Saboté par son casting
Dans la famille "j'ai pas inventé la poudre mais je sais la faire parler correctement", bienvenue à Purple Storm, ersatz regardable du blockbuster high tech qui eut sa vogue à Hong Kong suite au succès du premier Mission: Impossible. Coté réalisation, un filmage blockbustérien sans trop de bavures mais anonyme. Coté photo, du légèrement bleuté attendu pour ce qui concerne un blockbuster. Musicalement, c'est du déjà entendu outre-atlantique meme si c'est bien plus supportable que les contrefaçons emphatiques zimmeriennes made in Korea. Pour ce qui est de filmer une scène d'action, Teddy Chen n'est ni un couturier imposant sa griffe comme le font To, Woo ou Tsui Hark, ni comme les réalisateurs coréens d'action un cinéaste qui tente d'en mettre plein la vue avec la réalisation ou le budget: il croit simplement aux vertus de la psychologie et d'un montage nerveux pour donner toute leur force aux scènes d'action. Où est la touche HK alors? Tout d'abord dans la multiplication de cadrages penchés pour signifier la perte de repères des personnages mais également dans quelques idées visuelles pas très heureuses: les flashs pour souligner le retour en arrière ou la déformation de l'écran qui s'étire lors de certaines scènes.
Mais surtout dans un scénario (plus écrit que la moyenne hongkongaise) qui privilégie la psychologie et quelques moments intimistes au grand spectacle la plupart du temps et distingue ainsi le film du tout venant coréen ou américain: la bonne idée du scénario est de faire se confronter les deux identités de Daniel Wu, celle d'indic que lui donne de force la psychiatre (les moments où sa nouvelle identité est forgée sont réussis) et son identité de terroriste endoctriné par les Khmers rouges qui lui revient petit à petit lors de sa mission et de faire de cette confrontation un catalyseur des changements psychologiques du personnage. Daniel Wu incarne avec talent un personnage complexe mais le reste du casting n'est pas autant en verve loin de là. On pourrait reprocher un développement psychologique inégal des autres personnages: si le personnage du policier a dans le film l'espace pour se développer, les personnages de la psychiatre et du terroriste khmer aveuglé par la révolution ne dépassent pas l'archétype et les dilemmes de la coéquipière de Daniel Wu auraient mérité plus de place dans le film. D'un autre coté, la multiplication des points de vue permet d'éviter de traiter au bulldozer la dimension politique du film. Globalement les dimensions action, intimisme et politiques sont traitées avec la meme attention et du coup on n'a pas l'impression comme dans
Shiri de voir une juxtaposition de films différents mais un seul et meme film sans temps mort pendant ses près de deux heures. Tout juste quelques effets numériques ratés sont-ils à déplorer.
Purple Storm prouve ainsi que la spécificité d'un cinéma peut demeurer malgré une apparence de formatage. Qu'est-ce qui fait pourtant que le film s'oublie vite? Une direction d'acteurs globalement médiocre barrant au film la route de l'actioner correct.
plutot original
L'originalite ne vient surement pas du scenario, ni dans la mise en image correcte sans plus, pourtant on se prend au film des les premieres minutes et le rythme tient jusqu'a la fin (un peu loupee, mais difficile de faire autrement). Mention pour le personnage de Wu, les flash back tombent bien sans etre envahissants et la relation pere-fils est interessante. L'action permet de se secouer apres les intermedes psychologiques. Bref on passe un bon moment.
Excellent film d'action avec un très bon scénario, beaucoup de rythme et une interprétation correcte. A voir
Sorti à l'automne 1999 à Hong-Kong, Purple Storm a connu un joli succès, malgré l'absence de grosse tête d'affiche au casting. On reconnaît quelques visages, mais personne de première catégorie (Daniel Wu débutait à l'époque). Le succès du film était donc a priori plus dû à ses qualités même qu'au nom sur l'affiche. Et bien effectivement, c'est un excellent film d'action.
En approchant les deux heures, il est plus long que la majorité des productions locales, plus proches des 90 minutes. Bien que ce soit un film d'action, les personnages sont suffisamment développés, et le scénario prend la peine de ménager quelques scènes plus calmes et plus profondes que ce qu'on attendrait au premier abord. Je ne dis pas non plus que c'est un chef d'oeuvre d'écriture. Mais pour un film d'action, spécialement Hong-Kongais, le scénario est très soigné, avec un personnage principal intéressant.
Après une première scène d'action assez explosive, le film devient
beaucoup plus intéressant grâce au dilemne que doit résoudre Saw-Kit. Est-il vraiment un policier ? Est-il un terroriste ? Et que veut-il vraiment être ? Finalement outre cette première scène très mouvementée, Daniel Wu passe plus son temps à tenter de se trouver qu'à se battre. C'est déjà un bon point. Autour de lui, quatre personnages sont développés. Le flic, dans un rôle à la Danny Lee, simple et efficace. La psychologue, interprétée par Joan Chen, personnage là aussi assez simple. Son père, rôle déjà plus intéressant de Khmer aveuglé par sa révolution. Et enfin son ancienne coéquipière, autre tueuse impressionnante. Le pauvre Saw Kit se débat au milieu de tente de discerner le bien du mal, et doit choisir entre retourner à sa famille, mais redevenir un terroriste. La plupart des scènes de doute, de souvenir et de dilemne sont plutôt réussi pour un film de se genre, et on se prend à partager la souffrance du personnage.
Bon, ce n'est pas Rain Man non plus, ça castagne quand même pas mal. Et malgré sa durée et ses scènes calmes, le film est très bien rythmé et passe comme une lettre à la poste. Je n'ai pas décroché pendant deux heures. Les scènes d'action consistent essentiellement en des fusillades, et sont très très nerveuses, même si un peu fouillies parfois. Mais globablement, on n'est pas déçu et il y a souvent un intérêt
dramatique dans ces passages.
Le reste est globalement de bonne facture : bonne musique, réalisation simple et efficace, qui se permet quelques effets de style lors des scènes de flash-back intérieur de Saw Kit, la photo est bonne, quelques effets
spéciaux numériques de bonne qualité (d'autres loupés par contre...), le film a de la gueule. Il ne ressemble pas à une série Z tournée en trois semaines. La qualité globale satisfera même les novices, alors que les fans se satisferont du savoir faire lors des scènes d'action
et du léger mélange des genres classique dans le cinéma
de Hong-Kong.
Un scénario intéressant mais mal exploité
L'histoire part sur des bases intéressantes ; des khmers rouges cherchant à rétablir leur régime par la voie du terrorisme, et là-dessus, l'histoire d'un terroriste qui perd la mémoire suite à un accident et dont la police profite pour tendre un piège au groupe terroriste. Finalement, le scénario monte toute une histoire avec un gas mortel, histoire de ne pas faire comme tout le monde et montrer la grande cruauté des terroriste qui veulent utiliser ce gas via les phénomènes météorologiques, tout cela monté à grand coups d'explications pseudo-scientifiques. On a aussi le droit a une petite histoire sur les différents états de conscience de l'être humain pour expliquer comment la police monte "inconsciemment" le terroriste contre son groupe. En outre, on peut voir que le coté psychologique du terroriste est bien représenté dans le film ; c'est d'ailleurs ce qui est le mieux fait, et cela en grande partie grâce à Daniel Wu qui est formidable dans ce rôle. Les autres personnages sont bien moins bons que lui ; le chef des terroristes se la joue "idéologique", mais un peu trop pour avoir assez de crédibilité, le transformant tout simplement en stéréotype du méchant idéologique. Quant à Emil Chow, il souffre d'un manque flagrant de profondeur dans son personnage.
Coté action, on remarque que les scènes de fusillades manque cruellement de crédibilité, ce qui est plutôt dommage dans un film qui essaye tant bien que mal de gérer un minimum de sérieux ; en effet, je suis toujours très choqué de voir des troupes d'élite rater un terroriste fixe et de dos à moins de trois mêtres, comme je suis choqué de voir 4 terroristes faire trépasser tout un commando sans la moindre perte (on se croirait dans 2009 : Lost Memories) ; et je ne parle pas du grand méchant qui meurt plusieurs fois afin de pouvoir prolonger le suspens jusqu'au bout (et donc rater la fin par cette stupidité). Sinon, les scènes de combat à main nues sont putôt sympas, énergique, mais malheureusement peu nombreuses par rapport aux fusillades ratées. Donc finalement, je suis assez décu de ce film ; malgré Daniel Wu qui joue très bien le dilemne psychologique de son personnage, le reste manque de crédibilité et de sérieux.
Pourpre peu profond
Déboulé peu de temps après la claque « Shiri j’ai agrandi la Corée », Purple Storm pompa allègrement le blockbuster venu du pays du matin calme en l’adaptant à la sauce HK. Les festifs khmers rouges succédèrent aux joyeux nord-coréens, GAM Gwok-Leung remplaça CHOI Min-Sik dans le rôle de l’ultranationaliste revanchard, hop, ça mitraille, un attentat avec une super bombe est en prévision, ça fight dur sur fond de pseudo questionnement identitaire... tout comme dans Shiri mais en moins bien.
Malgré les tentatives d’élévation de l’œuvre que sont ce personnage d’amnésique joué par Daniel Wu et quelques gunfights bien sentis, il est difficile d’accrocher à cette histoire foutraque. Non pas à cause d’une mise en scène limite de Teddy Chan ni en raison d’une BO trop décalée mais parce que le scénario éparpille trop les points de vue. Surtout, aucun des personnages n’arrive à être attachant. Le thriller n’est pas haletant, on n’a pas le temps, ma sœur allaite tant et je n’aurai pas le temps de visiter toute l’immensité d’un si grand univers. Emil CHOW Wah-Kin incarne un assez fade flic obstiné, quant à Joan Chen, auparavant remarquée pour sa prestation dans la série Twin Peaks, elle donne peu de profondeur à son personnage de psychiatre-hypnotiseuse. Ce pivot aurait dû être primordial pour les quelques rares ressorts dramatiques à peine esquissés. Le final s’éternisant à n’en plus finir, finissons-en là en s’étonnant du succès qu’eut ce film, dû sans doute à l’apparition de sa violence au milieu du vide cinématographique bourrin d’alors. Le fan de douille fumante trouva là sa p'tite dose revigorante de poudre.
Y peuvent encore faire du bon boulot à HK quand y veulent.
J'ai beaucoup aimé ce film où je ne me suis pas ennuyé une minute. Cela est du au scénar qui est, pour un film d'action j'entends, plus travaillé et interressant que la moyenne et à la prestation de Daniel Wu qui est vraiment excellent en schizophrène. Les autres acteurs et actrices sont eux aussi pas mauvais à l'image du chef terroriste (un espèce de vieux "coton tige" expert en close combat) et de la tueuse froide et amoureuse qui n'a rien à envier à celle de "die hard 3".
La réalisation de Teddy Chan est travaillée, on sent qu'il y a du budget derrière, et les scènes d'actions, à base essentiellement de gunfights, viennent ponctuer métronomiquement le film. Les fusillades sont efficaces mais ce sont les quelques cascades très violentes qui donnent de la puissance et de l'ampleur à l'action, comme le flic qui vient s'écraser sur le toit d'une voiture ou la pauvre madame qui se fait éjecter d'une voiture par dessus un bus et qui se racle entièrement le corps sur le bitume. Petit coup de coeur pour les séquences de close combat qui sont vraiment excellentes, en particulier celle dans la foule entre le flic et le "coton tige". Ce qui est dommage c'est que la "purple storm" ne soit visuellement pas très convaincante et que certaines explosions soient tour à tour minables ou spectaculaires (les explosions d'étages d'immeubles).
Une bonne histoire sans temps mort, de l'action efficace et de bons acteurs font de ce film une valeur sure qui ne vous fera pas regréter votre achat.
c'était quoi ça, un téléfilm?
Les plus : mmmh… les acteurs sont corrects… mmmmmh l’action est correct… mmmh le scénar est corr... inventif…
nom de dieu que c'est original!
Les moins : putain que c’est banal (là c'est sans ironie)!!!! ça donne vraiment l'impression d'un polar de seconde zone fait pour amuser les amateurs bourrins du genre. Mention à la barbe à trois balles du grand méchant pas beau.
Okay, okay, je suis un peu méchant... c'est vrai qu'il y a un véritable volonté d'originalité dans ce film (surtout dans le personnage de Wu, qui se débrouillait d'ailleurs pas mal à l'époque). Et un émouvant message patriotique et avant tout humain, à la Shiri... d'accord, je n'ai rien dit, c'est très beau (ah! ah!).
tres bon film ,et c'est rare un scenario en beton.
film de presque 2h purple storm est un tres bon film d'action (gunfights) avec des acteurs au top, meme si c'est pas un casting de reve. le scenario est solide comme du roc et on s'ennuie pas une seconde, succes au box-office, purple storm est en tout points superieur au surfait "time and tide"
La nouvelle aube de l'action hongkongaise
Sous ses airs de gros blockbuster à "l'américaine" comme on disait avant, ou à "la coréenne" comme on dit maintenant, avec gros renforts d'effets pyrotechniques plutôt ratés, et méchants vraiment méchants, ce
Purple Storm s'avère au final plus subtil qu'il n'y semble.
De par une vraie teneur dramatisante qui prend le pas sur le côté actioner, de par une manière de faire plus axée sur le système D et la débrouillardise que sur l'effet tape à l'oeil,
Teddy CHEN Tak-Sum réussit un sympathique film.
L'interprétation assure également plutôt bien, avec notamment un
Emil CHOW Wah-Kin plutôt convaincant et un
Daniel WU Yin-Cho qui s'avère être certainement l'un des tous meilleurs si ce n'est plus, acteur de la nouvelle génération.
Cherchant à donner de la profondeur psychologique à ses personnages sans ménager la tendance blockbuster au demeurant toujours présente, le réalisateur joue avec les effets de mise en scène inhérente au genre. des mouvements de caméra préparant l'inéluctable, une utilisation non dissimulée des effets prépararatoires, une musique tonitruante à la Williams ou Zimmer, et quelques scènes aux effets pyrotechniques pas franchement résussis, on sent le bricolage made in HK quand même...
Passé ce constat que l'on est en face d'un pur film d'action qui ne cache pas ses intentions d'en montrer, on était d'ailleurs prévenu, on peut apprécier ou non l'american blockbuster touch. On est de toute façon plus proche de par une réelle envie d'imposer des personnages aux tenants véritables, d'un Brian De Palma tendance Mission Impossible que d'un Michael Bay tendance Rock.
Donc même si ce film ne possède pas toutes les garanties du parfait petit actioner illustré, si certaines longueurs ou lourdeurs psycho-rétro, comme l'utilisation de flash-backs à répétition, viennent parfois plomber certaines considérations, ce film réussit à garantir un minimum distractif plutôt honorable.
Du bon travail bien fait dans les régles de l'art qui n'en rajoute pas trop, avec des personnages profonds et une réalisation qui ne manque pas de punch et des effets encore suffisament bricolés pour ne pas sembler trop clinquants. Du bon boulot en somme.
Purple Storm
Réussite assez peu connue du grand public, Purple Storm a pourtant dès ses premiers instants une allure de blockbuster indigeste à l'américaine; il n'en est rien grâce notamment à un script travaillé et à des prestations très correctes de tous les protagonistes, emmenés par un très bon Daniel Wu. Bien que Purple Storm rappelle les deux films coréens Shiri et 2009 Lost Memories de par leur trame et leur contexte politique, c'est bien un film hk, donc traitement hk.
Bref, Purple Storm est un bon film avec un scénario solide et des scènes d'action correctes pour ceux qui n'accrocheront pas à l'histoire.
BIEN FICELE ET TRIPANT!
Un polar thriller rondement bien mené du début à la fin. C'est tout ce qu'il nous faut pour passer un bon moment. A voir sans problème.
Bof
Ca ressemble a du Holliwood night avec des bons gunfight.
un film qui surfe sur la mode actuelle ... mais avec succès !
Le techno-thriller est à la mode en ce moment ... Le résultat est souvent bon, sans plus. Ici, même si finalement le film est plus classique que prévu, le résultat est excellent : parce qu'il y a du rythme, un bon suspense, un scenario certes sans grande surprise mais efficace, et surtout, il y a des personnages interressants, notamment Daniel Wu, excellent, qui ne sait plus trop qui il est et qui, lorsqu'il se souvient enfin, ne sait plus si l'homme qu'il était auparavant était bien celui qu'il aurait voulu être ...
hum ... vous m'avez suivi ? non ? tant pis pour vous ! il ne vous reste plus qu'à voir cet excellent film si ce n'est pas déjà fait ;-)
mitigé
un film aux passages tripant, mais ça sent trop le ciné d'action us bis.
celui ci est de bonne facture mais reste très mineur (à l'images des premiers John WOO à hollywood).
pas désagréable si on rentre dans le trip
super !! enfin un bon film :)