Cheap to the death...
..Malgré un casting doré, une ambiance bien prenante et un combat magique de Liu Chia Liang
Polar sympathique et dans l'ensemble assez bien joué ( sauf les scènes de deuil, catastrophiques! Les mecs on tue leur famille, on dirait qu'on leur marche sur le pied, tellement ils ne réagissent pas!) et doté de bonnes scènes d'actions (notamment un combat magistral de lau kar leung), on ne s'ennuie pas même si le spectacle est convenu. Bonne prestation de Norman Chu même si j'ai préféré Gordon Liu.
Bon alors soit Seb ne connait pas ses classiques soit j'ai une autre version du film. En effet, la chanson d'ouverture, et que l'on retrouve 3 fois dans le film, n'est pas celle de Rocky, mais le "Final Countdown" de Europe. Peut-etre ne l'a-t-il pas reconnu car il s'agit de l'adaptation chinoise. Hormis ca et le fight de Lau Kar Leung qui eclate allegrement le final, il faut bien avouer qu'on s'ennuit un peu. Dommage vu le beau monde dont Wilson s'etait entoure. Ce n'etait pas la peine de rameuter des lascars comme Fung Hak On pour les faire crever avec une fourchette a travers la tronche. Reste un honnete petit actionner au charme typiquement 80's.
Norman Tsui et Gordon Lau enfin au premier plan dans un polar urbain ! Mais ce qui s’annonçait à juste titre "a Bloody fight" se révelera finalement n'être qu'une Bloody routine.
Ca commence sur un ring où s'opposent nos deux combattants dans un combat de boxe pieds/poings qui aurait certainement gagné à ne pas être chorégraphié. A quand un véritable sparring partner dans un film possédant les artistes pour ? L’originalité de cette scène vient en fait de la chanson choisie pour impliquer le spectateur :………………."R O C K Y" ! ! ! Comment ça c’est pas original ? Mais elle est interprétée en chinois ! Et ce film ne va ainsi jamais chercher à innover jusqu’au dernier plan. What a f…ing bloody routine !
Leur route se sépare : l’un devient flic (Gordon), l’autre gangster (Norman). Ce dernier veut se retirer après son dernier contrat mais (classique) son boss ne l’entend pas de cette façon. Sans le vouloir Norman va aussi impliquer (à défaut du spectateur) la famille de Gordon dont les festivités des retrouvailles n’auront été que de courte durée.
Et pour mettre en image cette histoire Wilson Tong utilise tous les artifices habituels dont ce fameux long repas familial qui ne laisse cependant pas le spectateur dupe. On lui avait en effet déjà fait le coup notamment dans l’excellent "Royal warriors". Prévisible. C’est vraiment le mot qui résume le mieux l’histoire. Rappelons que ce film date néanmoins de 1988 et qu’il ne l’était donc pas autant que ça à l’époque. Soit. Mais n’ayant rien de transcendant "Bloody fight" ne pouvait que mal vieillir. Car même au niveau de l’action c’est trop moyen. Excepté un superbe combat où Lau Kar-leung en pleine forme prouve qu’une batte de baseball ne sert pas que sur un terrain de jeu. Point culminant du film nettement supérieur au final. D’ailleurs le réalisateur se rend compte que le dénouement manque un peu de suspense et se dit : « peut être qu'en balançant la musique des "Halloween" ça va le faire ? ». Bien vu. On est terrifié…Puis on respire avec la musique de "Rocky" qui suit juste derrière histoire de ne pas trop traumatiser le spectateur. Fallait oser cet enchaînement ! Un réalisateur de goût d'un point de vue musical dont la BO du film aurait eu certainement autant de succès que celle de "Kill bill" si elle était sortie en Occident.
PS : Autre routine : Dvd neuf de la compagnie chinoise WA qui comme d’habitude est rayé (mais alors à coup de cutters) de partout mais qui fonctionne. Serait-ce la première société capable de recycler les Dvds non réinscriptibles ? Je ne sais pas mais inutile de les renvoyer car vous recevrez un autre aussi rayé, voire plus. Pour un maniaque comme moi c’est énervant mais pas d’autres supports pour assurer la conservation de tels chef d’œuvre que je pourrai fièrement montrer à mes arrière petits enfants.