Plutôt sympa, mais long sur la fin
Ca faisant longtemps que je voulais voir ce film ; non pas parce que j'en avais entendu du bien (la seule critique que j'ai lu est celle de Julien), mais tout simplement parce que j'aime le titre. C'est sur que c'est pas grand chose, mais il faut bien un déclencheur. Bref, j'ai quand même mis du temps avant de me lancer dans le visionnage car il faut avouer que 2h20 de film, ca me rebutait un peu, surtout pour un mélo japonais où on a vite fait de se retrouver devant un plan sur une fleur pendant 15 minutes. Bref, visionnage effectué, et mes angoisses étaient assez justifiées ; le film est vraiment long. Cependant, j'ai bien aimé l'histoire en général, avec le personnage qui retourne dans le village de son enfance parce qu'il se rappelle de sa première copine (histoire qui finit tragiquement évidemment mais je ne peux en dire plus). C'était assez mignon et même s'il n'y a pas vraiment de surprise au niveau scénario, ca se déroule correctement sans être forcé ou incohérent. Il n'y a que les dialogues qui sont un peu trop mélodramatique par moment, et un peu bizarre quand ils sortent de la bouche d'adolescents ; c'est fou comment les ados dans les mélos ont l'air d'avoir tout vu et se prennent pour des adultes. Donc au final, il est vrai que ca devient plutôt long et un peu trop larmoyant, ce qui est malheureusement assez courant et plutôt ennuyeux ; et surtout gênant puisqu'une mauvaise fin gâche pas mal le plaisir. Enfin je suis quand même passé sur un film plutôt sympa ou la jeune fille est vraiment touchante.
Lourd
Sakutaro et Aki, deux adolescents, s'aiment au début des années 1980 dans un village de Kyushu. Par jeu puis par nécessité, ils échangent des cassettes sur lesquelles ils enregistrent leurs états d'âme. Vingt ans plus tard, Sakutaro a grandi et s'apprête à épouser Ritsuko. Mais à quelques jours du mariage ressurgit la dernière cassette d'Aki, son amour disparu et le couple se trouve plongé dans le passé.
Infirmités, morts tragiques, maladies incurables, images humides marquetées des couleurs ternes et insipides qui appellent le désespoir, mélodies fragiles suppurantes de pathos dégoulinant à grosses gouttes, aucun doute n'est possible, Isao Yukisada va vous faire chialer. Ou tout au moins est-ce là la visée première de son
Sprited Away to a Romance from the Past - que nous appellerons très familièrement
SARP, ses interminables 138 minutes nous ayant amplement suffi pour faire connaissance - intention qui serait des plus louables si les moyens mis en oeuvre pour nous arracher de force toutes les larmes de notre corps ne s'avéraient pas d'une grossièreté d'autant plus révoltante qu'elle est dépourvue de toute singularité. La fragilité artificieuse de sa mécanique narrative basée sur le souvenir et la résurgence du parfum frelaté des amours adolescentes n'est que le vernis guère trompeur d'une machinerie mélodramatique archi-rodée, carburant aux afféteries les plus convenues du genre. Quant à la mise en scène de Yukisada, loin des promesses d'un
Go inégal mais encourageant, elle s'abreuve abondamment de cette économie dispendieuse du pathétique pour mieux appesantir chacun des plans de
SARP d'un sentimalisme poisseux. Mais le plus regrettable n'est pas tant la fadeur insigne de la romance que l'inexploitation par Yukisada du potentiel manifeste de son scénario. Rien n'est fait de la problématique pourtant éminemment cinématographique de la captation du réel et sa confrontation à la mémoire des jours enfuis, pas plus que le film n'entreprend à un quelconque instant de s'exposer au risque de l'impureté. Au-delà de son remarquable manque d'intérêt, c'est là le foyer de la laideur de
SARP ; sa désespérante innocuité.
le meilleur est dans le titre
C'est ma grande faiblesse, j'aime les titres qui claquent. Là j'étais servi. J'aime aussi les histoire d'amour, et le titre qui claque suscité laissait augurer que j'aillais être servi de ce coté là aussi.
Ca commence donc pas mal, petits récits parallèles, narration pas trop linéaire et des transitions intéressantes. Puis ça tourne au gros TV-drama qui tache. Alors certes, y a des indices qui le laissaient craindre dès les premières minutes, comme cette utilisation poussive de la musique avec beaucoup trop de violon dedans ou encore quelques effets de mise en scène qui sentent bon le larmoyant. Puis viennent les gros clichés (devinez quoi, la fille est malade ! - comme dans 90% des drama ? - éwé) et le film s'enfonce de plus en plus dans le convenu et le mélo lacrimal bas de plafond.
Une merveille, tout simplement.
Crying Out Love In The Center Of The World, ou la preuve que la Corée n'est pas la seule capable de nous offrir ces déchirantes histoires d'amour dont elle a le secret. N'y allons pas par quatre chemins : ce film est un pur chef d'oeuvre du genre.
Mention spéciale pour les deux jeunes acteurs, Mirai MORIYAMA qui joue Saku adolescent et surtout Masami NAGASAWA qui interprète un rôle très difficile. Ils s'en sortent admirablement bien.
L'histoire est bouleversante, bien que se retenant de verser à tout va dans les scènes déversoirs à larmes, comme c'est souvent le cas dans les films de ce genre (et même parmi les meilleurs, l'un n'empêche pas l'autre). Malgré cette retenue, vous serez touchés comme par la grâce d'un ange, par ce cri du coeur, ce cri d'amour, ce cri de vie...
Une merveille, tout simplement.
Un excellent mélodrame...
Et oui, je sais encore un mélodrame made in asia. Encore un scénario qui semble bateau à souhait. Mais détrompez vous, vous n'avez pas à faire ici à un mélodrame banal, comme on peut en voir des centaines. Ici le réalisateur a fait du très bon, il a fait du grand art, avec du banal, il a réussi ce que beaucoup n'ont pas réussi avant lui, faire ressortir les émotions, des émotions simples et purs, sans une honce d'originalité dans le scénario, juste par la maitrise de son art.
En effet, tout est millimitré dans ce film, jusqu'à la petite touche de je ne sais quoi, qui fait que l'on se sent tout droit emporté vers les années 1980, lorsque le scénario ce passe à cette époque. Un film où moments du présent moment du passé ce mélange à merveille tel une pensée humaine, songeant tout à la fois du passé qu'au présent.
Au départ, le spectateur aura du mal à cerner les divers personnages haut en couleurs, mais le réalisateur, ayant fait le choix de ne montrer réellement quelques personnages, on se rend vite compte de qui fait quoi et de qui est qui. Les personnages sont très bien amenés donc, une des choses les plus réussies du film. Peu de personnages, très banales dans le fonds, mais qui sont amenés avec un force terrible.
Beaucoup critiquent la longueur du film, mais en réalité ce n'est pas la longeur du film qui est si importante, mais bien la force avec laquelle les émotions jaillissent de l'écran. Tel un orgasme émotionnel qui parfois n'est transmis au spectateur sans même un seul dialogue, sans même un seul pleur. La longueur du film devient une force, et d'ailleurs le réalisateur n'hésite à joué avec pour nous transmettre exactement ce qu'il veut nous transmettre, telle émotion plutôt stridente, ou encore plutôt profonde.
Le film est mené de bout en bout d'une main de maître, on sent une véritable maîtrise du genre chez le réalisateur, un réel sens du drame. Les différentes scènes s'enchaînent à merveille. Où le spécateur parfois verse sa petite larme. Les plans utilisés sont excellent et servent parfaitement à la situation. De plus le jeu des différents acteurs est lui aussi tout aussi réussi.
On pourra voir deux personnages principals, Aki et Saku, jouer de manière presque parfait, où les dialogues minimalistes à souhait ne servent même plus à transmettre les émotions des acteurs. Jouant tellement bien, que leurs regards suffit à nous faire ressentir ce que des milliers de dialogues ne pourrait nous transmettre. On sent même d'ailleurs tout au long du film que les acteurs ont dû prendre plaisir à jouer, tellement les sentiments qu'ils émanent sont profonds.
En un mot, j'ai trouvé ce film MAGNIFIQUE, une véritable surprise. Je voudrais d'ailleurs remercier un ami qui ma fait découvrir ce magnifique film. Merci à lui il se reconnaîtra.
Mélodrame touchant
J'avais remarqué ce film depuis longtemps et vu le peu de critiques disponibles (parmi celles ci la majorité étant plutôt pessimiste sur le cas de ce film), je me suis décidé à le voir tout de même.
Dès le départ, une chose m'a surpris, la qualité d'image, personnellement j'ai bien accroché, elle semble un peu vieillit selon les moyens de l'époque où se déroule le film (1986 en l'occurence).
L'histoire quand à elle est plutôt classique (amour perdu, homme en quête du passé...), sans rebondissement, mais elle passe assez bien. Le film est par contre très long! 2h20, il faut prévoir le temps. Pourtant, je ne me suis pas ennuyé à le voir, donc bon point là dessus. La progression est plutôt lente dans le déroulement.
Ce qui m'a beaucoup plu, c'est l'ambiance générale du film. Puisque globalement toute l'intrigue se déroule dans un petit village de la campagne japonaise (par ailleurs, le réalisateur à pas trop mal réussi à retranscrire la scène telle qu'elle aurait pu être en 1986, donc encore une fois, c'est réussi).
Il s'agit tout de même d'un mélodrame, donc le ton est vite donné, à la nostalgie, à la tristesse, à la solitude, au regret du paradis perdu.
Cela dit, les autres critiques dénoncent des procédés tire-larmes à outrance. Personnellement, je n'ai pas versé la moindre larme, mais j'ai tout de même exprimé des sentiments, puisqu'on s'identifie de manière convaincante aux personnages.
La justesse des acteurs est suprenante et réalisée avec brio. La jeune fille est ravissante et particulièrement touchante.
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce film de par l'atmosphère générale, et l'histoire, simple, prévisible qui réussi à créer une ambiance et tient le spectateur jusqu'au terme des derniers instants, malgré la durée plutôt étendue du film. On souhaite réellement connaître la dernière action des personnages, la dernière parole ect...
Je le recommande vivement.