A la vie comme à l'écran
Kelvin Tong, réalisateur d'un seul film? C'est à se demander en vue de sa filmographie assez calamiteuse depuis son premier, "Eating Air" (co-réalisé avec Jasmine Ng...qui, elle, n'a pas encore su faire ses preuves depuis...): le moyen "The Maid", le médiocre "1945"...
"Love Story" se situe en fait du côté du premier amour du réalisateur, qui est le surréalisme au théâtre; et l'intrigue aurait parfaitement pu convenir pour une pièce contemporaine de chassé-croisé amoureux. En revanche, elle ne réussit nullement sa transposition sur grand écran.
Intrigue inutilement confuse, dialogues ampoulés, scènes ratant autant leur coche dramatique, que comique - rien n'est réussi dans cet exercice de style bien trop appliqué pour convaincre. Film à l'ambition trop prétentieuse, Kelvin Tong se perd dans les méandres du nombrilisme, comme s'il avait voulu convaincre à tout prix, qu'il n'était pas un simple artisan au service des blockbusters ("The Maid"), mais un véritable artiste réservé à une certaine intelligentsia.
Finalement, il n'aura su convaincre ni d'un côté, ni de l'autre...
Sans doute la plus faible contribution de la série initiée par Andy Lau avec sa maison de production "Focus Films", "First Cuts" (dont font également partie, entre autres, "Shoe Fairy", "My mother is a belly dancer", "Crazy Stone", etc).