Born to défonce
Ce film s'avère être un concentré d'énergie correctement réalisé et bien rythmé. L'histoire ultra classique demeure relativement agréable à suivre tandis que les combats relégués au premier tiers environ et à la toute fin font montre d'un savoir-faire assez efficace à défaut d'originalité. "Mention" pour le dernier combat dans l'usine.
11 novembre 2020
par
A-b-a
Un cri du coeur 
Jet Li réalisateur, ça n'est pas n'importe quel acteur qui décide de tourner un film parce que c'est la mode pour les acteurs de réaliser un film. C'est un Jet Li en colère, qui a des choses à dire, et même si on peut reprocher au film son côté manichéen, il ne faut pas oublier qu'il a plus de 15 ans, et que bon nombre de films (on dit que les américains sont maltraités, mais quand on voit que dans leurs films actuels on a encore droit aux clichés et aux blagues racistes d'il y a 20 ans....) font pire encore aujourd'hui. De plus même si ce côté est poussé, est ce que ce genre de situation est vraiment impossible?
En tout cas, force est de constater que l'équilibre entre les scènes de la vie de tous les jours et les scènes de tension est très bon. En effet, si la réalisation est encore naïve (on parlera d'erreurs de jeunesse pour certains plans peu inspirés, et l'austérité de la mise en scène), Jet sait où il va et ce qu'il veut montrer. Le film est suffisament long et bien écrit pour bien nous présenter les relations entre les différents protagonistes, et même nous émouvoir, on a droit à de sympathiques références (Jet chez la prostituée, comme dans "la fureur du dragon"), et les acteurs sont charismatiques (même si bien sûr, les gweilos sont bien caricaturaux). On reprochera la superficialité de la première scène, qui coupe d'un coup, mais on assiste à des combats furieux et des chutes qui font mal (et une vrille magnifique que Jet a éffectuée sans doublure).
Les scènes d'action sont très réussies, avec un Jet Li en grande forme, qui n'est que très peu doublé, et effectue lui même des chutes et des cascades spectaculaires! Les combats sont violents et très réalistes, de plus la tension qui y règne est palpable grâce à une bonne mise en place de l'histoire, ce qui les rend encore plus intenses. Le dernier combat est à ce titre vraiment impressionnant, k'ai rarement vu Jet si énervé. Quel dommage qu'il n'ait pas retenté l'expérience, on sent vraiment du potentiel, et quel plaisir de le voir presque tout faire lui même! Un bon divertissement avec un Jet monté sur 10 000 volts, à voir en priorité sur la plupart de ses films depuis 1997!
De bons combats !
Avec Black Mask, on a eu le droit à un Jet Li différent : il n’est pas chauve comme un moine shaolin, il n’incarne pas Wong Fei Hong, mais voilà, quasiment 10 ans avant, c’était aussi le cas dans Born To Defense : ici on a le droit à un Jet Li plus naturel, et en salopette.
Le scénario est plutôt maigre, c’est un peu la rencontre entre un film à la Bruce Lee, et un film à la Van Damme !...un héros très naïf (à la Bruce Lee…comme c’est le cas aussi dans Ong Bak) qui va combattre sur un ring en essuyant au départ un échec (à la Van Damme)
Pourquoi je choisis Bruce Lee et Van Damme comme comparaison ?
Le héros naïf me fait beaucoup penser à Bruce Lee, car en plus, il observe ses amis, l’entourage…et la dernière scène fait penser au Jeu de La Mort du fait de la différence de taille des deux combattants.
Pourquoi les combats sur le ring me font penser à Van Damme : à cause de l’échec, mais aussi pour une autre raison : ici, les américains sont les méchants, point barre, et dans les films typiquement us de l’époque, c’était le cas avec les russes.
Je ne sais pas si les rapprochement avec Bruce Lee sont un clin d’œil ou non, mais je pense que c’est plutôt une recherche d’inspiration, peut être parce que Jet Li en avait marre de toujours jouer un peu les mêmes rôles ?
Alors, si tout le monde insiste sur le fait que ce soit Jet Li qui assure la réalisation, il ne faut pas oublier que les scènes d’action, sont, elles, filmées par Tsui Siu Ming…donc on ne peut pas dire que Jet li ait des qualités de réalisateur, car c'est Tsui Siu Ming qui se tape le gros du boulot dans ce genre de film, et cela, il sait bien le faire.
Jet Li filme donc les autres scènes, et en profite pour faire passer ses messages, c’est aussi pour cela que je pense que Jet Li voulait changer, lasser peut être de faire toujours la même chose.
Les combats sont vraiment excellents, et c’est esthétique, alors que çà cogne dur !
Voilà donc un Jet Li qui nous change des combats de moines ou de maîtres, çà fait du bien, surtout que les scènes de combat valent vraiment le coup d’œil !
Furieux !!!
Jet à la réalisation on en redemande ! Les scènes d'actions sont stuéfiantes, des scènes de guerre à la scène de combat final en passant par les combats sur le ring chaque scène d'action fait partie des meilleurs de Jet dans le sens où il prend vraiment certains coups et certaines chutes, même si il a une doublure pour les chutes les plus folles, notemment dans la séquence finale. L'ensemble est intéressant mais on pointera évidemment le nationalisme exacerbé du film et son racisme assez révoltant avec des gentils chinois et des méchants étrangers, on aurait aimé un peu de finesse. A voir essentiellement pour les scènes d'action, qui sont vraiment rageuses.
Venez pas tester ça va exploser!!
Bon film ...
Les scènes d'action sont spectaculaires : Jet Li est remarquable bien que l'essentiel des combats du film soient axés sur la boxe.
Pourtant, on sent qu'il y avait possibilité de mieux faire : peut etre que les acteurs américains ne sont pas assez crédibles et le scenario aurait pu etre travaillé davantage.
Si vous voulez de l'action achetez quand même!
Seul film crédité de Jet LI à la réalisation, "born to défence" en est un de mes préférés : originalité et force dans les plans d'abord mais surtout une image tragique du héros très forte, c'est un héros perdant.
Jie, est un héros à la fois naîf et révolté (survolté dans les combats). Par ailleurs, jet LI présente une image d'homme "pas banale", certes il est un excellent combattant mais il pleure en voyant la réconciliation de son ami avec sa file prostituée, les larmes des hommes comme modèle de virilité au cinéma sont assez rares pour que je le souligne.
Jie a également une sensibilité (comme une générosité) à fleur de peau : émotionS devant les enfants qui se vendent, émotionS devant la fille de son ami qui se prostitue et un discours autour de cela tout aussi surprenant par sa longueur que comme par sa fonction de réabilitation de l'image féminine...On s'éloigne là encore du film d'actions.
Idem pour la critique sociale "anti-américaine" : la pauvreté, l'abus de pouvoir, le pouvoir de l'argent, le mépris auraient pu tenir moins de place dans ce film en y maintenant un scénario cohérent. Faut-il voir dans ces 2 éléments des vestiges des discours de propagande communistes (pas toujours infondés, mais de propagande tout de même..., j'y vois un engagement à minima de la part de Jet Li, ces éléments prenant tout de même pas mal de place...
Les combats : splendides, ryhtmés, violents aussi, qu'ils soients sous la pluie dans le bar ou dans l'usine métallurgiques et une photographique comme une bande son qui relèvent cette vivacité...
un film que je considère un peu à part et qui aurait mérité que Jet Li se remette derrière une caméra : il semblerait qu'il ait des choses à dire et à partager même si pour ne pas changer il campe un héros des plus ingénu...
à voir pour le plaisir, par curiosté aussi et dont je pense qu'il ne vous décevra pas par ces quelques petites originalités en plus d'excellentes scènes d'actions, le tout assorti d'un scénario cohérent, d'une excellente mise en scène et d'une bande originale forte.
fist of defence
Jet Lee se prend pour Bruce Lee dans ce film, le tireur de pousse-pousse (proche quand j'y pense du héros du roman homonyme de Lao-She) est moins bestial que le héros que Bruce Lee interprètait.
Néanmoins de beaux combats parsèment le film puis la fin est dantesque.
Oubliez les films costumés à natte de Jet Lee des années 90 où l'on peut voir des bouts de tissus se balancer dans les airs, furtivement, au bout de câbles en guise de scènes de combats (Fong Say Yuk et toute la clique...). Ici, le spectateur a droit a une intrigue, certes des plus faibles, mais les combats ici sont authentiques, sur un ring de boxe, durs, violents, magnifiques, sublimes! Jet Lee comme on aurait aimé le voir dans ses films Hong-Kongais. La suite de sa carrière prendra une toute autre orientation, dommage!
Petite curiosité
Jet Li à la réalisation pourquoi pas. Dommage pour lui que ce ne soit pas encore ça. On est loin du compte. Cependant le combat final (assez violent) vaut le coup d'oeil. Finalement c'est peu.
Jet réal? ça passe...
Même si un manichéisme exacerbé entâche un peu son film (les Américains sont méchants, vulgaires, violents et violeurs!...arrêtez, la coupe est pleine!), Jet Li nous propose ici un héros qui ne baisse et ne baissera jamais les bras!
Les combats sont longs (un peu trop de boxe à mon goût!), qq fois pas très bien cadrés (cf sur le ring) mais ont le mérite d'avoir une de ces patates (le combat vs le captain US sur le ring dure qd même 10 MINUTES!!!)
De +, des thèmes forts émotionellement comme l'amitié entre 2 hommes ou la relation père/fille sont très finement abordés...inhabituel pour un film de fight donc réjouissant!
Le film a qq peu vieilli mais reste une expérience d'un acteur derrière la caméra méritant vraiment le détour!!!
Bruce Lee a eu son film violemment anti-japonais (La Fureur de Vaincre), Jet Li, lui, a de son côté son film violemment anti-américain, qu’il s’est occupé de réaliser lui-même et qui ne sort en France qu’environ 20 ans après avoir été tourné. Mais derrière la caméra, Jet est loin d’être un as. Alors que s’achève une bataille sino-japonaise platement filmée dans les premières minutes, il peine par la suite à donner une quelconque substance à cet affrontement très long et très prévisible entre son personnage et 4 loulous ricains qui sèment la zizanie et la terreur grâce à leurs treillis militaires et la complicité de leurs chefs. Le sentiment patriotique est poussé jusqu’à la caricature à travers des scènes de combat qui ressemblent plus à de la castagne qu’à de véritables arts martiaux, la violence creshendo qu’exercent les soldats US sur la pauvre population civile chinoise se révélant au demeurant très manichéenne. Enfin, certaines facilités sont si grossières qu’elles finissent par rendre le tout un poil ridicule, la plus symptomatique étant le combat sous la pluie en intérieur (sic), provoquée par une grosse averse à l’origine d’une myriade de fuites dans le plafond rendant le bar aussi imperméable qu’une passoire…
