Benny Hill?! 
Voilà un film qui, de par ses critiques et son sujet, me promettait, à priori, de passer une excellente soirée, ma déception, vous le comprendrez, fut à la hauteur de mes espérences.
Pour commencer, un jeu d'acteur des plus déplorable, pour vous donnez une idée, celui-ci se rapproche du niveau d'une série comique française des années 80 tel Marc et Sophie ou Paul et Virginie, je sais plus trés bien! Quant à la photo, elle est du même calibre et si, il est vrai que ce machin regorge d'effets visuels, ceux-ci sont malheureusement plus proche de Benny Hill (il ne manque sur certaines scènes que les rires en font) que des anges déchues de Wong Kar Wai.
En un mot, pathétique!
étonnant 
Cette nouvelle transposition au cinéma de la vie de
Abe Sada (qui a déjà inspiré
L'empire des sens) prend finalement le contre-pied de ce qu'on pouvait attendre d'elle. Pas de cul donc, ou si peu. Pas de scandale non plus, le portrait brossé par le film fuyant le sulfureux. Par contre, que d'audace ! Et quel plaisir ! En particulier les quarante premières minutes de grande folie, véritable défilé d'idées de mise en scène et de plaisirs visuels ; on flirte avec le cartoonesque. La photographique en particulier est excellente, que ce soit lors des passages en couleur ou en noir et blanc (ou un mix des deux), avec un étonnant travail sur les teintes. Après cette entame enjouée et décomplexée, le film se calme un peu, c'est un peu dommage.
La suite n'en est pas pour autant dépourvue d'intérêt, le réalisateur en profitant pour développer plus en profondeur le personnage, par ailleurs magnifiquement interprété par
Hitomi Kuroki. Il n'en renie pas pour autant l'audace de sa première partie, et les inventions visuelles continuent, en particulier quelques magnifiques faux raccords - sans ironie aucune, je pensais pas qu'un faux raccord volontaire puisse être aussi beau, ludique, fluide, et par dessus tout cohérent et sensé par rapport au reste du film.
A voir.
SAD...A
3eme version de l'histoire d'Abe Sada mais contrairement aux 2 autres, on a affaire à une biographie classique scenaristiquement parlant , ceux qui cherchent donc du cul prenez la version 1975 et ceux qui veulent du découpage de bit@!#, prenez l'empire des sens :-))
Le realisateur ayant choisi une approche biographique lineaire, il a "compensé" sur la forme : fondus noir et blancs-> couleurs, variations de profondeur de champs (jusqu'à composer en quasi "2D" de temps en temps, comme les meilleurs Suzuki), raccords dans le plan (ça, c'est un peu agaçant à mont goût) etc
Bref, l'ensemble est plastiquement réjouissant, l'actrice jouant Sada Abe est franchement inoubliable (passant progressivement de l'insouciance adolescente à l'aliénation terminale avec son dernier amant) et le film aussi par la même occasion
INCONTOURNABLE
