Oh Miracle !
Ca fait toujours plaisir de voir un réalisateur respecté voire adulé par la critique se remettre en cause et oser innover dans sa manière de filmer, de raconter une histoire ou bien de la mettre en musique, plutôt que de le voir continuer inlassablement dans la même veine. HHH était en effet l’habitué des plans fixes lointains censés avoir du recul sur les évènements - en particulier lorsqu’ils se référaient au passé de son île - et son approche de la jeunesse contemporaine dans Goodbye south, goodbye en avait laissé plus d’un sur la touche. Autant dire que Millennium Mambo a de quoi surprendre, puisque la caméra est constamment en mouvement, les personnages sont filmés en plan serrés, la musique (qu’elle soit à fond ou en sourdine) est omniprésente et l’intrigue ne se concentre que sur la vie d’une seule jeune fille, incarnée par le sublime top-model Shu Qi qui n’est rien moins que l’intérêt principal de ces 105 minutes. En un mot : c’est un film très abordable… une demi-révolution chez ce cinéaste !
Ce changement de mise en scène radical, même si les plans-séquences sont toujours présents et que la thématique n’est pas nouvelle, procure cependant chez le spectateur avide d’émotions fortes de grands moments de cinéma, pour peu qu’il fusionne avec les magnifiques images éclairées par Lee Ping-Bing et les mélodies techno orgasmiques composées par Lim Giong. Le destin de Vicky se rapproche alors irrémédiablement du nôtre pour ne plus nous quitter. Comme beaucoup de jeunes d’aujourd’hui, elle fait partie d’une classe d’âge abrutie de jeux vidéos et de techno, sans réel espoir ni ambition, et dont la principale occupation est d’occuper le temps présent avec les sorties, les amis, les boîtes, la drogue et le sexe, sans jamais avoir le courage de prendre une décision concrète. Vicky ne cesse par exemple de quitter puis de renouer avec Hao-Hao, un DJ mal dans ses baskets qui a la jalousie à fleur de peau. Mais lorsqu’elle ouvre un jour les yeux sur sa vie et qu’elle tente d’en sortir, le plus dur l’attend ! Heureusement, elle se raccroche à ses rêves de liberté en s’exilant à Hokkaido (le Japon, et non la mère patrie chinoise…) dans une petite ville enneigée où se déroule annuellement un festival de films anciens…
Si le dernier tiers du film comporte un peu plus de temps morts, je dois dire que je suis réellement tombé amoureux de ce film qui parvient avec une rare maîtrise à évoquer un sujet difficile, à savoir la jeunesse contemporaine, et ce de manière universelle. J’y ai reconnu des amis à travers certains personnages, j’y ai ressenti des choses indescriptibles lors des nombreuses scènes hypnotiques qui rythment le film, j’y ai pris un plaisir immense et un pied d’enfer à la vision de ces images fascinantes, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps au cinéma. Millennium Mambo est pour moi le film asiatique de l’année (la Palme n’aurait pas été volée) et je ne saurais trop vous le conseiller. Au fait, demain je cours acheter la B.O. et je retourne le voir au ciné !
Bravo à ceux qui aiment
Pour résumer : magnifiques couleurs, le travail de HHH à ce niveau est remarquable. Ensuite Shu Qi est mignonne tout plein. Et pour le reste, c'est long à en être soporifique. Je n'ai jamais accroché si ce n'est pour la première minute. La simplicité du scénario n'est pas une excuse, après tout Happy Together ne possède pas plus scénario mais ça n'a pas empêché WKW de faire un grand film. Ici l'ennui et la perte de sens de la vie de l'héroine n'émeuvent pas. C'est désepérement vide sur l'écran et pour le spectateur.
Heureusement qu'il y a Shu Qi.
Le présent n'est pas mort, il est déjà passé...
Avis avec SPOILERS
Avec Millenium Mambo, Hou Hsiao Hsien reprend les choses là où Goodbye south, goodbye les avait laissées pour le dépasser et offrir le chef d'oeuvre du versant contemporain de sa filmographie. Ce qui marque dans la séquence d'ouverture où la caméra et le montage semblent synchrones de la démarche talons aux pieds d'une Hsu Chi magnifiée, c'est moins qu'il pose le désir de Hou de faire un film d'abord pour capter la présence et l'humanité de Hsu Qi que son recours à la voix off. Cette voix off qui parle du Taïwan présent en se situant chronologiquement 10 ans après fait écho à un cinéaste qui aurait trouvé sa distance pour évoquer le Taïwan contemporain. Celui dont le projet de cinéma se déploya pleinement dans l'évocation du passé de Taïwan filme le présent comme quelque chose de déjà passé.
Comme si Vicky était passée à autre chose, comme si elle avait depuis trouvé sa voie dans ce Taïwan où les repères (moraux, traditionnels) ont éclaté. Dans Goodbye south, goodbye, Kao tentait de maintenir des restes d'humanité face à un monde où le réseau comptait plus que le lien humain mais cette tentative se soldait par un échec. Millenium Mambo narre au contraire la quête d'une certaine manière réussie d'une jeune femme pour retrouver un peu d'humanité dans son rapport aux autres et à elle-même dans ce monde-là. Dès la début du film, sa relation avec Hao Hao semble dans l'impasse. Il ne la respecte pas, est possessif. Elle voudrait le quitter mais n'y arrive pas, se donnant une deadline qu'elle n'est pas sûre de respecter (avoir flambé toutes ses économies). Et même lorsqu'elle essaie, elle a du mal à lui échapper. A l'image en somme des personnages de Goodbye south, goodbye qui voulaient quitter Taïwan mais n'y arrivaient pas. Ici, la fenêtre d'une possible évasion s'entrouvre une première fois dans le film par une rencontre fortuite: celle de deux jeunes hommes mi-taïwanais mi-japonais. C'est dans cette "fuite" au Japon qu'elle trouve une forme d'humanité dans son rapport aux autres.
Le Japon vers lequel Hou propulse Vicky n'est d'ailleurs pas ce Tokyo de l'éclatement des valeurs proche du Taïwan du film mais un Japon de la tradition. C'est là qu'elle trouve provisoirement une forme reconstituée (le groupe d'amis) de cette cellule familiale si chère au cinéaste. Cette idée de nouvelle cellule familiale se retrouve en partie dans sa relation avec Jack. Vicky n'a certes pas perdu totalement ses mauvaises habitudes mais elle trouve en lui une forme de figure paternelle protectrice. Progressivement, elle comprend lorsqu'il s'absente qu'il s'est attaché à elle et que l'humanité dans leurs rapports est réciproque. Et que quoi qu'il arrive entre eux (ou sans lui) cela restera en elle. Pas étonnant dès lors que le flm s'achève dans ce Japon où elle s'est pour la première fois révélée à elle-même. Bien sûr, la fin est ouverte et l'on ignore si elle pourra maintenir durablement cet état-là. Derrière son apparente superficialité, un peu d'humanité demandait à éclore et elle a pu faire surface par moments au milieu de cet univers. Très relatif optimisme pour un cinéaste qui a toujours critiqué le fait que la culture de la consommation se soit substituée aux repères historiques dans le Taïwan de son temps.
Ce Taïwan contemporain pour lequel Hou a enfin trouvé ses solutions formelles de représentation. Poser par la voix off le récit comme étant raconté au passé permet aux longs plans séquences distants du cinéaste de trouver une pertienence car cela induit un sentiment de nostalgie. Cette distance, on la retrouve beaucoup dans les passages intimes du film alors que dans les scènes de boite de nuit les personnages sont souvent cadrés de près. Notamment lors des scènes de danse comme si la caméra devait communier avec l'hédonisme pur des personnages dans ces moments-là. Hou avait déclaré en interview voir dans les filles de la jeunesse dorée taïwanaise perchées sur leurs hauts talons des courtisanes des temps modernes. Pas étonnant dès lors qu'en boite les jeux enfantins auxquels se livrent les personnages et leurs disputes soient filmés d'une façon qui rappelle les passages équivalents des Fleurs de Shanghaï. Comme si au milieu de ce monde de la branchitude, de la jeunesse dorée Hou avait su retrouver un peu de passé. Et le film partage avec In the mood for love son chef-opérateur Mark Le Ping Bing, l'utilisation du score technoïde de Lim Giong apporte au film une communion musique/images digne de Wong Kar Wai le tirant vers une transe hypnotique. Comme si un cinéaste aux dispositifs fondés sur la répétition trouvait dans un style musical répétitif par essence un formidable détonateur de son projet de cinéma.
Mais l'essentiel n'est finalement pas là. Hsu Qi est la grâce. Et en cherchant par la mise en scène à la capter, à la faire celluloid, Hou Hsiao Hsien offre un film en état de grâce permanent. Et son mambo millénariste charrie une mélodie obsédante à laquelle on reviendra toujours.
Langage universel
Si l'histoire manque de matière, Millennium mambo marche par scènes d'une puissance viscérale assez peu commune. Hou Hsiao Hsien réussit en tout cas à rendre la scène la plus banale d'un quotidien de paumés zonards (une discussion pimentée sur un pieu, une balade en 206, Hsu Qi filmée de dos durant un long plan séquence) en un moment qui reste et restera ancré dans les mémoires pendant longtemps. La puissance des séquences ne serait rien sans ce thème musical technoïde récurrent d'une ampleur et d'une signification surréaliste. La musique est Hsu Qi, la musique est l'intrigue, la musique est le quotidien de ces jeunes paumés, sans elle, ils ne seraient rien, juste des êtres drogués et shootés aux bars branchés du fond de la cité. La musique parle et évoque un langage universel que tout le monde, ici, est capable de comprendre, d'analyser et d'en tirer ainsi toute sa puissance évocatrice. Actrice à part entière, elle rythme les aléas de la vie d'une fille qui s'accroche à son copain DJ malgré les beignes qu'il lui promet quand elle l'ouvre trop.
Mal-être d'une société et d'une jeunesse en perte de repères, contemplation d'un idéal qui n'existe que par le biais de la drogue et des soirées open bar avec les queutards du coin, Millennium Mambo nous évoque ce fait de la plus belle des manières. Alors certes Hou Hsiao Hsien n'évite pas de tomber dans la contemplation facile avec ses plans poseurs tout de même déjà vus, mais son recul face à la gravité situationnelle des z-héros est contredit par sa caméra extrêmement proche de ses acteurs ou marionnettes. La caméra est actrice elle aussi, comme cette musique. Et c'est pourquoi Hou Hsiao Hsien est un grand, son travail ne se réduit pas qu'à la direction d'acteurs malgré les contraintes imposées par son producteur/scénariste (tout pour rendre un film, en soit, impersonnel), pour preuve il réussit à tirer de son Millennium mambo l'essence même du cinéma. Les acteurs font le boulot et le font même plutôt très bien, mais la musique, la densité de la mise en scène et la liberté du récit (comment Vicky s'en sortira-t-elle?) font de Millennium mambo un classique du film moderne par excellence. Enfin, la séquence d'ouverture est extraordinaire.
HHH et Hsu Chi inventèrent le "film techno"
C’est peu dire que Millenium Mambo fut une des surprises de Cannes. Hou Hsiao Hsien change de style visuel et s’aventure sur des terrains très risqués. Il a loupé la Palme comme Wong Kar Wai l’année dernière, parce que ceux là ne feront jamais l’unanimité, chez leurs fans comme dans le grand public, et tant mieux. Connu pour ses fresques, l’historique et le détachement du sage, HHH se focalise ici sur une seule personne, Vicky. Ce n’est pas n’importe qui : Hsu Chi, 24h/24, au saut du lit, en boîte, en vacances dans la neige, bourrée au whisky, même sur les chiottes, de toutes façons, il s’agit ici de contemplation béate d’une fille au delà de la beauté. C’est LA Beauté, LA Jeunesse, THE Déesse. HHH a choisi Hsu Chi pour ce qu’elle représente : une icône érotique, star pop visible sous toutes les coutures sur internet.
Millenium Mambo est, visuellement, un écrin à la hauteur de cette divinité, mais dans le fond une entreprise de démythification puisque l’amour et le sexe sont absents du film. La jeunesse se meurt, semble nous dire HHH, elle croûle sous l’abrutissante et esclavagiste techno d’un côté (le personnage du DJ) ou se perd dans des amours impossibles. Seule la fraternité est sauvée dans le film, car Vicky trouve un peu de réconfort auprès des ses amis du Japon, même si ils semblent presque irréels, au milieu d’une neige presque trop belle. L’état d’esprit de la jeunesse de Millenium Mambo est proche de celui de Goodbye, South, Goodbye.
Mais il ne faut pas non plus trop chercher de message dans le dernier HHH. Car ce film fonde un nouveau genre à lui tout seul : le film techno. Il est techno dans son nihilisme, son refus des références passées, du psychologisme, sa quête effrénée d’autre chose (dans le fond comme dans la forme), sa répétition, son rythme lancinant, jusque dans l’abrutissement. Parfois on ne comprend rien de ce qu’il se passe (chez HHH, c’est courant). On flotte, juste fascinés par l’image. La séquence d’ouverture est à se pâmer de beauté et la musique qui l’accompagne ne vous quittera plus pendant des mois. Techno, le vieux maître de la lenteur ? Parfaitement, aussi techno que Wong Kar Wai est tango. Hou Hsio Hsien s’est rapproché du fougueux Hong-Kongais, mais sans pour autant perdre son identité.
Déjà, le cadre est du pur HHH. Il n’a pas viré clippeur mais encore enrichi la prodigieuse complexité de ses plans-séquence. Parfois, la caméra dessine des arabesques digne du pinceau d’un peintre. L’image de Millenium Mambo est, c’est vrai, aussi colorée que celle de WKW. Par moments, c’est un peu Les anges déchus, en l’occurrence « l’Ange déchue », ou « Not in the mood for love ». Mais ceci ne vaut que pour la lumière, et Millenium Mambo pousse l’impressionnisme coloré vers l’abstraction totale, pour plonger le spectateur dans un état de déliquescence, au bord de la transe. Là est aussi la techno.
Ce Mambo est aussi de la techno par son ambiance sonore, urbaine et nocturne. Paradoxalement, le film est d’un réalisme saisissant, à tel point qu’une théorie m’est venue puisque au moment de la présentation du film à Cannes, la crétinerie Loft Story submergeait la France : et si Millenium Mambo, observation au plus profond de l’intimité d’une jeune fille, était le portrait de la jeunesse du 21ème siècle le plus fidèle, le plus « vrai », qu’on puisse voir ? Cette technique hyper sophistiquée autour d’une star de papier glacé, ce son maniaquement travaillé, sont ils plus « faux » que la soi disant « objectivité » stylistique de l’émission qui s’érige en détentrice de la « vérité de l’image » ? Le prix du Jury attribué à l’ingénieur du son du film (mais aussi de Et là bas quelle heure est-il? et Betelnut Beauty), Tuu Du-chih, fait lot de consolation, mais il n’en est pas moins mérité. Grâce à lui, on semble connaître autant la ville de Taipei que Paris.
Avec
Millenium Mambo, HHH démarre un portrait de la jeunesse taiwanaise en trois volets, fondé sur une observation minutieuse des comportements. On pourra en suivre l’avancement sur le site www.sinomovie.com, créé pour l’occasion (gros défaut : il n'est qu'en chinois!). On suivra ce vieux cinéaste toujours jeune dans cette aventure, puisqu’il tente, tel un DJ, d’emmener l’assistance vers de nouvelles sensations.
In the mood for lighting a cigarette.
Il aura fallu un peu plus d'un an et trois visionnages (dont un premier très pénible et un second pas assez captivant) pour qu'enfin, le verdict tombe : "Millenium Mambo" est, objectivement - soyons fous -, un grand film ; de son intro formellement brillante, à sa conclusion, où le regard de HHH se tournait déjà vers le Japon.
Tout simplement "Magnifique" !
j'ai eu l'occasion de voir ce film aujourd'hui (sortie de la zone 2 )je l'ai regardé au calme et à vrai dire je n'ai jamais trouvé un tel repos ce film est tout simplement magnifique !
Shu Qi ou hsu qi, je ne suis pas un grand connaisseur, mais hormis le travail de mise en scène cette actrice joue à fond son rôle et laisse sur son visage tout au long du film un goût amère de sa vie. Elle ère sans but, elle se cherche du début à la fin et tente de se réfugier dans les bras d'homme qu'elle ne connait pas vraiment. Et elle se délaisse et se laisse porter par le vent...
Un grand merci à ce réalisateur qui m'a permis de découvrir un cinéma asiatique un peu plus hypnotique que tout ce que j'avais vu auparavant.
ENNUI
Ce film est vraiment d'un ennui mortel.Shu qi n'est pas une actrice,elle ne sait faire que la gueule ou allumer des clopes.Et puis surtout monsieur HHH, qui passe en France pour un immense auteur ne nous raconte rien et nous presente des personnages cons et bornés, vidés de toute emotion.De toute façon l'emotion elle serait dure a capter vu que le realisateur ne depasse pas le plan moyen.Quant aux plans sequences fixes ils ne peuvent etre efficaces que lorsqu'ils viennent trancher avec la dynamique de l'ensemble et non lorsqu'ils suivent et se ressemblent ,laissant ainsi le spectateur aux bords de l'endormissemnt...Autant les Fleurs de Shangai m' avaient assez interessées, autant Millenium Mambo me fait fuir et me désole.
Le cinéma d'auteur soporifique par excellence
Le rédacteur Jeffy a tout dit à propos de ce film d'auteur désespérément vide et ennuyeux. Où est passé le Hou Hsiao Hsien de
City of Sadness, Summer at Grandpa's et
The Boys from Fengkuei ? Reste la photo soignée, la splendide Shu Qi et la musique techno électrisante qui à défaut de rendre cette œuvre intéressante lui évitent le fiasco achevé.
film ambiant
magnifique, c'est le mot qui vient a l'esprit a la vue de Millenium mambo (et de shu qi). c'est un film d'ambiance, formellement superbe, un régal pour les yeux. cependant il faut reconnaitre que c'est assez creux, comme si la generation techno etait une sorte de neant, car le scenario est vraiment ultra leger. reste une belle mise en image du personnage de shu qi, gracieuse et magnetique.
attention quand meme, il y a tres peu de paroles et c'est dur d'etre captivé tout le long du film; le genre de film qui passe mieux sur grand ecran.
Un film ennuyeux
Millenium Mambo, le film taiwanais participant au Festival de Cannes. Cela incite une certaine curiosité à voir. Déception de ma part: le film est très ennuyeux." Hou Hsiao Hsien se contente de filmer la jeunesse taiwanaise sans commentaire" disait la presse. Il faudrait quand même un minimum de trame pour susciter l'intérêt du spectateur. Lassée par son compagnon vaurien et casanier, Shu Qi passe son temps à fumer et à avaler des gorgées d"alcool. Elle s'ennuie, et nous avec. Seuls quelques scènes chez l'homme où elle trouve refuge et protection changent un peu cette monotonie. Le cinéaste taiwanais Hou Hsiao Hsien n'égalise pas encore certains bons homologues chinois et hongkongais.
Classique
Belle prestation des acteurs, personnage de Vicky très réussi. Cependant, histoire un peu trop classique sur l'émancipation de la femme, la jeunesse chinoise, la drogue, etc. Elle ressemble beaucoup aux romans contemporains chinois genre "Shanghai baby" ou "les bonbons chinois".
Ce que je préfère dans ce film, c'est la BO!
Une réflexion sur la jeunesse et le temps des illusions magnifiée par une mise en scène de qualité
Tenter de résumer un film de Hou Hsiao Hsien serait un exercice vain. En effet, plus qu’une histoire, ce sont toujours des histoires que ce réalisateur talentueux met en scène. Cette particularité se retrouve d’ailleurs dans la majeure partie de sa filmographie auréolée de nombreux prix. Ici, le personnage principal, interprété par la star de Hong Kong Shu Qi (à l’affiche de la désolante production de Besson,
Le Transporteur), se nomme Vicky. Cette dernière vit dans un univers confiné, dans les boîtes de nuit et discothèques les plus branchées de la capitale taiwanaise. Elle fume, boit, se drogue avec Hao-Hao, son petit ami, avec lequel elle entretient des rapports assez houleux, entre engueulades triviales et crises de jalousie. En fait, elle s’ennuie et tente de dissimuler cet ennui à travers un mode de vie creux, vain et répétitif. C’est une partie du message que le réalisateur veut nous faire passer (message que l’on retrouve entre autres chez Takeshi Kitano dans
Kids Return) avec ces scènes magnifiques, aux couleurs bleues et jaunes et sous couvert d’une musique techno envoûtante. Ce magnifique rendu de l’image à l’écran est du au travail de Mark Lee Ping-bing, le directeur de la photographie d’
In the mood for love, qui signe avec
Millennium Mambo sa sixième collaboration avec Hou Hsiao Hsien. Son immense talent est ici mis entièrement au service de son réalisateur et on peut affirmer sans aucun doute que
Millennium Mambo marque la consécration de cette association fructueuse.
Les dialogues sont teintés de réalisme et reflètent ainsi encore mieux le manque d’inspiration de cette jeunesse perturbée. D’ailleurs, « aucune ligne de dialogue n’était écrite et ce sont les comédiens qui inventaient leur texte à partir d’une situation donnée », nous explique Hou Hsiao Hsien (cf. l’excellent DVD français édité par Océan Films). Celui-ci peut en effet compter sur des acteurs talentueux qui le connaissent bien, notamment Jack Kao qui en est lui aussi à sa sixième collaboration avec le maître.
Ceux qui s’étaient ennuyé ferme avec
Goodbye South goodbye, son précédent opus à l’esthétique là encore irréprochable mais au scénario bancal, devraient retrouver avec
Millennium mambo le style pertinent de Hou Hsiao Hsien. Et, preuve de l’universalité du film, ils se reconnaîtront peut-être à travers les portraits de ces lointains taiwanais qui ne s’avèrent en fin de compte pas très différents de nous. Plongés dans une société de consommation où le divertissement est roi sans en être vraiment conscients, les personnages du film nous sont d’autant plus attachants que l’on s’y identifie facilement.
Enfin, on ne l’a pas dit encore, si le domaine plastique est particulièrement soigné, il est magnifié par la splendide Shu Qi. Omniprésente dans le film, la belle sait pourtant se faire discrète, et interprète tout en finesse une « anti-héroïne » qui s’avère bien plus complexe à saisir qu’il n’y paraît.
Millennium mambo est donc un film superbe et, contrairement à
Goodbye South goodbye, abouti. De plus, il a le mérite de pouvoir entraîner un large public à la découverte d’un cinéaste hors norme (alors que ses œuvres précédentes en rebutaient plus d’un), tout en conservant l’admiration de ses fans. Que dire de plus ?
Un temps pour réfléchir et un temps pour admirer.
Ce qu’il y de bien avec « Millenium Mambo », c’est que Hou Hsiao-Hsien est un cinéaste contemplatif, de fait, le film nous offre quelques longueurs visuellement sublimes pour nous laisser le temps d’interpréter ce qui se déroule sous nos yeux. En l’occurrence, on admire autant la complexité du personnage principal que ses choix rigoureux de mise en scène. Au fur et à mesure que le film avance, HHH (c’est plus court et ça le rend plus sympa) crée une métaphore filée pour parler de la façon dont Vicky (Shu Qi) brûle sa jeunesse éphémère. Concrètement, cela se traduit par l’alcool, le vomi, la fumée de cigarettes ou encore la neige glaçée sur son visage. Il se sert beaucoup de plan-séquences pour nous donner le temps d’admirer la photo du film, d’écouter la superbe bande-son hypnotique, mais surtout de se poser la question du rôle de la caméra. HHH la positionne souvent dans l’embrasure des portes et souligne ainsi l’imperméabilité du « monde » de Vicky. A l’inverse, la caméra peut aussi épouser le point de vue de la jeune fille puisqu’elle se déplace toujours en travelling latéral et ne s’élève jamais, ainsi elle retranscrit l’incapacité de l’héroïne à aller de l’avant, à prendre de la hauteur dans son existence. Mais le film ne fonctionne pas qu’en tant que pure mise en scène. « Millenium Mambo » est aussi un mélange sublime de nostalgie et de mélancolie, et un grand film sur le désillusion amoureuse comme seul Wong Kar-Wai semblait pouvoir en offrir.
Shu Qi fascination
Envoûtant, hypnotisant. On pourrait suivre longtemps encore ce portrait de Vicky au passé, incarnée par une Shu Qi absolument fascinante, au pouvoir d'attraction énorme dans le dispositif de HHH.
Le réalisateur a trouvé le moyen de filmer une certaine jeunesse, égarée, sans travail, vivant la nuit entre musique électro, alcool, tabac et drogue: en la traitant au passé. Le film est, et il est déjà passé, tout le film semble parcouru d'un sentiment difus de mélancolie.
HHH a forcément vu In the mood for love sorti un peu avant, Millenium Mambo en est une réaction: ralentie sublime de la première séquence, plan-séquences caractéristiques du cinéaste pour saisir la vérité du moment avec un soin évident pour les détail avec un éclairage assuré par le chef opérateur Mark Lee Ping Bin, cigarettes à la chaine, musique électro par touche, toujours enivrante, voix off où Vicky parle d'elle à la troisième personne, signalant que son personnage est devenu autre avec le temps.
On connaît le fin mot de l'histoire dès le départ (rupture puis nouveau départ), la voix-off d'ailleurs désamorce tout suspense en évoquant la suite des événements présentés à l'écran: il s'agit alors bien d'une réminescence de la Vicky d'autrefois, racontée par la Vicky du futur (d'aujourd'hui maintenant). Millenium Mambo offre par ailleurs une fin assez ouverte pour tout envisagé (au Japon, avec des affiches d'anciens films... qui sera le sujet de son long métrage, Café lumière, hommage à Ozu), contribuant encore au mystère du film, à notre fascination une fois le film terminé. Chef d'oeuvre.
merveilleux!
ce film est merveilleux...
le realisateur a fait un tres beau cadeau en donnant a hsu qi ce merveilleux role!!
comment parler de ce film...la premiere sceme m'a laisse une tres forte impression:on voit l'actrice marcher presque comme une danseuse,ces mouvement sont gracieux,la musique est tres belle et la voix off-sa voix a elle-raconte l'histoire...j'aime tout dans ce film: la musique ,qui est toujours tres importante pour moi,les images,les couleurs,
la mise en scene,les acteurs...
un film merveilleux a voir absolument!
10 novembre 2001
par
jade
Une expérience
envoûtante ou saoulante. Certains bloqueront sur le rythme très lent et la quasi absence d'histoire. D'autres seront émerveillés et rentreront dans le trip du magnifique personnage interpreté par Shu Qi.
Ambiance intéressante mais beaucoup d'ennui
Belle photographie, bonne musique techno, belle actrice... mais rien d'autre. On s'ennui, le scénario est inexistant, et finalement l'héroine n'est pas vraiment attachante. Bref, un film pas terrible et très décevant.
Un film de jeunes
Hou Hsiao-Hsien est un vieux malin:il prenait les cinéastes "tendance" à leur propre jeu en réalisant MILLENNIUM MAMBO, et se permettait un joli succés public.
Si son film n'est pas dénué d'intéret et surprenant pour les habitués de HHH ,il sent un peu trop le procédé bien calculé.
Pas bête,HHH a pris la ravissante,trés glamoureuse et pop-starisée Hsu Chi ,la filmant durant 1H40 en quasi-continu,pour faire passer les limites et les clichés du scénario.On se demande d'ailleurs comment une fille si sublime peut rester aussi longtemps avec son sinistre crétin de petit copain,le fait qu'elle soit hypnotisée par ce type est finalement peu crédible.Pour le reste,une vague histoire de mafia,et l'errance,souvent nocturne comme il se doit,de son héroine,tout cela reste assez banal,et franchement peu passionnant à suivre.Les plans attendus sur le monde de la nuit se succèdent:la virée en voiture,le retour trés éméché à la maison,les disputes en boîte,les copains musicos,etc...Si l'on y ajoute une musique branchée,pas mal du tout par ailleurs,on obtient ce clip un peu trop maniéré,joli à regarder comme son interprète principale,mais froid et pas aussi profond qu'il le voudrait.
A de rares moments,l'émotion parvient pourtant à passer,comme dans ces plans finaux du village japonais,ou avec la relation se développant entre Jack et Vicky.
HHH ,réalisateur de films puissants et lyriques comme LA CITE DES DOULEURS,se perd un peu dans ce projet qui cherche à séduire un jeune public peu familier des oeuvres précédentes du vieux maître,et finit par être un bel objet,mais impersonnel et sans âme, à l'image de cette voix-off désincarnée.
Heureusement,il devait ensuite nous réconcilier avec son lumineux et serein CAFE LUMIERE,nous surprenant en bien cette fois-ci avec cette balade sur les traces de Yasujiro OZU.
Un constat sur les jeunes plutôt effrayant.
Un film fascinant et envoûtant où l'esthétique prend le pas sur l'action. La musique techno est abrutissante.
ce film est d'un ennui mortel!!!
en fait ça ne doit être qu'un prétexte pour filmer Shu Qi sous toutes les coutures, et à moins d'être fan de l'actrice, je ne vois pas quel intérêt on peut trouver à ce film. Un ou deux morceaux de la B.O. à la rigueur...
Triste, glauque et beau
Ce film est une merveille de mise en scène, la photographie est excellente ainsi que la musique .... Hsu qi est très belle !!! Mais pourquoi reste elle avec son copain looser qui est jaloux, méfiant, alcoolo etc.... ? Bon, OK, elle est amoureuse mais quand même ... C'est dur pour le spectateur masculin de voir un gachis pareil....!!!
Mouais...
Un regard impressionniste beaucoups trops éxtérieur au sujet et personnages pour moi... Je viens de sortir du film, et j'ai trouvé qu'il tentait de bercer le spectateur ou essayait de l'hypnotiser de manière un peu trops artificielle.
Un coups de musique techno enivrante sur des scènes de boites, jeunes qui clopent, fument, rigolent, baisent, se disputent, une photo assez clinquante et des plans scéquences à répétitions, fonctionnant à léger décadrage... La voix off nous envoie à l'avance les informations qui vont se développer dans la prochaine demi-heure, nous transformant de force irrémédiablement en spectateur d'une réverie assez convenue dans l'ensemble, dans laquelle on a du mal à se retrouver... La formule du film est totalement identifié au bout de 10 minutes, et ne fait que se répéter tout du long, suscitant plus la torpeur au fond de son fauteuil que la somnolence.
Du cinéma aquarium pas très riche mais qui parvient à fabriquer quelques beaux instants et possède une actrice magnifique pour le guider (si magnetisme il y a un tant sois peu ici, c'est surtout à Shu Qi qu'on le doit). C'est mieux que du Tsai Min Liang mais loin de WKW, si l'on s'amuse à comparer ces réalisateurs
Ultra chiant
Magnifique, merveilleux, etc ...
Que d'eloges pour un film completement creux qui se resume a une belle photo agrementee de musique techno.
Pas de scenario, personnages quelconques, ...
tout a fait en accord avec les critiques de tequila et rocky.
decevant
Un debut presque fascinant, une fin presque interressante, un milieu proche de l'ennui, un tout tres decevant
millennium mambo : avis d'un amateur au sens sportif du terme...
Je connais très mal le cinema asiatique, mais j'ai quand même un avis sur ce film. Voila je me lance...millennium mambo est un film vide en ce sens qu'il n'est pas drôle, qu'il n'est pas triste, qu'il ne provoque rien si ce n'est des ricanements au bout d'une heure et de la quatrième douche de miss taiwan 2001 sans oublier son 75ème allumage de clope. Faire un film sur une jeune et jolie fille "amoureuse d'un con" et qui picole sec, n'a rien d'émouvant et ne represente pas comme on peut le voir écrit sur d'autres critiques une génération. On peut trouver à la rigueur les images belles et technos ....comme un clip...d'ailleurs c'est le clip d'un morceau unique de musique techno. Concernant le personnage principal du film, c'est fou comme on s'en fout de ce qui lui arrivera. Bref ...Un film loupé par un manque cruel de scénario.Un film MTV taiwan pour jeune français branchouille...qui seront super contents que le personnage princpal fume des lights...apres sa douche...
01 septembre 2002
par
rocky
Perdu dans la fumée!!!!!!!!!!!
Le film decrit une jeunesse paumée avec une ambiance musical qui passe bien si tu aime la techno transe !!!. Le déroulement du film est très lent ce qui pourraient en endormir certain en bref il clair que c'est pas le film du millénaire mais il ce laisse regarder.
Branlette artistique majeure
Nom de dieu, le nombre de critiques extasiées m'a un temps obligé à me remettre en question.
Comment a t-on pu adorer ce film? comment?
Shu Qi et son physique admirable ne sont pas un argument. Sinon, "Sex & Zen 2" mériterait aussi 5 étoiles. Voire plus...
Je sais: c'est la photo et la réa. En somme l'ambiance... ne me considérant un minimum ouvert d'esprit et connaisseur sur le plan technique (3 ans d'études de ciné ça aide), j'ai encaissé l'oeuvre dans toute sa splendeur: montage sensitif, lumière digne d'un Wong Kar Wai, musique récurrente, répétitive, atmosphère lascive, réalisation tout en plans-séquences remarquables, puis j'y reviens... montage en symbiose avec la réa artistique au possible, techno un peu trop répétitive, atmosphère pesante, lumière clippesque... oui, tout cela reste pas mal, creusons un peu plus... lumière clippesque, réalisation prétentieuse, montage en accord avec la réalisation prétentieuse, atmosphère... oui, bien sûr, il y a une atmosphère... spéciale!
Rien à dire: celui qui a décidé d'aimer ce film l'aimera; il appréciera les longs plans contemplatifs de la belle Shu; il s'escimera à fouiller les moindre recoins de plans parfois longs de plusieurs minutes; il prendra un plaisir peut-être masochiste à attendre qu'il se passe quelque chose dans la vie de cette petite conne, et au final se dira que s'il ne s'est rien passé, c'est pour mieux coller à la réalité d'une jeunesse en crise d'identité... et il vantera les mérites de ces longs plans séquences fluides et discrets, de cette atmosphère digne de ses meilleurs trips buzz, de la bande originale techno qu'il aimerait passer en boucle chez lui pendant qu'il trafique une photo de Karena Lam...
Maintenant, tous ceux qui ont aimé n'étaient pas partis pour. C'est là que ma théorie foire. Qu'à cela ne tienne, je leur pose donc une question:
Fervents admirateurs (du film) de HHH ("Goodbye South, Goodbye" est lamentablement raté soit dit en passant), comment avez vous pu ne pas vous faire chier à la vue de ce film plus ennuyeux qu'un Resnais, accumulant les scènes vides (n'allez pas me parler de symbolique dans la tenue des rideaux ou l'entrouverture de la porte du frigo) et les plans fixes interminables ne montrant absolument rien d'autre que des images vues et revues mille fois? car cinq minutes sur Shu Qi s'allumant une clope et la fumant tout en faisant semblant de réfléchir, on appelle pas ça de l'art, mais de la branlette; comment avez vous pu vous émerveiller à ce point pour cet immonde objet d'auteurisme gonflant certes non dénué de qualités techniques, mais bourré de tics de réa et de fausses idées scénaristiques paliant un vide intersidéral (c'est un fait, HHH n'a rien à raconter)?
Je me place dans problème dans la peau du spectateur qui n'attend que le fun, basique, point. C'est pas faute d'essayer! et comme je l'ai dit plus haut, c'est là que ça déconne: il faut arrêter de temps en temps de jouer les intellos de boulevard et trouver du génie dans le premier film spécial qui débarque. L'efficacité n'est pas un mythe, les concurrents frappent à la porte, le film de HHH n'est rien d'autre qu'un long plan fixe d'une autoroute défilant en pleine nuit. On aurait pu tomber sur quelque chose, mais malheureusement comme la plupart du temps, on ne tombe sur rien.
Mention spécial aux acteurs, pantins dans la direction d'acteurs hasardeuse de HHH se débattant dans un univers proche du leur peut-être (c'est pour ça qu'ils sont si ternes?).
totallement en accord avec rocky tequila etc
c'est le neant ce film malgré une bonne idée sur le papier :-/
j'ai quand même envie de le revoir d'où ma note pas trop mechante
Belle photo, belle musique...euh, c'est tout.
Après une superbe introduction, on se retrouve avec un métrage barbant. Impossible d'accrocher aux personnages malgré le charme de Shu Qi. L'histoire ne tient pas, comment une fille peut être accroc à un jeunz amateur d'ampétamines et de playstation, quand il passe le plus clair de son temps à fouiller le sac à main de sa petite amie et à renifler la moindre odeur suspecte...
Pour le reste, ambiance : c'est clope sur clope, photo léchée, musique langoureuse technoide... Mais qu'est ce qu'on se fait chier !
Un film un peu long mais pas ennuyeux pour autant (mais mon jugement est peut-être faussé pas la présence de la merveilleuse Hsu Chi)!
Une photographie plus que superbe, une atmosphère envoûtante, un thème musical plutôt bien choisit et
Hsu Chi.
Il m'en a pas fallu plus pour accroché jusqu'à la fin et me convaincre de l'acheter en DVD!
Merveille
Difficile de donner son avis sur un film si beau, il suffit de le voir.
Shu Qi est ici actrice et on ne remerciera jamais assez Monsieur Hou Hsiao Hsien.
Je ne résumerai pas le film mais parlerais ici plutôt de l'ambiance qu'il dégage et de l'état d'esprit dans lequel il nous met. Millenium Mambo est une carte postale d'une certaine jeunesse de notre époque, désespoir et peine se mêlent à espoir et conviction. Chacun veut réussir sa vie seul mais tout le monde dépend des autres pour le faire. La relation entre Vicky et son copain est un tiraillement de peine et de joie, d'amour et de peur. Une relation quasi mécanique se fondant en parallèle à l'espace industriel du film (lumière, musique...). En même temps que les personnages, on étouffe lors des scénes intérieures (boite de nuit, appartement...) et on respire une fois sortie de là (village enneigé, scène de la voiture...). Les image sont toujours d'une beauté rare et Shu Qi, à l'opposé de nombreux de ses rôles, joue un personnage tout en nuance, fragile et forte à la fois, naïve quand elle le souhaite et consciente de la vie en même temps.
Ce film peut à la fois marquer profondément le spectateur (comme moi et beaucoup d'entre vous je suppose) mais peut aussi avoir l'effet inverse. Certain n'y voit pas d'histoire, juste une succession de plan, d'image qui les laisse insensible. Je les laisse en leur disant désolé pour vous mais vous êtes passé à côté de quelque chose de grand.
Une petite remarque : je préfère la fin alternative proposée dans les bonus, plus longue et plus claire, elle achève plus facilement ce film qu'on a mal à voir finir.
12 décembre 2002
par
Toa87
un diamant
Bien que très lent, j'ai été hypnotisé et envouté par ce film . De très bons acteurs, une bande son géniale ... Bref ce film m'a donne envie de voir les autres oeuvres d'Hou Hsiao Hsien et de la sublime Hsu Chi, un réalisateur et une actrice que je ne connaisais pas avant ce fameux Millennium Mambo .
trop de cigarette
J'adore HHH mais alors quelle déception. Lui qui d'habitude sait si bien filmer les moments ou il ne se passe rien la c'est l'ennui mortel. Et l'actrice qui fume cigarette sur cigratte a fini par me donner la nausée . Reste le visuel.