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2.40/5

Duelist

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 2/5

vos avis

33 critiques: 2.25/5



Elise 1.25 Scénario intéressant mais massacré sur l'autel de l'esthétisme
Ghost Dog 1.5 La sauce ne prend pas
jeffy 2.75 Beaucoup de bruit pour 30 minutes de paix
MLF 4
Ordell Robbie 0.5 Lame de nulle part
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Scénario intéressant mais massacré sur l'autel de l'esthétisme

Avant de voir Duelist, il ne faut surtout pas oublier qu'il est réalisé par Lee Myung-Se, celui là même qui nous a pondu Nowhere to Hide. Donc il ne faut pas s'attendre à un film flairant bon le réalisme. Au contraire, c'est esthétisé un maximum, sans doute pour palier aux lacunes malheureuses des deux interprètes principaux. Pour revenir sur l'histoire, il s'agit en gros d'une conspiration au sein d'un ministère, sous Chosun, qui crée une galère sans nom aux détectives chargés de l'enquête. Cela dit, est-ce l'histoire qui est mal racontée où les effets esthétisants un peu trop nombreux qui hypnotisent, mais j'ai toujours un peu de mal pour vraiment saisir l'intrigue du film. Mettons qu'il y a un conspiration, et en plus de cela, la gentille et le méchant semblent avoir le béguin. Ils ne le disent pas ni le montrent vraiment, mais c'est tellement classique...

L'histoire aurait pu être bien plus sympa si elle avait été bien racontée, surtout qu'on est bien loin d'un prétexte banal. Pour les amateurs d'histoire policière sous Chosun, autant s'orienter vers Blood Rain qui est bien mieux développé au niveau de l'intrigue. Donc Duelist ne compte finalement presque que sur son aspect esthétique et son ambiance général. Sous un certain point de vue, c'est plutôt réussi. En effet, de beau effets son mis en oeuvre pour rendre l'image très jolie et Kang Dong-Won très séduisant, allié à des musiques assez surprenantes sur un contexte Chosun mais bien utilisée et ne se cantonnant pas à un seul bête registre. Point décevant, les chorégraphies mises en oeuvre pour embellir également le spectacle, sont malheureusement plutôt décevante d'un point de vue martial. Outre les deux ou trois qui sont rapides et bien prenantes (mais souvent trop sombres), le reste ressemble plutôt à de la danse ; d'ailleurs, pour ceux qui seront arrivés au bout du film, le dernier combat ressemble plus à un tango qu'à Musashi.

En outre, un petit truc décevant est l'humour grimace apporté en grande partie par Ha Ji-won. Autant elle peut être très bien dans certains films où elle sait être assez sérieuse, autant ici ses grimaces sont vraiment gonflantes (comme dans Mr Arrogant). Et quand elle ne fait pas la grimace, elle pleure, mais a vraiment du mal à convaincre. Certes l'ambiance est jolie, mais le sentiment ne prend vraiment pas. L'amour impossible décrit dans le film est selon moi vraiment impossible ; comment peut-on tomber amoureux de la personne qui a cherché à vous planter son sabre sans le moindre état d'âme. Bref, on ne va pas s'éterniser non plus sur le charisme presque inexistant de Kang Dong-Won, qui danse très bien en outre, et on peut conclure sur le fait que l'ambiance est bien, mais que cela ne compense pas le scénario sabordé et la déception au niveau des combats.



26 décembre 2005
par Elise




La sauce ne prend pas

Lee Mying-Se est vraiment talentueux lorsqu’il s’agit de produire des images, des plans et des scènes de toute beauté, difficile de le nier. Il ferait sans doute un excellent clipeur MTV et s’il l’a été auparavant, il aurait peut-être mieux fait de le rester. Car pour être un vrai cinéaste, il aurait fallu autre chose que cette actrice qui surjoue de manière lassante du début à la fin, que ce personnage masculin qui n’en décroche pas une et qui ne parvient pas à instaurer son pseudo-charisme, que ce lorgnage un peu trop visible sur Kurosawa ou que cette intrigue qui tourne en rond et qui dure inutilement sur la fin. Au moins, on ne pourra pas lui reprocher un quelconque manque de cohérence, tant sur le fond que sur la forme, avec son film précédent : ceux qui ont vu Sur la trace du serpent savent donc à quoi s’en tenir.



21 mars 2006
par Ghost Dog




Beaucoup de bruit pour 30 minutes de paix

Curieux film, où LEE Myung-Se semble se perdre dans des erreurs de débutant tant il échoue à lier narration et mise image, puis qui au moment où il semble abandonner le récit, nous gratifie de scènes magnifiques. A voir le film, il semble clair qu'il ait voulu jouer sur trop de tableaux dans la première partie. Parodie, intrigue policère, histoire d'amour, le mélange aurait pu être savoureux mais au final seule la confusion règne pendant la première heure. Les bonnes idées étaient pourtant là dès le début, les chorégraphies qui s'attachent plus à l'espace qu'aux combattants, une musique moderne qui recadre le spectateur perdu par un récit brouillon. Ce n'est pourtant qu'au dernier tiers du film que celui justifie la démarche du réalisateur, plongeant le spectateur dans une romance qui vient engloutir le reste du récit. Car si Duelist vaut la peine d'être vu c'est sur ce point: une histoire d'amour portée par un esthétisme qui se construit en marge du récit pendant plus d'une heure et finit par emporter tout la pseudo-vraisemblance aussi bien que l'humour ou l'action. Et si HA Ji-Won joue une caricature de PARK Joong-Hoon assez énervante pendant la plus grande partie du film, l'unification esthétique du final efface toutes les critiques aussi justifées soient elles, pour aboutir à quelques instants de rêves. Dommage, que cela n'arrive qu'à la fin...



29 avril 2006
par jeffy




Lame de nulle part

C'est peu dire que le retour derrière la caméra de Lee Myung-Se 6 ans après le controversé Nowhere to hide est un retour raté. Nanti d'une narration au début plus lisible que celle de ce film-là avant de partir de nouveau dans tous les sens, Duelist échoue sur tout le reste. Ahn Sung-Ki et Ha Ji-Won agaçent à force d'intérprétations manquant de naturel tandis que Kang Dong-Won évoque les grandes heures des mèches rebelles hongkongaises. La dimension gagesque, un des aspects les plus ratés de Nowhere to hide, est encore plus présente ici et fait dans le encore plus lourd tombant encore plus à plat. La love story est elle plus proche de la mièvrerie que du romantisme flamboyant.

Reste enfin le style. Le film manque de rythme et de souffle de mise en scène, en particulier dans les combats. Et visuellement le film fait trop souvent dans la déclinaison d'affèteries mille fois vues dans le cinéma MTV : l'usage convenu du ralenti, la superposition de niveaux temporels dans une même image, l'accélération d'une scène au montage pour produire un effet comique... Photographie et composition des plans sont souvent simplement esthétisants. Sans parler de choix musicaux (rock, score mielleux...) ou d'idées de scènes (la parodie footballistique, les combats chorégraphiés comme de la danse) ridicules et pas jouissives.

Celui qui avait débuté sa carrière de cinéaste par la touchante comédie Gagman semble avoir définitivement sombré dans la stylisation tape à l'oeil.



18 mars 2006
par Ordell Robbie


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