THE KILLER DU (TRES) PAUVRE
Un tueur qui tente de quitter son milieu suite à sa découverte de l’amour : voilà bien un sujet qui ne se démarque pas pour son originalité. Mais avec un minimum de savoir faire, cela peut donner un bon produit de série dynamique et jouissif. Hélas, on déchante très vite…
Le film hésite entre le pur polar façon gore avec ces scènes d’énucléation ou de perceuse dans la main ou de bastonnade finale (la catégorie III HK n’est pas loin) et la comédie romantique avec cette écervelée de barmaid séduisant notre tueur solitaire un peu limité en dehors de son talent hors pair de tueur, en passant par la romance pure lors des adieux sur le quai de la gare… Un cliché qui n’est pas le seul, l’intrigue les aligne, du patron sadique au grand parrain protecteur et j’en passe, sans que la moindre psychologie ne vienne nous éclairer sur les motivations réelles de tout ce petit monde qui s’agite en vain…Quant aux clins d’œil à d’autres œuvres, là on rie franchement. Gil le tueur à gage vit comme un reclus, sa seule compagnie est son petit singe Chi Chi, allusion directe au SAMOURAI de Melville et au canari de DELON. L’autre évidente influence étant l’autre SAMOURAI, version John WOO, THE KILLER bien sûr. Mais dans une imitation totalement bancale ou tous les effets seraient méthodiquement loupés, avec une histoire plusieurs fois oubliée en route.
Si l’on ajoute les couleurs hideuses, un sous-titrage anglais improbable,et des acteurs qui n’en sont plus vu que leurs personnages sont complètement inconsistants, on aura compris la pitoyable qualité de ce machin bizarre qui veut ressembler à du cinéma. Ce n’est pas la musique vaguement électro/disco ringarde qui va arranger la sauce, et encore moins la pauvre SHIM Eun Ha méconnaissable dans ce rôle de fille relativement insupportable et maquillée comme une DragQueen pour la gay pride.
Il n’y a là vraiment rien à sauver, le mot fin arrive un peu comme un soulagement après 1H50 de péripéties foireuses et sans la moindre crédibilité. Même pas un nanar jubilatoire, juste un très mauvais film.
forrest gump du crime
Proche de l'idée du scénario de Danny the dog, Gill est élevé pour être un meurtrier (sequences absentes du film, pas de flashbacks non plus), mais à la différence de Danny, il a son indépendance.Tout le problème du personnage est là, il ne sait rien (jamais bu, jamais sorti, pas d'amis) mais il tue avec talent.Personnage totalement creu donc,qui chose étonnante va évoluer au contact de l'amour (beurk).
Pire encore,la réalisation est dégueulasse, sequences souvent tres froides, sans lumiere, dépouillement total, redoutable donc.