Périmé
"A killer's expiry date" aurait pu s'avérer une allégorie à peine cachée de la récente remise de l'archipel HK des britanniques aux mains des chinois. Des gens obligés de recommencer leurs vies dans un système inconnu et qui les oblige à renoncer à leurs anciennes richesses…au lieu de cela, nous avons un tueur à gage pas très convaincant, qui préfère s'occuper du jeu de Tamagotchi de son ami assassiné ou à jouer au football avec une canette vide de Coca au ralenti pendant au moins 5 minutes de film, plutôt que de tuer de sang froid (ce dont il semble incapable pendant une bonne partie de ce long-métrage insipide et longuet).
Il n'y a guère que le visuel du premier VCD, qui promet une petite bombe inédite – au lieu de cela, on se retrouve avec l'une de ses nombreuses productions HK tournées à rabais et à foison durant la prolifique (enfin…c'était déjà plus vraiment la fête en cette année 1998) période des nineties à HK.
Le film multiplie les flash-back inutiles en début de métrage pour faire croire à un scénario bien plus alambiqué qu'il n'est en réalité, puis enchaîne par des longues scènes de bavardages inutiles entre acteurs amateurs avant de se conclure sur un finale pépère.
Ca n'étonnera donc personne, que ce film marque la fin de la courte carrière de réalisateur de Takkie Yeung Yat-Tak, qui s'essayera par la suite à une flopée de titres de série B et Z en tant que producteur jusqu'au début des années 2000. L'un des rares films à donner le rôle principal au sympathique second couteau Wayne Lai et de donner l'occasion de se moquer du cabotinage d'Eddie Ko Hung affublé d'une paire de sourcils fournis ridicules (on dirait un vieux maitre de kung-fu égaré dans un polar).