Paye ton Cat III Marco !
Inutile de chercher midi à quatorze heure dans The Peeping. Avec pour prétexte une histoire vraie qui a fait scandale à Taïwan, Marco Mak se fait son petit Cat III, en ajoutant un petit fond dramatique aux classiques scènes de fesse.
Car oui, il y a des scènes bien osées pour un film HK dans ce film. Gros poutous avec la langue, scènes lesbiennes, viol, fêtes bien chaudes, il y en a pour tous les goûts. Certe c'est une histoire vraie, mais à voir le film on pourrait penser que tous les politiciens taïwanais sont des pervers ou des nymphomanes. La première scène à Taïwan fait un peu surréaliste, les politiciens se promènent entre rails de coke et filles prêtes à leur faire n'importe quoi devant tout le monde, bref, ça se termine en jolie partouze et on y croit pas une seconde. Le film exagère évidemment la libido des personnages pour nous livrer le plus de scènes possibles. Celles-ci ne sont pas non plus des sommets d'érotisme, mais c'est largement au-dessus de la moyenne à Hong-Kong.
De plus le film essaie de rester un minimum sérieux en s'attachant aux problèmes de vie privé de notre ami Daniel Wu, et en se concluant de manière assez amorale. Bref, il y a un minimum de fond derrière les scènes chaudes, ce qui évite de zapper d'une scène à l'autre. Quant à la réalisation, elle est de fort bonne facture, Marco Mak oblige. Bref, The Peeping est un thriller érotique de bonne facture, bien réalisé et suffisamment amoral pour être reconnu comme un vrai Cat III Made in HK. La caution morale "oui mais c'est une histoire vraie" paraît ici aussi fumeuse que pour The Untold Story ou Red to Kill. Evidemment, ne vous attendez pas à un sommet d'immoralité comme les meilleurs du genre. Le film ne choque pas mais cherche juste à plaire aux yeux et effleurer deux trois questions morales. Mission accomplie, même si on attend plus de Marco Mak dans le futur.
Quelle jolie déception…
Ah la la, ce Marco MAK Chi-Sin, il veut vraiment toucher à tous les styles, il s’est déjà essayé à la comédie romantique, aux polars et avant son film de fantômes il nous sort une petite catIII. Seulement ça ressemble plus à un téléfilm du dimanche soir sur la 6 avec du budget qu’à une bonne catIII du passé. Eh oui, ici point de scène cradingue et dégueulasse, que de belles femmes qui copulent entre elles, ou avec de fringants Messieurs bien propres sur eux…
Alors évidemment c’est bien filmé, les différentes protagonistes sont joliment mises en valeur et l’ensemble n’est pas spécialement désagréable mais, et il y a même 2 « mais » : l’histoire n’est pas des plus captivante, on en vient à attendre chaque scène d’ébats avec impatience tant le reste est peu passionnant. Pourtant il y a bien un scénario basé sur la corruption à Singapour, le problème de l’empiètement du travail sur la vie privée, l’attirance pour le voyeurisme qui existe en chacun de nous,… cependant le tout n’est qu’effleuré tout du moins on en reste distant. Le second « mais » impute directement au choix artistique de Marco, les filles sont belles, les galipettes sont assez stimulantes, et bien qu’est-ce qu’il nous balance le Mak comme ambiance sonore : un saxo, eh oui chaque scène de cul est accompagné par le bon vieux saxo qui doit être présent dans n’importe quel film érotique qui se respecte. C’en est presque navrant et surtout énervant, un peu d’audace que diable, il est où le Mak des polars ? Et ce n’est pas la fin un peu originale qui viendra me faire changer d’avis.
Le CatIII chic et chi....
Qu'est-ce qui peut donner envie de voir ce film: la plastique des actrices? Sympathique certes et qui ne manque pas de relief mais dont on se lasse après 2 minutes alors un film entier... Le coté provocateur de Marco Mak? Si la provocation avait été de donner un sens à une film érotique, j'aurais applaudi. Là on est tout juste au niveau série TV. Quoi d'autre? C'est bien là le problème: rien! La manière assez insultante de montrer la vie politique taïwanaise ne vient pas améliorer les choses, rendant le film assez détestable par moment. Il reste bien Daniel Wu, bien seul au milieu de tout ce silicone, et qui essaie de donner le change tant bien que mal. On en viendrait presque à souffrir de le voir ainsi, on comble pour un film qui doit soit disant donner envie!
Blow In
Un thriller érotique sur lequel je ne discerterai pas des heures étant donné qu'il n'y a pas grand chose à en dire, ne serait-ce que l'interprétation toujours sobre de Daniel Wu qui fait de cet acteur nouvelle-vague un interprète au-dessus de la norme, que le film est plutôt bien réalisé, Marco Mak semble attiré par le poids de l'image, en fait c'est l'image qui est le véritable enjeu de cette histoire, et plus particulièrement le voyeurisme, où comment placer votre caméra pour surveiller des ébats érotiques et ainsi vous faire une idée de la vie privée des gens...
L'intrigue est un rien convenue et n'est que prétexte à montrer de jolies créatures s'ébattrent, ce qui n'est déjà pas si mal, mais on est en droit d'attendre autre chose de la part d'un réalisateur qui semblait vouloir changer les choses dans le bon sens dans ses précédents films, malheureusement, ce coup-ci il se met le doigt dans l'oeil, d'ailleurs on se demande pourquoi et comment il s'imaginait raconter une histoire intéressante à partir d'un tel scénario ? Quidam d'un metteur en scène en attente d'autres choses ? On peut aisément lui pardonner pour peu qu'il nous sorte un chef d'oeuvre au prochain numéro... il en est d'ailleurs tout à fait capable, car je trouve personnellement qu'il y a du Tsui Hark dans ce réalisateur, un Tsui Hark qui nous délivrait un Peking Opéra Blues après son moyen Working Class... vous voyez où je veux en venir ? ... non ? Bon tant pis, d'ailleurs je m'aperçois que je dépasse un peu les limites de l'espace apparti pour ce genre de critiques.
Le cinéma HK est mal en point, cette année est particulièrement triste, ça c'est un constat assez affligeant, mais j'y crois encore...