Alain | 1.5 | |
Anel | 1.5 | |
François | 1.75 | Décevant |
jeffy | 2 | Non là je peux vraiment pas... à part un truc |
Difficile de ne pas être déçu quand on a vu les deux précédents films de Soi Cheng. Horror Hotline et New Blood n'étaient sûrement pas des chefs d'oeuvre, mais c'était au moins deux solides films d'épouvante. Ici le film ne trouve hélas pas son style, et se perd entre plusieurs approches qui auraient pu fonctionner indépendamment.
The Death Curse essaye en effet de mélanger plusieurs choses, sans vraiment trouver un vrai style. On commence dans un film pour ado (Charlene avec son copain le postier), on poursuit comme un film d'épouvante (le père terrassé par les fantômes), on introduit une touche de drame avec la famille enfin réunie... Cela aurait pû fonctionner si la touche d'humour avait été ou supprimée ou bien omniprésente, car elle rend le final complètement grand guignolesque, alors que jusque là la touche d'humour était légère. De plus, avec son scénario trop flou, Death Curse laisse trop de pistes sur le côté de la route, pour choisir celle qui est la plus décevante. On pense un peu à un Scoobidoo dans le style, sauf que les passages d'épouvantes plutôt réussis laissaient présager un film autrement plus flippant. Il aurait fallu à la limite plus appuyer le style fun de l'ensemble pour faire avaler la pillule. Bref, affirmer plus clairement son identité, ce que le film ne fait jamais.
C'est dommage, car Soi Cheng faisait à nouveau preuve d'un certain savoir faire pour faire monter la tension, et le décor changeait un peu des classiques immeubles lugubres de Hong-Kong. Certaines pistes du scénario se montraient également intéressantes, mais elles ne sont pas exploitées. Quant au casting, si certains passages se montrent convainquants, d'autres sont torpillés par l'interprétation peu réussie (Raymond Wong est beaucoup trop gentil pour interpréter un membre des triades, et Charlene devient agaçante à force de jouer le même rôle).
Au final, la mixture concoctée par Universe avec ses stars les Twins se révèle bien mal dosée et peu inspirée. En se focalisant plus sur l'histoire d'épouvante ou sur l'humour, on aurait probablement tenu un film au minimum efficace. Ici, on a l'impression que le côté fun n'a pas été assez appuyé, ou bien qu'au contraire les scènes d'épouvante sont trop réussies et font espérer un film plus sérieux. Bref, en séparant le film en deux, avec d'un côté les Twins et BoyZ dans un Scoobidoo version HK, puis de l'autre Soi Cheng avec une histoire plus lugubre et dramatique, tout le monde y aurait trouvé son compte. Ce n'est hélas pas le cas ici.