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The Blade

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les avis de Cinemasie

20 critiques: 4.49/5

vos avis

90 critiques: 4.2/5

visiteurnote
yves 4.25
X27 4
tu0r 5
TsimShaTsui 4.25
Toto456 0.5
Toru 4.25
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C'est du gros !

Bien que peu amateur de wu xia pian, je dois avouer que The Blade est un film énorme ! Même si l'histoire reste somme toute peu originale, elle est menée de main de maître par Tsui Hark qui arrive à faire ressortir une vraie rage tout au long du film. Les combats sont réellement époustouflants et l'ambiance pesante. On ne s'ennuie pas et on en redemande !



10 mai 2005
par Toru


SI J'AVAIS PU JE LUI AURAIS MIS 6/5 !

The blade présente toutes les caractéristiques d' un bon (un vrai !!!) film culte :Aucune concession de la part du réalisateur ,style unique ,détracteurs...IGNORONS LES !!! Le jeu surnerveux des acteurs est remarquable autant que la narration et les mouvements de caméra...certains disent que c' est brouillon,ils ont qu 'a retourner voir leur gros blockbusters et qu' ils nous embêtent pas! C' est du pur chef d' oeuvre qui se regarde autant avec les tripes qu' avec le cerveau...Que dire de plus ? A vous de voir, en tout cas moi je remet la k7 dans le magnétoscope.

03 janvier 2001
par Thorodin


J'ai du manquer quelque chose....

The Blade m'a bien décu. Je savais qu'il était quasi-unanimement apprécié comme étant le dernier "grand" film de Tsui Hark (j'aurai beaucoup de mal à comparer, puisque je n'en ai pas encore vu d'autres...). Force est de constater que j'attendais plus du film, notamment des scènes de combat, que je trouve assez confuses, filmées souvent trop près pour avoir une vue d'ensemble intéressante de la chose, exception faite peut être du dernier combat (quelques effets intéressants, comme la caméra qui suit les combattants rouler à terre). Le scénario est assez basique, rien de bien renversant même s'il doit se démarquer des conventions du genre. J'ai bien conscience que la VF et la piètre qualité de mon installation (petite TV + VHS) jouent certainement dans mon appréciation, mais ce film n'a pas été une claque, comme l'avait été "A toute éprevue" dans un genre différent. En résumé The Blade m'aura quand même permis de voir en quoi "Tigre et Dragon" est un film hollywoodien tant il est propre, noble et parfaitement réglé. The Blade tranche un peu (bah oui) et offre une perspective plus noire, mais j'aurai surtout retenu la narration originale qui l'accompagne.

10 décembre 2002
par tagolo


Le wu xia pian à son apogée

Un des meilleurs films de Tsui Hark. Mon seul regret est de ne pas l'avoir découvert en salle.

22 décembre 2007
par Sifu Tetsuo


Un sommet du Wu xia pian ,c'est sure.

Bcp le compare au western de Leone (qui a dit il était une fois ds l'ouest ?) .Il est vrai que THE BLADE est un monument incontournable de la décennie ds son genre. Si le scénario ne brille pas par son originalité, the blade est tt de même honorable sur ce point, qui n'entache pas le film.Pour le reste tt de même ,il faut avouer que Tsui Hark et ses chorégraphes se snt surpassés pour offrir un spectacle aussi violent qu'impressionnant, les héros snt mis en valeurs, et prennent une bonne dimension charismatique appréciable. THe Blade est un film jouissif, mais certains passages filmés frénétiquement constituent une sorte de bouillie gênante. Je me demande juste si ce n'est pas le fruit de la censure ,car certains démembrements sembles être coupés ,pour atténuer la violence.Je m'aviserais donc de porter un jugement précis sur ce point. Q'importe ,THE BLADE reste est tres bon wu xia pian !

23 juin 2004
par Rage_against_the_machine


Combats bourins ?!

La première chose qui m'a marqué dans ce film, c'est que les combats sont assez moches, on a l'impression qu'il n'y a pas de chorégraphie (cf le combat du moine au début du film). Mais je pense que cet effet est voulu pour souligner le réalisme et l'ambiance assez "malsaine" du film. C'est vrai que grâce à cela les scènes de combat ressemblent plus à un défouloir et sont assez jubilatoire. A part ça, je n'ai pas très bien compris pourquoi ce film est "Culte" pour un bon nombre de fan.

31 mars 2005
par QuyTam


tsui hark transcende (une fois de plus) un style ultra codifié.

une exception dans le domaine du wu xian pian, une oeuvre sombre ,violente et directe.la premiere fois que je l'ai vu, j'ai ete scotché par la puissance de la mise en scene furieuse et originale et par la barbarie qui se dégage du film qui en font une oeuvre atypique dans le ciné hk. classique à voir absolument.

14 juillet 2002
par omnio


Fabuleux

The Blade est un film formidable!!! Un homme avec un seul bras apprend le kung fu avec une moitié de livre et une moitié de sabre. Les combats sont somptueux, le scénario très interressant et l'ambiance magique. On ne peut être qu'admiratif face au courage de notre héros (qui joueras dans un épisode de "il était une fois en Chine" boycotté par Jet Li). La trame semble très classique sur le papier (un homme qui perd tout reviens avec courage) mais devient fabuleuse à l'écran: les thèmes classiques au Kung-Fu (vengeance, honneur, courage) sont revisités et traités de manière très originale!!!. Ce film est pour tout les amateurs de Kung-Fu et d'émotion!!!

15 décembre 2002
par Oiggab


TSUI HARK,LE RENOVATEUR DU WU XIA PIAN

grand film,qui reussit le meme pari tenu par sergio leone il y a trente ans avec le western. film baroque et violent,c'est la forme la plus abouti de renovation du genre dans les années 90;on attend encore le prochain jalon du wu xia(non,ce n'est pas seulon moi "legend of zu"!)

15 juin 2003
par mattMAGNUM


Abstraction radicale et cinéma populaire

Le génie de Tsui Hark, sorti de sa "période multicolore", est celui de la sous-exposition. Dans The Blade, film exangue et radical, la vie des images prend une forme décharnée, pulsationnelle, obsédante. Il y a chez Hark quelque chose de la cruauté dont parle Artaud ; celle-ci, dans le cinéma populaire, doit, semble dire Hark, prendre la forme de la radicalité, celle des corps fous de vélocité, celle du minimalisme narratif, celle du silence - les images, découpées au scalpel, prennent sens uniquement par le biais de l'intensité qui les travaille. Mais ce sens comme intensité, fondamentalement, est un insensé : Hark, dans The Blade, ne dit rien, ne montre rien. Il se contente de faire jouer une machinerie populaire que lui-même, suivant et dépassant le grand King Hu, a contribué à construire. The Blade, ou l'autodestruction. A ce délire méchant, Chiu Man Chuk prend une part considérable : sa corporalité délirante, machinique et impersonnelle joue le rôle de l'explosif dans le plasticage de Hark. Que ce film soit considéré comme son chef-d'oeuvre jusqu'à aujourd'hui n'a rien d'étonnant.

10 mai 2001
par Maggielover


j'ai pas envie de jouer les rabats-joie ...

Ce "chef d'oeuvre barbare", pour reprendre l'expression consacrée, ne m'a pas vraiment emballé. Certes, le film tranche avec les codes habituels du film de chevalerie chinois (les moines se font piéger dans des pièges à loup), mais la mise en scène et le montage du film, qui se veulent virtuoses, m'ont plus collé mal au crâne que véritablement impressionné : Tsui Hark multiplie les changements de focale et les mouvements de caméra tarabiscotés, mais cela ne fait que rendre la plupart des scènes d'action incompréhensibles et soûlantes. Quant aux digressions métaphysico-poétiques, elles m'ont fait autant vibrer qu'un épisode d'Hélène et les garçons ... Décidément, j'ai beau faire des efforts, je n'accroche pas avec les films de Tsui Hark, à part les OUATIC.

08 juin 2002
par Mad Mat


Un film au parfum de noix de coco...

Violent, barbare, "the Blade" a mauvaise réputation... c'est justifié. Un film qui sort définitivement des sentiers battus pour s'imposer comme un "hybride génétiquement modifié de Wu-Xia Pian, Chambara japonais et Rambo".

16 janvier 2003
par Macareux moine de Bretagne


Un film magistral de Tsui Hark

The blade est un véritable chef d'oeuvre, d'une noirceur absolue. Tsui Hark (superbe réalisateur de The lovers, Il était une fois en Chine, Zu, Green snake,...) a réalisé un film magistral, dans un style quasiment documentaire, avec une caméra très mobile qui suit littéralement tous les gestes des personnages. Seul L'enfer des armes du même Tsui Hark semble plus noir et encore plus barbare. La Chine, alors qu'elle est idéalisée dans la plupart de ses fims (cf Shanghai blues, Peking opera blues, The lovers, Zu, Green snake, les Il était une fois en Chine,...), est ici moyen-âgeuse, sans loi, totalement rongée par la violence. Les silences pèsent plus que les paroles. On ne cotoit pas de héros, mais juste des moines, des prostituées, des fabricants de sabres, des tueurs,... A ce titre, l'affrontement entre Chiu Man-chuk et Hung Yan-yan est extraordinaire : il n'y a plus de fils pour voler dans les airs (cf la scène où Chiu Man-chuk, après avoir eu le bras coupé, découvre un vieux grimoire et s'entraîne, accroché à un arbre par une ficelle : une fois qu'il a réussi la technique, un plan fugitif mais très significatif, montre la ficelle coupée) et le combat se déroulera à terre (il ne sera pas fantaisiste), comme pour couper les liens avec les films d'arts martiaux totalement irréalistes, où les combattants s'envolent. Film exceptionnel, traversé de fulgurantes séquences, non sans émotion, The blade fait partie des chefs d'oeuvre de Tsui Hark (avec Peking opera blues, L'enfer des armes, Il était un fois en Chine 1, 2 et 3, The lovers et Green snake).

30 avril 2001
par Loïc


Sang et poussiere...

Certainement le meilleur Wu Xia car le plus libre et donc le plus innovant ! Il n'est pas monnaie courante de voir des films aussi "malpolis" a HK et ailleurs qui ne sacrifie pas tout au nom d'un esthetisme couleur locale de pacotille ( type Hero ou Flying Dagger). Bienvenue dans la vraie Chine, celle des bordels, des barbares et de l'anarchie ! Ici le heros est amoureux d'une pute au detriment de la fille de son maitre, ici les moines se font defonces par des braconniers sans scrupule.

08 septembre 2006
par LKF


un mythe

J'ai pas ete decu...

08 mai 2002
par La girardasse


Non pas le crépuscule du genre

Mais sa (re)naissance. Et la reside tout le génie de tsui hark (et accesoirement son ego demesuré). Tout dans the Blade, tout contenu diégétique trouve un référent, issu du wu xia pian. Mais ce référent, Tsui Hark le travaille, le décortique pour nous le livrer dans son stade primitif, brut, ce qui donne au film sa dimension métaphysique, génératrice, faussement auto destructrice. Cadrage de l'image, photos, scenario, codés par des regles tres strictes du wu xia pian volent en eclat, en nous posant clairement les questions du comment voir, face a l'instabilité narrative, de la caméra, sans nous fournir de réponses mais sans non plus en exclure l'existence. En nous plongeant dans cet "etat de nature" (Hobbes), Tsui Hark nous permet de remonter la généalogie humaine, de contempler les intuitions cogitives qui nous sont propres. Devant l'angoisse existentielle qui nous apparait alors, face au cheminement de l'Histoire universelle qui s'offre a nous, on est a la fois contemplatif et pris de vertiges...

20 juin 2002
par Khanheda


Mon autre film culte, avec le Killer

Réalisation hallucinante, combats divins, ce film respire le superlatif. Attention cependant, certains peuvent détester et je le comprends.

26 novembre 2000
par Khan


ça bouge et ça tranche sec !!!

Voilà probablement l'une des plus grandes réussites de tsui hark. On y trouve tous les éléments nécessaires à la création d'un réel monument d'action-barbare: les angles de vue et les mouvements de caméra sont inédits (très brusques), et ça bouge vite, très vite meme, de telle façon que l'on est très rapidement propulsé en plein champ de bataille. Le film respire la sueur et le sang: ça tranche d'un bout à l'autre du film, et les personnages sont réellement cruels(ce sont des hommes ou des animaux?).En y ajoutant une ambiance sombre et un scénario alimenté par une vengeance, on obtient the blade, un film bien authentique, et l'un des plus brutaux.

12 février 2001
par kassim al soja


Un chef d'oeuvre.

Voilà c'est le second film de Hong-Kong que je vois. Quel Choc ! Des combats aux sabres époustouflants, filmés d'une façon très particulière parsemment le film. L'histoire est plutôt pas mal. Les acteurs sont très crédibles. La tension dramatique reste tout le long du film. En un mot: génial. Je ne peux que conseiller ce film.

13 février 2003
par Johann G.


Le Wu Xian Pian vu par Tsui Hark

Voilà un film indescriptible et totalement hallucinant. La mise en scène de Tsui Hark vient d'un autre monde, les personnages sont tous mystérieux, sauvages et supérieurement interprétés : Chiu Man Cheuk est superbe de charisme et ses qualités martiales sont impressionantes, Hung Yan Yan est quant à lui parfait dans son rôle de tueur sanguinaire. Enfin, le combat final est terrible, jouissif, parfait, merveilleux. A voir absolument !

21 décembre 2000
par Jérémy


surrestimé

the blade est un bon film sans plus et surement pas le meilleur wu xia pian de l'histoire ce film est largement inferieur a par ex "blade of fury" .les combats dans the blade sont tres moyen et brouillons , tout ca a l'air disons fort décousu. non , pour moi surement pas le chef-d'oeuvre dont tous le monde raffole.

25 novembre 2001
par jeff


Lames des guerriers.

Comme s'il voulait recréer le cinéma de genre, le grand Tsui Hark va puiser dans les fondations du wu xia pian, en soutire le mythe du sabreur manchot et le remodèle dans un univers livré au chaos où toute notion d'humanité est systématiquement remise en cause, il filme l'apocalypse caméra au poing comme un reporter de guerre avec un regard quasi scientifique, une réalisation dénuée de toute notion de déontologie... Un nouveau regard qui confirme la capacité de ce réalisateur à inventer des idées neuves, un film qui prouve que Tsui Hark est l'un des derniers grands cinéastes.

03 janvier 2001
par Iron Monkey


Un superbe film épique

Vu pour la seconde fois et j'ai vraiment mieux apprécié. Un film souvent passionnant dûe à une belle narration et une mise en scène splendide. Le cadre violent, où les bandits et pilleurs régnent, est très bien décris. Egalement de beaux personnages. Est-il légitime de trouver certains affrontements brouillons (je pense surtout au passage où Ding On perd son bras) ? Malgré tout on ressent bien la fureur du combat, et l'affrontement final tient toutes ses promesses. Un festival d'images marquantes, comme souvent dans le cinéma de Tsui Hark.

(le film prend une dimension supplémentaire dans sa seconde vision, c'est indéniable dans mon cas et cela se vérifie sur beaucoup d'autres oeuvres de Tsui Hark)

---
edit 27/03/2010: troisième vision, c'est encore meilleur. Plus vraiment été gêné par un soit disant côté brouillon. Encore supris de la beauté renversante de nombreux plans, avec ce style unique... aarrrgh.

07 décembre 2008
par Hotsu


Définitif

Tsui Hark nous livre un de ses films les plus radicaux, tant sur le plan formel que narratif. Si le réalisateur n'a cessé d'expérimenter, il n'est jamais parvenu à une telle maitrise, ou la forme est en parfaite adéquation avec une approche conceptuelle et viscérale du récit. The Blade est à la fois un hommage et une refonte mais aussi une réflexion sur le cinéma hong-kongais. Ce que filme Tsui Hark dans The Blade c'est la naissance d'une légende et l'influence qu'a ce récit très balisé sur la matière filmique elle-même. Pour résumer: la réalisation évolue alors que la légende du héros prend corps, tout en pastichant la manière dont sont habituellement tournés les wu xia pan. L'exemple le plus parlant est la séquence où le héros apprend à développer son style d'escrime si particulier (lame brisée portée par le seul bras qui lui reste) attaché par une corde à une branche d'arbre. Le personnage est-il en train d'apprendre à se battre ou à incarner un héros de wu xia pan grâce aux câbles d'habitude invisibles? Le film est ainsi à la fois extrêmement stylisé, expérimental, mutant, mais aussi d'une limpidité et d'une sécheresse exemplaire. Il suit ses arcs narratifs et conceptuels du début à la fin avec le tranchant d'une lame, sans jamais ennuyer mais en prenant le risque de déplaire par son refus des compromis. Les artifices de mise en scène ne sont pas ici faits pour enjoliver; chaque image, chaque séquence cherche à stimuler le système nerveux du spectateur. Les personnages, les lieux, les gestes sont donc avant tout des signes, des archétypes. Cette tendance abstraite du film est cependant sans cesse contrebalancée par les pulsions qu'il met en scène et qu'il provoque, qui lui confèrent une nature pas le moins du monde désincarnée. Enfin le film parvient à une profondeur presque surprenante. Les personnages féminins, sans être centraux, sont à la fois le moteur de la narration et le lien du spectateur avec l'histoire. Elles créent le récit en sucitant la violence et le désir. Il n'est donc plus question d'honneur, de sacrifice mais bel et bien de récit pulsionnel. Et la voix-off du film est d'ailleurs celle d'une narratrice qui, lors d'un final mélancolique, détourne in extremis ce film barbare et tragique vers une cruelle rêverie existentielle.

02 février 2005
par Harmonica


DU GRAND ART. UN WU XIA PIAN DANS LES REGLES DE L'ART

Tsui Hark nous livre une oeuvre noire, sanglante et superbe. Un de ses meilleurs films.

18 mars 2002
par FREDDYK


LE MEILLEUR FILM OOOUUUUUH

D abord je voulais dire a Mad mat et Angelo ,ki ne connaissent rien en film,de ne pas nous faire chier avec leurs critiques. The Blade dechire grave.Jamais vous n aviez vu un film comme ca avec des combats aussi impressionants.Je vous conseille de voir le combat final des 2 boss parce ke c du jamais vu et en VO surtout faut le voir en VO.Je ne peux ke kiffer ce film. A voir sinon ce serait un crime de manquer ca.

25 octobre 2002
par fong-sai-yuk


Avec les deux Zu, le meilleur film de Hark!

Ce film est une variante obscure de Zu, elle en est la face noire. Pas d'effets spéciaux, pas de couleurs, pas d'humour, très peu de dialogues, mais cette même furie visuelle qui écrase tout sur son passage, laissant juste quelques frissons d'extase dans l'exhine du spectateur. La même énergie, qui même ici, dépuillée de l'artifice du merveilleux atteint une concentration foudroyante. Les corps sont devenus fous, les corps ne sont plus régis par la logique parce qu'ils sont merveilleux, comme dans Zu, mais parce qu'ils sont possédés, dépossédés, traversés par la même puissance destructrice qui fait éclater les limites du montage, du cinéma populaire et du cinéma en général. The Blade est l'image se refermant sur elle-même, s'écrasant sur elle-même: elle est l'auto-destruction du cinéma comme spectacle figuratif.

23 janvier 2007
par Cuneyt Arkin


Sauvage, exalté et aussi tranchant qu'une lame de sabre

Derrière ses allures de wu xia pian barbare et radical, The Blade est rien moins que la révolution de tout un genre. Non content d'avoir déjà signé moult perles rares dans sa carrière de réalisateur et de s'être lancé, avec son homologue John Woo, dans une relecture fastueuse du polar (A Better Tomorrow), Tsui Hark bouleverse ici le film d'action, dynamitant les codes d'un univers cinématographique de plus en plus stéréotypé. Ce produit estampillé Film Workshop – la fameuse compagnie fondée par le Maître au cours des années 80 et à laquelle on doit notamment The Killer – répond d'abord aux chevaleresques épopées de Chang Cheh par une ambiance fiévreuse et une démythification du héros aussi saisissantes l'une que l'autre. Tsui s'intéresse moins au potentiel gore des scènes de combat qu'à la hargne destructrice des personnages soutenue par la fureur même de la mise en images: les hommes s'entretuent dans l'hystérie la plus achevée pendant que la photo, au lieu de reposer sur un enchaînement de cadres et travellings prédéfinis, capte comme en live toute cette agitation. Une esthétique quasi documentaire et résolument avant-gardiste, dont la mode éclatera à l'arrivée de certains blockbusters américains réalisés entre autres par Tony Scott – lequel la tirera vers l'usage clipesque – et Paul Greengrass (Man on Fire, Domino, la trilogie Bourne), sans parler du petit écran qui a définitivement trouvé ses marques dans cet aspect visuel « pris sur le vif ».

La réussite de The Blade, en sus des innovations techniques précitées, découle également d'un formidable travail d'équipe: le filmage virtuose de Tsui est secondé par des comédiens qui habitent leur rôle tant sur le plan psychologique que physique, un récit co-scénarisé avec Koan Hui qui, sur une trame routinière (une histoire de vengeance comme on en a eu mille auparavant), propose un point de vue narratif audacieux en se plaçant du côté de la jeune femme éprise du personnage principal, des affrontements au sabre chorégraphiés avec un réalisme brut par le trio Yuen Bun - Mang Hoi - Stephen Tung, une composition de la lumière signée le chef-opérateur Keung Kwok-Man et jouant dans le même camp que celle du Ashes of Time de Wong Kar-Wai (recherche formelle constante, que cela soit dans les scènes nocturnes et intérieures éclairées à la perfection ou dans les passages diurnes où l'écrasante chaleur du soleil est tangible) ainsi qu'une BO particulièrement inspirée de Raymond Wong. Un comble si l'on sait que durant le tournage, nombreux furent ceux – interprètes comme techniciens – auxquels la démarche du réalisateur échappa, tandis que Chiu Man-Cheuk semblait, selon les dires, plus préoccupé par sa relation avec Anita Mui que par son job d'acteur. Au final, The Blade, comme toute réalisation de Tsui Hark ou presque, nécessite un second visionnage afin d'en mesurer véritablement la richesse et l'ampleur. Il s'agit à la fois d'un film à risques et d'un coup de maître comme a pu l'être, dans un style différent, Bullet in the Head chez John Woo. Un nouveau concept du cinéma d'action, un authentique lifting du wu xia pian, un chef-d'œuvre en effervescence. Bravo, Mister Tsui.

07 août 2006
par Chip E


Violent, brutal, bestial....

Pour commencer, merci à Uncle Phil, sans qui je n'aurais peut être pas encore regardé ce film ;) Dès les premières images, on sait qu'on a affaire à un récit dur et violent, impression qui ne fait que s'accroître au fur et à mesure (à ce titre, le meurtre du moine est assez choquant). Tsui Hark ne veut pas nous montrer un beau film de chevalerie avec des héros proprets, et des bandits élégants, non il nous montre tout ce qu'il y a de plus bas chez l'homme, y compris chez les "bons".

La mise en scène très bd nous plonge de manière puissante dans cette obscurité omniprésente, la rage est palpable de bout en bout, l'énergie de l'ensemble est admirable. Le travail sur la lumière, les ombres, et les différents points de vue (point de vue du narrateur, jeu du regard à travers les fenêtres, les barraux, etc) fait l'objet d'une minutie incroyable. Le côté très expérimental de l'ensemble (en particulier dans les scènes de combats) rend incroyablement bien, car même si tous les mouvements ne sont pas toujours très lisibles, la colère, la puissance, l'énergie sont là, les émotions nous sont expédiées en pleine figure, impossible de décrocher face à une telle débauche d'énergie!

Les enjeux, bien que simples, sont très réalistes, la quête d'identité, et le besoin de s'affirmer du héros sonnent très vrais, les personnages féminins ont leur importance et sont très bien écrits. L'interprétation d'ensemble est excellente, et Chiu Man Cheuk est tout simplement époustouflant, tant martialement que dramatiquement, il retranscrit à merveille les tensions du héros. Les combats, pas si nombreux que je l'aurais cru, sont bestiaux, plein de hargne, et vraiment puissant. Le final à lui seul vaut le visionnage du film. Bref, une oeuvre forte et implicante, à voir bien sûr!

26 juin 2004
par Chang La Rage


"Je ne reprends jamais ce que je donne mais ce qu'il m'appartient doit m'être restitué"

Hee Hee! Encore un film digne d'une dissertation en philosophie, démonstration consistant d'un esprit créatif, ou simplement une introduction à une problématique longtemps discutée mais jamais résolue. Même si je me demande où est la solution à la question lorsque la source de chaleur est nulle. Véritable leçon sur la vie qui nous apprend qu'il faut être patient. Préparer sa vengeance avec "patience". Attendre. Encore et toujours: L’instant cardinal ! Pluie sans fin. Parmi toutes ces portes fermées. Impuissant. Plaisir passé sous silence. Douloureux. Intérieur. Bang Bang. Comme une claque imposée. Rêve continuelle. Illusions volées. Pressentiment d'équilibre. Sourires dans l'inconnu. Bouleversements de tout le coeur. Affolé par la lenteur des pensées futiles. Actions éparpillées. Dernier soupir. Parmi l'inéluctable qui vous encercle. Les yeux obscurcis. Glissement dans la misère qui vous enveloppe peu à peu. La pureté d'un chant d'automne étouffé. Bavardage inutiles des danseuses de bazar laissés de côté. Et les regards alentour. Puis le sang couvrant la terre. La vengeance comme la seule issue possible. C'est justement parce que ces choses nous paraissent impossibles dans la vie éveillé qu'on a envie d'y accéder. Mais que serait l'humanité sans ces rêves impossibles dont la tentation est le souffle inspiré?

14 septembre 2003
par Bertrand CAO


Le meilleur film de Tsui Hark / Un des meilleurs Wu Xia Pian

La référence pour beaucoup, le film de Tsui Hark est véritablement un monument du genre. Une realisation nerveuse, d'excellents comediens, un scenario classique mais efficace, que dire de plus ? Rien, voir ce film est une veritable obligation pour tout fan de cinéma asiatique !

26 janvier 2004
par Al Pacino


Tsui le destructeur, Hark le créateur...

Il est comme ca, Tsui Hark. De temps en temps lui prend l'envie de révolutionner un genre ultra-établi, ou du moins de lui offrir une oeuvre définitive, somme de tout ce qu'on peut y tenter, somme parodique de tout ce qu'on y a vu par le passé, et somme de toutes les idées nouvelles que Tsui Hark peut y injecter, le tout amoureusement malaxé et défracté par sa manière de filmer, conjuguée à l'impératif double de mobilité et d'entropie. De retour des USA, il balaie d'un revers de la main toute l'histoire du film d'action/gangsters "à la HK" avec l'inénarrable TIME AND TIDE, somme de trouvailles hallucinantes de virtuosité visuelle et de piques parodiques envoyées à ses collègues d'alors... Quelques années plus tôt, il fait la même chose avec The Blade. Le scénario est archi-classique : deux hommes se battent pour les faveurs d'une donzelle, qui sans le savoir ouvre la boîte de Pandore en révélant à l'un d'eux, orphelin, que son vrai père a été tué par le vilain de service alors qu'il était encore dans ses couches. L'impétueux jeune homme fuit la fonderie d'épées dirigée par l'homme qui l'a recueilli, emportant avec lui le fragment de la lame de son défunt père...au cours des péripéties qui s'ensuivent, sa main est coupée, et le voilà peu à peu transmuté en sabreur-manchot (figure récurrente du genre) ivre de vengeance... L'intérêt comme dans TIME AND TIDE réside plus dans le traitement par Tsui Hark d'une telle trame, bien vite malmenée et distordue dans tous les sens, dans le traitement parodique du genre et bien entendu dans le traitement visuel de la chose.... Le traitement parodique est évident lorsqu'on voit le héros s'entrainer attaché à un fil (les câbles habituels de nos super-sabreurs volants) qu'il coupera ensuite, son compère "sauver" une jeune femme avec des intentions pas forcément bien nobles à son égard, un gamin s'amuser à faire des grimaces alors que notre manchot enterre solennellement la lame de son père, la potiche de service enquiller de grandes phrases en voix off (cf Les Cendres du Temps, autre tentative de destruction/évolution du genre par Wong Kar Wai cette fois) après avoir brisé pour le plaisir du marivaudage le bel ordre qui régnait au début de l'intrigue pour finalement vieillir seule (mais moins bête, c'est déjà ca), etc, etc... Le traitement de l'action enfin: si Tsui Hark se permet parfois quelques "tableaux de maître" aux belles couleurs brûlées ou pastels (notamment le travail sur le visage des "pirates du désert"), ils sont juste esquissés et encore plus vite escamotés, car la plupart du temps il est bien trop occupé à détruire les codes visuels de mouvements amples et de caméras lointaines et à peu près fixes sur des combattants qui volent majestueusement l'épée au clair, pour leur préférer des mouvements chaotiques, hystériques parfois, qui font ressentir l'action non pas comme un tableau à apprécier avec les yeux et la tête, mais à vivre dans ses tripes dans des soubresauts jubilatoires. Par dessus tout, lui et ses héros ne nient pas la gravité: il s'en servent, la maîtrisent, la plient à leur volonté mais sans JAMAIS l'oblitérer, tout au contraire des films de sabre traditionnels, qui s'affranchissent sans complexe de tout repère physique pour nous livrer une fable onirique, The Blade montre des guerriers qui se frottent au réel, s'y cognent, s'y blessent pour finalement le dompter. Bien entendu, la minceur du scénario et les tics habituels de naïveté un brin agaçante qui accompagnent un grand nombre de productions HK lorsqu'il s'agit d'exprimer des sentiments ou tout ce qui relève d'une psychologie un peu fine -qui font après tout partie des limites du genre (que seul Wong Kar Wai a réussi - certes dans la douleur - à transcender)- prêteront parfois à sourire, mais le tour de force visuel et référentiel rend The Blade incontournable pour tout amateur d'émotions fortes, à défaut d'émotion tout court...

23 février 2005
par abuzeur


Le Wu Xian Pan parfait ?

Avec ce film, Tsui Hark repousse les limites du genre. Supérieur à son modèle ( La Rage du Tigre ),The Blade est une pure merveille, un chef d'oeuvre, un objet de culte. Monument barbare, The Blade est l'un des rares films dont on puisse dire qu'il est parfait. Le montage du film est exemplaire, l'interprétation excellente, le scénario génial, la réalisation propre à Tsui Hark. Ce film exhalte la fureur, le courage, l'amitié, l'amour ( brefs les sentiments humains les plus extrèmes ). L'audace de Hark passe par des cadrages au rasoir, un montage frénétique, et une photographie qui rappelle l'éclat d'une lame de sabre. Les personnages incarnent chacun une valeur différente tout en bénéficiant d'une psychologie plus que soigner pour un wu xian pan ( cf la dernière image du film sur l'héroïne vieillissante et regrettant ses deux héros ). A Voir, à revoir, à rerevoir, à rererevoir, à rerererevoir ....

17 août 2001
par White Snake


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