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Le château de l'araignée

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.95/5

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44 critiques: 3.95/5



Xavier Chanoine 4.25 MacWashizu !
drélium 4 Inutile de résister....
Ordell Robbie 4.25 un grand Kurosawa plein de bruit et de fureur
Ghost Dog 3.5 Un classique, beau et intelligent, mais qui manque parfois un peu de rythme.
MLF 3.75
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MacWashizu !

Le château de l'araignée, oeuvre riche à tout point de vue, est une adaptation "libre" de MacBeth. Kurosawa y change plusieurs aspects afin de le rendre plus crédible à l'univers japonais, à ses valeurs et traditions. Conte fantastique, véritable pièce de théâtre, ou bien grand film d'aventure sur "les pleins pouvoirs", le château de l'araignée reste un grand film épique. Sublimement réalisé, teinté de poésie et de tragédie à l'ancienne, un formidable récital de tout ce qui fait la force de Kuro' : Une esthétique extrêmement travaillée, teintée d'onirisme (on pense à la vielle sorcière tisseuse comme l'araignée, au brouillard aveuglant, à la forêt) et de réflexion.

Comme d'habitude, Toshiro Mifune campe le rol du nerveux, du grand chef. Dans la peau de Washizu, personnage guère atypique, gueulard, vicelard et grand tacticien, il mènera troupes au combat avant de se faire lyncher par ces dernières pour "mensonges". La forêt a prit le dessus, du moins c'est ce qu'on essaie de faire croire aux troupes de Washizu (scène incroyablement bien réalisée), en avançant vers le château telle une légion de centurions.

Valeures, traditions (la scène du sake, un grand moment), grandes histoires fantastiques nippones (la sorcière voyante, la fausse forêt "vivante") se chevauchent dans un élan quasi lyrique où les quelques rares scènes de combat laissent place à une profondeur fondamentale intéressante (la longue discussion avec la femme de Washizu, les récits de la sorcière...).

Le château de l'araignée demeure une oeuvre subtile, un des films les plus importants de Kurosawa et du cinéma japonais classique



28 février 2006
par Xavier Chanoine




Inutile de résister....

.... L'esprit du malin distille ses intentions prophétiques dans le coeur aisément corruptible des seigneurs qui viennent à se perdre dans le labyrinthe de leurs soupçons. Les portes du chateau de l'araignée s'ouvrent et le chemin y est aussi obscure que limpide. "Vous avez été envoûté par cette sorcière... Vous taillez le réel selon la prédiction et vous dites que c'est la prophétie, ce n'est que de la folie !" Trop tard mon fils, notre perfidie ne nous mènera qu'à l'autodestruction... Même les plus humbles se passent le mot : "les rats quittent le chateau avant qu'il ne prenne feu !" Le vent souffle, l'orage se déchaîne, le malin rit à gorge déployé, Toshiro Mifune explose ses cordes vocales, son corps tendu trépigne et bondit tel un animal ce qui ne pourra empêcher la forêt de l'Aragne d'approcher et les flêches de la pénitence de frapper. La passion démoniaque les aura finalement emportée tout comme ce McBeth japonais vous emportera si vous passez outre la lenteur contemplative et la volonté chère à Kurosawa de nous prendre par la main tels des enfants.

05 mai 2003
par drélium




un grand Kurosawa plein de bruit et de fureur

Cette adaptation de Macbeth est une grande réussite. La culture japonaise (fantômes japonais annonçant à Washizu sa destinée, musique et ambiances empruntées au théâtre japonais) se marie bien à l'univers de Shakespeare. Les scènes de bataille sont comme à l'habitude sublimes et baignent dans un brouillard qui reflète la confusion morale de son temps. Toshiro Mifune rend par l'outrance de son jeu le cauchemar mégalomane de Washizu. L'image récurrente chez Kurosawa du cheval prend ici tout son sens: le cheval refuse à son cavalier d'enfourcher sa monture comme s'il pressentait l'embuscade.

Au final, ce film plein de bruit et de fureur rend superbement hommage à Shakespeare. Il est aussi un témoignage de la virtuosité des asiatiques pour adapter des oeuvres occidentales à la réalité locale.



04 décembre 2001
par Ordell Robbie




Un classique, beau et intelligent, mais qui manque parfois un peu de rythme.

Kurosawa, grâce à ce film, a réussi à démontrer que l'oeuvre de Shakespeare est vraiment universelle et intemporelle, puisque Macbeth se déroule ici au Japon au XVIème siècle! Le film commence, dans un vieux noir et blanc, par la prédiction de l'oracle au personnage joué par Toshiro Mifune: selon lui, il hériterait du trône du conté! Mais les choses ne se passent pas vraiment comme prévu et, avec le soutien de sa femme (ou plutôt son influence), il va être contraint de tuer leur rival. C'est une erreur car l'ombre du mort va sembler planer au-dessus du royaume, provoquant guerre et folie meurtrière.

On retrouve les thèmes chers à Kurosawa - l'ambition, le pouvoir et leurs conséquences parfois dramatiques, le rôle important de la femme dans les décisions importantes - dans ce classique qui n'est pourtant pas selon moi le film le plus intéressant de ce grand cinéaste. J'ose même blasphémer et choquer: il m'est arrivé de décrocher plusieurs fois pendant sa vision... Peut-être était-ce la fatigue, mais peut-être aussi était-ce la trop grande complexité, la trop grande dimension psychologique et symbolique de l'oeuvre, qui je l'avoue m'ont quelque peu échappé. Cela dit, ça n'est pas pour cela que ça en fait un mauvais film, loin de là!



22 octobre 2000
par Ghost Dog


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