Ordell Robbie | 2 | Quand le cliché n'est pas transcendé... |
Le seul vrai intéret de La Fin de l'Automne, c'est de montrer que le cinéma coréen n'avait pas attendu Failan pour offrir un traitement indigeste à des histoires d'amour impossibles. Ici, ce sont les situations respectives des deux personnages principaux (une prisonnière en permission, un homme aux prises avec le monde du crime) qui rend impossible leur amour naissant. Il serait néanmoins vain de reprocher au scénario d'enchainer les gros clichés romantiques et de ne pas faire dans la finesse. Le meme genre d'ingrédients dans de bonnes mains a en effet pu donner des jolies réussites cinématographiques. C'est que dans ce cas la réussite tient souvent à peu de choses. Un bon score peut ainsi tirer vers le haut ce genre de pitch comme un mauvais score le plomber. On est malheureusement plutot dans le second cas. Le score oscille ainsi le long du film entre mauvaise disco et score sirupeux jusqu'à l'indigestion. Sans parler de cette scène d'étreintes dans la nature où le romantisme de la situation est gaché par un score disco plus hors de propos que décalé. La mise en scène ne fait malheureusement pas non plus grand chose pour un peu relever le niveau du film. Elle fait souvent dans le trop plein de gros plans inutiles sur certains détails. On pourrait ainsi citer les multiples gros plans sous les trains, le gros plan sur un ticket poinçonné par exemple. Sans parler de ce trop plein d'utilisation de la focale alors qu'il n'y a pas grand chose d'intéréssant à isoler dans le plan. Le reste du temps, la mise en scène fait dans un classicisme plus planplan que flamboyant. Quant elle ne fait pas dans la mauvaise virtuosité lelouchienne... Dommage car le film est assez bien interprété. Et car on aurait aimé s'enthousiasmer pour cette histoire d'une femme se sentant vieillir mais se redécouvrant séduisante grace à cette "brève rencontre".