L’attaque tant crainte est repoussée ; mais la meneuse du gang des motards prépare déjà sa terrible revanche et la Yagyu High School se transforme en un vaste champ de bataille.
Le début des années 80’s marquait un premier tournant dans la filmographie de Nakamura ; il délaissait petit à petit les pinku eiga pour aborder d’autres genres cinématographiques. Sélectionné depuis dans plusieurs festivals, ses œuvres n’ont pourtant jamais gagné en notoriété.
Ce n’est d’ailleurs pas ce direct to video, qui lui vaudra une quelconque reconnaissance. Sans doute tourné en très peu de temps et pour une poignée de yens, rien n’est à sauver du naufrage. Acteurs cabotinant, intrigue au raz des pâquerettes et scènes d’action torchées provoquent un ennui mortel.
Le film a horriblement mal vieilli, entre les vêtements et coupes sans doute hype à l’époque, mais totalement ringards aujourd’hui et une image typique des productions vidéo de l’époque aux teintes délavées.
Pourtant, il y avait matière à tirer du film, au moins pour se donner à cœur joie dans le bisseux. Quelques personnages hauts en couleur auraient pu être délirants, s’ils avaient été traités de manière plus survolté. L’affront final dans l’enceinte même du lycée aurait été gargantuesque, si le réalisateur s’était donné la peine de mieux filmer les saccagements.
Ne reste que l’unique plan (furtif) d’un écolier suspendu par les pieds en hauteur et qui se fait violemment percuter par la camionnette de la super-méchante ; voilà la cruauté entière du gang des motards - si souvent suggérée – résumée en un seul plan. La moindre des choses pour un film d’exploitation, sans aucune irrévérence.
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