Ghost Dog | 2.25 | Un étrange film, mélange de biographie, de fiction et de réalité, malheureuseme... |
Tout commence par 10 minutes de dessin animé. On s'interroge, on vérifie la jaquette pour voir si on n'a pas loué un manga, et puis non, le film démarre.
Le dessin animé était en fait une représentation d'un passage du roman d'Edogawa Rampo! Suit quelques dizaines de minutes relatant les affres de la censure qu'a subi cet écrivain vivant dans un Japon des années 20 très sectaire, puis sa rencontre avec l'héroïne réelle de son roman, celle dont il s'est inspiré sans la connaître encore! Et jusqu'à la fin, le film baigne dans un climat onirique où le spectateur se perd, s'égare entre la réalité et la fiction, entre la vraie vie de Rampo et la vie du personnage fictif dans lequel il se projette pour pouvoir écrire son nouveau roman.
Ce qui aurait pu être un film planant mélangeant plusieurs degrés de réalités, comme dans EXistenZ par exemple, s'avère plutôt décevant en définitive. Le rythme trop lent du film a vite fait de plonger son spectateur dans un profond ennui, si ce n'est un profond sommeil. On a beau faire des efforts, difficile de se passionner pour cette histoire qui partait d'une bonne idée, mais qui se dilue au fil du temps pour devenir sans consistance.
Les dernières minutes sont pourtant d'un intérêt formidable: d'une abstraction totale, elles rassemblent un salmigondis d'images hallucinées montées à 100 à l'heure, n'hésitant pas à utiliser des effets spéciaux pour illustrer leur propos (très complexe et profond), chose quand même assez rare au Japon.