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3.57/5

The Bride With White Hair

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les avis de Cinemasie

12 critiques: 3.5/5

vos avis

47 critiques: 3.69/5



Arno Ching-wan 3.75 La (jolie) perruque du (joli) perroquet
Xavier Chanoine 3 La beauté qui...tue.
Astec 4.75 Brigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitte...!!
drélium 3.5 un peu dommage
jeffy 4.25 Film très soigné
Ordell Robbie 4 un wu xia pian fantastique visuellement superbe et poétique
Ikari Gendo 2 Il y a une certaine atmosphère, une façon de filmer, mais l'ensemble reste pour...
Ghost Dog 3.5 C'est incontestable, Ronny Yu sait raconter une histoire et filmer des combats ...
François 4 Une réalisation et une photo d'une pureté rarement atteinte à Hong-Kong dans ce...
Junta 4.25 Magnifique film sur une relation amoureuse impossible et interdite.
Anel 3
Alain 2
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


La (jolie) perruque du (joli) perroquet

Plusieurs scènes sont clairement marquantes mais ne justifient qu’un statut B à l’œuvre. Ca n'est pas toujours rédhibitoire, loin de là, mais en l'occurence l'histoire méritait mieux. La narration brasse trop large pour qu’on accroche réellement. On passe du conte mignonnet au massacre gore d’un village pour ensuite rebondir sur un mélo et finir par un drame à la Elephant man.

C’est en partie ce qui plait chez le ciné HK, sa capacité à nous étonner constamment, mais ici l’alchimie est mal dosée et les dernières minutes beaucoup trop foutraques. Dès lors on s’amuse avec les excès de la chose : sa Brigitte splendide, son Leslie émouvant, ses quelques combats amusants et sa secte des hérétiques, fascinante de décadence avec en chef psycho un Francis Ng bien flippé.

Le plus gênant reste les citations d’autres œuvres, celles de Tsui Hark, principalement avec en tête de gondole son Zu les guerriers de la montagne magique, ses Histoire de fantômes chinois et autre swordsman 2 de Ching Siu Tun / papy Tsui, des films dont les relents naïvo-poétiques hantent ce film bizarre et trop lisse alors que nous avions dans le scénario les bases d’une tragédie belle et forte. C'est un peu dommage, oui, mais comme en France c'est grâce à ce film-ci qu'on a pu voir ces films-là, pardonnons-lui ces quelques imperfections pour mieux lui reconnaître cette qualité : avoir contribué à ouvrir une porte en ce temps bien fermée dans l'hexagone.

Et quelle belle photo ! Pour un film HK d'alors cela reste surprenant. Un Peter Pau à la barre (OUATIC 5, Perhaps Love) explique sans doute ceci.


jiang-hu-entre-ii-1993-01-g.jpg



11 décembre 2009
par Arno Ching-wan




La beauté qui...tue.

Le Jiang-Hu de Ronny Yu est un film à la beauté visuelle époustouflante. Il y a une idée par plan, un truc qui fait la différence à chaque instant, une caméra positionnée de telle ou telle manière afin de rendre la scène la plus picturale possible. On croirait voir de véritables tableaux. Très joli donc malgré cet ensemble assez particulier qui s'en dégage. De l'eau, des flammes, la lumière des flambeaux et de la lune en guise de lumière créent cette superbe photographie.

Malheureusement, Jiang-Hu est un film qui se regarde au sens propre du terme. On assiste, on jette un oeil de ci de là afin de repérer les jolis détails, et c'est pourquoi on arrive de temps à autre à carrément lâcher l'affaire, étant assez peu passionné par cette énième histoire d'amour impossible entre une "sorcière" mystique et un disciple du Woo-Thang. Il y a de fortes qualités dans le fond, où l'amour côtoie la mort toutes les deux secondes entre des batailles carrément gores et des séquences érotiques sublimes (Leslie Cheung et Brigitte Lin sous la cascade d'eau). De plus, un peu à la Roméo et Juliette, l'oeuvre est riche en quiproquos, en fausses rumeurs, entraînant alors le désastre et le chaos entre les deux clans. Malheureusement, comme je le disais un peu plus haut, je n'ai jamais réussi à rentrer pleinement dans cette oeuvre, du fait d'avoir vu un autre mélodrame en tout point extraordinaire qu'est The Lovers, quelques jours avant. La comparaison est évitable certes, mais le pitch fait un peu partit de cette même famille de films tristes, en costumes. L'un est un pur wu xia pan, l'autre est un mélo pointu...mais leurs ressemblances sont bien là. On retiendra alors cette plastique à la beauté exemplaire au détriment des autres aspects bien plus classiques. Et puis, c'est assez rare de voir un tel Ronny Yu inspiré.

Esthétique : 4.25/5 - Très riche en couleurs et à la photographie formidable. Ralentis un peu gonflants. Musique : 3/5 - De formidables thèmes et d'autre carrément kitsch, très typées fin 80'. Pourtant on est en 1993. Interprétation : 4/5 - Brigitte Lin et Leslie Cheung, excusez du peu. Scénario : 3/5 - Une belle histoire, plutôt triste, mais je n'y ai pas pleinement accroché.



19 septembre 2006
par Xavier Chanoine




Brigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitte...!!

Une superbe tenue technique et artistique, une musique dont on ne se lasse pas, un casting glamour, un parfum d'érotisme portée par une Lin Chi-Hsia qui ferait perdre la tête au plus preux des chevaliers errant, une histoire et une imagerie à la croisée des traditions chinoises (le wu xia) et occidentales (le conte, les loups...), une perspective décalée sur un genre (le wu xia) et une mythologie (le jiang hu) dont les codes moraux et de fonctionnement peuvent être perçus comme le carcan d'une société fermée et rigide, un regard critique qui pourrait trouver son prolongement thématique dans le Green Snake de Tsui Hark ou quand le désir et la vie se heurtent au devoir et à l'envie...

Un des joyaux du cinéma HK et l'antithèse de sa propre suite...



09 mars 2004
par Astec




un peu dommage

Voilà une belle histoire fantastique à souhait, une ambiance très soignée, une ensorceleuse brigitte lin qui décoiffe (ahahah), des méchants jumeaux siamois qui ont la pêche, des découpages de corps et autres décaptitations au fouet très convaincants, un ensemble moins gnangnan que nombre de productions du même genre.... ouiiii.

... Mais d'un autre côté il y a des combats (peu nombreux) souvent illisibles qui utilisent des ralentis saccadés de manière très abusive hormis les premières attaques de brigitte, excellentes. Pas mal de longueurs aussi puisque ç'est une romance avant tout ce qui enlève beaucoup du fun tant espéré. Un tournage entièrement en studio avec des décors en carton pâte envoûtant mais un peu mornes, une fausse nuit omniprésente du début à la fin peinte sur le fond du décor... Un peu trop sombre, une histoire bordélique qui manque clairement de souffle et d'ellipses.

Bref, c'est pas aussi enchanteur que je l'espérais mais c'est assez original pour valoir le déplacement quand même. Et puis, Brigitte Lin...

09 mars 2004
par drélium




Film très soigné

Superbe objet que ce film, avant tout sur le plan esthétique avec une belle photographie. Si le sujet n' a rien de particulierement original hormis la siamoisité androgyne du maitre de la secte, la mise en scène sait faire resortir de la lenteur du rythme une véritable poésie. Une très belle fable, bien mise en image. Leslie Cheung y est comment souvent impressionnant d'humanité et d'émotion. A recommander sans réserve.

15 juillet 2003
par jeffy




Il y a une certaine atmosphère, une façon de filmer, mais l'ensemble reste pour moi trop lent et le scénario trop léger

Je sent que je vais jouer les rabat-joie... The Bride With White Hair a beau être un film jugé cultissime par les aficionados des films de sabre, celui-ci ne me laisse malgré tout pas une grande impression. Non pas que les combats ne soient pas spectaculaires, même si je préfère très nettement quand les personnages volent moins et utilisent plus les arts martiaux, mais surtout j'ai trouvé l'histoire en général trop légère.

Le héros qui se rebelle, mais pour la bonne cause, et qui tombe amoureux d'une combattante ennemie (mais ce sont les circonstances qui l'ont poussée dans le mauvais camp, bien sûr), c'est plus que classique. Ensuite les méchants chefs siamois (on se doute pas qu'ils vont finir séparer à coup d'épée ces deux là...), le quiproquo qui met la confiance que les deux amoureux se portent à l'épreuve... Bref, un peu téléphoné tout ça, et pas de quoi remplir 1h30 de bobine, c'est peut être d'ailleurs pou ça que nos héros se font si longtemps des câlins dans l'eau, scène dont au demeurant je me passerais volontiers.

C'est bien filmé, les persos volent comme jamais dans les trop rares combats, mais c'est lent et le scénario n'est qu'une peau de chagrin... Pourquoi pas, c'est de l'art, ça ne peut pas plaire à tout le monde !



05 avril 2001
par Ikari Gendo




C'est incontestable, Ronny Yu sait raconter une histoire et filmer des combats de sabre fous fous fous. La preuve ici

Pas grand chose à rajouter à la critique de François, je suis globalement d'accord avec lui (sauf sur la note...). C'est vrai que Jiang Hu est un cran au dessus par rapport à d'autres films du même genre, et ce n'est pas un hasard s'il est devenu un film culte pour beaucoup de fans du cinéma de Hong-Kong. Ceux qui aiment les ambiances moyen-âgeuses à la chinoise, avec des scènes filmées de nuit, de la fumée et des combats mi-humains mi-divins où les protagonistes sautent dans tous les sens à des kilomètres seront ravis. Ils pourront remercier Ronny Yu, chef d'orchestre de ce véritable ravissement de mise en scène, de montage et de rythme, qui a réussi à renouer avec cette ambiance onirique quelques années plus tard, dans un autre registre, pour Magic Warriors aux USA.

Ce parti-pris esthétique est admirablement soutenu par une interprétation sans faille, à commencer par Brigitte LIN Ching-Hsia, très belle mais au visage vraiment sévère, qui cadre parfaitement avec son personnage de femme marquée par les épreuves de la vie. En face, Leslie Cheung défend honnêtement son rôle principal dans cette adaptation à peine voilée de Roméo et Juliette. Quant aux deux méchants de sevices, frère-soeur siamois, ils insufflent une originalité supplémentaire à l'ensemble de par leur folie et leur complémentarité étouffante. Et puis, ce n'est pas si souvent qu'on peut voir 2 plans topless - généralement censurés dans un film de Hong-Kong -, preuve que Ronny Yu ne se refuse rien pour cadrer au mieux avec son univers sur l'écran...



22 octobre 2000
par Ghost Dog




Une réalisation et une photo d'une pureté rarement atteinte à Hong-Kong dans ce Roméo et Juliette à l'orientale

Voici ce qu'on peut appeler un beau film. Visuellement, il s'agit d'un des films les plus soignés et beaux qu'il m'ait été donné de voir, tous pays confondus. Le travail de Ronny Yu à la réalisation, la photographie, les décors, tout est absolument parfait dans cette histoire assez classique mais aussi très chinoise. Le début du film est à ce sujet à couper le souffle, plus proche de tableaux en mouvement que d'un simple film.

Bien sûr, les deux rivaux qui tombent amoureux, cela reste le genre d'histoire que tout le monde connaît. Mais la présentation sous forme d'un conte (le film est en fait un flash black général) permet de faire passer l'originalité du récit au second plan par rapport à sa symbolique et surtout son aspect visuel. Le scénario tient sur quelques lignes, c'est évident. C'est assez classique à Hong-Kong, l'histoire n'est pas souvent la préoccupation principale. Parfois ce sont les personnages, parfois la beauté visuelle comme ici. On trouve tout de même quelques belles idées, notamment les deux siamois maléfiques.

La plastique du film reste le point fort, à la fois pour les scènes statiques, de véritables tableaux, et pour les scènes dynamiques, où la variation des effets fait mouche. Les acrobaties aériennes sont assez brèves et intelligemment montées pour ne pas faire toc, et les combats brefs mais bien rythmés. Les capacités martiales de Leslie Cheung étant limitées, pas de démonstration exceptionnelles d'arts martiaux à se mettre sous la dent, mais quelques belles scènes tout de même. Les Wu Xia Pian ne sont que rarement des démonstrations martiales, pour plutôt se rapprocher de l'essai artistique sur le mouvement. Ce film en est un très bon exemple. Malgré l'appelation Wu Xia Pian fantastique qu'on peut lui donner, c'est un film assez lent et loin de l'action omniprésente d'un Duel to the Death.

La musique n'est pas en reste et vient donner du rythme aux scènes mouvementées. Elle participe également très bien aux scènes plus intimistes ou calmes. Globalement, elle est bien dans le ton lyrique du film. Et bien sûr indisponible en CD... Rahhhh

L'interprétation de Leslie Cheung et Brigitte Lin est à l'unisson, et indispensable au bon fonctionnement du film. Le couple est le coeur du film et leur beauté plastique n'est bien sûr pas un hasard. Brigitte Lin est l'interprète idéale pour ce rôle de tueuse charmée par Leslie. Elle possède la dureté nécessaire à ce rôle. Leslie avec ses cheveux longs joue plus décontracté et se débrouille bien dans les scènes d'action où sa doublure ne peut intervenir. A noter aussi le rôle original de Francis Ng, impressionnant en gourou maléfique...

Au final, le film impressionne par son aspect visuel très travaillé. Pas de scène en plein jour, tout se passe de nuit. L'utilisation des couleurs et de la lumière est magnifique tout du long. L'histoire assez classique n'apporte rien, mais là n'est pas la question. Si vous aimez les contes et autres histoires d'amour impossibles sur fond de grands décors et de beaux costumes, de quelques combats stylisés et de magie, voici une des perles du genre. La qualité de l'ensemble est nettement au-dessus des standards de Hong-Kong.



22 octobre 2000
par François


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