Un frère, un vrai.
Tueur professionnel à l'écran et poète à ses heures, Takeshi Kitano n'en finit pas d'émerveiller son petit monde.
Fable d'une grande noirceur, conte pour adulte, poème pour Yakuzas, Aniki mon frère dépeint le monde de la pègre japonaise comme des esclaves de maîtres, prêts à tout pour servir leur hiérarchie.
Plutôt violent et émouvant, Brother est un grand polar fait pour les amateurs de genre et les amoureux de cinéma tout court, sublimé par une réalisation efficace et par la musique déchirante de Joe Hisaishi (aussi compositeur attitré de Hayao Miyzaki depuis belle lurette). C'est aussi une bien belle leçon sur l'amitié.
Le culte du pouvoir et des flingues support d'une pseudo volonté de démonstration fraternelle. à part ça, l'histoire, elle est où ?
Je suis d'accord avec Maggielover, le style kitano peut sembler solennel, unique et créatif mais c'est pour mieux cacher la simple démonstration de violence et l'inutilité de l'ensemble, cinéma d'hypocrite ?
Je ne promet rien mais tente de m'expliquer :
gratuit, abusif, cynique, sans coeur sont les mots qui me viennent à l'esprit.
Kitano se cache derrière une démonstration de la violence banalisée pour nous faire passer son pseudo message humaniste. Il devrait plutôt avouer qu'il adore l'ambiance gangsters et foncer tel John Woo, Miike et bien d'autres.
Aniki est une parfaite tentative de banalisation de la violence que je ne peux m'empêcher de désapprouver tant elle se veut réaliste et confondante.
Bien entendu, à la fin tout le monde meurt pour faire propre, pour que les consciences ne soient pas salies, démarche inutile et hypocrite, puisque tout le reste du film tente exclusivement de nous faire jouir devant le fait de prendre un flingue et de tirer sans attendre une balle dans un thorax qui explose. Voilà le paradoxe Kitano, mettre en exergue le désabu d'un tueur et nous le faire passer pour de l'humanisme. On y parle d'honneur et on y voit une boucherie. à côté de cela, l'histoire est inexistante.
La "kitano's touch" plait justement pour cette désinvolture face à la mort, cette violence d'un coup de pêtard qui part à l'improviste à la suite de petits jeux ou de moments de quiétude, alors pourquoi diable nous montrer des personnages rêveurs, faussement simples, purs, vrais et tiraillés, qui font semblant de réfléchir à leur honneur.
Ah oui, les méchants aussi sont des gentils cachés, mon cul oui.
Au final, ça passe pour un film excitant alors qu'il ne se passe rien, et ça, ça me dérange.
Délocalisation avec codes d'honneurs
Loin d'etre comme le disent certains un film commercial fait pour le marché amércain, Aniki mon Frère est plutot une tentative de confronter l'univers kitanien au contexte californien et au cinéma de genre américain classique. En cela, il prolonge un Kikujiro qui voulait parachuter le Kitano des films de yakuzas dans un univers de road movie naif et comique. Et surtout est un des plus beaux films réalisés par un maitre du cinéma de genre made in Asia à Hollywood depuis Volte/Face, une autre oeuvre au sujet en forme de métaphore du désir de rester fidèle à soi-meme sur le sol américain. Un peu comme ses yakuzas qui tentent de s'élever au sommet à Los Angeles en reproduisant les codes d'honneur de leur corporation, leurs rites -doigts coupés, hara kiri-, leurs dogmes -sacrifice, fidélité au clan-, Kitano ne cherche à faire aucune concession à Hollywood, exportant meme une violence graphique et un usage des cadrages penchés hérités de toute une tradition des films de yakuza (le fait que Watari Testuya, acteur fétiche de Fukasaku, soit du voyage n'est pas un hasard), la Kitano team ainsi que sa fameuse Kitano's touch, ses ellipses, ses moments plus contemplatifs, ses quelques gags.
Et paradoxalement, en voulant comme son créateur réussir sans se renier, Yamamoto se fait l'incarnation de la réussite sociale "à l'anglo-saxonne" des minorités ethniques (loin de notre modèle d'intégration): toucher le sommet en ne reniant pas ses traditions. Kitano se fait ici grand cinéaste du melting pot dont Los Angeles est l'incarnation vivante (certains disent d'ailleurs que c'est le dernier lieu où le reve américain existe encore) montrant que c'est la communauté de ce désir-là qui peut parfois réunir les minorités ethniques sur le sol américain par delà leurs antagonismes, que leurs codes mafieux ne sont pas si éloignés que ça donc interchangeables. Les rapports Kitano/Omar Epps dans le film sont d'ailleurs assez touchants: commençant par le contact le plus violent qui soit, ils vont se teinter d'humanisme au fur et à mesure du film, démontrant que pour Kitano fidélité à ce que l'on est n'est pas incompatible avec ouverture à l'autre et à sa culture. Très japonais en somme: d'un coté la tentation de l'autarcie, de se cramponner à ses traditions, de l'autre une fascination pour l'Occident vu comme référence, comme point de repère par rapport auquel on se définit.
Chose que l'on retrouve dans la fameuse scène de "tir d'une balle dans la tete" opposant une valeur japonaise -le sacrifice volontaire pour la collectivité- au reve américain acquis en reniant les valeurs du pays d'origine -incarné par le yakuza à la réussite rapide-. En voyant cette scène-là on pourrait croire le film idéologiquement douteux et proclamant la supériorité de ces valeurs sur celles de la nation américaine (1). Mais l'humanisme mentionné plus haut empeche de rejeter en bloc le propos du film.
Car les ambiguités parfois genantes d'Aniki ne sont finalement pas éloignées des deux facettes complémentaires d'un Eastwood. Cinéaste/acteur avec lequel Kitano partage outre le fait de trimballer d'un film à l'autre un personnage cinématographique celui d'avoir incarné au cours de sa carrière autant un certain humanisme qu'un flirt avec l'idéologiquement douteux. Sauf qu'en meme temps qu'il nous offre le regard de Kitano sur l'Amérique le film dénote un certain épuisement de la Kitano's touch: Kitano acteur semble jouer son personnage de cinéma en pilotage automatique, les quelques traits d'humour ratent leur cible; si le film est parfait en terme de cadrages, montage et photographie, sa maitrise technique ne s'accompagne pas le plus souvent de force émotionnelle -les ellipses kitaniennes ne font plus autant mouche que précédemment-, le score d'Hisaishi n'est pas mauvais mais il a fait bien mieux.
En somme d'un coté des motifs de satisfaction -fidélité à un style, aux thèmes kitaniens tout en s'inscrivant par son commentaire social dans toute une tradition du cinéma de genre us qui utilise la mafia pour porter un regard sur les mythes fondateurs d'une nation- de l'autre la confirmation d'un relatif épuisement de l'inspiration kitanienne. Un film qui est autant une terre de paradoxes que l'est son scénario.
(1) Alors que si l'arrivisme est la perversion du reve américain, les valeurs traditionnelles japonaises ont eu comme perversion le fait de suivre aveuglément une volonté expansionniste durant la Seconde Guerre Mondiale; vu qu'en plus on sait les liens encore vivaces entre yakuzas et extreme droite au Japon, le coté réac du bonhomme, Kitano prete ici le flanc.
Kitano arrive aux U.S.A, ça va faire mal !
La première frayeur qu’on a avant de voir ce film, c’est que Beat Takeshi ait vendu son âme à Hollywood comme beaucoup l’ont fait avant lui (je ne citerai pas de nom la liste est trop longue) ; mais non, pas avec Beat ! Ce n’est pas un film américain avec Kitano, mais un Kitano aux U.S.A, que ce soit bien clair. D’ailleurs l’équipe principale du tournage est japonaise. Une petite anecdote pour vous montrer que c’était bien Kitano qui dirigeait et décidait de ce qu’il voulait faire : lors d’une scène le pilote d’une voiture est tué alors celle-ci va s’encastrer dans un poteau. Des américains du tournage voulaient que la voiture fasse des zigzags avant de taper le poteau, Kitano lui voulait qu’elle aille tout droit (comme dans la réalité), elle a été tout droit.
L’histoire est originale sans l’être, une guerre des gangs au Japon puis aux U.S.A. Ce qui change c’est qu’à la manière d’un Ghost Dog se sont les us et coutumes japonaises qui vont régir le clan de Kitano aux U.S.A. Ici les liens du clan sont plus forts que les liens du sang. Le nouveau clan en est le parfait exemple, toutes les ethnies s’y côtoient : asiatique, hispanique, afro-américain.
Les acteurs sont tous bons, les Américains s’intégrant parfaitement avec le reste du casting habituel de Kitano, le tout étant réellement homogène. Le duo Beat/Epps fonctionne très bien, on a vraiment l’impression que ce dernier est attiré par cette nouvelle que représente Kitano, et il l’assimile très bien. Pour la réalisation, à l’Est rien de nouveau. C’est son style, on le reconnaît à des kilomètres : beaucoup de silences, de non dits, … Les scènes de violence sont crues, on devine plus que facilement la douleur ressentie, certaines en deviennent presque gores (lorsqu’un des yakusas se fait Seppuku). La musique signée HISAISHI Joe est belle, ce n’est pas sa meilleure composition mais c’est toujours mieux qu’une cohorte d’autres musiques passe-partout.
Après L' été de Kikujiro, Kitano revient à ses sujets de prédilection : les gangsters, la mort, … Certains diront qu’il fait toujours la même chose, peut-être que c’est vrai mais il le fait si bien, en apportant des petits changements à chaque fois (en l’occurrence l’exil d’un yakusa aux U.S.A ici), et tant qu’on en redemande il aurait tort de se priver.
14 octobre 2001
par
Junta
Kitano avait besoin de prendre l’air…
C’est en effet le premier film que Kitano tourne en dehors du Japon, ici à Los Angeles. Mais dès le premier plan, on comprend qu’il n’a pas changé d’un poil sa conception du cinéma : on le voit immobile, muet, lunettes de soleil sur le nez, en train d’attendre, plan quasiment identique à celui du début d’ Hana-Bi. Et ce n’est pas le seul plan récurrent : on retrouve aussi les jeux sur la plage, la prise d’otage dans la voiture qui vire au massacre, plus quelques figures devenues familières (Terajima, Maki, Osugi…). Le premier sentiment qui m’est venu en voyant cela a été un sentiment de ras-le-bol : marre de voir à chaque fois la même chose, de voir Kitano en gars désabusé, muet, rebelle, assassin et blagueur. Sans compter que certaines « audaces » formelles énervent franchement (la limousine vue à 45°, puis à 20° puis à 0).
Pourtant, il s’en sort au final très bien et régale à nouveau son spectateur. Tout d’abord, le fait d’être parti prendre l’air aux USA fait du bien. Cela permet en effet de comparer ces 2 sociétés entre elles, et d’en arriver à la conclusion que dans le cas des guerres de gangs, elles ont de nombreux points communs… La seule différence est qu’au Japon, les bandes yakusa se battent entre elles, alors qu’aux USA elles se regroupent par race (les ritals, les japs, les blacks), ce qui est beaucoup plus pervers. Occasion aussi de rappeler qu’entre blacks et japs, on s’aime bien (cf. Ghost Dog de Jarmusch).
Kitano développe également des thèmes qui lui sont chers : la soumission du peuple nippon envers son chef et son sens de l’honneur (on retiendra le hara-kiri et le suicide de 2 des lieutenants de Yamamoto, actes qui semblent naturels, faciles, ce qui les rend d’autant plus choquants…), la violence (on tue ici pour le plaisir, sans le moindre sentiment de compassion ni de regret) ; il s’attaque également de façon détournée à la production hollywoodienne commerciale impersonnelle. Car même si Aniki mon frère a été tourné à L.A., il n’en reste pas moins purement japonais dans l’âme, et la scène finale aux allures de règlements de comptes à la sortie d’un saloon sonne comme un pied de nez aux westerns US tant copiés, formatés.
Il y a donc du plaisir à prendre devant ce film malgré le fait que son auteur tourne un peu en rond, que son style elliptique si particulier ait morflé et que Hisaishi aurait pu être plus inspiré…
Un constat effarant...
Alors que l'heure est actuellement à l'importation de produits asiatiques tous frais, tous chauds, mais de préférence en provenance de Hong-Kong, la patrie chérie de l'action survitaminée (mais qui a dit "ex-patrie" ?) et alors que le Japon produit actuellement la cinématographie la plus passionnante et les artistes les plus intéressants mais que le monde entier s'en contre-fiche, voici donc un Kitano qui débarque au pays des blockbusters et des mangeurs de ringojohnkirkronnytsui, sans tapis rouge ni fanfare, ou presque. Ce qui attise la curiosité, plus que l'enthousiasme exacerbé (hey on n'est plus dupes !).
Que peut-il bien faire là-bas, lui qui n'est pas à proprement parler spécialiste des films d'action, des plans subliminaux, de la pyrotechnie ou des hopitaux pris en otage par des terroristes ? Que peut-il bien raconter, lui qui est bien japonais (au sens le plus noble qui soit) et dont les spécificités narratives échappent à un bon nombre ?
Il en résulte donc cet Aniki, mon frère. Heureusement, aucune "star" US à l'égo démesuré à l'horizon, et le réalisateur est également auteur du script. Une histoire de Yakuza pure souche exilé à Los Angeles, et le clan Kitano est au rendez-vous (de Joe Hisaishi à Ren Ohsugi). Pas de tentative vulgaire de "faire la pute" donc de la part de Kitano, mais surtout une volonté d'exporter et transposer un univers. En conservant une bonne partie de son staff, ils ont enfin compris que les oeuvres géniales sont avant tout un travail collectif alors que d'autres ont vite oublié avant de les larguer que les Ching Siu-Tung et autres David Wu sont aussi responsables -sinon plus ?-.
Non, Kitano est loin d'avoir tout dit. Et il le prouve. Son personnage débarquant sur le sol américain est complètement déphasé, parachuté sur un monde dont il ne connait ni les us ni la langue. Il rameute alors quelques loulous impressionnés par son savoir-faire pour préparer sa conquête de l'Ouest. Cette bande métissée, ce sont les japonais et les pro-japonisants de tous horizons passionnés par tout ce que le pays du soleil levant peut apporter, peut représenter : une alternative, tout simplement. Il n'y a pas de discours anti-US, juste un constat sur la puissance absolue de la bannière étoilée. A ce titre, Kitano compose avec les américains de manière infiniment plus subtile que ce que peuvent faire les Emmerich, Devlin et Bruckheimer et surtout Ridley Scott et son imbuvable Black Rain. Les Yakuzas roulent en Lexus ? Pas de problème, les maffieux l'anéantissent en un rien de temps. Et c'est le triomphe des Ford Lincoln intouchables.
Les vieilles traditions (dont un hallucinant seppuku) semblent désuètes. La manière brute et sans honneur est plus radicale tel un rouleau compresseur. La fidélité aveugle a également des conséquences moins heureuse qu'une bonne vieille amitié.
Ainsi, Aniki développe une thématique plus diversifiée. Kitano, en surface, semble tourner en rond, mais enrichit continuellement son oeuvre. Les fameux jeux de plages ? Ca fonctionne toujours autant. Le Yakuza taciturne et mélancolique ? Une imagerie toujours plus riche. Rajoutez à cela les acteurs les plus charismatiques de la planète : l'excellent Claude Maki, le super classe Masaya Kato, le monolithique Ren Ohsugi, le génialissime Susumu Terajima, un sosie de James Tien (Ryo Ishibashi) et Omar Epps (qui après une blessure à l'oeil est allé faire un tour aux urgences).
Kitano, le seul auteur au monde à pouvoir filmer un avion en papier voler et rendre une telle séquence sublime, signe une nouvelle oeuvre forte, riche, passionnante et prouve qu'il est bien l'un des rares ayant une telle constance dans l'excellence.
09 janvier 2001
par
Chris
Un Kitano peu convaincant
Aniki mon Frère est un constat d’échec. Cette collaboration nippo-américaine n’a pas pris forme. L’interactivité entre les personnages est vraiment pauvre, et cela sonne dès lors un peu faux. Lors du tournage, beaucoup d’acteurs ont peut-être eu des difficultés à communiquer avec le réalisateur Takeshi Kitano, d’abord à cause de la barrière de langue, et ensuite de la manière de travailler du Beat Takeshi. En effet, les prises presque instantanées peuvent déstabiliser plus d’un acteur. Mais tout n’est pas à jeter dans ce film, le conflit entre les yakuzas et les mafiosi sera sans merci, et l’action garantie. Mais c’est tout de fois peu. Kitano est dans son rôle de yakusa, fidèle à lui-même, tout comme Terajima. La réalisation était aussi un peu moins élaborée que d’habitude. Mais à Los Angeles, Kitano ne peut compter sur les décors si particuliers de Japon. Le bilan est vraiment mitigé et Aniki reste un des moins bons films de Kitano à ce jour. Je ne suis pas certain que Beat Takeshi retentera l’aventure aux Etats-Unis.
Kitano mineur
Mouais ! Je ne ne suis pas aussi convaincu que la plupart des critiques. Personnellement je trouve que Kitano se répète avec ce film. C'est à croire qu'il aurait fait
Anaki mon frère dans le seul but de plaire au public américain.
Le film possède de bons moments mais bon il l'a déjà fait et en mieux.
Grosse déception quand même.
aniki mon frere n'est certes pas le meilleur kitano mais il fait parti de mes préférés et beaucoup de gens ont découvert ce grand réalisateurs grâce ce film
Ont retrouve bien la patte kitano dont l'art est de faire passer les émotions sans l'utilisation des mots.
qui plus est le film et accompagnées par la musique de joe Hisaishi qui sont magnifiques.
Règlements de comptes
BROTHER serait donc un sous-Kitano sans inspiration personnelle…
Et pourtant, à revoir encore et encore ce film, on reste surpris par sa fidélité aux thématiques Kitaniennes. Dynamique comme une bonne série B, c’est évident. Mais avec la touche d’auteur qui en fait toute sa valeur, très au-dessus du lot des œuvres de commande.
Car Kitano règle ses comptes avec un pays qui est loin de l’avoir séduit, lui infligeant par la même occasion une leçon d’efficacité et de mise en scène.
ANIKI MON FRERE est violent, désespéré, sans doute égocentrique et narcissique, mais nous propose une histoire nihiliste comme rarement Kitano en a produit. Une sorte de gigantesque bras d’honneur au politiquement correct de rigueur dans les studios californiens avec un taux d’hémoglobine au-dessus de la normale et une manière très japonaise de la faire couler. Le cinéaste loin de ses bases nous donne en effet son film le plus japonisant, presque nationaliste, sauf qu’il sait d’avance que son parcours ira à l’échec face aux puissances en place. Il se permet alors des moments hallucinants comme ce Seppuku parfaitement incongru.
Son film manque sans doute de légèreté, mais quelques moments de détente nous rappellent que c’est bien le type qui a fait SONATINE qui reste aux commandes. Quant à sa bande d’acteurs, il l’emmène avec lui, l’amalgame fonctionnant parfaitement avec les nouveaux venus comme Masaya Kato ou le casting non japonais du film.
BROTHER n’a visiblement pas inspiré JOE HISASHI comme à l’accoutumée, mais force de constater que le score qu’il a composé vieillit très bien.
Sans être le meilleur opus d’une filmographie de toutes façons déjà exceptionnelle, sa seule conception le classant à part, ANIKI est surtout un passionnant exemple de cinéma réactionnaire dans le meilleur sens du terme, contre un système qu’il détourne pour mieux proposer sa vision d’un cinéma d’action particulièrement sanglant et efficace, mais avec de l’humour et une vraie profondeur. La Kitano’s touch en action!
Peut-être le plus court des Kitano....
Court, oui, tant on a l'impression que Kitano se dépêche de dire ce qu'il a à dire, en une heure trois quart. En fait, on a un peu l'impression que pour être réellement un pur Kitano il lui aurait fallu une demi heure de plus. Ceci dit, il s'agit d'un très bon film, mais trop court, pas assez lancinant pour du Kitano.
Kitano aux USA.
Kitano s'expatrie aux US le temps d'un film...
Des les premières images, on voit bien que Kitano va nous faire du 'Kitano' (on aime ou on aime pas, le réalisateur ne s'étant par la suite pas embourbé dans ce style, en faisant des films différents, comme Dolls ou Zatoichi) : çà se passe aux US, mais c'est lui qui impose son style, personne n'impose rien à Kitano ! Et oui, dès le début, on a le droit à un Kitano dans un taxi, muet comme une carpe, et on se frotte les mains !
Le film se veut violant, et il est desservi par une bonne musique, mais elle reste en deçà des autres collaborations entre Kitano et Hisaishi.
Bref, Kitano change de décor, et vient imposer son style, toujours aussi efficace, et on regarde cela avec la magie habituelle du réalisateur.
Bon, mais un peu confus
Kitano nous livre encore une fois un film de qualité. Cependant le récit est un peu confus par moment et les compositions d'Hisaishi sont un peu faibles. On retrouve tout de même les qualités des films précédents du maître et Terajima est très bon.
Un Kitano fidèle à lui-même!
En effet il n'a pas été pervertie par les U.S.A. Il a juste été tourner un de ses films dans un autre pays avec sa propre équipe. A l'exception qu'une fois le film tourné, il durait environ 3h. Mais nos "amis" d'outre Atlantique ont décidés (pour une raison commercial) que ce genre de film ne devait pas exéder 2h. Donc c'est pour cela que l'on a l'impression d'un film brute et haché (je ne parle pas des petits doigts), avec peu de lien entre les scènes.
"Petit Spoiler": Je prend pour exemple, lorsque l'on voit pour la 1ère fois, notre bande de nouveau Yakusa cosmopolite rouler en limousine blanche pour allé chercher la copine de Kitano. On ne sait ni comment ils en sont arriver là (appart qu'ils ont tués 4 pontes de la mafia locale) et ni d'où sort la meuf.
"Fin du petit Spoiler"
Bon ceci dit, le film est vraiment bien. Une très bonne histoire de Yakusa déchu qui se refait la main aux USA. Soupoudré de violence, de code d'honneur, d'humour noir et d'une fin tragico-ironique à l'image du film.
Avec un Kitano qui impose son charisme malgré un minimum de réplique et une impression qu'il tourne en rond. Accompagné par de très bon seconds rôles (j'aime bien Omar Epps, volontairement charicaturale avec son cure-dent, mais qui est un habitué des films indépendants ou en marge des blockbusters Américains).
Voilà ce que je sais faire........
Aniki est une démonstration de ce qu'est un drame à la Yakusa . En reprenant ds ce film des idées de ces précédents long métrages, Kitano montre aux occidentaux amateurs de produits hollywoodiens ce qu'il sait faire et à quoi ressemble son cinéma. Le mariage entre les deux cultures fonctionne, c'est toujours aussi calme,violent, drole, émouvant. un film Kitanesque donc, peu original (ds certains thèmes abordés) mais toujours plaisant.
"Fais voir ce que t'as dans le ventre"....
Un sublime Yakusa-eiga, Kitano ne se renie en rien et livre un film sublime sur l'univers passinonnant des gangsters qui sont finalement tous aussi barbares que ce soit à L.A. ou au Japon. Un excellent film, le seul bémol étant le perso féminin sorti de nul part et carrément inutile, mais bon c'est peu face au plaisir qu'on prend à voir cette oeuvre...
ENCORE UN CHEF D'OEUVRE POUR KITANO
parfait une fois de plus, le tragi-comique dans toute sa splendeur, ca redonne même un peu de sang frais au style Kitano, j'ai rien à lui reprocher il est excellent; en plus je sais pas si c'est encore vrai mais j'ai chopé le dvd à casino pour 50 balles!!
L'esprit Kitano et le bon coté de l'action us
Le premier plan du film, sur le visage figé de Kitano, nous rassure tout de suite: ce film n'auras pas perdu l'âme de son réalisateur sous prétexte qu'il est "made in USA". Bon, c'est vrai que le charme et la lenteur qui ont fait la beauté de ses précédents films (au maître Kitano) a moins d'impact dans la mesure où la violence est + récurrente...mais toujours aussi sèche!!! La guerre des gangs en elle même est tout de même très interressante même si cela n'est pas original dans l'idée...ça le reste tout de même dans la manière de filmé.
Notons aussi la réflexion sur l'intégration, le racisme et le code d'honneur des Yakuzas omniprésente dans ce film!!! Un très bon Kitano, mais le moins original... Bravo tout de même.
Ailleurs, ici...
Pourquoi faut-il si souvent que la mort close les films ? Pourquoi tant de mort chez Kitano ? Pour le sang ? Pour une certaine érotique de la violence, comme chez Woo ? Non : pour son abstraction. Pour le suspens de réel qu'elle produit. Parce que chez Kitano, tout travaille dans cette seule direction : il n'y a pas de réalité. Et donc pas de représentation possible. Le cinéma de Kitano est le cinéma anti-naturaliste par excellence : rien n'y cède à la nécessité légale de "montrer". Mais là où un Hark joue sur la corde de l'hystérie pour déjouer l'"effet de réel" dont parlait Barthes, Kitano joue sur l'abstraction lyrique. Mais une abstraction à qui on ne la fait pas. La mystique tortueuse du sens qui nait de son absence, façon modernisme occidental (de l'impressionnisme à l'expressionnisme abstrait américain), ce n'est pas cela, le cinéma de Kitano. La seule chose qu'il retient de l'abstraction, c'est sa mise à distance. Acharnée. Mais le paradoxe de cet acharnement, c'est qu'il est lui aussi mis à distance. Tout chez Kitano est travaillé par cette mise à distance. Rien ne s'y donne jamais comme tel. Surtout pas la vie. Surtout pas le cinéma. Et la musique ? Qui sait ?
Kitano va à L.A.: mélangez l'efficacité américaine au cinéma de Kitano, et obtenez la jouissance ultime
Une fois de plus, tout a déjà été dit: "Aniki" tue, et c'est normal, puisqu'il allie un certain styllisme et un schéma de narration à l'américaine au génie autiste de Kitano.
Et cette efficacité n'ennuiera que les puristes fermés, puisque "Aniki", malgré la présente envahissante du génial Omar Epps et de L.A., reste du made in Kitano pur et dur.
Il faut savoir une chose: Kitano, lorsqu'il réalise ses films au Japon, est ultra overbooké puisqu'il a plein de shows télévisés à présenter; alors il tourne ses films sur six mois, en alternant trois jours à Tokyo, puis trois jours de tournage, puis un week end de gala pour une entreprise de charité, puis quatre jour de tournage, puis un retour à Tokyo le temps d'un soirée... et au final, il monte ses émissions et ses films en parallèle, comme un acteur enchaînera les plateaux de deux films sur un mois. Ajoutez à ça une réécriture permanante à la Loach, et vous avez le style Kitanien (à la différence que Loach n'a rien à raconter). Ca en dit long, mais c'est pas grave du moment que c'est bon...
Exception à la règle (je continue): Aniki a été tourné en grande partie à Los Angeles (peut-être même intégralement malgré les extérieurs il me semble), et en une seule fois, sans que Kitano ne se préoccupe du reste. Il a donc tout mis là-dedans. Et ça se voit...: le montage est plus pro, la réa est plus inventive, et les dialogues bien plus... cinématographiques!
Voilà... en clair:
Les plus : c'est noir, violent, beau, désespéré, profond… et drôle ! et les acteurs sont tous remarquablement dirigés. Froid comme un vrai polar, le reste comme Kitano.
Les moins : beeeen… peut-être moins perso que ses anciens films. Donc sans faute ?
la violence est universelle ...
voila bien le message du film : que l'on soit un jeune dealer en jean et en baskets à Los Angeles, ou bien un yakuza bardé d'honneur à Tokyo, un malfrat reste un malfrat, et si leurs cultures sont différentes, ils s'expriment de la même manière : par la violence.
Oui, la barbarie ne connait pas de frontières.
Un bon film, mais un "Kitano" mineur, comparé à ses chefs d'oeuvre passés ...
sympathique...
mais c tout. Disons que c un bon divertissement mais riend e nouveau (hormis le territoire) sous le soleil kitanesque.
Ce qu'il y a de bien c'est que c'est le seul à garder son âme la bas pour l'instant lol. On reconnait sa patte (par petits morceux mais c dejà ça).
J'ai tout de meme ete un peu deçu.
"Prince of black market"
On dirait, on dirait que c'était le temps des nobles, le temps des seigneurs de la guerre confrontés au système insensé de la lutte invariable, continuellement perdus dans la mélancolie tranchante et impitoyable du code d'honneur. Code d'honneur des valeurs successives, hiérarchiques et sempiternelles. Poursuivant au travers des âges ses proies décisives. Le sabre ancestral toujours présent s'est prolongé. Il s'est transformé en dictateur plus court, bruyant et définitif. On leur a donné des revolvers. Quelques Beretta et des cartouches en plus. L'art de la guerre a muté. Ses images aussi, transformées par le courant temporel. Ils étaient vêtus de noir. Ils posaient perpétuellement comme des dieux dans un cadre réfléchi à leur image. Ils s'imposent. Une présence indescriptible et fidèle à son narrateur. Aussi éphémère que l'auréole d'une cigarette fumée en silence, dans la solitude d'un état défini dès ses premiers cadres. Seuls dans un western urbanisé qui n'a plus de frontières, où l'on pratique pour son spectateur l'art d'en rire pour ne pas penser à souffrir, les princes du "black market" survivent. Ils survivent dans l'univers hostile qu'ils se créent. Epuré à l'extrême comme la pensée d'extrême orient. Impalpable, insondable mais toujours perceptible. Nous savons ce qu'ils vivent, intuitivement, menés par la baguette du plan que l'on cadre.
"Autodestruction d'une mélancolie"
Et il y a toi, Aniki, mon frère, avec ton regard encore plus que jamais tourné vers l'ironie. Ton visage toujours aussi impassible. Ce que tu nous laisses voir et éprouver me laisse entendre une amertume du désespoir encore plus grande. Ton univers féodal si récurrent tourne au règlement de comptes. Personne n'est à l'épreuve des balles. La mort devient un art abstrait pour un monde incohérent. Tu savais que la reconduction de tes principes en exil était vouée à l'auto destruction. La mélancolie d'un monde en ruine martèle ton visage. Tu n'y crois plus. Tu as vieilli, et autour de toi l'accélération des particules a bouleversé les données. Ton œuvre est suicidaire. Tu le sais. Tu les condamnes sommairement en un ballet d'éclat sanglant, quitte à caricaturer ta signature. Tu t'abandonne en apesanteur, au-dessus du monde que tu comprends que trop bien ; avec le soutien du souvenir de ton univers de principe. Le temps n'agrémente plus la solidarité d'une quelconque solitude. La nostalgie éclate à la superficie d'une route sensible écrasante. Le rouge se noie dans le noir et dilue les plages parcimonieuses des instants de bonheur dans une fébrile et intense mélodie mortelle. Tu avances vers le hors champ continu de ta vie dérivée d'une histoire, où la répétition écrase le symbole fatigué de ton impuissance. Il n'y a plus de doute pour toi Aniki, les par cœurs de ton univers fanatisé ont fini de délimiter leur genre. Ta foi est résolue, elle s'élance dans le dernier soubresaut d'une larme pulvérisée par une balle. Incrustée dans un émouvant tableau abstrait représentant les corps en uniforme de ceux qui donneraient leurs vies à un frère.
"Sortie de secours"
La lumière s'éteint sur un axe pour ressurgir autour. La durée d'un moment s'achève. Vous avez recueilli les bases de données d'une histoire de lumière atteinte. La couleur aura pris possession des moyens subalternes à l'essentiel de votre connaissance. Vous tisserez. Vous communiquerez. Vous vous y référerez avec les codes propres à la popularité et à votre connaissance. Vous marchez vers la sortie solennellement. Un pendant impitoyable vient de saisir vos codes rétiniens. Encore pleins de corps en éclat, déstructurés, fusillés, vos esprits cherchent peut-être encore. Ils ont entendu. Vous savez. Vous avez entrevu le parfum des unions fraternelles de l'extrême que votre vie de spectateur occidental ne connaîtra sans doute jamais. Vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité. Tout va bien, rien ne vous obligera à donner votre vie pour un honneur dépassant les limites du quotidien auquel vous êtes habitués. Ainsi soit-il.
Spirale auto destructrice
Ce qui differe entre Japonais et occidentaux, c'est notamment la question de la finalité de la vie. Bonheur pour les occidentaux, perfection absolue pour les japonais (voir cérémonial du thé). Des lors surgit l'incomprehension, et de la rencontre entre ces 2 cultures, Aniki mon frere en est le fruit. 2 visions d'etre de l'homme (voir la famille du black ami de Kitano), un homme qui cherche a vivre, heureux, et l'autre, voyant dans la vie et donc la mort les moyens d'atteindre la plénitude solitaire, parfaite. Kitano l'a compris, et c'est finalement la le sens de la scene qui clot le film
Son Pearl Harbor
Le moins poétique de tous les Kitano.
Longue suite de règlements de compte, le film finit par distiller un ennui certain, d'autant qu'on arrive absolument pas à s'attacher au personnages.
Celà dit, quelques scènes sont très bien filmées.
Mais après Hana-Bi, A scene at the sea et Sonatine, je m'attendais à mieux.
kitano veut plaire plaire aux americains!
j'ai beaucoup aime ce film parce qu'on retrouve tout l'univers de kitano qui m'est tres cher...les plans sont simples et tres beaux, les costumes de yamamoto magnifiques,et kitano toujours formidable!
Aniki ou comment calmer les ricains dans leur propre pays
Aniki est considéré par certains comme un de ses moins bons films, lui-même en est déçu...
Mais c'est ça les artistes, toujours à trouver les oeuvres ratées !
En ce qui me concerne Aniki est pour moi un des meilleurs films de Kitano avec une histoire des plus interessantes.
Et il réussi le pied de nez de montrer aux américains ce qu'un film fais chez eux peut donner comme merveille (en comparaison avec leurs propres films !).
Assurément une pure réussite !
Kitano aux states ! C'est du bon ! Du brut !
Et revoilà Kitano dans son role de caid yakuza comme il les affectione !!! Mais là, il reviens comme jamais ! Toujours charismatique au possible, il va à lui seul relever le gang minable de son frere (petit dealer du ghetto en gros) en une organisation crainte et puissante...mais peut-etre pas assez pour la mafia !
Je vous laisse découvrir le film !
The number of the Beat...
Ce qui est frappant en premier lieu, c'est que contrairement à beaucoup de cinéastes non américain arrivant en territoire US, Kitano commence son film au Japon, contrairement à un Besson par exemple, qui dans Léon filme la ville avec vue aérienne, l'air de dire "j'arrive !". Kitano exporte son style tout en gardant sa marque de fabrique et en allant même jusqu'à s'auto-parodier,"Vous en voulez ? En voilà !" il finira par une petite concession avec cette sorte de happy-end peu coutumière de sa patte.
Tokyo...L.A
L'avantage avec Kitano, c'est que ses films sont toujours excellents donc pour une critique c'est fastoche.
Plus sérieusement, c'est encore un grand film, Kitano ne trahit pas sa mise en scène ou ses thèmes en s'expatriant le temps d'un film.
C'est pur, simple, beau.
Un haïku violent et zen filmé.
Plus qu'un homme, plus qu'un Dieu ... un TITAN
Kitano s'exile. En apprenant la nouvelle, il y avait de quoi avoir peur. Il suffisait de se remerorer le "Chasse à l'homme" ou le "Broken Arrow" du grand maitre John Woo. Sauf que Kitano n'est pas John Woo. Il n'aura pas fallut attendre son troisième films américains (Volte Face pour John Woo) pour reconnaitre l'empreinte de Beat Takeshi.
Kitano fait ce qu'il sait faire de mieux, un film melant à la fois humour, violence et émotions. Il remplace les Yakusas de son pays natal par les gangs américains, mais dès les premières images on comprend que c'est bel bien Kitano le capitaine du navire et non ses producteurs hollywoodiens.
Un fois de plus il montre qu'il manie aussi bien sa camera que son flingue. Et on prend vraiment plaisir a voir ce film.
Esprerons qu'il continue sur sa lancée. Bonne chance à toi Beat Takeshi.
08 septembre 2001
par
Loudo
Mon Kitano chez les yankees ...
Sublime! Ce film est trop bon, encore. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'appris que kitano tournait au 2eme pays du cigare (;-) - mais elle fut encore plus grande quand j'ai vu le resultat. Ce film est un petit concentré de ce Kitano fait de mieux. Une sorte de compte rendu où l'on perçoit l'ombre de ses anciens films. L'humour trés gamin mélé à une violence plus forte que tout donne plus qu'un simple contraste facile, c'est une oeuvre equilibrée qui en resort. Tant que mon 2eme réalisateur préféré (aprés Woo) fera des films comme ça, il le restera longtemps. (et quoique, si Woo se plante encore avec Windtalkers, il pourrait bien passer 1er). C'est surement le premier film americain qui à la fin me donne envie de hurler : "Viva Japan" !
Kitano fait un petit tour chez l'"oncle" Sam, mais atention c'est Kitano quand même...
Kitano tourne aux USA mais c'est pas pour faire un film americain, non les USA c'est un decor et c'est tout. C'est pas compliquer il a fait ce film comme il le fait au Japon.
Et c'est la la grnade force de son film car une fois deplus il nous transporte dans son univers si particulier.
Il commence par faire voler en eclat les clichés de l'immigrer devant fuir son pays, et ce de facon encore plus radicale que le Tony Montana de De Palma car le heros n'a pas le souci de s'adapter a sa nouvelle societe, c'est elle qui se plie a lui, il n'y a qu'a voir la premiere rencontre entre le Kitano-immigre-normalement-en-situation-de-faiblesse et le jeune-noir-americain-dans-son-territoire-qu'on-vient-faire-chier.
Une fois de plus on retrouve les mêmes chose: le yakusa taciturne et clopinant, les gangsters dans leur vie courante cherchant a tuer le temps (voire la tres bonne scene ou ils s'amusent a deviner le sexe des passants) et un traitement "choc" de la violence (tu les voies mes tripes? non bon ben on ouvre ...) et de la mort.
Et puis il y a la mise en scene tellement posé et poétique fac a tant de fureur dechainée dans le film. (qui pouvait rendre interressante la descente d'un avion en papier si ce n'est "Beat" Takeshi?)
Bref un vrai monument qu'est ce film, c'est une fois de plus une vrai oeuvre, poétique et brutale que chacun se doit d'aller voir.