Un gecko pris dans la Toile
Le conflit intérieur, auquel notre homme-lézard malaisien fait désormais face est toute à l'image du film lui-même: incapable d'insuffler une vie propre à leur super héros national, les producteurs se contentent une nouvelle fois d'ouvertement piller les grands modèles ricains, au détriment de la réussite de leur propre poulain.
Et c'est fort dommage, car après avoir introduit (et avec beaucoup de succès au box office local) le super héros malaisien, les producteurs cherchent moins à créer une vie propre à leur héros, plutôt qu'à rentabiliser une franchise qu'ils espèrent déjà juteuse. Ils vont donc carrément repomper le fil conducteur des deux premiers Spidey (Superman et de nombreux autres super héros américains) avec la recherche d'identité de leur héros, tiraillé entre son devoir du métier et envie de mener une existence propre, notamment avec son amoureuse Tania. Rien de bien neuf donc dans l'univers des super héros et ce manque d'originalité flagrante semble être retombé au coin des nez de ses investisseurs, qui espéraient quasiment deux fois plus d'entrées que pour le peremier et terminent quasiment avec…deux fois moins, ayant mis un terme temporaire prématuré aux aventures de l'Homme Lézard.
Cette séquelle est d'ailleurs à tous points inférieur au premier avec une réalisation que l'on dirait plus paresseuse et – surtout – beaucoup de redites et redondances par rapport au premier entre des séquences entières reprises à l'identique et la quasi-totalité du cast du premier film de retour, dont même les Ginger Bros, morts dans le premier et dont el ressort comique du retour en tant que Ginger Ghosts s'use rapidement.
Franchement dommage, tant on aurait aimé à l'Homme-Lézard développer sa propre identité nationale pour voler de ses propres ailes dans d'innombrables suites à venir…mais du coup, la franchise semble à l'arrêt et aucune copie pointer à l'horizon…
