Jeunesse perdue
A la base de Survival, un groupe de rock japonais connu depuis plus d'une décénnie sous le nom de Glay. Actuellement un des groupes les plus populaires et le plus en vogue au Japon (surtout auprès de la gent féminine). Commandé au studio Beyond C, Survival est un clip qui a demandé un peu plus d'un mois de travail acharné avant de parvenir à ce résultat plus qu'enchanteur.
Réalisé par Koji Morimoto (à qui l'on doit d'excellents films d'animation tels que Manie Manie et le premier sketch de Memories) Survival est un clip d'environ cinq minutes qui exploite plusieurs procédés d'animation (images de synthèse...) et est un brillant portrait de la jeunesse niponne d'aujourd'hui.
En effet Survival est une observation de la vie quotidienne d'une jeune lycéenne qui passe ses journées dans des activités abrutissantes (saut dans le canal, folle nuit en boîte, jeux vidéo ou encore zapping maladif devant la télévision) et perd ainsi peu à peu son humanité. Une première partie de l'anime est donc consacrée à cette déshumanisation illustrée par ce magnifique plan ou l'on voit la jeune fille (dont on ne connaît pas le nom) assise dans le recoin de sa chambre avant de disparaître comme un spectre. Koji Morimoto souligne ainsi le non-sens qui caractérise la vie de tous les jours chez les jeunes japonaises. Non-sens que l'auteur a avoué avoir du mal à retranscrire, lui qui a vécu loin de ces mégalopoles aux rythme infernal.
Mais le récit prend une toute autre dimension lorsque notre héroïne va se voir confrontée à la réalité des choses. En effet, elle croisera (pendant une de ses errances dans la ville) un jeune enfant qui lui dévoilera (malgré lui) le triste état dans lequel elle est plongée. C'est alors qu'un élément vient bouleverser sa vision des choses, une flaque d'eau fera ressurgir en elle toute l'absurdité de son existence et permet donc à le seconde partie de commencer.
La délivrance, voilà comment on pourrait intituler cette deuxième partie qui met l'accent sur le retour à la joie de vivre. La jeune fille (que Koji Morimoto nous montrait comme "effacée" dans la première partie) affirme son retour à la vie et abandonne définitivement sa précédente vie artificielle. La triste mégalopole laisse la place à ce magnifique paysage où elle flotte tel un ange au paradis, le cauchemard céde la place au rêve, la mort cède la place à la vie.
Pour clore son récit Koji Morimoto termine par un geste symoblique qu'il fait faire à son héroïne, un dunk magistral effectué sous le regard amusé du garçon. Une façon de dire que les deux protagonistes (autrefois séparés) se retrouvent dans un même monde, plus humain.
Pour finir, voici la traduction de la chanson fournie par Katsuyuki.K, un grand merci à lui.
SURVIVAL "GLAY"
Commentator says
"It's time to survival" loudly
he says omious prediction and agitates
I can see my woeful face in a mirror
We meditate a day"
"Though you were tired to society and you sulk, you try to struggle for
it."
"Sunlight brightened the endless sky. We can be Adam and Eve when our desire is released on day of Earth's end"
"To survive the earth, we need few stuff and despair but in the long run they are changed to goo pleasure oh yes"
"Do you doubt your ambition and can you say what you give up is right?
You are very kindness for me on sadly night
I swear I survive the Earth for you"
"I'll make love to you on the summer,
We spend our life happily
Metabolism is activated
Drama is started"
"We never abandon our lover, greatful words and our future
More troubles you have, more happy you are."
"Sunlight brightened the endless sky. We can be Adam and Eve when our desire is released on day of Earth's end"
"To survive the earth, we need few stuff and despair but in the long run
they are changed to goo pleasure.
oh yes"