Les amours impossibles de la belle concierge
Une nouvelle fois, c’est un ancien dessin animé qui fait son apparition sous sa forme originelle chez nos libraires. Plus connu sous le nom de la pension des mimosas, la maison ikkoku va nous faire redécouvrir des histoires de quiproquos amoureux entre trois personnes.
Je sais, le thème est déjà éculé, mais moi, le plus grand fan de Katsura du site, je ne peux pas ne pas m’y intéresser. Et ça m’a plu, je peux le dire. Le seul truc un peu frustrant, c’est que cette fois-ci, c’est la fille qui a le choix entre deux garçons. Je trouve cela intolérable ! Comment peut-on jouer ainsi avec nos petits cœurs sensibles ! ;-)
Par ailleurs, il ne faut pas penser que l’on va retrouver exactement la même chose que dans le Club Dorothée. Non. La version originale et beaucoup plus complète et le format livre permet toujours de mieux faire passer les sentiments contradictoires des personnages. Alors ne vous affolez pas devant le format du manga , qui semble assez indigeste à première vue. Il se laisse très bien lire et vaut largement son prix.
La version bande dessinée du célèbre manga passé à la TV française
Maison Ikkoku est l'une des premières réalisations de Takahashi Rumiko. Sans doute est-ce pour cela que l'on peut noter de nombreux petits défauts dans le dessin. Pourtant, bien que la réalisation ne soit pas irréprochable, le manga ne manque pas d'intérêt.
Même si les histoires d'amour triangulaires sont le thème de base de bon nombre de bandes dessinées, l'auteur sait ici marier avec un certain brio humour et sentiments. Avec des personnages simples, que l'on pourrait presque rencontrer au coin d'une rue de Tokyo tant leur vie semble banale (bien que certains habitants de la résidence soient réellement trop étrange pour être réels), Takahashi Rumiko sait nous montrer l'évolution des sentiments et les rapports parfois complexes entre les différents protagonistes. On est loin des exploits des super héros et autre personnages principaux hors du commun...
Malgré tout le travail d'introspection et la descente au coeur des sentiments humains ne va pas aussi loin que l'on pourrait l'espérer. L'ensemble constitue une histoire mignonne, sans atteindre des sommets de lyrisme, de suspens ou de philosophie. Un bon divertissement peut être, à condition d'aimer les romans à l'eau de rose peu complexes, mais sans doute pas un chef-d’oeuvre.
Pas un chef d'œuvre mais cela reste très agréable à lire
Plutôt que de devoir visionner les 96 épisodes de la série pour savoir si oui ou non à la fin Hugo et Juliette finissent ensemble, il est sans doute plus simple de lire le manga, bien que cela prenne du temps mine de rien. Là aussi, l'histoire est très riche en rebondissements, en quiproquos et en gigantesques bourdes de Godaï. Cependant on reste toujours loin des lourdes et gnangnantes hésitations adolescentes sans fin de I"s. Godaï et Kyoko sont adultes et les situations le sont aussi malgré quelques moments où ils se comportent de façon immature (surtout Kyoko qui prend la mouche assez facilement). Les enjeux au final ne sont pas les mêmes et sont plus le reflet d'une société traditionnelle où chacun doit trouver sa place. Ainsi il est clair au bout d'un moment pour tous les personnages que Godaï doit réussir ses examens et trouver un travail avant de pouvoir officiellement demander la main de Kyoko. On le voit donc ramer, s'accrocher, lutter contre les attaques basses et les tentatives de démotivation de ses voisins à la résidence tout en tentant de repousser les prétendantes et aussi Mitaka, l'éternel rival.
Dès le premier tome, les personnages principaux sont mis en place et chacun va évoluer tout au long des 10 tomes. Les personnages nouveaux "perturbateurs" sont rares ce qui permet de s'attacher rapidement à tout ce petit monde y compris à Mitaka qui n'a pourtant pas le beau rôle dans l'affaire. On ne peut pas vraiment dire que les évènements s'enchaînent à un rythme fou allant de rebondissement en rebondissement sans arrêt, laissant le lecteur haletant à la fin d'un tome. Les histoires se construisent plus en longueur sans pour autant devenir ennuyeuses. De plus, beaucoup de situations font rire ou du moins sourire comme cette fameuse concurrence féroce Godaï-Mitaka et d'autres touchent plus la corde sensible, en particulier le personnage de Kyoko quand elle revêt sa tenue de veuve et que le passé revient à la surface.
Même si l'histoire est suffisamment riche, le facteur "répulsif" reste le dessin dont le style simpliste ne plaira certainement pas à tout le monde. Pourtant, il est marrant de voir à quel point le trait a changé entre le premier et le dernier tome. L'essentiel étant que l'auteur réussit toujours à faire passer les sentiments qu'il faut au bon moment avec quelques traits. Et puis Kyoko en maillot de bain est quand même bien sexy :)
Un très bon rapport qualité/quantité/prix
Il est vrai que le manga coûte plus cher que d'autres (je pense notamment à la collection Kana), mais l'épaisseur et surtout la qualité de l'oeuvre de Takahashi Rumiko font que ce manga vaut bien ses 8.99 euros.
Le manga relate le triangle amoureux entre une veuve, un étudiant un peu "loser" et un prof de tennis qui devrait faire de la pub pour les dentifrices. A ceux là il faut ajouter la fille amoureuse du héro mais ce dernier ne l'aime pas, les autres locataires très portés sur la boisson et une miryade d'autres personnages. Les différents épisodes sont très agréable à lire et on s'attache très vite aux locataires de la pension. Il est d'ailleurs bon de noter que, contrairement à Kimengumi High School (toujours chez Tonkam), les noms japonais sont conservés. C'est peut-être annodin mais cela montre tout de même un certain respect pour l'oeuvre originale. L'humour est présent, comme dans les autres oeuvres de l'auteur (Lamu, Ranma, Inu Yasha...), bien qu'ici il soit plus "fin" que dans d'autre de ses manga (notamment Ranma).
Maison Ikkoku est un manga qui se lit très facilement (pas d'ennui) et on accroche très vite à l'histoire et aux personnages principaux et secondaires. Un très bon manga malgré son âge...