ma note
-/5

moyenne
3.32/5

Shutter

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 5nombre de notes: 4nombre de notes: 5nombre de notes: 1nombre de notes: 2

les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.75/5

vos avis

15 critiques: 3.37/5



François 3.75 Aussi efficace que convenu
Ghost Dog 3.75 Rarement on a eu si peur...
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Aussi efficace que convenu

Après des dizaines voir des centaines de films de fantôme post Ring et Sixième Sens (comprendre: les fantômes sont mal coiffés avec des cheveux longs noirs qui leur tombent sur le visage, et on apprend à la fin qu'un des vivants est un fantôme), il est difficile d'en faire ressortir quatre ou cinq de vraiment flippants ou intéressants. On peut tout de même citer le Ju-On japonais au montage moins linéaire et plus intriguant, le Going home de Peter Chan, plus romantique que flippant d'ailleurs, le The Eye des frères Pang plus impressionnant techniquement que dramatiquement et le Deux Soeurs coréens un peu trop biscornu mais visuellement très sympa. Restait donc la Thailande, déjà un peu à l'honneur avec les frères Pang. Mais cette fois-ci c'est un film 100% Thailandais que nous tenons là, du moins sur la papier.

Car en fait la plus grand force de Shutter, c'est sa simplicité. Inutile de connaître la culture thaï pour en profiter, n'importe qui accrochera à une histoire aussi simple:un couple renverse une jeune femme, prend la fuite, et commence à voir des choses étranges. C'est cousu de fil blanc, soit, mais d'une efficacité redoutable. Pourquoi ce film réussit là où des dizaines se plantent depuis des années? Car justement il ne cherche pas midi à quatorze heure. Bien sûr le pourquoi du comment de l'arrivée du fantôme n'est pas dévoilé, on garde un certain suspense pendant tout le film, on délivre quelques indices. Mais là n'est pas la question. Les scènes de flippe sont diablement efficaces, car aussi simples que possible: très peu de gros effets sonores qui rendent les choses trop prévisibles et surtout préfabriqués ("écoutez, il va se passer quelque chose, ça monte, ça arrive, bientôt, maintenant! Ayez peur!!"), pas de gros montage épileptique, mais une caméra posée, des bruitages précis, des acteurs impliqués. Il suffit de faire marcher quelqu'un doucement dans une pièce un peu sombre pour que la sauce prenne.

Le film ne sort jamais de cette ligne directrice, en montre un peu mais pas trop, et se montre au final très efficace à défaut d'être original. On évite même, oh bonheur!, l'effet Sixième Sens afin de ne pas courir deux lièvres à la fois. Les acteurs sont tout à fait corrects, la musique est également d'un niveau tout à fait décent, la photo est soignée, bref, c'est du travail correctement fait à tous les niveaux. Au final, un excellent film d'horreur qui vient rappeler à la concurrence que la recette d'un bon film de flippe est simple, il suffit de savoir la mettre en pratique sans chercher à se la jouer Michael Bay asiatique.



18 juin 2005
par François




Rarement on a eu si peur...

Shutter, une histoire de fantômes de plus ? Oui, mais celle-là marquera les esprits (sans jeu de mots…). Pourquoi celle-là plus que les autres ? Parce que la peur, sentiment finalement plutôt rare au Cinéma, parvient à s’immiscer au fil des minutes par le biais d’effets visuels et sonores simples mais efficaces, par le biais de personnages vraiment bien choisis (Jane la naïve, Tun le photographe au passé trouble, Natre la solitaire vengeresse, la mère de Natre une marginale inquiétante), et surtout grâce à une intrigue que l’on pense simple, mais qui se complexifie au fur et à mesure de la découverte d’une vérité pas très reluisante pour les vivants…

D’une efficacité redoutable, Shutter renvoie tout entier à ce plan magnifique où Tun, allongé sur son lit, est plongé en plein cauchemar, ne sachant plus s’il est hanté par ses pensées ou par de véritables revenants, et se demande les yeux hagards s’il finira par en sortir – un peu comme le spectateur à la fin de la séance…



28 octobre 2006
par Ghost Dog


achat
info
actions
plus