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The Master

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 1.62/5

vos avis

26 critiques: 1.78/5



Anel 2.5
drélium 2.25 Boah, y a bien pire ailleurs. Bonne galerie de tronches. Sympathiquement nul qu...
Ghost Dog 1.75 Welcome to les 90's
Junta 1.5 Sur le tournage Jet était blessé et Tsui voulait détruire les bobines, à éviter.
Marc G. 0.75 Aie !
Xavier Chanoine 1 Recyle les clichés du Kungfu movie et de la comédie US pas drôle
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Welcome to les 90's

Un tout petit film d'action,
avec une photographie ignoble,
une musique digne d'un porno amateur français,
un Jet Li en petite forme,
un Tsui Hark qui a du suivre le tournage depuis son hôtel à Malibu,
car comme on dit, "Là où il y a du soleil, il y a du chinois !",
mais au final, un divertissement qui se laisse à peu près regarder.



31 août 2007
par Ghost Dog




Recyle les clichés du Kungfu movie et de la comédie US pas drôle

The Master est un ratage inconcevable de la part de Tsui Hark, le cinéaste étant à cette époque au sommet de son art avec Il était une fois en Chine réalisé un an plus tôt, ainsi que quelques séries B de facture correct comme Double Dragon ou encore Le Syndicat du Crime 3. A la fois producteur de grands noms du cinéma HK tels que John Woo ou Kirk Wong et réalisateur aussi intenable que fascinant, Tsui Hark explose littéralement son cinéma avec The Master, l'un des films les plus insignifiants de son auteur et véritable bobine de recyclage des clichés les plus absurdes du cinéma Hongkongais et de la comédie policière américaine de base alors à la mode à l'époque (on pense aux ratés de Schwarzy ou des pantalonnades d'Eddie Murphy). Le film de Tsui Hark inspire déjà à la défaite avant même qu'il ne commence, la faute à un script désolant, aussi épais qu'un clou de trique : alors qu'un maître en arts martiaux se fait mettre à mal par une bande de gangsters playboys, Jet, son disciple depuis des années exilé depuis à Hongkong décide de lui rendre une visite après des années d'absence. Pas de bol, le jeune disciple se rendra compte du chaos qui règne dans la ville une fois arrivé sur les lieux, et décide alors de mener sa petite enquête et de mettre fin à tout ce tohu-bohu.

Au premier abord, The Master a tout du simple actioner opportuniste qui est à l'époque clairement monnaie courante, aussi bien en Asie qu'en Occident. Hélas le film de Tsui Hark n'a d'asiatique que dans son interprète principal, Jet Li, et laisse de côté ce qui faisait la force de son cinéma à savoir le travail de mise en scène millimétré, ses combats chorégraphiés avec précision et une vitesse d'exécution somme toute impressionnante, le tout habité par une furie et une ironie que l'on ne trouve pas ici. Pire même, la fougue et la maturité de Jet Li dans Il était une fois en Chine sont absentes et desservent totalement Tsui Hark dans son entreprise de relire les codes du cinéma d'action et de la comédie balourde. Car The Master enfile les ratés avec une certaines maîtrise : les scènes qui se veulent drôles à l'origine se vautrent lamentablement parcequ'il y a absence de motivation et absence de travail de la part de l'équipe (scénaristes, acteurs et réalisateur/producteur). Le meilleur exemple est ce contrôle routier où un flic intercepte Jet et sa compagne étrangement positionnés sur le siège conducteur, dont la chute n'aboutit à strictement rien. Perte de temps donc et une bonne façon de rallonger le film de dix minutes.

Et puis n'oublions pas que The Master a été tourné en anglais, il est donc plutôt difficile de se procurer sur notre territoire une copie du film disposant d'un doublage cantonais, souvent agréable à écouter grâce aux éternels doublages en post-production. Il faut donc se coltiner une version anglaise insipide au possible ou alors une version française qui dépasse clairement les limites de la niaiserie. On ne sait donc jamais si Jet Li joue la carte de l'ironie ou de la "jeunesse bébête" dans le rôle d'un disciple naïf et immature, de même que l'ensemble du cast. Tsui Hark tente alors de se rattraper tant bien que mal en nous proposant une galerie de personnages décalés mais creux, comme d'habitude : le gros badboy latte tout le monde mais reçoit la fessée d'un minot (rien de bien original de toute manière), Jet rentre au pays pour finalement revenir et imposer son autorité auprès des grands méchants (Zorro est revenu!) et ce même Jet repart à Hongkong par la suite, même si l'on peut penser que cela va se compliquer par la suite au vu du "twist" final typique de la comédie de base cantonaise pas drôle et bon enfant. Un personnage qui aime faire des allers-retours, ne faisant qu'allonger des ficelles scénaristiques faciles et écrites à la va-vite. Un Tsui Hark méconnaissable, indigne de sa légendaire période HK de la fin des eighties et du mid-nineties, n'ayant rien à envier à son alter ego nanaresque Double Team, déjà un sommet de bêtise et de non-cinéma dans tous les sens du terme.

Quand SevenSept se la joue filière bis de HK Video, cela donne la ressortie d'un film oublié de Tsui Hark, Kungfu policier aux accents de comédie américaine des années 80 qui aurait bien fait de rester au placard jusqu'à la fin des temps. Et ce ne sont pas les quelques élans gracieux du cinéaste qui apparaissent de temps à autres qui relèveront le niveau, The Master sonne désespérément faux malgré toute sa bonne -fausse- volonté.



11 mai 2007
par Xavier Chanoine


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