Chris | 1.75 | Un style inédit... |
Quoi de plus incroyable que ceci : ce polar ultra-stylisé réinvente tous les codes du genre, avec un style qui le ferait passer pour un opéra. Jugez par vous-mêmes !
Une bande de malfrats s'attaque à une bijouterie. Et au lieu d'avoir les accoutrements habituels des braqueurs du dimanche, ils s'habillent de costards-cravatte noirs très stricts. Si ça ce n'est pas original...
Ensuite, ils se donnent rendez-vous dans un entrepot désert. Et, au lieu de se serrer les coudes, la méfiance commence à s'installer entre eux. Les flingues commencent à chauffer. Sans compter qu'un couple de serial-killers sortant tout droit d'un road movie les a repéré. Même Oliver Stone n'aurait jamais pensé à créer un couple aussi frappadingue !
La galerie des personnages, leurs caractéristiques, tout ceci fleure bon l'oeuvre originale : un tueur passe son temps à faire des cocottes en papier, les personnages n'arrêtent pas de se pointer mutuellement du flingue, ... Que des figures de style inédites ! Et, pour ce qui est des scènes d'action, c'est carrément incroyable ! Mais pourquoi ce réalisateur si inventif n'est-il pas plus connu ? En effet, il y a un personnage qui reçoit pendant tout le film des bastos de Beretta, de fusils d'assaut, et de Uzi et ce, presque toujours à bout portant, mais il continue à courir plus vite que Maurice Greene !
Les scènes d'anthologie sont au rendez-vous : deux pistoleros se tirent dessus à travers une baie vitrée, c'est superbe ! Un autre tueur envoie des carreaux à l'arbalète, et on les voit en gros plan. Bien sûr le héros les évite au ralenti ! Et ô surprise, tous ces gunfighters semblent défier les lois les plus élémentaires de l'apesanteur... Dingue ! Sans compter qu'il existe de nombreux arrêts sur image. Quel talent !
Mais comme si ça ne suffisait pas, il semblerait qu'un flic fasse partie de la bande. Personne d'autre n'y aurait pensé !