La meilleure série animée Japonaise ? En tous les cas on en est sûrement pas
loin...
Rythme, créativité, brio, ludique, sentimental, profond, beau... Les
qualificatifs que l'on est tenté de poser sur Karekano sont
nombreux... et élogieux ! Cette comédie sentimentale douce et profonde est
remarquable. Remarquable au niveau narratif, avec des amours d'adolescent
qui sonnent si vrai, qui sont si passionnantes, qu'elles nous scotchent
devant l'écran jusqu'à la dernière minute du dernier épisode et qu'alors...
on regrette franchement que ça finisse déjà ! Certes, le rythme fléchit
quelque peu sur la fin (comme les épisodes 14 et 15, résumés du début de la
série). Il y a peut être un peu trop de résumés mais... Si tendre, si
complexe, si drôle, Karekano est un peu indéfinissable, une petite
merveille !
Car bien sûr, comme toute oeuvre de Gainax qui se respecte,
l'intérêt de la série ne se résume pas à l'intelligence du récit. Le brio de
la mise en forme est à la mesure de la réputation toujours grandissante du
studio qui se présente de plus en plus comme un des monuments de l'animation
Japonaise.
La réalisation, le montage, les transitions, le chara-design, l'usage des
persos SD,Pero-Pero (le Pen-Pen de service), l'inoubliable musique, les
superbes génériques... Ils auront tout essayé, pour le meilleur ! Comme par
exemple les persos sur papier carton fixés sur de petits bâtons et filmés,
comme dans l'épisode 19. Mais inutile d'essayer de lister toutes les
tentatives, tous les coups de génie, toutes la créativité et la liberté de
réalisation, il faudrait des heures pour ne donner qu'un aperçut de la
richesse incroyable de la réalisation. De toute façon il n'y a pas besoin
d'avoir vu beaucoup de DA pour s'apercevoir que celui-ci est différent. Si
on en a bu beaucoup, on sait alors qu'il est vraiment exceptionnel !
Karekano s'affirme décidément comme un classique et l'une des
meilleures séries produites au pays du soleil levant (compte tenu de la
concurrence, on peut approximer sans problème au monde...). Il y a tout pour
faire de cette série une série culte. L'histoire est tendre, belle et
intéressante. Plus puissante que Cowboy Beebop, moins brouillon que
la fin de NGE. Quand à la réalisation, aucune série n'a autant osé,
aucune série n'a jamais été aussi créative et brillante. Un sommet, on en
redemande !
Cette série est un O.V.N.I: Orgasme Visuel Non Identifié
Contrairement aux autres shojo cet anime s'attache a décrire ce que les autres ne décrivent pas. C'est à dire la relation des 2 personnages principaux de l'histoire après qu'ils sortent ensemble officiellement. De plus leur univers est ancré dans la réalité. C'est effrayant de voir à quel point les personnages sont travaillés et que leurs problèmes sont d'actualité pour beaucoup (ado traumatisé par une cellule familiale éclatée, individualisme et course à la réussite du à la pression social, le ragerd des autres etc...). De voir leur évolution sans qu'il n'y ai besoin de sauver le monde, c'est agréable. Comme nous, les personnages évoluent par le simple faite de vivre aux contacts des autres.
Kare Kano (diminutif de Kareshi Kanojyo no Jiyo) montre une nouvelle fois qu'Anno est un excellent sociologue.
Car à travers la relation amoureuse des 2 jeunes héros il décrit à merveille les meaux de la société Japonaise (et des pays industrialisé en générale). Il nous montre que la richesse matérielle est inversement proportionnelle à la pauvreté de l'âme. C'est pour cela que son anime s'adresse une nouvelle fois à la jeunesse Nippone. Car il veut que les choses bouge chez lui.
La manière de le faire est execptionnelle. Car ici (comme le dit
Scaar Alexander Tr dans son excellente critique)
Anno jouit d'une liberté totale pour réaliser son oeuvre. Avec ses personnages SD il nous offre des délires comiques impressionant et avec sa réalisation figé il nous donne des moments d'émotions intenses.
Arrivé à marier ses 2 styles aussi aisément, tout en amplifiant la dimension dramatique, est vraiment exceptionnelle.
Pour faire plus court la réalisation est une merveille de génie et d'audace.
Sans oublier que la musique et surtout le doublage sont impécables
Kare Kano est un diamant brute que seul le conformisme pourra briser.
Quant au problématique épisode et demi de résumé (le 14 et la moitié du 15). Je trouve qu'il ne détruit pas tant que ça la série. C'est vrais que ce n'est pas une réussite dans la mesure où à chaque début d'épisode on a le droit à un court résumé de tout ce qui s'est passé avant.
Et pour la fin de la série, c'est du Anno (tout en sachant que le manga papier dont la série est tiré n'est toujours pas fini).
dommage
apres les 13er episodes qui sont tt simplement terrible, le rythme baisse, trop de resumé ds les episodes, et la fin (est-ce une fin ?!!) est vraiment à ch... ça aurait pu etre un des meilleurs animes jamais produits, vraiment dommage !
Une oeuvre d'une telle grâce pouvait-elle voir le jour sous la forme d'un film en images réelles de 1h50?
Avertissement à l'amateur de japanimation curieux: quoiqu'il puisse être dit sur cet anime dans les lignes qui suivent, une seule chose doit être retenue: "KareKano" est pour moi une des plus belles choses cinématographiques du monde entier sur la terre comme au ciel, etc.
26 épisodes. Ca fait beaucoup. C'est long. Ca se prend avec des baguettes (ah! ah!). C'est pas n'importe quoi: c'est de l'art. C'est pas de la télé: c'est mieux. C'est autre chose: c'est de l'animation. Et c'est pas du cinéma.
De l'animation... j'en entends encore, qui sans s'en rendre compte écrasés sous le poids de leur propre ignorance échange un rire moqueur à la mention du Dessin Animé, comme on l'appelle communément. Certains disent que l'ignorance est une chance. C'est vrai dans certains cas. Ca ne l'est pas lorsqu'il est question d'art.
"Kareshi to Kanojou No Jijou", ses pensées à lui, et à elle, transcende l'amour. Transcende la jeunesse. Transcende tout ce qui passe sous la main de l'innocence, avec humour et grandeur. Les 13 premiers épisodes, la première moitié de la série, laissent KO.
J'en ai vu, des séries. Bien réalisées... par des grands noms comme Watanabe, comme Kawamori, comme Takahata, comme Yasunori. J'ai réalisé il y a maintenant près de deux ans à quel point la japanimation recelle de performances en tout genre, de joyaux esthétiques, de chefs d'oeuvre incomparables, à ranger à côté des classiques du cinéma... classique. Mais "KareKano" bouleverse tout. "KareKano", en plus de transcender tout ce que j'ai cité, transcende le spectateur même, avide d'émotions pures, en quête de summum visuel, en quête d'harmonie, en quête de plaisir, simple.
Les 13 premiers épisodes laissent KO. Une nouvelle affirmation: "KareKano" est drôle; hilarant, même; tout le talent comique du réalisateur et de l'auteur se ressentent à chaque gag plus ou moins subtil, mais toujours efficace. Cela dit, l'intérêt n'est pas là; cet humour omniprésent, en plus d'être là pour prouver la terrible maturité de l'auteur n'est là que pour dédramatiser la chose; car l'objectif de la série est tout autre.
C'est beau. C'est beau. C'est beau comme rarement quelque chose derrière un écran a été beau, dessiné qui plus est. Le design absolument fabuleux des personnages, plus qu'agréable, attachant, humain, fin, recherché (un bijou à lui seul), y est pour quelque chose. Les acteurs aussi; leurs doublages, donc leurs jeux, dépassent d'un cran la moyenne japonaise (c'est donc du grand art). En harmonie avec les visages qu'on leur prête, avec les traits qu'ils incarnent, ils sont une rampe parfaite pour crédibiliser la chose chez le spectateur; ce n'est pas du dessin animé; c'est autre chose. Et ce ne sont pas les scènes délirantes aux traits exagérés (le quart de la série) qui viennent gâcher le tableau; au contraire; miraculeusement, ça confère aux situations un certain onirisme, une certain expressionisme, qui renforcent l'impact de chaque scène. Mais je le répète, là n'est pas le sujet.
Le sujet, c'est Anno. Anno, le grand; Anno, le réalisateur de Gunbuster et de Evangelion... libre comme l'air, et j'entends par là récompensé, après le méga carton EVA, d'une liberté artistique rarement égalée, il réalise dans les 13 premiers épisodes quelque chose de jamais vu, met en scène une forme de poésie visuelle avare en animations fulgurantes, mais généreuse en plans d'une grâce terrassante. Elle, et Lui, sont les protagonistes de cette histoire, ils sont deux, et seuls au monde, devant la caméra, ils sont tous, Anno l'a compris, ils sont tous pour lui. Leur jeunesse, leurs doutes, tout ce que l'homme traverse avant de passer à l'âge adulte, il les foudroit de son oeil de génie. La première partie de "KareKano" est un OVNI, un objet visuel non identifiable, car il est l'objet d'un génie en roue libre, contant avec un maximum de risques sa vision de l'amour naissant.
La bande originale de Sagisu Shirou est à l'image de la série, classe, pleine d'une fureur infantile et d'une nostalgie communicative, dense et merveilleuse. Elle finit d'achever le spectateur en manque d'émotions simples; elle marche à l'unisson avec le montage de Anno (le montage est inclus dans la réa lorsqu'on parle d'un réel auteur), il n'y a rien à ajouter. Juste à voir, et à entendre.
Après ces 13 premiers épisodes qui SONT l'amour, et beaucoup d'autre choses, arrivent la seconde moitié (normal, me direz vous). Et c'est là que les choses se gâtent: enfin, non. Disons que les épisodes 14 et 15 sont des récapitulatifs gonflants (mais osés: au début de chacun d'entre eux, on peut voir des statistiques des résultats de la série, qui s'est ramassée à l'audimat), et que seuls les épisodes 16 à 19-20 gardent beaucoup du charme original (la scène de la première nuit entre Arima et Yukino, sur les variations Goldberg de Bach, frise l'idéal du genre, l'orgasme cinématographique). Après, le scénario se perd dans des historiettes assez amusantes mais peu intéressantes, et totalement inachevées, pour atteindre apothéose lors d'un épisode 25 d'une nullité absolue (le tout parcemé ci et là de fulgurances bienvenues).
On a les boules... il faut dire que Anno, en dehors d'être génial, est totalement barré quand il s'y met; et après avoir placé la barre super haut (Il et Elle comme titre, c'est autrement plus ambitieux que Robotech!), il n'arrive plus à s'en sortir, ne sait plus comment finir, fume l'intégralité de la moquette des bureaux de la Gainax, et s'y remet. C'est intéressant du pt de vue formel, mais c'est décevant du point de vue du vrai plaisir de cinéma.
Cependant, ne nous formalisons pas: en dehors du fait que "Karekano" reste un chef d'oeuvre absolu et inénarrable (la preuve, j'essaye depuis 300 lignes et c'est foireux), l'épisode 26, proche du film "The End Of Evangelion" dans son montage épileptique, ses voix off stone, et ses images épurées de toute vélléité d'efficacité et de tout artifice scénaristique, nous réconcilie avec la série. Un tant soit peu: si l'on reste sur notre fin quant à l'histoire (mais Anno n'a t-il pas voulu dire qu'il s'agit là d'histoires d'amour sans fin, comme l'amour est éternel et nos vies à la fois insignifiantes et si précieuses?), on en a pour notre argent en ce qui concerne la technique. C'est unique, c'est osé, c'est du grand art, même si ça perd un peu les pédales...
Bon, voilà; il ne s'agit même pas là d'une réaction à chaud, mais ça ne l'empêche pas d'être bordélique à souhait (désolé!). Ce que j'ai voulu faire comprendre à celui qui n'a pas encore vu la série, à travers mes tournures grandiloquentes, c'est une seule et simple chose: "Kareshi to Kanojou No Jijou" est dans sa première moitié un must absolu pour tout cinéphile ouvert au genre, et dans son intégralité un des plus beaux animes jamais fait, malgré ses défauts.
Point!