Il y a du génie dans cet homme...
...dommage simplement qu'il semble parfois un peu dilétante. Je parle bien sûr de Wilson Yip. Mongkok Story semble à mes yeux résumer assez bien le personnage: on a droit à une ouverture très joueuse sur laquelle est collée une musique avec une guitare acoustique qui donne vraiment le ton du film. Si le film est centré sur quelques jeunes évoluant de peu ou prou dans le milieu des triades, on est bien loin des Y&D et autres films du genre. Wilson Yip nous livre tout ça avec une sorte d'humour naïf, tout en s'amusant des images. La manière dont est traité le leader de la triade, joué par Roy Cheung, est l'exemple même de cette touche presque désinvolte avec laquelle Wilson brosse les portraits de ses personnages, Roy Cheung y apparaît à la fois charismatique, paternaliste, joueur, réfléchi, un personnage hautement improbable donc, mais tellement attachant. Quant au personnage d'Anthony Wong toujours haut en couleur, qui apparaît plus bête que violent, il renforce l'aspect caricatural du film tout en sachant trancher p
Jonglant avec les scènes, Wilson arrive à imprimer une véritable marque de fabrique au film, tout s'enchaîne avec brio malgré de petits relâchements comme la scène en public entre Edmond Leung et la femme de Ching. Il y a même une scène d'anthologie lors de la confrontation entre entre Roy Cheung et Anthony Wong dans laquelle Wilson Yip libère tout son humour non-sensesque. Ajoutez à celà une belle photo un peu bleutée, une musique dynamisante, le tout donne un film qui a de la gueule et qui possède une vraie personnalité.
22 septembre 2004
par
jeffy
Aucun intérêt !
Tout caricatural et traîté au second degré soit-il, ce film est une énorme foutaise frimeuse même pas tape à l'oeil.
Mal filmé par un
Wilson YIP Wai-Shun totalement désintéressé, grossier, mal interprété par de bons acteurs en vacances, ce film ne réussit qu'à endormir.
En voulant contourner le stye frimeur et branchouillard du film de triades cher à
Andrew LAU Wai-Keung de manière parodique, le réalisateur en oublie de donner de l'intérêt à son oeuvre. Résultat : une totale inconsistance et une histoire à dormir debout. La frime contre la frime par la frime...
La distribution composée de jeunes pousses et de valeurs sûres comme un
Anthony WONG Chau-Sang en vacance et un
Roy CHEUNG Yiu-Yeung qui parvient l'espace de quelques rares instants à sauver le film du naufrage, ne réussit absolument pas à éviter la nullité.
Amis du bon goût passez votre chemin... :)
Si vous voulez de la parodie de qualité, allez voir du côté de
The Triad Zone !
Un Wilson Yip sympa
Il s'agit d'un bon petit film de triades sans grande prétention tant dans le casting que la trame. L'évolution de l'histoire et du personnage principal est cependant intéressante, sans être très originale.
On retrouve pendant un court instant le délire "wilsonien" autour de la boisson gazeuse préférée des américains. Ce qui donnera, au bien meilleur
Bullets over Summer une conclusion sympathique, et sera carrément repris tout au long de l'excellent
Juliet in love.
A noter que l'édition DVD Universe de
Mongkok Story comporte des
sous titres non amovibles en anglais et chinois, donc si vous le trouvez en VCD, pas la peine de dépenser plus.
Et un film de plus s’attardant sur les jeunes triades de hong-kong. Soit mais on s’attarde cette fois-ci beaucoup plus sur les mauvais que les bons cotés du milieu.
En utilisant surtout l’humour dans la première partie et le mélo dans la seconde. Dans la première partie Willson se lâche mais reste malheureusement un peu trop timide (il n’était qu’à ses débuts) à travers notamment deux scènes plutôt amusantes:
- un match de foot à la "Olive et Tom" avec tous les effets qui vont avec. Mais sans apparemment le budget de "Shaolin soccer" puisque seul Roy Cheung arbore fièrement l’ensemble PUMA.
- Et le cinéma revu et corrigé par les triades. Anthony Wong se rend en effet au ciné afin d’assister à la projection du dernier film dans lequel il joue qui n’est rien d’autre que le remake de "Desperado" ! Willson en profite pour caricaturer l’influence que les triades exercent sur l’industrie cinématographique. On y apprend que contrairement aux stars occidentales, les triades vont voir leur film non pas uniquement dans des soirées VIP mais se rendent humblement aux séances de Mr tout le monde. Pratique pour les autographes ! Chose que viendra confirmer le premier "Troublesome night" avec cette fois-ci Francis Ng se rendant dans son remake d’ "A moment of romance". Comme quoi les triades sont plus concernées qu’on le croit, n’ont pas la grosse tête et restent donc accessibles. Chose que les fans oublient souvent quand ils critiquent les liens de la mafia avec le cinéma.
Alors que les premières apparitions de Roy Cheung laissent supposer un big boss invincible aidé de toute une batterie d'effets visuels et sonores, il se dessine un Roy de plus en plus fragile et humain dés l’arrivée d’un landau (même pas au ralenti!) dans sa petite maison de campagne. Et c’est aussi malheureusement peu de temps après que Roy et ses hommes vont avoir à faire à un Anthony aussi grossier que provocateur. Et le connaissant vous savez qu’on assiste à un sacré numéro où il va entre autre nous dévoiler une partie de sa garde robe allant jusqu’à la perruque de Richard Gere. Comme vous le voyez on s’amuse bien. Mais la dernière partie, sans être moralisatrice, nous fait comprendre à nous autres les jeunes, qui voulons à tout prix rejoindre les triades, et bien qu’il vaut mieux se spécialiser dans autre chose. Petit budget. Petit film. Mais très bon moment !