Junta | 4 | Vous prendrez bien un p'tit Mac Beckons ? |
L'histoire de Rapist Beckons suit la pauvre Lily Chung qui se retrouve obligée de quitter le logement de son frère suite à un nouveau pétage de plomb de sa belle soeur. Elle se fait alors agresser sexuellement dans une ruelle et Ridley Tsui, accompagné d'un Karel Wong peu compatissant, la sauvent. Elle s'installera alors chez Ridley jusqu'à ce qu'une nouvelle agression (sexuelle of course) l'oblige à fuir une fois de plus.
Le scénario, aussi linéaire soit-il, permet de facilement s'immerger dans l'histoire et d'accrocher aux différents protagonistes à la psychologie plutôt bien définie (à défaut d'être fine). Bien sûr les personnages ont un côté caricatural dans l'exagération de leur personnalité (le méchant Karel Wong est très méchant, la victime Lily Chung subit tous les malheurs du monde, le naïf Ridley Tsui est limite niais, ...) mais ceci fait parti du charme de ces productions.
La réalisation, dans les standards de l'époque, permet de mettre en valeur les fights (assez nombreux et bien chorégraphiés) et le jeu des acteurs (bien dans le ton pour ce type de film). Lily Chung est plus convaincante que jamais dans son rôle, forcément outrancier. Sa transformation physique et psychologique est parfaitement retranscrite. Elle démontre là sa capacité à assumer des compositions extrêmes (Red To Kill, Daughter Of Darkness, Brother Of Darkness, ... quand même !!), qualité qu'elle mettra en exergue lors de la suite de sa carrière.
Rapist Beckons regorge aussi de ces petites scènes qui font qu'on ne l'oublie pas : chute du pont de Tiger Cage, vision d'un chiot noyé dans un lavabo, Ridley déguisé en clown car il bosse dans un Mac Do (on est plus proche du clown de Raped By An Angel que du Ronald !), ...
On est donc en présence d'une petite production qui possède tous les charmes de ce type de CatIII, sans temps mort apparent (ce qui est rare !), et qui vient d'être ré-édité chez Fortune Star. Vous savez ce qu'il vous reste à faire...