Fidèle adaptation du Manga
KEKKO KAMEN est une adaptation fidèle d’un Manga signé GO NAGAI qui a vu récemment plusieurs de ses personnages portés à l’écran, sans parler des Anime. Ainsi MABOROSHI PANTY, petite production fauchée, ou encore et surtout l’excellent CUTIE HONEY en 2004, gros budget polissant la série originelle pour la faire accéder au grand public mais en respectant l’esprit de l’auteur. KEKKO KAMEN se situe entre les deux, un film à petit budget destiné à un public spécialisé et exclusivement masculin, qui peut alors se permettre de conserver telle quelle la dimension sexuelle sans l’édulcorer.
Si le film évoque l’univers déjanté de Takao NAKANO (Queen Bee & consort), il est autrement plus soigné, utilisation maximale d’un budget limité au départ. Souvent jubilatoire, il présente des personnages volontairement caricaturaux ou les méchants sont aussi stupides que dangereux, maltraitant de superbes jeunes filles appétissantes qui finissent toujours attachées pour que Kekko Kamen vienne les délivrer après une séance de baston expéditive, immuable scénario rappelant les serials Hollywoodiens des années 30/40 style PERIL of PAULINE. L’érotisme est partout, le choix d’une école de speakerines pour décor étant déjà une source inépuisable de fantasmes : petites culottes à tous les étages, fesses rebondies en gros plan, perversité Bondage et SM dans la grande tradition nippone. La mystérieuse justicière n’est pas en reste à ce niveau : elle porte un costume rouge ultra minimaliste comportant en tout et pour tout un masque, des gants, des bottes et une pseudo écharpe ! Là-dessus viennent se greffer un humour loufoque au ras des pâquerettes et des scènes d’action répétitives mais dynamiques aux effets spéciaux cheap mais rigolos, le tout soutenu par une musique habituelle aux adaptations de Manga avec une chanson générique rythmée, parfaite représentation musicale de cette héroïne dénudée.
Parfaite transposition d’une série qui s’adressait déjà à un public averti, KEKKO KAMEN est une comédie débridée, finalement plutôt bon enfant malgré des situations très pimentées à la base, un long-métrage jouissif et sans prétention qui ne peut susciter que la sympathie.