Pas vraiment convainquant...
Après avoir vu quelques films fantastiques Japonais et Hong Kongais dans la même veine, ce film à sketche se montre moins convainquant que ses petits camarades, et sans l'exotisme bien présent pour ceux qui ne connaissent pas trop la Thaïlande, le film ne vaudrait pas mieux qu'un téléfilm de fin de semaine.
Les trois histoires sont de niveau assez inégal. La première est très regardable, avec une histoire de fantôme tout ce qu'il y a de plus classique, une histoire moderne avec un fantôme, une histoire ancienne qui explique le pourquoi du comment du fantôme, et c'est parti. Quelques effets frisson sont assez réussis, mais cela reste du déjà vu. On profite un peu de l'exotisme des décors, mais au final le sketche est vite oublié...
Deuxième histoire, quelque chose d'un peu plus hot, Thailande oblige. Une jeune femme utilise un produit miracle pour charmer les hommes, lequel produit est prélevé sur des cadavres... Si le côté un peu plus sensuel parvient évidemment à étonner un peu lorsqu'on est habitué aux productions Hkgaises ou Japonaises très frileuses dans ce domaine, le scénario ne fait jamais vraiment peur, ni le surprend suffisamment. Bref, pas de quoi révolutionner le genre à nouveau.
Heureusement, les frères Pang (réalisateurs du très efficace The Eye) sauvent un peu les meubles avec un dernier sketche qui vaut surtout - tout comme The Eye - pour sa réalisation très maîtrisée. Ici on abandonne le côté très posé de leur futur grand succès pour une réalisation très punchy. De plus, l'histoire parvient enfin à intéresser un peu plus le spectateur, grâce à une enquête sur un suicide/meurtre, avec le quota de suspense et retournement de situation. Bref, c'est bien fait et sans prétention, mais efficace. C'est cependant un peu juste pour rattraper l'ensemble. Autant s'intéresser à l'excellent Nang Nak pour voir ce que du fantastique à la Thaïlandaise peut donner.
film bidon...mais marrant
(j'ai bien aimé le dernier "effet spécial")
Très chiant...
Très ressemblant à Three dans le fait que les 3 histoires parlent de fantômes, mais ne sont pas liées, il s'agit en fait de 3 moyens-métrages vraiment pathétiques :/
Un petit film d'horreur sympathique, dans la veine de "Creepshow"...
J'avais lu pas mal de critiques mitigées sur "Bangkok Haunted", mais allez savoir pourquoi, je n'ai pas hésité à l'acheter. En fait (et là je vais faire comme un autre visiteur), je suis le genre de personne qui, de passage à la fnac, entre un film réputé grand film d'auteur et un petit film d'horreur qui pourrait bien être un navet, sait très bien qu'il faudrait plutôt acheter le premier, mais ne résiste pas à acheter le deuxième tant j'ai un faible pour le fantastique et l'horreur. Mais force est de constater que la surprise a été bonne et que je me suis laissée happer par l'atmosphère de ce film sans prétention qu'est "Bangkok Haunted".
Dès la première histoire, celle du tambour, on sent tout de suite que le film privilégira plutôt l'ambiance à la complexité du scénario - en effet, le film étant composé de trois sketches, on comprend aisément qu'il faut aller à l'essentiel, tout en faisant peser l'atmosphère. Le premier sketche nous plonge donc dans ce qui semble être une adaptation de croyances populaires, le grand classique de l'objet hanté que le personnage principal reçoit un beau jour sans l'avoir commandé. Ponctuée par les moments présents oppressants, l'histoire du passé peut paraître un peu naive, mais étant donné les bases posées dès le départ, on sent une ombre peser sur ces scènes peut-être trop "fleur bleue" pour certains (l'air benêt du futur époux de la jeune femme), mais charmantes pour d'autres (si vous aimez les histoires style "belle et la bête"). Cette histoire n'est pas la meilleure, mais elle sert d'introduction aux deux autres ainsi qu'à donner une cohérence au film.
La deuxième histoire est plutôt sur le ton humoristique, bien que ne négligeant pas les passages un peu gores et peu ragoutant. Elle pourra dans ses premières minutes faire fantasmer le public féminin sur cette petite fiole, mais elle nous refroidira bien vite!
La troisième histoire met en scène un personnage principal sympathique dans sa nonchalence, qui mène avec un air comateux une enquête policière sur une mort mystérieuse.
Trois histoires, donc, reliées par trois jeunes femmes qui se les racontent autour d'une table de café, et le ton de ces trois sketches et même de l'ensemble du film n'est pas sans rappeler le style des "Contes de la crypte" (la momie étant remplacée par les jeunes femmes!), et je crois pouvoir affirmer que ceux qui ont apprécié cette série de petites histoires d'horreur teintées d'ironie apprécieront comme moi "Bangkok Haunted". Mais ce dernier bénéficie en outre d'une réalisation très moderne, avec des effets visuels fort sympathiques qui renforcent l'ambiance surnaturelle du film.
En clair, "Bangkok Haunted" ne prétend pas révolutionner le cinéma fantastique, il s'inscrit plutôt dans la veine d'un "Creepshow", et s'ajoute à un genre trop négligé ces derniers temps. En effet, mis à part l'exception Shyamalan et quelques autres, la tendance actuelle en Occident est de nous servir des films formattés sur le modèle de "Scream", c'est à dire sur le ton de la parodie teintée de mépris vis à vis du genre horreur, ou bien des films qui abusent sur les effets spéciaux et privilégient l'esbrouffe visuelle. Quant à la tendance Orientale, elle est aux duplicata de "Ring" ou du "Sixième sens". "Bangkok Hauted" comporte quelques effets spéciaux, mais il reste sobre sans jamais tomber dans le grand-guignol, et nous rappelle que l'on peut encore de nos jours voir des films fantastiques à petit budget qui, tout en gardant une touche d'humour, ne sombrent pas dans la parodie inutile et assument pleinement leur genre. C'est plutôt rassurant!
C'était censé faire peur?
Parce que j'ai pas eu peur!
Vision cauchemardesque !!!
Je l'avoue : je compte parmi ceux, qui veulent toujours être "dans le coup"; hype et au courant de tout ce qui touche les derniers poulains ou des stars en devenir.
J'appartiens tout de même à la catégorie plus finaude, que les lecteurs des magazines à sensations : j'écume la presse spécialisée pour me mettre au courant du dernier réalisateur à suivre, surtout dans le domaine du fantastique, que dans celui du cinéma asiatique. C'est ainsi que j'ai pu découvrir Peter Jackson, Takeshi Kitano, Wong Kar Waï ou autres Takeshi Miike dès leurs premiers longs métrages et jouer les blasés devant tous les petits blancs becs, qui ne découvrent ces réalisateurs qu'au jour d'aujourd'hui...
Bref, un rien vantard et fier de l'être, car il s'agit avant tout de mon propre plaisir, que de découvrir films, auteurs ou réalisateurs avant que tout le monde n'en parle...
Dans le cas des frères Pang, un vent de panique a soufflé en mon plus for intérieur, quand j'ai lu, qu'ils n'en étaient pas à leur premier essai en réalisant "The Eye". Les recherches furent activées en 4e vitesse et me voici en possession de tous leurs titres actuels.
"Bangkok Haunted" - avec l'autre long : "One Take Only" - fait part d'exception dans la courte carrière des frères Pang, car uniquement réalisé par Oxide sans son frère Danny.
Il est vrai, que je n'avais rien lu au sujet de ce film et que je l'ai regardé très peu de temps après le bon "Bangkok Dangerous"; dire que mes attentes étaient grandes serait en rien éxagéré. En revanche, je ne m'attendais pas à découvrir un des "films d'horreur à sketches", comme il y en a à la pelle, et dont peu m'ont convaincu dans le passé. D'autant plus étonnant, que beaucoup trop de métrages d'horreurs souffrent d'un scénario artificiellement tiré en longueur, car reposant uniquement sur une idée de départ aussi mince qu'une feuille de papier à rouler.
Un film à sketches donc, en trois épisodes et dont seul le dernier fragment a été réalisé par Oxyde.
La bonne nouvelle est, que je ne savais pas que le film a été réalisé par deux réalisateurs différents, bien que je m'en doutais au bout d'un moment, complètement désarçonné que j'étais par la mise en image radicalement différente des autres oeuvres des frères Pang. Seul l'épisode final a su me catpiver peu ou prou, me reconciliait avec le style auquel j'étais habitué et démontrait une nouvelle fois le réel intérêt que je porte au travail des frères Pang.
La mauvaise nouvelle est, que même ce dernier segment ne décolle jamais vraiment et que cette vision du film a été un véritable cauchemar à endurer !!!
La faute à des sujets guère convaincants, déjà traités - et bien mieux - par ailleurs.
La faute à une mise en images guère inspirés, molle ou des moments de suspense ratent complètement leur but premier par des plans larges (donc pas de sentiments d'oppression, d'identification au personnage et peur de l'environnement très proche, que l'on ne voit pas en tant que spectateur) et à rallonge, sans qu'il ne se passe jamais vraiment.
La mise en scène s'élève d'ailleurs très rarement au-dessus d'un simple traitement de téléfilm : plans américains, champ / contre-champ et le tout bien droit dans l'axe; seul Oxyde tente quelques plans décadrés ou effets vidéos assez cheap; mais rien à voir avec les superbes experimentations de "The Eye" et surtout "Bangkok Dangerous".
Quelques jeux de lumières renvoyant directement à Dario Argento, parfois, ou à des téléfilms façon "eighties" la plupart du temps.
En parlant de téléfilm, le deuxièem segment m'a très fortement rappellé des extraits du ô combien mauvais "Hollywood Night", sur lequel j'ai dû zapper de temps à autre avant de re-changer très vite fait la chaîne.
Enfin, le montage est à la limite de l'incompréhensible, avec d'incessants allers-retours intuiles dans le temps dans le premier segment (bien que l'effet de la terrasse soit très bien trouvée), des histoires parallèles s'entrecroisant vraimnet inutilement dans le second et l'éternel et - devenant chiantissime - recours au flash-back quant à l'ouevre de Pang.
Ne parlons même pas de la prestation des comédiens, où personnages secondaires arrivent aisément à voler la vedette aux premiers rôles, TOUS mauvais sans exception.
Allez, on va remettre la faute sur le dos du réalisateur Pisuth Praesaeng-lam et dire, que ce film ne compte qu'à moitié dans la filmo des Pang, puisque réalisé que par l'un des deux frères...
Et puis le dernier segment est de loin le plus soigné, abouti et intéressant des trois épisodes...
En revanche, les Pang devraient vraiment se concentrer à affiner leurs scénarios, se détacher des ces éternelles séquences du passé en N/B expliquant ou appuyant lourdement l'intrigue en cours; et d'exploiter intelligemment les cadres experimentés dans leurs autres longs et qui avaient SERVI l'image et non pas donné de figure stylistique gratuite...
Sinon, je ne crains qu'ils vont rentrer dans un moule "hollywoodien", simple machinerie à engrosser du fric et à se perdre eux-mêmes en route...