Tellement stupide que c'en est parfois drôle.
The Irresistibles Piggies est une comédie assez typiquement Wong Jing. On y retrouve la superficialité du scénario, l'impersonnalité de la réalisation, et heureusement suffisament de n'importe quoi pour faire sourire. Ici les défauts contrebalancent hélas les qualités.
Le début n'incite en effet pas à la clémence. La réalisation agace immédiatement, avec ses effets clipesques assez inappropriés et amateurs. La caméra s'agite beaucoup, dans l'idée de donner un esprit assez BD à l'ensemble, mais le résultat laisse à désirer. C'est le principal défaut du film, on aurait préféré une réalisation moins hystérique. Jetez un coup d'oeil à la bande annonce, et imaginez que le film est presque aussi maniéré... Heureusement après une introduction des personnages assez moyennes, le film enchaîne les énormités et réussit à faire dire 'mais qu'est-ce que c'est que ce film'.
On passe alors trois quart d'heures assez tranquillement, pour peu que la débilité assez profonde des gags ne vous effraie pas. On connaît Wong Jing, il ne recule devant très peu de choses pour faire rire, et il sait depuis longtemps que le ridicule ne tue pas. Les plus tolérants s'amuseront alors un peu de voir cette patalonade qui ne peut être faite qu'à Hong-Kong. Le film atteint alors son apogée avec les visites chez les médecins, où l'on se demande bien où Wong Jing trouve-t-il de telles idées. On rigole sans s'esclaffer, mais c'est déjà pas si mal.
La dernière partie baisse de rythme et se conclut évidemment bien, avec la belle morale douteuse "sois belle si tu veux réussir" plus des gags bien racistes comme on les aime à HK. On s'en serait très volontiers passer, mais cela confirme un peu plus l'emprise du paraître à Hong-Kong et la xénophobie encore un peu présente. Wong Jing ne sera sûrement pas celui qui élèvera le débat. Regrettable, mais on est habitué.
Au niveau du casting, on peut se réjouir de voir autant de personnes connues, mais hélas on ne rivalise pas avec les meilleurs castings du genre (comme le mémorable Boys are Easy). Car si Kelly Lin, Michelle Reis ou Shooky Kwan sont fort jolies, leur potentiel comique est hélas assez moindre. De même Raymond Wong et Stephen Fung ne sont pas des Stephen Chow en puissance, et tous leurs rôles sont d'une platitude assez extrême. On s'amuse tout de même de leur dance et de quelques passages. Quant à la seule romance un peu développée du film, entre Shooky Kwan et Alex To, elle se révèle peu implicante car très téléphonée. Heureusement restent Karen Mok et Jordan Chan, qui héritent des rôles les plus barges du film, Karen en espèce de Hulk version "je me transforme en mec bien poilu quand on m'agresse" alors que Jordan ferait passer Jean-Paul Gaultier pour quelqu'un de discret. Bien sûr leur rôle sont tellement caricaturaux qu'ils en perdent un peu de leur charme, mais ils assument au moins jusqu'au bout leurs rôles respectifs. Karen Mok se coupant les poils du nez coincés dans un rasoir, il fallait quand même oser...
Au final on s'amuse bien plus que dans de nombreuses productions Wong Jing récentes. La morale bien douteuse et la réalisation loupée tirent hélas le film vers le bas et nous éloigne un peu trop des comédies bien barges qu'on adorait. Wong Jing n'est décidément plus ce qu'il était, même si on retrouve ici un peu de son style.
Risible, mais pas irresistible...
Une des premières comédies, que je découvre sous la houlette de Wong Jing et je ne suis pas très pressé de voir les autres...
Après un premier quart d'heure délirant, où l'on éspère soit une déviance à la "Dr. Lamb", soit une loufoquerie manga-esque, le soufflé retombe bien vite : personnages présentés, puis perdus de vue pendant le reste du film, carricatures au potentiel comique jamais exploités, situations délirantes au départ, mais tombant vite à plat...
On aurait aimé retrouver l'esprit dé-lirant des grosses comédies des années 80, mais au lieu de cela on assiste à une pantalonade tout juste divertissante. Dommage !
Bête à pleurer
L'histoire de quatre mochetés qui devienne des bombes. Tous les clichés y passe et on a souvent envie de décrocher tellement c'est énervant. Les actrices ne font pas des étincelles mais mention spéciale quand même à Karen Mok qui est méconnaissable au début du film.