Sympathie pour Mr Vengeance.
Réalisé par un ancien professeur de mathématiques,
Nannaku Prematho est un film cousin dans l’esprit de NOLAN et KAUFMANN dans sa volonté de théoriser la rencontre amoureuse et les effets papillon. Sauf que SUKUMAR en rajoute plusieurs couches. Un perso principal aux capacités déductives dignes du Sherlock version MOFFATT/GATISS. Une histoire de vengeance qui garantit le plaisir de visionnage puisqu’il est question pour le héros de se venger de la plus grande fortune indienne de Londres. Le héros et ses frangins ont réussi mais n’ont pas retrouvé les grandes années d’opulence de leur
padre. En effet, leur père a subi un sale coup de la dite grande fortune qui était son associé : la boite a fait faillite, la grande fortune s’est enrichie en faisant porter le chapeau au padre victime de lynchage, obligé de fuir et de changer d’identité. Le
padre est mourant et le héros veut le venger pour le soulager. Au menu, drague de la fille du Big Boss, rencontre du Big Boss qui a compris le projet de vengeance… et fait du coup basculer le film dans un jeu oldboyesque du chat et de la souris au carré. Avec de la danse puisque c’est un film indien, une course poursuite
GTA style, du gros mélodrame. Le film n’oublie pas de montrer l’obsession du héros le couper de ses frangins. Le score pompe
Bond et il y a d’ailleurs un peu de 007 dans cette déambulation dans un Londres chic et touristique. La mise en scène ? Bof mais le découpage serré compense. Les filtres chromatiques des flash backs sont en revanche horribles. Et comme souvent (coucou
Oldboy) le pot aux roses est moins fascinant que tout ce qui a précédé. Mais le chemin y menant était réussi. Et accessoirement c'est l'occasion de savourer le charisme de N. T. Rama Rao Jr dans un film pas trop mauvais, ce qui est rarement le cas hors
RRR.