| ==^..^== | 4 | Un conte pour les petits et pour les grands. |
| Ghost Dog | 1.75 | Pas d’écart de conduite… |
Une adaptation bien réussie
Qui ne connaît pas l'histoire du petit poucet ? Moi je m'en souvenais vaguement et je ne pourrais pas jurer que le scénario de cette adaptation suit toutes les lignes de l'histoire originale avec une perfection absolue, mais cela ne joue pas un rôle trop important. On y retrouve les faits marquants pour les petits enfants: le double abandon dans la forêt, l'ogre et bien sûr les bottes de sept lieux. Quand en plus on regarde d'un peu plus prêt le casting, on ne peux que se réjouir de retourner pour 90 minutes dans son enfance.
Une réalisation simple mais efficace
A observer les décors d'un peu plus prêt, on se rend vite compte que la réalisation et les effets spéciaux n'ont pas dû coûter des miles et des cents. Mais là non plus ça n'amoindrit pas le plaisir à regarder le film pour autant. Bien au contraire cela rend l'atmosphère encore moins réaliste et mieux adaptée à un conte.
Certainc aimeront, d'autres pas du tout. Moi, je n'ai rien à reprocher à ce film.
Curieuse évolution de carrière que celle d’Olivier Dahan qui, après un premier film plutôt glauque (Déjà Mort, 1997), signe l’adaptation d’un conte de Perrault destiné aux enfants. Si l’entreprise est louable en soi – la dernière version du Petit Poucet au cinéma remontant à 1974 - , le résultat est bien décevant, pour les petits comme pour les grands. En effet, Dahan n’a pas réussi à choisir entre le conte horrifique pour adultes style Tim Burton, avec décors sombres et monstres effrayants (l’Ogre, Jambe de fer…), et le conte Disney pour enfants, avec bons sentiments et fin cul-cul la praline. Il en résulte un film étonnamment bancal et sans aucune surprise si l’on connaît en gros l’histoire.
Dahan ne prend jamais le moindre risque pour dévier un tant soit peu du scénario original, préférant mettre tout le paquet sur les décors (parfois en carton-pâte…), la photo, et certaines scènes d’action bien trop surchargées (lors de la course-poursuite entre l’Ogre et les enfants par exemple), ainsi que sur le casting ; Elodie Bouchez, Catherine Deneuve, Samy Nacéri, Saïd Taghmaoui, Maurice Barthélémy, Romane Bohringer, Jean-Paul Rouve, …, rien que çà ! Ca tourne au défilé de stars au détriment de l’intrigue, qui se révèle bien trop fine pour combler l’heure trente d’un long métrage classique.
Evoquons enfin le travail du japonais sur la musique : des les premières notes, on ressent immédiatement la touche du compositeur, une touche bien peu inspirée puisque mélange de thèmes kitaniens et miyazakiens. Par la suite, ses mélodies portent généralement bien les images même si on peut regretter par moments une surcharge pénible qui fait penser à du Danny Elfman.
Ce film est à réserver aux fans des adaptations littéraires à la ligne près. Ceux qui attendaient une version moderne ou une adaptation originale comme le Roméo + Juliette de Luhrman en seront pour leurs frais.
