles, qui pourrait aussi servir à se battre), le film retrouve très rapidement son ancienne approche du corps humain en tant qu'arme. Au cours de quelques séquences anthologiques, étonnantes par le maigre budget alloué du film indépendant, TSUKAMOTO met en évidence la possible manipulation d'un corps humain par des hommes : s'il est connu que sous des conditions extrêmes, le corps humain peut se dépasser et quintupler de force (caractérisé par le sursaut de l'employé cherchant à sauver son fils, puis sa femme), il est également facile d'en faire une machine de guerre (instruction/endoctrinement militaire pour constituer une armée). La dernière partie du film ne raconte rien de moins que cette volonté de quelques hommes à vouloir créer les parfaites machines de guerre. Poussé à l'extrême et apparenté à l'univers visuels de TSUKAMOTO, ceci endosse bien évidemment un sens premier et à l'héros de se transformer en un gigantesque engin de guerre.
En apparence une resucée du premier, TSUKAMOTO dévie donc totalement du sujet du premier (où un homme devenait une arme à son insu, provoqué par l'agressivité du prochain; alors que dans celui-ci, un homme est carrément manipulé pour faire sortir l'animal qui veille en lui). Incroyablement maîtrisé sur un plan visuel (le film est tourné avec une toute petite caméra 16 mm), la réflexion de TSUKAMOTO est également beaucoup plus mature et lourd de sens. Un incroyable pas en avant dans sa propre recherche de thématique.
film culte!!! a voir absolument
contrairement a certains je le trouve beacoup plus reussi que le 1, ce grace a des qualités esthetiques et scenaristiques supérieures. visuellement la claque!!
sinon l'ambiance est plus angoissante que dans le 1 car il n'y a plus cette touche d'humour second degré qui gachait un peu le 1.
beacoup plus efficace donc. (nettement moins experimental et plus accessible que le 1 aussi)
en gros la premiere moitie et la fin 5/5 c'est quasiment parfait. entre les deux quelques lourdeurs mais rien de grave.
a voir absolument pour tous les fans de philip k DICK, terry GILLIAM, dee sf, horreur, thrash, cyberpunk et musique industrielle!!!
Un chaos plus structuré.
Car plus structurée que le premier, cette suite l'est.
On peut en fait le prendre comme une refonte du thème de Tetsuo, en moins bordelique et plus lisible, et en couleurs (à ce titre souvent superbement utilisées).
Personnellement, et malgrès le fait que beaucoup trouvent cette suite insipide, je la porte au même niveau que l'original.
On me dira qu'il n'y a plus l'effet de surprise, le côté experimental ou que sais-je, je passe à côté : Tetsuo 2 est bel et bien un excellent film.
pourquoi aussi Z?
Gros fan du premier qui a été une claque visuelle et un trip inégalé, je dois avouer ma semi-déception. D'abord les points positifs: la couleur bien gérée, un rythme correct et des bonnes idées de montage. Pour le reste je suis assez surpris notamment apres lecture des autres critiques. D'abord la musique, n'est ni extreme ni underground, elle est juste kitsh. Pas horrible pour autant mais faut repasser pour le côté industriel-extreme... ensuite les "costumes" puisqu'on ne peut pas appeler ça autrement. On se croirait dans power rangers! Les méchants rigolent betement, les explosions sont une ribambelle de pétards mamouth on se croirait au 14 juillet!
Bref je ni été secoué, ni surpris, ni choqué. Bref je n'ai pas ressenti autre chose que de la gêne pour Tsukamoto. Alors quand on appelle ça un film culte underground-extreme-indus je rigole. Amerement, mais je rigole.
Tiens je vais aller me remater le premier, ou Eraserhead....
Un peu decu quand meme.
j'attendais tellement apres le premier opus...
tres correct sinon ! voir meme excellent !
Plus cruel et thèmes plus clairement exposés que dans le premier Tetsuo. Mais avec la claque en moins.
La violence y est plus explicite, plus cruelle. Le scénario moins bordélique, il y a plus de moyens. L'aspect froid de la ville est très bien rendu. Du coup, on perd un peu en spontanéïté et en mystère (le noir et blanc du premier opus donnait une ambiance opaque et brumeuse comme dans Eraserhead ou Elephant Man).
Mais si ce n'est pas une claque, on en sort la tête pleine de bruit et de fureur.
A voir absolument si on est curieux.
Beurk!
Le N&B, la réalisation organique, la non-explication totale...tout ce qui fait la force du 1 a presque entièrement disparu. Couleur, plans qui durent souvent plus de 5 secondes (c'est énorme comparé au 1), explication "rationnelle" du pourquoi... Certes les effets spéciaux sont encore plus saisissants, mais bon il manque le charme du premier. C'est une nouvelle expèrience a laquelle je n'adhère pas. Comment gacher un gros potentiel quand on a des moyens plus conséquents... Ce film ne mérite pas du tout son staut de "suite culte" selon moi. Je suis tellement dégouté... Je suis peut être sevère, mais je suis quand même persuadé que j'apprecierais beaucoup plus ce film dans l'avenir...
Du même niveau que le premier mais en couleurs....
Le premier Tetsuo fut pour moi un choc viscéral dans tous le sens du terme. Le second m'a totalement cloué. Donc culte.
Cepandant, malgré la couleur, Tetsuo 2 est beaucoup plus sombre, plus froid et plus violent par rapport au premier qui lui ne manquait pas d'humour.
La rage de Tsukamoto prend toute son ampleur. Une rage qu'il aura bien du mal (malheureusement) à retrouver dans ses prochains films.