Première vision : trop mou et vieillot. Deuxième vision bien plus tard : incontournable pour le fan
NB : Crippled était à l'époque mon premier Chang Cheh avec Five Element ninja et simplement mon premier Shaw Brothers. Peu coutumier du kung fu old school vraiment old school, Je l'avais trouvé trop mou et décevant en comparaison avec Super ninjas et les grands kung fu à la Woo Ping, Jackie ou Sammo. Les combats trop calculés au millimètre manquaient beaucoup de rythme, de souffle et de naturel et ne cassait alors pas vraiment des briques. Ce qui suit est donc l'avis de quelqu'un assurément endoctriné par le old school Shaw qui a redécouvert il y a peu à quel point Crippled est une grande réussite martiale des Venoms en action.
Avis du parfait fan des kung-fus Shaw Brothers, de Chang Cheh, des Venoms, de Chen Kuan Tai et de Wang Lung Wei :
Quand un film débute par une femme qui se fait sauvagement et sans prévenir amputer les deux jambes et que son fils de 10 ans juste à côté se fait couper les deux bras, on se dit que ça promet et surtout que Chang Cheh est en pleine forme.
Et en effet, ce film se révèle après maturation comme un sommet des Venoms et une parfaite démonstration de violence gratuite d'un niveau martiale technique et acrobatique démentiel où les Venoms atteignent des sommets. Nos quatre héros mutilés prouvent rapidement que ce n'est pas un petit handicap comme la cessité, la surdité, l'amputation ou la folie qui empêchera nos fiers Venoms d'avoir l'air parfaitement sains et entraînés.
Le fait est que ça ne s'arrête quasiment pas du début à la fin avec un nombre d'armes et d'acrobaties exécutés à la perfection et qui plus est variés à souhait. Même étant dans les plus réputés de la série des Venoms, Crippled Avengers n'a rien de comparable avec les grands wu xia passés de Chang Cheh. En pleine période kung fu shaolin, Cheh n'a que deux objectifs, donner de la violence et du kung fu technique et faire le plus possible de films de ce genre afin de contrer son ancien chorégraphe devenu rival, Liu Chia Liang, qui lui mise avant tout sur la voix martiale, le kung fu non sanglant, et ne réalise pas en quantité astronomique comme l'ogre, mais avec plus de soins et de temps. En ce sens, les kung fus shaolin des Venoms sont mineurs mais hautement divertissants pour l'amateur de vrai old school tendance gros molosses qui tuent avant de réfléchir.
Je salue bien bas l'ambiance délirante, la technique des Venoms, la violence kitsh et tous les combats qui sont incontestablement dans les sommets de la troupe. Moins bis, moins sanglant (et oui pourtant c'est déjà pas mal) et moins fou que Super Ninjas mais incontournables pour qui aime la pure démonstration technique et exhaustive agrémentée de la bonne dose de violence qui peut manquer à un Liu Chia Liang.
Rarement, on aura vu les Venoms à un tel niveau. Une orgie martiale qui se place en tête du top Venoms avec Super ninjas, Shaolin rescuers et Invincible shaolin.
Chang Cheh en roue libre nous offre une succession d'affrontements entre des combattants infirmes experts en kung fu dans un film mineur mais excitant
Avec la série des One armed swordman et son célèbre héros manchot,
ou encore les films japonais mettant en scène Zatoichi le samouraï aveugle,
les films asiatiques ont souvent montrés des héros handicapés s'avérant de
redoutables combattants, leur infirmité devenant un atout les poussant à se
surpasser.
Mais dans Return of the five deadly venoms on peut dire que cette
formule est portée à son paroxysme. En effet dès le début du film nos quatre
héros vont devenir infirmes. L'un devient aveugle, le deuxième sourd-muet,
le troisième a les deux jambes coupées, et le dernier est un jeune chevalier
rendu complètement idiot après avoir eu la tête compressée par un engin de
torture. Bien sûr ils vont alors rendre visite à un maître en arts martiaux
qui va leur apprendre à se battre en développant des techniques particulières
pour chacun d'entre eux. Et comme l'union fait la force, ils vont ensemble
retourner se venger.
Il résulte de toute cette histoire un film très jouissif et complètement
décalé ou les combats s'enchaînent sans temps mort, tous plus cinglés les
uns que les autres. Cependant on se rend bien compte en même temps que tout
cela est un peu vain, et que le spectacle aussi sympathique soit-il tourne
un peu à vide. On est en tout cas très loin des réussites de Chang Cheh du
début des années 70, ici l'histoire n'a finalement que peu d'importance, du
moment que les combats sont spectaculaires.
Au niveau des acteurs outre le célèbre Chen Kuan Tai, Chang Cheh met en scène
un groupe d'acteurs plus ou moins expressif que l'on verra dans les films
qu'il tournera entre la fin des années 70 et le début des années 80 (comme
Five Venoms, ou encore pour ceux que cela intéresse deux films que
l'on peut trouver en VF : L'homme à la lance contre Shaolin, et Trois
fantastiques ceintures noires). Parmi eux on retrouve Kuo Chui plus connu
aujourd'hui sous le nom de Philip Kwok qui depuis a travaillé avec John Woo,
et plus récemment sur Le Pacte des loups de Christophe Gans.
Vous l'aurez compris, ce film s'adresse avant tout aux inconditionnels du
genre qui trouveront un spectacle fort réjouissant, les autres risquent de
décrocher assez rapidement.
22 octobre 2000
par
Ryoga
Scénario sans intérêt, mais scènes martiales à profusion
Jamais aussi à l'aise dans les films de kung-fu que dans les Wu Xia Pian, Chang Cheh livre ici un film délirant mais vide, manquant de la substance même qui a fait la gloire du réalisateur, pour être remplacé par de vrais combats martiaux. On y perd toute émotion viscérale, on y gagne de vraies performances martiales. Reste le petit apport typiquement Changien, à savoir les héros mutilés et autres joyeusetés bien sanglantes. L'un dans l'autre, Crippled Avengers est un bon divertissement, mais pas plus.
Le principal défaut des films de kung-fu des années 70 et 80 est de présenter assez souvent trop de combats répétitifs, même avec des artistes martiaux de talent. Il a vraiment fallu attendre la fin des années 80 pour que le rythme soit mieux maîtrisé. Ici on retrouve ce défaut, avec tout de même beaucoup de combats, le scénario étant mince comme une feuille de papier. Heureusement, deux qualités permettent au spectateur de tenir la distance.
La première est qu'en mutilant ses héros de manière diverses et variées (les yeux, les oreilles, les jambes, le cerveau, les bras...), le film les transforme en supers combattants possédant des capacités extraordinaire. L'aveugle entend tomber une feuille, le sourd utilise des miroirs pour voir arriver ses adversaires, le manchot possède deux bras métalliques avec darts et extension téléscopique (oui oui), le neuneu pratique le "neuneu boxing", le cul de jatte devient un kicker de folie avec ses jambes d'acier. C'est évidemment totalement n'importe quoi, mais cela rend le film amusant et varié.
Deuxième qualité, ici point de David Chiang, Wang Yu ou Ti Lung, mais de VRAIS artistes martiaux, capables de performances impressionnantes. On retiendra surtout Philip Kwok tout bonnement époustouflant au cerceau. Le combat final à trois avec le neuneu, l'aveugle et "mains de fer" devient assez démentiel lorsque ces anneaux entrent en jeu. Les passages à mains nues sont par contre nettement moins impressionnant, un certain Bruce Lee ayant déjà fait table rase sur le sujet quelques années auparavant. Mais lorsqu'il s'agit d'armes blanches, le film devient fort amusant.
On peut aussi parler de l'humour du film, assez rare dans des Chang Cheh mais ici plutôt bienvenu pour éviter que le film se prenne trop au sérieux. De plus, les passages de mutilation viennent également étonner le spectateur, on se coupe des membres à tire-larigo, on tue tous ceux qui ne sont pas contents. C'est évidemment du grand n'importe quoi, mais la vraisemblance est bien le dernier des soucis du film.
Au final, les fans de kung-fu bien délirants y trouveront leur compte, ceux de Chang Cheh probablement moins, on a plus impression de voir un Liu Chia-Liang (pour la profusion des techniques utilisées) malade (pour le côté morbide avec les mutilations) qu'un vrai Chang Cheh. Qu'à cela ne tienne, le film reste délirant et parfois très impressionnant.
return of the five deadly venons aka crippled avengers est un tres bon chang cheh
voila le style du maitre . il faut mutiler ces héros, ici dans ce film pas moins de 5 bonhommes se font mutiler , torturer. un aveugle, un sans bras, sans jambes, un sourd -muet,et un cinglé. grace a un entrainement intensif tout ce beau monde vas pouvoir réapprendre a se battre et a se venger. scenario tres prévisible, ce film montre quand meme le coté inventif, créatif, et violent du maitre qui réalise ici un bon film. avec quelques scenes d'entrainement tres spectaculaires. film qui 26 apres sa sortie se laisse voir et revoir sans aucune lassitude.
Les bons, l'infirme et le tyran
Des mutilés furieux, un tyran infame et son fils infirme, une foule d'adversaires fourbes, des armes et des gadjets farfelus, un film fantastique.
Oeil pour oeil, je te rentre dedans!
Devenus infirmes suite à leur confrontation malheureuse avec un despote local, quatre honnêtes hommes vont devenir des maîtres en arts martiaux (avec leurs sens, membres ou raison en moins) et se venger dans le sang (des flots de préférence...).
Vous l'aurez compris, rien qu'à lire ça donne l'eau à la bouche, mais à voir c'est encore plus grandiose. Pas de misérabilisme, de pitié ou de sentiment dans ce film, Chang Chen et ses vénoms nous offrent de l'action astucieuse et cadencé. Pourquoi astucieuse parce que chaque protagoniste va utiliser ce qui lui reste et trouver un moyen d'amplifier ses capacités martiales (pas comme le sabreur manchot ou zatoïchi qui sont naturellement doués), ici des jambes en acier, des bras en acier (toutes options avec fulguro-poing et flechettes de série incorporés), des miroirs réflecteurs, etc.... mais aussi des énnemis pas stupides et qui n'hésitent pas à profiter lachement de ces failles et lorsqu'ils ont le dessous n'hésitent pas également à se tirer pour éviter de perdre leurs plumes.
Si on ajoute à ça des chorégraphies aux petits oignons et un Chen Kuan Tak en véritable ordure castrateur, on obtient un film totalemnt fou.
Du Kung-Fu astucieux et périlleux, de l'inventivité en pagaille et un rythme d'enfer.
Crippled Avengers est encore un joli coup du Maestro Chang Cheh.
5 venins handicapés
Chen Kuan Tai et Lu Feng aux bras de fers contre les 4 autres venoms handicapés (moins Wei Pai)... voilà un sujet simple, mais qui a le mérite de proposer des situations intéressantes. Le mythe du héros handicapé qui surmonte tous les obstacles et finit par se montrer presque invincible a eu de beaux jours à Hong Kong, mais Chang Cheh a sans doute trouvé qu'un seul bras de coupé pour un seul personnage, ce n'était pas suffisant.
L'ogre en profite pour nour rappeler son goût prononcé pour les mutilations et s'en donne à coeur joie tout au long d'une première partie savoureuse et délicieusement bis. Car qui dit Venom dit idées folles et réalisation qui ne recule devant rien. Si on est loin de la classe et de l'inventivité des années Wang Yu, et surtout de celles du triangle d'or, Chang Cheh sait encore mettre en images des séquences magiques. Plus de dramatisation surpuissante, mais des affrontements farfelues et oh combien inventifs.
Si "5 deadly venoms" était un peu avare en combats, "crippled avangers" joue au contraire la carte de la surenchère. Entre les premiers affrontements, courts mais nombreux, les séquences d'entraînement, longues et surréalistes, et le dernier tiers où les affrontements ne cessent plus, difficile de s'ennuyer.
On a le plaisir de retrouver nos venoms dans des rôles qu'ils connaissent bien, à tel point qu'on finit par se demander s'ils jouent vraiment où si Chang Cheh et Ni Kuang n'ont pas écrit les personnages en fonction du caractère des acteurs. Le Duo principal Kuo Chui/Lo Meng reste l'attraction du film en matière de charisme. Par chance, l'excellente athlète, mais ultra fade acteur Lu Feng est appuyé par Chen Kuan Tai, qu'on a peu l'habitude de voir du mauvais côté, mais qui s'en sort très bien, malgré son temps de présence plus que réduit. Wang Lung Wei est également un peu sous employé, mais au moins il se bat à plusieurs reprises ici, contrairement à "5 deadly venoms" (même s'il a la facheuse tendance à quitter le lieu du combat avant sa fin, un peu comme dans un jeu vidéo).
Sun Chien fait plus office de caméo qu'autre chose. Il ne participe quasiment pas à l'histoire, et à peine plus aux combats, puisqu'il passe le plus clair de son temps caché. Chiang Chen Quant à lui, manifeste une belle énergie agrémentée de jolies crobaties dans le rôle du respectable chevalier devenu fou. Du classique du point de vue des acteurs, on sait à quoi s'attendre, on est donc pas déçu.
Les combats sont plus fluides que dans "5 deadly venoms", le niveau se rapprochant davantage de "shaolin rescuers". Beaucoup d'acrobaties comme d'habitude, peu de câbles (heureusement d'ailleurs, car dans l'ensemble ce n'est pas une réussite de ce côté là), des techniques originales liées au handicap du héros, et des ruses pour les contrer très symapthiques (même si le coup des tambours sent le plagiat de Zatoichi...). Le rythme est franchement enthousiasmant, et avec un niveau pareil on en redemande.
Peut être pas le film à voir en priorité pour découvrir les venoms, encore moins pour aborder Chang Cheh, mais le fan y trouvera plus que son compte!
Amis du Kung-fu old school bonsoir!
L'éternelle histoire de veangeance, les venoms, ici au nombre de quatre, toujours aussi brutaux, expéditifs et mono-expressifs, des combats à profusion toujours aussi efficaces et impressionnants, la bonne vieille maitrise de Chang Cheh, du sang, des morts, de l'humour lourdingue,... bref un tout bon film de Kung-fu made in venoms, inventif à ses heures, décapant par moments, bref parfaitement délectable pour le fan!
Le pire, et donc le symbole des "années dorées du ciné HK"
Tout simplement irregardable, sauf bien sûr par le fan endurci (on l'aura remarqué en regardant les critiques ci-dessus).
Je suis aveugle, j'ai des jambes en fer, je joue avec des cerceaux, je fais des sauts périlleux avec un bruit de de tornade. Vous l'aurez compris : Le navet par excellence, toutefois même pas assez marrant pour tomber dans le véritable nanar...