Avant de se commettre dans le Z avec son pote Joseph Koo aux Philippines, Godfrey Ho nous laissait de quoi se rappeler de lui.......aux Philippines !
Ce film n'a nulle autre prétention que de distraire. Et pour ça Godfrey va utiliser les gros moyens, y compris le plagiat et des scènes érotiques (euh un viol c'est érotique aussi?) inutiles qui vaudront d'ailleurs au film d'être classé Cat III.
Mais au vu du résultat on ne peut pas reprocher à Godfrey de fouiller dans les poubelles. On n'a pas le temps de souffler et les gunfight/bastons s'enchainent à un rythme démesuré et on passe d'une scène à l'autre sans blabla. On pille ouvertement John Woo pour les gunfight et surtout, on reprend tranquillement le personnage de "l'intermédiaire" de "The killer"(Chu Kong) qui perdait petit à petit l'usage de sa main droite (ou gauche je ne sais plus...). Certains passages sont parfois très maladroits mais on a à peine le temps de s'en rendre compte qu'un autre gunfight se met en place. On n'hésite jamais à nous prouver que les actrices ont une belle plastique. Ce film s'apparente à un véritable puzzle tant la narration part dans tous les sens. Faut voir cette apparition impromptue d'un mec qui agresse soudainement la trop doublée Sibelle Hui (une fois de plus en Kung-fu flic avec des survètes de daube) en pleine rue prétextant qu'elle a tué son frère auparavant (c'est vrai mais bon...). C'est n'importe quoi tout comme la réponse de Sibelle:"non il est mort d'une crise cardiaque" (c'est vrai aussi mais bon...). Puis ils se tapent. Tout est prétexte à exploser des têtes. Je m'étonne d'ailleurs qu'elle n'ait pas croisé par la suite les autres membres de la famille du défunt. Et des rebondissements invraissemblables viennent ponctuer le film comme la découverte du job du fréro en France...enfin je vous laisse découvrir. Une surprise de taille est la présence de Ken Lo qui va mettre sa touch habituelle de "mec sans pitié qui met des bons coups de pied": un peu réducteur mais tellement vrai. Godfrey prend un plaisir fou à filmer ces actrices déambuler au ralenti et il le fait très bien. C'est très classe et ça laisse toujours présager du carnage qui nous attend, comme une sorte de mini mise en condition. Les musiques reprises à gauche et à droite accompagnent agréablement le film et seront ensuite remis au goût du jour dans beaucoup d'autres films.
Pour la plupart ce film n'aura aucun intêret et je le conseille uniquement à ceux qui aimaient ces films au scénario débile mais qui possédaient un rythme dément, avec des gunfights et des bastons aussi exagérées (un tueur parvient à viser les fils à linge mais rate ensuite sa cible humaine) que nombreuses. Le casting propose une alternative aux Moon Lee & Cie avec deux héroïnes peu connues qui s'en sortent très bien. Pour le reste quelques têtes connues des habitués des polars hong-kongais mais trop de gweilos et d'acteurs philippins à l'interprétation affligeante. Le film se place malgré ses défauts facilement dans les classiques catégorie GwG.
PS: la suite, pourtant avec Yukari Oshima, n'arrive pas à la cheville de ce chef d'oeuvre mais peut à la limite s'apprécier avec l'oeil bis de Junta et de Nitram.
Un GWG furieux, avec du gunfight et du sexe !
Des gunfights Wooiens, du sexe et de la violence à outrance, voici les ingrédients de cet explosif heroic-bloodshed.
Godfrey HO Chi Keung connu pour ses films de ninja et ses catégories 3 nauséabondes réussit là un film uniquement axé sur le bourrinage haut de gamme. Il pompe allégrement les films de John Woo en ce qui concerne les gunfigthts, avec les ralentis et les impacts de balle, y ajoute quelques scènes de sexe, pas obligatoirement nécessaires, histoire de ne pas faire dans la dentelle.
Côté casting c'est du haut de gamme, avec l'une des reines du GWG, en l'occurence
Sibelle HU Hui-Zhong en flingueuse, et quelques tronches incontournables du film de méchant, les
Ken LO Wai-Kwang,
Alex FONG Chung-Sun,
William HO Ka-Kui et quelques autres encore.
Tout ça mis en scène de la meilleure des façons, c'est à dire sans temps morts, ce que l'on demande à ce genre d'oeuvre et avec une certaine vigueur défoulatoire. Malgré quelques incohérences, comme un foisonnement exacerbé de personnages qui entrent et sortent de la scène dans le plus total bordel, on ne retient que les côtés positifs, et il sont nombreux, de cet excellent spectacle dans lequel les flingues et les filles très dénudées se côtoient et font exploser les perspectives.
Un furieux Girls With Gun Guesaro-Alex-fongesque à ne louper sous aucuns prétextes.
Eh ben, ça "tire" dans tous les sens du terme dans ce Girls With Guns violent et un brin sadique ( viol au canon de revolver!). Gunfights et empoignades se succèdent entre 2 pitoyables scènes érotiques de bas niveau. Le casting est stupéfiant de nullité et ayant vu le film en version anglaise audio, ça n'aide pas des masses. Néanmoins, il y a vraiment beaucoup d'action, c'est rythmé et généreux.
Un Cat 3 qui déménage
Lethal Panther n'est certainement pas un bon film. Réalisé et co-produit par Godfrey Ho, le pape du nanar HK dans tout ce que celui-ci a de plus médiocre, opportuniste et mercantile, cette série Z souffre d'une narration mal ficelée, d'un jeu d'acteurs de la pire espèce et d'une overdose de défauts aussi bien techniques que scénaristiques. Encore que cette crème fouettée d'ignominies fonctionne, des gunfights, ralentis, personnages et autres effets de style puisés dans l'art de John Woo à la bande-son plagiant elle aussi sans honte des partitions d'autres œuvres (dont le film d'épouvante
Halloween de John Carpenter ou encore
A Better Tomorrow 3), en passant par ce féminisme au rabais directement hérité de certaines productions « blaxploitation » seventies où la féline Pam Grier brutalisait de malheureux gangsters en grande pompe. Le tout épaulé par une liberté de ton absolue – violence, hémoglobine et sexe à gogo – qui fait sincèrement plaisir. Bien sûr, le charisme de Maria Yuen et Sibelle Hu n'empêche pas ces deux dernières d'être incapables d'aligner deux phrases de texte avec conviction, les gunfights ont beau faire dans le sanglant et le crapoteux achevés, ils n'ont pas la moindre seconde la grâce et l'intensité de ceux présents dans les John Woo, les séquences de combat ridicules à souhait et mal chorégraphiées démontrent que Mak Wai-Fan aurait dû suivre des cours dispensés par Yuen Woo-Ping, la mise en scène de Godfrey Ho accumule, malgré son dynamisme notable, les maladresses de découpage, de montage et de cadrage en sus de quelques graves problèmes d'image liés au piteux état de la pellicule, enfin, la platitude et le manque de rigueur du scénario donnent lieu à plusieurs chutes de rythme difficilement négligeables. Et pourtant, et pourtant…
Lethal Panther constitue un divertissement de taille, un gros morceau de cinéma vulgaire, débile et vénère, pour autant qu'on lui reconnaisse – et accepte – ses caractéristiques de nanar pur souche. Pour qui ne résiste guère aux fusillades pétaradantes et riches en globules rouges, aux combats à mains nues plus pittoresques que vraisemblables, aux clichés et copiés/collés pléthoriques ainsi qu'aux ambiances décidément particulières des productions hongkongaises des années 80-90, cet explosif cocktail « sex, blood & crap » est à voir sous ordre de l'auteur de ces lignes.