Une comédie pas si folle
Phénomène très marqué en Thaïlande, la transexualité est admise par une majorité de la population, très libérale en matière de mœurs ; il est fréquent d’y croiser des « ladyboys » dans la rue, par ailleurs bien intégrées également dans le monde du travail (bars, restaurants, spectacles par exemple). La sortie d’Iron Ladies en 2000, dans la lignée d’un Priscilla folle du désert, n’est donc qu’une demi-surprise, et annonce le chef d’œuvre The Beautiful Boxer 4 ans plus tard. L’histoire est simple, voire simpliste : une équipe de copains efféminés se forment pour jouer au volley-ball, s’inscrit pour la compétition nationale avant de connaître des hauts et des bas jusqu’à la gloire – le film de sport classique en somme. Problème, le manque de rythme et de gags efficace rend l’ambiance relativement pesante. Trop concentré sur des personnages pour lesquels on a du mal à percer la couche de superficialité apparente, le film oublie par exemple de présenter les équipes adverses comme de dangereux concurrents pour faire monter la pression autour du match, et ne se focalise que sur la recherche de « l’esprit d’équipe » de manière trop caricaturale.
Même si la morale de ce sympathique divertissement est séduisante (la différence est d’autant mieux acceptée qu’elle apporte quelque chose de nouveau et d’agréable, comme l’émotion, le rire ou encore la démonstration du courage et de la persévérence), difficile d’être pleinement enthousiaste.
Je m’attendais à mieux…
…en effet le pitch de départ d’Iron Ladies est des plus intéressants : 2 travestis joueurs de volley ne trouvent pas d’équipe dans laquelle jouer car ils sont « différents », ils décident alors de contacter leurs anciens équipiers du temps du lycée (eux-même travestis ou ancien gay) afin de pouvoir participer au championnat national. De plus le fait que cette histoire soit inspirée d’un fait réel augmente l’attrait du film.
Et dès le départ on déchante, malgré quelques gags on s’ennuie pas mal car le rythme n’est pas trépidant et une bonne vingtaine de minutes en moins aurait apporté plus de vivacité à l’ensemble. Certains gags font mouches, d’autres pas du tout, en général on assiste à une carence au niveau des passages comiques et un trop grand nombre de moments fleurs bleues et larmoyants.
Les matches de volley ne sont pas crédibles pour un sous (les acteurs principaux n’étant visiblement pas de grands joueurs) et c’est plus le côté parodie qui ressort. Ceci est dommageable car ça enlève une dose de crédibilité qui était par exemple présente dans Waterboys et son merveilleux final ; et niveau parodie, on est très tès loin d'un Shaolin Soccer par exemple.
La réalisation est vraiment plan-plan, il n’y a aucune audace formelle que se soit lors des moments mélos ou bien sportifs. La seule petite réjouissance à ce niveau vient de la B.O avec des chansons locales malheureusement pas assez présentes.
Iron Ladies manque singulièrement de rythme, ce qui est tout à fait anormal pour une comédie sportive, pour tous ceux qui auraient du mal à tenir jusqu’au bout faîtes un petit effort ou appuyer sur la touche avance rapide pour visionner le générique de fin, ces 2 minutes de clôture sont bien plus intéressantes que les 1h40 qui l’ont précédées.
Le plus intéressant du film (un peu comme les Jackie CHAN Sing-Long diront les mauvaises langues) c’est le générique de fin où l’on voit les vrais membres de cette équipe (les acteurs -physiquement parlant- sont très ressemblants) sur un plateau télé et sont diffusés des extraits de leurs matches (c’est autre chose que ceux du film…).
30 septembre 2004
par
Junta
Savoureux
C'est réconfortant de voir qu'il est encore possible de faire de bonnes comédies sur les gays et transsexuels sans tomber dans les gags éculés, vulgaires ou à la limite de l'irrespectueux. Ici la simplicité du propos, réhaussée par le coté vérdique de l'histoire, suffit à faire passer ce qui en d'autres mains aurait pu devenir une comédie de bas étage. Un film qui fait entrer une grande bouffée d'air frais grace à des comédiens survoltés d'un bout à l'autre pour un vrai bon moment. Bravo les filles !
Go girls, Go !
Satreelex est un film à voir.
Tjoung et Môn sont deux travestis Thailandais joueurs de volley-ball victimes de la discrimination : des folles dans une équipe d’homme ? Non ! Mais Môn entend parler d’un sélection pour former une équipe nationale. Incertains, ils se présentent et sont séléctionnés par l’entraineuse, lesbienne. Le reste de l’équipe, sauf un, déserte les rangs, rejettant ces joueurs dont ils ne veulent pas. Môn et Tjoung ont alors une idée : embaucher leurs amis, tous homosexuels, pour remplacer le reste de l’équipe.. Voilà l’équipe des « Iron Ladies » désormais au complet, prête pour le championnat, et pour tenter de prouver sa valeur malgré les moqueries et les conflits internes…
Qu’on se le dise tout de suite, « Satreelex, The Iron Ladies » est une histoire vraie ! Le film est effet inspiré de la véritable aventure de l’équipe en Thailande en 1996. Enorme succès au pays du sourire (des millions d’entrées, devant Mission Impossible et X-Men), le film de Yongyooth Thongkonthun, dont c’était la première réalisation, est une vraie réussite.
Traiter de l’homosexualité et des transexuels est un exercice extrêmement casse-gueule. Facile de tomber dans l’outrance caricaturale, le cliché ou la moquerie. A ce niveau, Satreelex tire son épingle du jeu. Pour ceux qui connaissent un peu la situation en Thailande, le film est d’une justesse irréprochable quant aux attitudes des travestis, leur façon de parler. Evitant justement des facilités (ces homosexuels sont, ici, bien dans leur peau malgré leurs questionnements), ou en détournant d’autres (oui, il y a des parents qui découvrent avec horreur que leur fils est homo, mais aussi d’autres qui l’acceptent avec humour), Sartreelex arrive à parler de choses justes sans tomber dans les violons et l’arrache-larmes. Au contraire, il y a beaucoup de légèreté dans ce film, beaucoup de second-degré absurde, et surtout une certaine volonté de ne pas en rajouter dans les moments émotionnels.
En effet, facile de mettre en fond sonore une collection de violons dans les moments dramatiques, et c’est certainement ce que tout réalisateur cédant à la facilité et au syndrôme hollywood bâclé aurait fait.
Ici, au contraire, la musique se fait invisible dans ces moment sensibles, et les dialogues et situations empruntent plus au style documentaire ou réaliste qu’à «Santa Barbara». Tant mieux ! Le film en garde ainsi une plus grande vérité d’un bout à l’autre, et les émotions nous viennent sans qu’on soit venu nous les voler artificiellement.
Satreelex donne la pêche, porte un regard positif sur un monde parfois difficile. Au milieu de toute cette énergie, de multiples problèmes sociaux et sentimentaux se dessinent pour les joueuses : rapports avec les autres équipes, relations amoureuses avec des hommes, place dans la société pour elles… Autant de moments bien sentis, traités simplement mais pas superficiellement.
Plus incroyable est de savoir que les acteurs du films, à l’exception du transexuel qui en est un vrai, ne sont pas de vrais travestis. Impressionnant ! Leur composition (avec la palme pour Môn) est vraiment exemplaire. Si, au détour d’un plan, on peut parfois déceler une faiblesse dans le jeu (le plus costaud de l’équipe), la justesse de leur interprétation est à souligner deux fois au gros feutre, tellement elle respire le naturel, et sait s’arrêter juste avant la caricature, l’incroyable. Satreelex, grâce au jeu des comédiens, devient, au delà de la comédie, une façon aussi de découvrir le monde travesti en thailande, de sa culture à ses habitudes, d’une façon très réaliste.
Présenté à une dizaine de festivals dans le monde et lauréat de plusieurs prix (dont deux au Panorama Berlin), accessible à tous, Satreelex –The Iron Ladies est un vrai film reposant, frais, léger et vrai, positif et agréable, qui mérite une vraie carrière en salle, et un large public.
Nul doute que le bouche à oreille jouera pour le film. Courez-y !
vaut le coup
pas mal du tout. Je sais pas si c'est une comédie à la base, et il est vrai que les mimiques et le comportement des homos dans le film est assez marrant, mais dans l'ensemble, je dirais pas que ce film est une vraie comédie, puisqu'il aborde le sujet de l'homosexualité plutôt sérieusement. Et c'est vraiment bien fait, pour le coup. Les pauvres sont vraiment des reclus de la société même si ils s'efforcent de ne laisser rien transparaître.
Donc je pense que le film est vraiment bien fait puisqu'il ne traite pas du sujet qu'à moitié, mais vraiment tout le long du film et que franchement on n'en parle vraiment pas souvent dans les films.
donc vraiment distrayant au final et laisse une très bonne impression...
Une comédie qui fonctionne très bien. Bien sûr les ficelles sont assez grosses, la chute est attendue, mais ce film file la banane, comme la plupart des comédies thaïes. C'est pour moi l'essentiel quand je choisis d'aller voir ce genre de film.
Smash my bitcha'
La Thaïlande se met à exploiter un filon très prisé au Japon (et qui s'est d'ailleurs très bien exporté dans d'autres contrées asiatiques), en signant une comédie sportive; en revanche, ils puisent dans leur propre répertoire, en mettant en scène un groupe de travesties – au départ – pas très dégourdi pour persévérer dans le sport du volley-ball.
Bien évidemment, le dénouement est connu dès le départ; on se concentre donc davantage à connaître les ficelles scénaristiques pour arriver jusqu'à l'attendu finale.
Point positif : des travesties changent agréablement des habituels stéréotypes du genre, qui regorgent du personnage en retenue s'avérant un impeccable leader au bout du compte, le petit gros, etc, etc. En revanche, il faudra outrepasser un jeu largement outrancier et notamment un début longuet, où les personnages gesticulent et piaillent beaucoup pour se faire remarquer.
Soit, la "différence" est assez bien respectée et (quasiment) aucune blague facile et grossière n'est à déplorer – en revanche, passé le gag de l'ongle cassé en jouant au volley-ball, il ne reste pas beaucoup de situations véritablement hilarantes.
L'équipe de réalisation se concentre donc à rendre les personnages les plus attachants que possible pour bâtir sur l'enjeu dramatique en fin de film…En résulte un long passage à vide jusqu'au dernier match à la conclusion forcément attendue.
Un petit film de divertissement plaisant à l'intérêt limité, comme l'a prouvé la médiocrité de la suite totalement inutile.
pour l'effort
dire que j'ai détesté Iron Ladies serait un peu fort mais finalement pas très éloigné de la réalité. pourtant j'ai abordé le film avec un esprit ouvert et bien décidé à me mater un film loufoque, drôle, enfin une comédie quoi. effectivement c'en est une mais je n'ai pas rigolé une seule fois (à peine souris) devant cet humour que je trouve consternant, au service d'un message des plus niaiseux, qui ne sort du cliché à aucun instant. idem pour le côté film sportif, ici c'est complètement raté, les rebondissements n'en sont pas, les scènes de volley ball sont filmées de manière très médiocres, les matches sont baclés dans leur scénarisation.
vous l'aurez compris, je n'ai rien trouvé à sauver, pour un divertissement je n'ai pas eu ma dose, même si cela respire la bonne humeur.
je mets donc 2 car on sent que tout ces gens ont fait des efforts pour livrer un produit fun, qui malheureusement pour moi m'a paru complètement raté.
Une agréable surprise
Ce film est une bouffée d'air pure dans un monde de brute . Rire et émotion sont au rendez-vous ; brèf on passe un excellent moment . Les américains et les européens devraient en prendre de la graine, cela leurs permettraient d'être plus tolérants, il est clair que ce n'est pas en amérique ou en europe qu'un tel film se ferait .
16 septembre 2003
par
X27
Très Bof
C'est gentil parce que c'est thai mais ca casse pas 3 pattes à un canard.
Enter the drag queen
Apologie de la tolérance et de l'amitié, ce film est simple. tiré d'un fait réel, on suit ce groupe attachant tout au long du film sans jamais s'ennuyer. Rarement vulgaire, une épopée peu commune mais très sympathique à défaut d'être interessante et dénuée de clichée.