La (jolie) perruque du (joli) perroquet
Plusieurs scènes sont clairement marquantes mais ne justifient qu’un statut B à l’œuvre. Ca n'est pas toujours rédhibitoire, loin de là, mais en l'occurence l'histoire méritait mieux. La narration brasse trop large pour qu’on accroche réellement. On passe du conte mignonnet au massacre gore d’un village pour ensuite rebondir sur un mélo et finir par un drame à la Elephant man.
C’est en partie ce qui plait chez le ciné HK, sa capacité à nous étonner constamment, mais ici l’alchimie est mal dosée et les dernières minutes beaucoup trop foutraques. Dès lors on s’amuse avec les excès de la chose : sa Brigitte splendide, son Leslie émouvant, ses quelques combats amusants et sa secte des hérétiques, fascinante de décadence avec en chef psycho un Francis Ng bien flippé.
Le plus gênant reste les citations d’autres œuvres, celles de Tsui Hark, principalement avec en tête de gondole son Zu les guerriers de la montagne magique, ses Histoire de fantômes chinois et autre swordsman 2 de Ching Siu Tun / papy Tsui, des films dont les relents naïvo-poétiques hantent ce film bizarre et trop lisse alors que nous avions dans le scénario les bases d’une tragédie belle et forte. C'est un peu dommage, oui, mais comme en France c'est grâce à ce film-ci qu'on a pu voir ces films-là, pardonnons-lui ces quelques imperfections pour mieux lui reconnaître cette qualité : avoir contribué à ouvrir une porte en ce temps bien fermée dans l'hexagone.
Et quelle belle photo ! Pour un film HK d'alors cela reste surprenant. Un Peter Pau à la barre (OUATIC 5, Perhaps Love) explique sans doute ceci.
La beauté qui...tue.
Le Jiang-Hu de Ronny Yu est un film à la beauté visuelle époustouflante. Il y a une idée par plan, un truc qui fait la différence à chaque instant, une caméra positionnée de telle ou telle manière afin de rendre la scène la plus picturale possible. On croirait voir de véritables tableaux. Très joli donc malgré cet ensemble assez particulier qui s'en dégage. De l'eau, des flammes, la lumière des flambeaux et de la lune en guise de lumière créent cette superbe photographie.
Malheureusement, Jiang-Hu est un film qui se regarde au sens propre du terme. On assiste, on jette un oeil de ci de là afin de repérer les jolis détails, et c'est pourquoi on arrive de temps à autre à carrément lâcher l'affaire, étant assez peu passionné par cette énième histoire d'amour impossible entre une "sorcière" mystique et un disciple du Woo-Thang. Il y a de fortes qualités dans le fond, où l'amour côtoie la mort toutes les deux secondes entre des batailles carrément gores et des séquences érotiques sublimes (Leslie Cheung et Brigitte Lin sous la cascade d'eau). De plus, un peu à la Roméo et Juliette, l'oeuvre est riche en quiproquos, en fausses rumeurs, entraînant alors le désastre et le chaos entre les deux clans. Malheureusement, comme je le disais un peu plus haut, je n'ai jamais réussi à rentrer pleinement dans cette oeuvre, du fait d'avoir vu un autre mélodrame en tout point extraordinaire qu'est The Lovers, quelques jours avant. La comparaison est évitable certes, mais le pitch fait un peu partit de cette même famille de films tristes, en costumes. L'un est un pur wu xia pan, l'autre est un mélo pointu...mais leurs ressemblances sont bien là. On retiendra alors cette plastique à la beauté exemplaire au détriment des autres aspects bien plus classiques. Et puis, c'est assez rare de voir un tel Ronny Yu inspiré.
Esthétique : 4.25/5 - Très riche en couleurs et à la photographie formidable. Ralentis un peu gonflants.
Musique : 3/5 - De formidables thèmes et d'autre carrément kitsch, très typées fin 80'. Pourtant on est en 1993.
Interprétation : 4/5 - Brigitte Lin et Leslie Cheung, excusez du peu.
Scénario : 3/5 - Une belle histoire, plutôt triste, mais je n'y ai pas pleinement accroché.
Brigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitte...!!
Une superbe tenue technique et artistique, une musique dont on ne se lasse pas, un casting glamour, un parfum d'érotisme portée par une Lin Chi-Hsia qui ferait perdre la tête au plus preux des chevaliers errant, une histoire et une imagerie à la croisée des traditions chinoises (le wu xia) et occidentales (le conte, les loups...), une perspective décalée sur un genre (le wu xia) et une mythologie (le jiang hu) dont les codes moraux et de fonctionnement peuvent être perçus comme le carcan d'une société fermée et rigide, un regard critique qui pourrait trouver son prolongement thématique dans le Green Snake de Tsui Hark ou quand le désir et la vie se heurtent au devoir et à l'envie...
Un des joyaux du cinéma HK et l'antithèse de sa propre suite...
un peu dommage
Voilà une belle histoire fantastique à souhait, une ambiance très soignée, une ensorceleuse brigitte lin qui décoiffe (ahahah), des méchants jumeaux siamois qui ont la pêche, des découpages de corps et autres décaptitations au fouet très convaincants, un ensemble moins gnangnan que nombre de productions du même genre.... ouiiii.
... Mais d'un autre côté il y a des combats (peu nombreux) souvent illisibles qui utilisent des ralentis saccadés de manière très abusive hormis les premières attaques de brigitte, excellentes. Pas mal de longueurs aussi puisque ç'est une romance avant tout ce qui enlève beaucoup du fun tant espéré. Un tournage entièrement en studio avec des décors en carton pâte envoûtant mais un peu mornes, une fausse nuit omniprésente du début à la fin peinte sur le fond du décor... Un peu trop sombre, une histoire bordélique qui manque clairement de souffle et d'ellipses.
Bref, c'est pas aussi enchanteur que je l'espérais mais c'est assez original pour valoir le déplacement quand même. Et puis, Brigitte Lin...
Film très soigné
Superbe objet que ce film, avant tout sur le plan esthétique avec une belle photographie. Si le sujet n' a rien de particulierement original hormis la siamoisité androgyne du maitre de la secte, la mise en scène sait faire resortir de la lenteur du rythme une véritable poésie. Une très belle fable, bien mise en image. Leslie Cheung y est comment souvent impressionnant d'humanité et d'émotion. A recommander sans réserve.
15 juillet 2003
par
jeffy
Il y a une certaine atmosphère, une façon de filmer, mais l'ensemble reste pour moi trop lent et le scénario trop léger
Je sent que je vais jouer les rabat-joie... The Bride With White Hair a beau être un film jugé cultissime par les aficionados des films de sabre, celui-ci ne me laisse malgré tout pas une grande impression. Non pas que les combats ne soient pas spectaculaires, même si je préfère très nettement quand les personnages volent moins et utilisent plus les arts martiaux, mais surtout j'ai trouvé l'histoire en général trop légère.
Le héros qui se rebelle, mais pour la bonne cause, et qui tombe amoureux d'une combattante ennemie (mais ce sont les circonstances qui l'ont poussée dans le mauvais camp, bien sûr), c'est plus que classique. Ensuite les méchants chefs siamois (on se doute pas qu'ils vont finir séparer à coup d'épée ces deux là...), le quiproquo qui met la confiance que les deux amoureux se portent à l'épreuve... Bref, un peu téléphoné tout ça, et pas de quoi remplir 1h30 de bobine, c'est peut être d'ailleurs pou ça que nos héros se font si longtemps des câlins dans l'eau, scène dont au demeurant je me passerais volontiers.
C'est bien filmé, les persos volent comme jamais dans les trop rares combats, mais c'est lent et le scénario n'est qu'une peau de chagrin... Pourquoi pas, c'est de l'art, ça ne peut pas plaire à tout le monde !
C'est incontestable, Ronny Yu sait raconter une histoire et filmer des combats de sabre fous fous fous. La preuve ici
Pas grand chose à rajouter à la critique de François, je suis globalement
d'accord avec lui (sauf sur la note...). C'est vrai que Jiang Hu est
un cran au dessus par rapport à d'autres films du même genre, et ce n'est
pas un hasard s'il est devenu un film culte pour beaucoup de fans du cinéma
de Hong-Kong. Ceux qui aiment les ambiances moyen-âgeuses à la chinoise, avec
des scènes filmées de nuit, de la fumée et des combats mi-humains mi-divins
où les protagonistes sautent dans tous les sens à des kilomètres seront ravis.
Ils pourront remercier Ronny Yu, chef d'orchestre de ce véritable ravissement
de mise en scène, de montage et de rythme, qui a réussi à renouer avec cette
ambiance onirique quelques années plus tard, dans un autre registre, pour
Magic Warriors aux USA.
Ce parti-pris esthétique est admirablement soutenu par une interprétation
sans faille, à commencer par Brigitte LIN Ching-Hsia, très belle mais au visage vraiment
sévère, qui cadre parfaitement avec son personnage de femme marquée par les
épreuves de la vie. En face, Leslie Cheung défend honnêtement son rôle principal
dans cette adaptation à peine voilée de Roméo et Juliette. Quant aux deux
méchants de sevices, frère-soeur siamois, ils insufflent une originalité supplémentaire
à l'ensemble de par leur folie et leur complémentarité étouffante. Et puis,
ce n'est pas si souvent qu'on peut voir 2 plans topless - généralement censurés
dans un film de Hong-Kong -, preuve que Ronny Yu ne se refuse rien pour cadrer
au mieux avec son univers sur l'écran...
Une réalisation et une photo d'une pureté rarement atteinte à Hong-Kong dans ce Roméo et Juliette à l'orientale
Voici ce qu'on peut appeler un beau film. Visuellement, il s'agit d'un des films les plus soignés et beaux qu'il m'ait été donné de voir, tous pays confondus. Le travail de Ronny Yu à la réalisation, la photographie, les décors, tout est absolument parfait dans cette histoire assez classique mais aussi très chinoise. Le début du film est à ce sujet à couper le souffle, plus proche de tableaux en mouvement que d'un simple film.
Bien sûr, les deux rivaux qui tombent amoureux, cela reste le genre d'histoire que tout le monde connaît. Mais la présentation sous forme d'un conte (le film est en fait un flash black général) permet de faire passer l'originalité du récit au second plan par rapport à sa symbolique et surtout son aspect visuel. Le scénario tient sur quelques lignes, c'est évident. C'est assez classique à Hong-Kong, l'histoire n'est pas souvent la préoccupation principale. Parfois ce sont les personnages, parfois la beauté visuelle comme ici. On trouve tout de même quelques belles idées, notamment les deux siamois maléfiques.
La plastique du film reste le point fort, à la fois pour les scènes statiques, de véritables tableaux, et pour les scènes dynamiques, où la variation des effets fait mouche. Les acrobaties aériennes sont assez brèves et intelligemment montées pour ne pas faire toc, et les combats brefs mais bien rythmés. Les capacités martiales
de Leslie Cheung étant limitées, pas de démonstration exceptionnelles d'arts martiaux à se mettre sous la dent, mais quelques belles scènes tout de même. Les Wu Xia Pian ne sont que rarement des démonstrations martiales, pour plutôt se rapprocher de l'essai artistique sur le mouvement. Ce film en est un très
bon exemple. Malgré l'appelation Wu Xia Pian fantastique qu'on peut lui donner, c'est un film assez lent et loin de l'action omniprésente d'un Duel to the Death.
La musique n'est pas en reste et vient donner du rythme aux scènes mouvementées. Elle participe également très bien aux scènes plus intimistes ou calmes. Globalement, elle est bien dans le ton lyrique du film. Et bien sûr indisponible en CD... Rahhhh
L'interprétation de Leslie Cheung et Brigitte Lin est à l'unisson, et indispensable au bon fonctionnement du film. Le couple est le coeur du film et leur beauté plastique n'est bien sûr pas un hasard. Brigitte Lin est l'interprète idéale pour ce rôle de tueuse charmée par Leslie. Elle possède la dureté nécessaire à ce rôle. Leslie avec ses cheveux longs joue plus décontracté et se débrouille bien dans les scènes d'action où sa doublure ne peut intervenir. A noter aussi le rôle original de Francis Ng, impressionnant en gourou maléfique...
Au final, le film impressionne par son aspect visuel très travaillé. Pas de scène en plein jour, tout se passe de nuit. L'utilisation des couleurs et de la lumière est magnifique tout du long. L'histoire assez classique n'apporte rien, mais là n'est pas la question. Si vous aimez les contes et autres histoires d'amour impossibles sur fond de grands décors et de beaux costumes, de quelques combats stylisés et de magie, voici une des perles du genre. La qualité de l'ensemble est nettement au-dessus des standards de Hong-Kong.
Belle romance
Ces destins croisés entre Lien et Zhuo Yi-Hang parvient, malgré un manque de moyen patent, à donner un cœur à "The Bride with White Hair".
Le talent de toute une équipe (costumes, décors, éclairage, montage et mise scène) est entièrement au service du film.
L'écriture me parait classique (ce qui n'est pas un défaut en soit) efficace dans le sens où il faut réfléchir un minimum pour décrypter ce qui me parait être le fond thématique, la raison d'exister du métrage.
À savoir : la difficulté de créer un lien fort entre individu appartenant, au propre comme au figuré, à un groupe et qui se cherche une identité propre.
L' antagoniste siamois Ji Wushuang est également un personnage à la profondeur non négligeable, se battant à sa façon contre sa propre dualité.
Le beau couple superbement incarné par Lin Ching-Hsia et Leslie Cheung, le reste du casting et un humour assez fin et discret permet à cette romance jamais mièvre de s'épanouir avec justesse.
Peut on, à la rigueur, pointer les scènes d'action manquant d'originalité et trop souvent filmées au ralenti.
Cela ne plombe pas l'ensemble, j'ai juste l'impression que Ronny Yu ne s'y est pas vraiment intérressé sans les bacler pour autant. Tant que les sentiments y sont...
L' édition blu ray Spectrum Films (renfermant TBWWH 1 et 2 + "The White Haired Witch of Lunar Kingdom" de Jacob Cheung) propose, outre de beaux transferts hd, des bonus passionant et fort complémentaires.
J'invite à aller directement sur leur site car vous trouverez des longs-métrages non vendus ailleurs (à part quelques rares boutiques indépendantes). Leur catalogue (le plus souvent combos dvd/blu ray plus rarement uniquement blu ray) s'agrandit de plus en plus avec un désir de qualité et de diversités évidentes et constantes. En plus, vous recevrez, à chaque commande, un dvd de leur catalogue en cadeau.
Brigitteeeeeeeeeeeeeee
Visuellement c'est vraiment magnifique, bon le scenario est archi classique ( enfin quoique ça commence comme un ptit conte, on enchaine sur un massacre de villageois pour finir sur une fin vraiment mélancolique, une touche de fantastique, un peu de kung fu, du bon brassage de genre made in HK quoi, a noté qu'il y a même des plans topless, chose vraiment rare dans les WXP de l'epoque ).
L'esthetique du film est vraiment une tres belle réussite, c'est beau et on retrouve des scenes magnifique qu'on voit qu'a HK ( les plans avec Brigitte Lin c'est la perfection ).
Le casting est dominé par un Leslie Cheung ( tin cte filmo ouf, tout les films de l'age d'or d'HK il a joué dedans, ou presque hein ), la somptueuse Brigitte Lin ( la classe à l'état pur ), et un Francis Ng qui campe un bad guy culte ( la decouverte de sa "nature" dans le genre glauque est pas mal ), je l'ai pas reconnu tout de suite d'ailleurs.
Ronnie Yu signe ici un de ces meilleurs films ( mon préféré reste Fearless ), bon par moment à l'ecran c'est un peu foutraque : ça saute dans tout les sens à la vitesse de la lumiere, la premiere attaque de Brigitte Lin fait pas dans la dentelle : son fouet decoupe des corps et ça gicle bien. L'utilisation des cheveux de Brigitte comme arme ça claque bien aussi.
Et j'aime bien les ralentis un peu bizarre utilisé.
Les choregraphies du grand Philip KWOK sont plutot pas mal ( enfin Les capacités martiales des acteurs étant limitées, pas de démonstration exceptionnelles d'arts martiaux, mais c'est quand tres bien foutu visuellement ) et c'est bien aidé par le montage de David Wu ( monteur attitré de Yu, mais aussi et surtout de a toute epreuve, je viens de voir dans sa filmo qu'il a aussi monté le pacte des loups, ça a dut le changer :mrgreen: ), la premiere scene avec Francis Ng est une merveille ou Wu nous trompe bien comme il faut.
La photo de Peter PAU est comme toujours magnifique ( a noté que le film se deroule exclusivement de nuit ).
La bande son par contre m'a trop marqué, on est loin des partitions de Raymond Wong.
Un belle histoire d'amour impossible tres esthetique et magnifiquement interpreté.
01 novembre 2008
par
Scalp
TRES BON FILM
Beau, intelligent, spectaculaire, émouvant et original pour wu xia pian. Le style kitch bien trop présent et le manque indéniable de moyens m'empêchent de le classer parmi les films incontournables.
Très esthetique !
Tout simplement une belle histoire d'amour poétique, superbement porté à l'écran par un Ronny Yu au sommet (c'est clairement son chef d'oeuvre, mais il contine à faire des réalisations très soigné)
Envoûtant
Des combats inventifs (même si peu nombreux) sur fond d'histoire d'amour impossible entre deux excellents acteurs que sont Brigitte Lin et Leslie Cheung. Le tout habilement mis en scène dans des décors d'une rare beauté. Que demander de plus?
romantique et violent!!!!!!!!!!!!!!!
SUPER FILM, pour moi, un des films les plus reussi dans l'histoire de hk
decevant
je m'attendais pas à une telle fin.je penses qu'il faut que je le revois pour mieux le cerner,deja pour mieux comprendre les details de l'histoire.
pour ce qui ma deranger le plus,c'est la musique quasi omnipresente qui en deviens pesante,et cet espece de filtre pendant les combats (ou même plutot l'effet,on dirai que ça a été tourné au ralenti pour être accéléré apres),c'est innovant interessant mais pas top esthetique ,ça paye pas de mine à coté d'un sublime dragon inn...
à revoir.
Deception...aucun fun !
Le film est chiant, soi disant esthetisant...
qu'ils sont penibles ses jumeaux !
manque de rythme. Dommage!!
C'est vrai que c'est beau, poétique, sensuel, romantique et tout ça mais qu'est ce que c'est lent et les ralentis ( où on dirait qu'il y a que 15 images à la seconde ) sont à chier.
Superbe film, esthétiquement grandiose.
Ce film est d'une beauté graphique incroyable, la caméra d'une douce fluidité caresse les visages et les magnifiques costumes des sublimes acteurs que sont Tony Leung et brigitte Lin, et parcourt avec grâce les somptueux décors du film.
Le scénario conte l'histoire d'un amour impossible entre un élève swordman et une fille loup tueuse experte d'une sorte de secte démoniaque. Histoire mis en image de façon virtuose, dans un style très contemplatif entrecoupé par l' aspect très rugueux et sauvage des combats brefs mais toujours percutants (à l'image du combat où Brigitte Lin décapite et découpe les corps de ses ennemis avec un fouet et qui se termine sur un magnifique arret sur image), combats malheureusement parsemés d'un effet de "ralenti saccadé" que je déteste tout particulièrement et qui est pour moi le seul point négatif de ce film (Mais on est quand même loin de "Magic warriors" qui lui est presque tourné entièrement en "ralenti saccadé", vraiment gerbant).
Ce qui m'a aussi beaucoup interressé dans ce film, c'est l'atypie des personnages: un swordman (Lesly Cheung) aussi rebel que sa tignasse, une fille loup (Brigitte Lin) qui magnie mortellement le fouet et un chef de secte siamois aux pouvoirs télékinésiques.J'ai également apprécié les dernières 20 minutes où l'on plonge dans un final tragique et barbare en contraste total avec la sensualité qui caractérise le reste du film (Brigitte Lin qui prend un bain, brigitte lin qui suce un doigt... si c'est pas sensuel çà!).
Ronny Yu nous livre donc un film gandiose, une sorte d'ovni dans sa filmographie pas très exitante. Un pur film HK que tout cinéphage digne de ce nom se doit de posséder impérativement. Film qui serait parfait si il n'y avait pas ces pu...ain de "ralenti saccadé"!
chef d'oeuvre !
un wu xian pian tres stylisé ,une histoire magnifique, des acteurs eblouissants.une très grande réussite mais en même temps un film atypique dans le genre qui mixe mythologie asiatique et tragedie à l'occidentale.
la mise scene donne l'impression d'assister à un opéra gigantesque qui se termine dans le sang et la séparation.
Ronnie yu n'a par contre jamais confirmé ce coup de genie et s'en est allé au usa faire des films moyens et impersonels, bien dommage !
14 juillet 2002
par
omnio
UN TRES BON FILM DU DEBUT A LA FIN
Que ce soit l'esthétisme du film, le jeu des acteurs ou l'histoire en générale, "Bride with white hair" est un chef d'oeuvre en puissance. Un film qu'il faut voir et avoir absolument quand on aime le ciné made in HK.
Une belle romance à la roméo et juliette
C'est vrai que l'histoire de départ fait grandement pensé à une oeuvre Shaekspirienne. Mais la fin...on y croit plus. La musique est très belle, les acteurs très bons, et les décors contribuent à créer une atmosphère envoutante. du beau spectacle. Mais les combats m'ont déçu. Je préfère le style de Ching Siu-tung.
On regrettera surtout la loooooooooooongue scène de sexe débridée qui plombe vraiment le film..
A voir en tout cas.
Complexité des espaces, perfection des surfaces.
Chef-d'oeuvre absolu, The Bride with White Hair est d'abord réactualisation de l'impossibilité tragique : comme Bichunmoo de Young Jun-kim et Histoires de Fantômes Chinois de Ching Siu-tung, ce qui s'y passe dépasse les limites que la politique occidentale du regard impose au sens et à son exposition. Insensé parce que trop évidemment signifiant, The Bride with White Hair tue la surdétermination seconde du commentaire et de l'exégèse que sa plastique empêche déjà - le discours glisse sur les surfaces et explose sur les arêtes coupantes, gigantesques, des schémas tragiques. Mais là où il dépasse encore les deux autres films cités, c'est dans la perfection radicale de sa gestion de l'écran : tout y est millimétré, travaillé jusqu'au plus ultimes points de l'exposition du fait de cinéma. A aucun moment cette attaque propre du film dans le regard ne se vend pour autre chose que ce coup de force qui permet de faire fonctionner la fiction. L'objet s'impose à l'oeil : rigueur, planité, travail interminable. Cette force, qui est aussi une cruauté, peu de films peuvent, je pense s'en vanter. La schématique scène de bain, la coupe latérale de l'attente, le décor nostalgique de l'enfance et le moment gordien de l'impossibilité tragique (elle ou le clan, il y a perte à chaque fois) en sont les paradigmes.
Grand prix au festival du film fantastique quand même...
Esthétiquement ce film approche la perfection, Ronny Yu jusqu'alors honnête tâcheron concocte une oeuvre envoûtante emplie de référence au cinéma occidental, Cronenberg, Tim Burton, mais aussi au wu xia pian traditionnel et même quelques envies japonisantes, en résulte un film étonnament mature à l'image terrassante.