| Ghost Dog | 2.25 | Déception |
La première heure de Chalte Chalte nous entraîne dans une nouvelle histoire d’amour impossible made in Bollywood : lui est un PDG énergique et débrouillard d’une petite entreprise de transport routier, elle est une fille de la haute société promise à un homme aisé qui habite en Grèce. Ils n’avaient rien en commun, mais au détour d’un accident de la route, ils s’amourachent l’un de l’autre, elle part quand même en Grèce se marier, lui décide de la suivre et de la convaincre, ainsi que ses parents, que c’est lui son époux légitime puisqu’il l’aime et que c’est réciproque… C’est beau. C’est beau, mais c’est un peu expédié car on n’en est qu’à la moitié du film et ils sont déjà mariés ! Et en effet, le film prend alors une autre voie, celle de l’après-mariage, de l’envers du décor du conte de fée, et montre un couple en pleine décomposition amoureuse, avec des hauts et des très bas, qui n’arrête pas de se chamailler, de se faire des reproches. L’intérêt de l’intrigue rebondit alors d’une manière inattendue et permet aux 2 mégastars, Shahrukh KHAN et Rani MUKHERJEE, de jouer la comédie dans un registre complètement différent : charmants et heureux au début, ils deviennent exécrables, irritables, susceptibles et suspicieux au grand dam de leur entourage, jusqu’à la limite du divorce. On passe ainsi de la romance un peu mièvre à l’affrontement de couple assez savoureux, une sorte de 2 pour le prix d’1 réjouissant qui se finit par une scène d’aéroport qui n’est pas sans rappeler étrangement Family, avec Nicolas Cage.
Oui mais voilà, malgré ce sujet plutôt inattendu et amusant, la qualité de l’ensemble n’est pas au rendez-vous. La mise en scène est plate et n’arrive pas à mettre en valeur le couple infernal, les passages musicaux sont plaisants mais par trop intimes, sans grande envergure, et ne restent pas à l’esprit bien longtemps. Shahrukh a beau cabotiner pour tenter de relever le niveau, Rani a beau remuer ses cheveux, Johnnny Lever a beau chanter « Le Jayenge » à tue-tête, difficile au bout du compte de s’emballer pour un spectacle qui laisse à désirer et qui accumule pas mal de clichés du genre.
