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Electric Shadows
les avis de Cinemasie
1 critiques: 3.25/5
vos avis
7 critiques: 4.29/5
Un cinema paradiso prometteur
Premier film d’une jeune réalisatrice chinoise, Electric Shadows (beau titre…) se distingue par sa déclaration d’amour sincère au Cinéma proche de Cinema Paradiso, sa fraîcheur et sa naïveté. En racontant l’histoire de ces 2 enfants qui grandissent au village bercés par les films en NB qui passent au « drive-in » local (attention, un drive-in chinois, c’est-à-dire sans voiture, juste debout les uns contre les autres), on ressent forcément tout l’aspect autobiographique de la vie de Xiao Jiang, toute cette partie de sa vie qui l’a fait arriver jusque là aujourd’hui, faisant le tour des festivals pour partager avec le public son amour du 7ème Art. Même si son film est parfois maladroit (la rencontre inattendue de Bing et de Ling Ling est grossière, le destin plutôt réussi de Ling Ling dans la grande ville est éludé), il reste néanmoins charmant, tendance Disney avec sa dose de drames et de retrouvailles émouvantes. Xiao Jiang a incontestablement du talent, on l’attend de pied ferme pour ses prochains films qu’on espère un peu moins conventionnel.
la critique de Happy résume assez bien ce que je pense de ce film. Je rajouterais que XIAO jiang possède un sens esthétique certes peu original mais qui fait plaisir à voir.
Le film, comme beaucoup de drames mainland, contient pas mal d'éléments surdramatisés dans son développement, mais ici ça marche très bien, ça reste très touchant.
Avec son premier film, XIAO jiang se pose comme une réalisatrice à suivre de très près, il lui reste plus qu'à développer un style un peu plus personnel.
Cinéma Paradis-iaque
Touchante première réalisation par une jeune réalisatrice chinoise. Comédie à la fois dramatique et romantique, les évocations des souvenirs de jeunesse (très partiellement autobiographiques) d'une jeune femme dans les années 1970s étonne par sa grande sensibilité, de son humour discret et ses rebondissements inattendus.
La direction des enfants acteurs est tout bonnement hallucinante, tant ils débordent de naturel et de spontanéité; seul pourra-t-on furtivement voir bouger les lèvres de "Little Mao soldier" en anticipation des dialogues de sa partenaire; mais le reste est un sans faute !
L'histoire est touchante et donne à voir un bel aperçu de la terrible dictature chinoise et des gens qui arrivent tout de même à s'en accomoder et d'en prendre le meilleur parti.
Les allers et venues entre passé et présent sont parfaitement gérés, même si la concordance entre les deux époques peut être dévinée avant la fin.
Fin, qui verse peut-être par trop dans une surabondance dramatique (notamment l'explication du chien), mais qui est rattrappé par une fin magnifique ne pouvant laisser insensible.
Les nombreux extraits des film concordent bien évidemment avec l'action en cours : "Victory over Death" accompagne aussi bien le refus de suicide de la mère de Ling Ling, que de l'accouchement de sa fille; "Street Angel" métaphorise l'apparition de la belle inconnue; "Railway Guerillas" illustre les folles aventures des deux gamins; "The Back Alley" renvoie à la rencontre (et résolution) des deux personnages principaux dans la ruelle. A noter, que "Back alley" est réputé pour sa structure narrative innovante pour le cinéma chinois (incluant 3 fins alternatives) et se posa - en 1981 - en parfaite opposition avec les films de propagande maoïste habituelles.
Magnifique oeuvre qui présage un brillant avenir à sa jeune réalisatrice.