le royaume du n'importe quoi
D'une crétinerie infernale, à faire pâlir Max Pecas.
Le rythme de l’histoire est à la limite du correct avec beaucoup de personnages mais là encore il faut avoir l’esprit large (c’est encore du seventies à 2 balles).
Une sorte de sous herzats de Fearless Hyena sans le chorégraphe qui fait la différence : Tsui siu Hung, puisque c'est Jackie qui s'y colle.
Le générique de début nous met tout de suite dans l’ambiance "clownerie profondément débile" : Jackie fait le manchot du kung fu en se déguisant... Je suis loin d'être réfractaire à la comédie "Chanienne" mais là, c'est vraiment trop infernal de bétise. S’en suit un long apprentissage (évidemment) mais cette fois-ci, pas de maître et son indispensable soutien quotidien, juste quelques petits conseils par ci par là qui lui permette de se défendre tant bien que mal en jouant à saute-mouton, top ringard.
Le combat final est à la mesure du reste : pathétique de lenteur et de balourdise. Le demi point de plus vient du fait que l’on peut en sourire car il y a un début de comédie (chinoiseries à outrance mais comédie tout de même) alors que To kill with intrigue se prend au sérieux et dans ce cas précis c’est pire.
Dernier point : la présence de la musique de Popeye (alors que Jackie mange de l’herbe et montre ses muscles !), ainsi qu' un passage avec l'une des musiques de la planète des singes, une tradition HK.
à éviter comme la peste à moins que l'on soit un inconditionnel pulsatif de Jackie mais là encore ce serait difficilement compréhensible tant il est difficile de faire pire.
Fuyez !
Vu en vf. Les points positifs ? La mise en scène correcte et un générique de début assez surprenant et original où par exemple Jackie parodie le personnage japonais "Zatoïchi", s'entraîne sur un homme de bois un peu particulier ou encore se moque de la figure du sabreur chinois (l'humour des ZAZ alias Zucker-Abrahams-Zucker" - Naked Gun" entre autres - n'est pas si loin concernant ce générique uniquement). Voilà...Après ca se gâte sérieusement : des combats trop nombreux et très mal chorégraphiés (parmi les pires que j'ai vus, une catastrophe) entrainant un rythme défaillant, l'utilisation de la musique pour le moins aproximative et (enfin) un casting très moyen Jackie y compris.
06 novembre 2019
par
A-b-a
Dérisoire...
Encore un peu d'effort Jackie et la kung-fu comedy reprendra ses lettres de noblesse. Sérieusement, le divorce d'avec le producteur Lo Wei ne sera pas une mauvaise chose...
un jackie pour le rayon "legumes"
c'est siderant c'est le plus mauvais jackie tourné dans les annéés 70 "snake and crane arts of shaolin " est un chef d'oeuvre a coté de ce nanar 1er choix
Le brouillon des futures oeuvres de Jackie
Lo Sam Po à tout dit dans sa critique. Le film est un condensé des oeuvres à venir de Jackie, un brouillon où il jette ses idées. Du coup le film ne tient pas trop la route en tant que tel mais les fans s'amuseront à voir les scènes que Jackie recyclera dans ses oeuvres futures. A réserver aux inconditionnels de Jackie donc.
La génèse du grand Jackie!
Connu dans notre pays sous le titre "Le Protecteur", Half a Loaf of Kung Fu est l'incarnation même de l'esprit Chanesque, ce film contient en puissance toute la futur carrière du comique martial le plus célèbre de l'univers...
Le scénario est vraiment absurde et défi toutes (je les connais par coeur mais j'en suis sûr) les lois du bon sens, cependant je me demande si ce film n'est pas, sous son aspect de pure bouffonnerie, une petite perle de satire ironique et déjantée sur l'industrie du film hong-kongais et notamment celle d'arts martiaux après la mort de Bruce Lee...je m'explique.
Le rôle de Jackie est celui d'un anti-héros dénommé Jian. Paresseux, arrogant, insouciant, usurpateur, irrespectueux, ce personnage ne peut qu'inspirer les rires et le mépris. Nous sommes en présence de l'antithèse absolu du personnage légué par Bruce Lee: c'est à dire rigoureux, puissant, honnête et borné (Un peu moins dans Big Boss ou La fureur du Dragon où Bruce interprète des héros certes mais plus candides et instinctifs). Jackie rompt avec cette icone (qu'il a interprété dans "new fist of fury" avec médiocrité) et crache (dans le film vous verrez que Jackie aime faire don de sa salive à la figure de ses adversaires) sans regret à la figure de l'industrie du film d'arts martiaux pour créer le personnage qui sera le sien plus tard, le clown martial, qu'il développera certes selon son envie mais qui est proche de l'anti-héros du film Jian qu'il rendra plus respecteux et lisse par la suite dans sa carrière.
C'est ici que repose toute l'allégorie du film Jackie devient Jian, les deux veulent s'affirmer mais les circonstances sont trop lourdes pour les deux (tous deux dans l'ombre d'un héros). Dans le film Jian usurpe par hasard l'identité d'un maitre d'arts martiaux nommé Lou Long (Long qui signifie Dragon...hmmm) et qui est assassiné devant ses yeux mais il se rend compte plus tard que sa répution le depasse et qu'il ne peut pas assumer l'héritage de celui-ci. Il reprend alors sa véritable identité et à travers ses efforts réussit à vaincre et accède à la reconnaissance. C'est la situation que vit tout simplement Jackie! En 1975, Jackie est contacté par son agent en Australie pour jouer l'héritier de Bruce Lee dans "new fist of fury" (hasard heureux voir "my story" à ce propos), Jackie accepte mais c'est un désastre après quelques Kung-fu médiocres (à l'exception de "Shaolin Wooden Men" et "Countdown in Kung Fu") il tourne Half a loaf of Kung Fu il commence à s'exprime et exige plus de controle (vous voyez le rapprochement maintenant). Jackie vaincra donc par le rire et sa nature exubérante, juste après ce film il tourne "Eagle's Shadow" et "Drunken Master" c'est le déclic!
Comme Jian il réussit par lui même et non en usurpant.
A STAR IS BORN
Autrement le film est un condensé de toutes les futures pitreries développées par Chan plus tard: l'utilisation de l'étoffe rouge comme un matador (young master), le mendiant maitre de Kung-fu (Eagle's shadow et Drunken Master), le manuel de kung-fu (Spiritual Kung-fu et Drunken Master), l'entrainement auto-didactique (Eagle's Shadow et Drunken Master), la scène du restaurant (Drunken Master), La recherche d'un emploi (Fearless Hyena), le technique de combat avec la fille (City Hunter). La liste est encore longue mais vous découvrirez le reste par vous même.
La constance de l'apprentissage stupide de Jian est hilarante, entre les techniques martiales (la feinte de corps ou le double doigt d'acier) et les personnages secondaires (mention speciale pour le vagabond) on est plié en quatre par le grotesque du propos.
L'intrigue est pretexte aux loufoqueries plus où moins drôles.
Les saynètes du génériques sont hilarantes et Jackie Chan y interprète tous les personnages classiques des arts martiaux qui sont tournés en dérision (le moine de shaolin, le lutteur aveugle du chambara japonais, le héros de Wu Xia Pian), tout cela pour mieux tourner le dos à la tradition et développer ce personnage qui sera le sien.
Certaines scènes sont surréalistes à souhait (le rêve acceléré à la Benny Hill).Ce rêve justement est celui d'un vaurien qui veut devenir un guerrier invincible et respecté (Jian et Jackie encore indissociables).
A la fin du film, tous les bons battent la racaille sans scrupule (symbole des bons à rien de l'industrie du cinéma hong-kongais?), toutes leurs aventures étaient prétexte à ce résultat (comme ce film véritable OVNI qui bouscule l'industrie du cinéma). Critique mordante de la baisse de qualité des productions locales où la quantité est favorisée. Le scénario aux personnages tordus où l'on ne comprend pas vraiment tout (comme dans la plupart des films de l'époque sortis à la va-vite), ce film est lui même fauché, mais cela semble volontaire, et c'est un régal de délires et d'analyse. Et comme le dit Jian en V.F dans la scène finale "on a fait tout ça pour des clopinettes" (le film ne rencontre aucun succès à sa sortie)...
Des clopinettes mais pas tant que ça pour Jackie qui à l'instar de son personnage s'est amélioré et commence à émerger dans une industrie en perte de vitesse où la nouvelle vague (Woo et Hark) n'a pas encore fait ses preuves.
Un film donc étrange, à analyser rigoureusement, aux combats qui oscillent entre le ridicule et le génie. Une allégorie du Jackie naissant et une satire sympathique sur l'industrie du film d'arts martiaux...
Ce film est réedité en DvD avec une très belle copie alors...si vous avez le temps jetez y un bon coup d'oeil!
Alors, ce film... c'est vraiment quelque chose! Premier film d'un Jackie Chan qui se débarasse enfin de l'ombre de Bruce Lee, qui hantait encore les couloirs des studios de la Golden Harvest en cette fin seventies, voila un film aussi surprenant que l'humour est décapant. Quel plaisir de voir Jackie Chan dans le rôle d'un gros lourdaud, imbécile et bon à rien, chevelure hirsute qui le rapproche plus d'un personnage tout droit sorti de "l'âge du feu" plutôt que du simple film de Kung Fu en costumes. Quel plaisir ces combats passés en accélérés, cartoonesque et complétement déjantés, réminiscence de l'âge d'or des burlesques américains de Gene Kelly et de Buster Keaton, où l'absurde cotoie un humour des plus... étranges! Amplifié par un Jackie Chan, rayonnant, à l'élégance très spéciale, se tordant, grimacant, en émule de Donald Duck et de Toad, mais aux sourire déja, rigolo et chaleureux à la fois. Mais que dire du générique du début du film! Un monument d'auto dérision qui m'a vraiment plié en deux!
tout mou
Un film avec un Jackie qui ne s'est pas se battre, c'est assez déroutant. Quand en plus le film n'est pas vraiment drôle, on s'ennuit carrément. A oublier
Un film appréciable mais,assez décevant sous certains angles...
On ne peut certes pas s'attendre à une merveille dans les films de Jackie avant l'étincelle de 1978 ( avec Snake in the eagle's shadow ), aussi apprécie-t'on les quelques clins d'oeil humoristiques qui y sont faits comme Popeye(!)par exemple...
La réalisation ne vaut pas tripète et les teintes globales du film font penser à un film (mal) colorisé.
Jackie Chan commence ici à se tourner vers la Kung Fu comédie mais ce film souffre de nombreux passages à vide, ce qui nous donne l'envie d'en faire un remake contemporain, car certaines idées sont à sauver...