drélium | 2 | Sous Red to kill. c'est dire le niveau... |
Junta | 4 |
Précédé d'un réputation flatteuse, Bloody Beast fait incontestablement parti du haut du panier de la CatIII malgré certaines lacunes clairement apparentes. Le film démarre sur le quotidien de Lawrence Ng en prison, on ne sait pas trop pourquoi il est là, mais une chose est sûr c'est qu'il est bien décidé à en finir avec la vie, et pourquoi pas avant la sienne avec celle d'un ou deux de ses geôliers. Suite à une nouvelle tentative de suicide avortée il se résoudra à balancer les raisons de son enfermement, là débute le flashback des faits qui l'ont amené entre ces murs. On y découvrira alors son ancien quotidien, agrémenté de quelques-uns de ses passe-temps de l'époque (reluquer les femmes enceintes donnant le sein à leur enfant ou s'adonner à la nécrophilie notamment) qui se sont retrouvés de plus en plus envahissants.
Niveau narration Bloody Beast prend son temps, installe son ambiance, et balance à intervalles réguliers meurtres cradingues et/ou scènes de sexe. Lawrence Ng joue parfaitement le simple d'esprit qui basculera en tueur suite à divers évènements qui le marqueront. Il ira de plus en plus loin dans l'abject jusqu'au point de non retour. Une fois de plus dans ce type de production sa folie déviante est déclenchée par un trauma de la petite enfance. Pourquoi ce besoin permanent de justification ? Surtout que là le réalisateur Richard Yeung se contrefout clairement de la cause vu la manière dont cette explication est expédiée. D'ailleurs ce passage révèle un je m'en-foutisme assez gênant (Yeung est-il lui même convaincu de la vacuité de cet éclaircissement ?)... ce relâchement se retrouvera dans un final décevant, décevant car en deçà du reste du film qui avait su instaurer un climat poisseux et malsain ainsi qu'une progression linéaire de la tension (bien accompagnée par une excellente utilisation de la musique -sûrement piquée à gauche à droite, bien entendu-). En effet vu l'enchaînement des évènements seule une fin extrême pouvait conclure Bloody Beast, moment qui se révèlera pas assez excessif (je dirais même trop classique) et trop court...
P.S : la déviance et le nom d'Anthony Wong (Human Milk Drinking Man) dans Raped by an Angel 4 est-il un hommage au personnage de Lawrence Ng ? Rien n'est moins sûr mais c'est réjouissant d'en établir le lien !