Jose Torres

De ce film, Teshigahara dira, que ce sera véritablement son premier. S'il s'agit toujours d'un documentaire, il aura seul l'idée d'un documentaire après qu'un copain lui ait parlé de cet étonnant boxeur issu d'une minorité ethnique et qui avait gagné la médaille d'or aux Jeux Olympiques de 1956 et sur lequel il officiera comme réalisateur, chef opérateur et monteur.

Le documentaire accompagne donc le boxeur José Torres dans son quotidien. Là encore, ce sont des saynètes un peu prises au hasard, des instants volés de la vie d'un homme se passant de commentaires. Si l'on comprend bien l'importance sociologique d'une vedette en devenir, qui dépasse les préjugés sociaux par la seule force de ses poings et devient le symbole de toute une communauté, on regrette néanmoins l'absence d'un vrai propos, la relative distanciation laissée entre l'observateur et son sujet et même la relative absence des scènes de combat et de sport. Le futur "José Torres 2" palliera – en partie – à ces absences.