Attention migraine !
Après m'être étranglé de douleur devant Fear Faith Revenge (un remake insipide de Scream) j'espérais enfin voir un bon film Thaïlandais avec ce second film. Mais la encore c'est très décevant. Pour quelle raisons ? Tout d'abord le scénario, un tueur muet exécute des contrats et finit par tomber sur une jeune fille dont il tombe amoureux (avouez que c'est original).
Ensuite le gros défaut du film, c'est sa mis en scène qui tient plus du clip MTV que du style personnel, on a donc droit à une pléthore de zoom inutile et de gros plans, le tout monté dans une hystérie collective à donner des maux de têtes. Passez votre chemin …
Sensation(s) d'Assommoir
Si les frères Pang voient leur film comme une expérimentation de tous les instants, il reste que les choix esthétiques de Bangkok Dangerous tombent souvent dans la gratuité lors des scènes de genre: chromas voyants injustifiés, caméras portées s'agitant dans tous les sens comme du sous-Dogma -et qui finiraient presque par rendre intéréssants les derniers Von Trier-, abus insupportable du cadrage penché dans un film à l'approche pas du tout parodique, écrans monochromes, effets wongkarwayiens soulants lors de la course-poursuite. A cela s'ajoutent des clichés de direct to video années 80 comme les scènes dans des boites de strip tease. La surdité du tueur est utilisée comme moyen de faire un polar qui serait basé uniquement sur les sensations: cela pourrait fonctionner si la bande-son n'abusait pas d'une Eurodance lourdissime et de sons de batterie ou de battements de coeur pachydermiques lors des scènes de genre -le seul point sonore intéréssant est la coupure de son lors de certains dialogues que le sourd muet n'entend pas mais comprend-. Il reste néanmoins quelques belles idées malheureusement pas suffisantes pour sauver le film à elles toutes seules: lors de la première tuerie, la gamine qui voit le tueur et le mime en train de flinguer -métaphore de l'apprentissage de la violence mille vois vue notamment dans Nos Funérailles mais pas inintéréssante-, un court canardage avec caméras portées et téléobjectifs à la Fukasaku. Enfin, la tuerie dans l'obscurité aurait pu donner quelque chose si les frères Pang ne sombraient pas dans l'épate visuelle qui la rend illisible. Au rayon des ratages, on a également un final mélo-wooien avec ralenti qui aurait pu etre intéréssant si l'actrice n'en faisait pas trop dans le mauvais pathétique -Rendez-nous Sally Yeh!-.
On pouvait alors penser que les moments creux rattrapperaient un petit peu le film (comme c'était le cas dans Nowhere to Hide). C'est là que les frères Pang décoivent le plus. Le film comporte beaucoup trop de moments creux où la mise en scène, si elle devient plus sobre, n'arrive à créer aucune tension. Pire, les moments consacrés à la relation amoureuse entre le tueur et la jeune femme donnent une impression de déjà vu en beaucoup mieux: ni les acteurs ni les frères Pang n'arrivent malheureusement à donner un souflle à une relation qui n'est pas sans évoquer les digressions des superbes Beyond Hypothermia et The Odd One Dies; au meme chapitre, on a déjà évoqué plus haut le final wooien. Dans tous ces moments, c'est l'émotion zéro et la dramatisation zéro.
Si un Tsui Hark maitrise bien l'option du tout-frénétique, il est à craindre que ce choix nous offre un grand nombre de Bangkok Dangerous dont les expérimentations visuelles et auditives donnent un résultat hasardeux. Néanmoins, il faut éviter de jouer les nostalgiques de l'époque où le montage comme moyen d'accélération ou de dilatation de la durée jouait un role moins important dans le cinéma. Car nous n'aurions pas eu des John Woo, Wong Kar Wai, Tsui Hark, Léos Carax, Claire Denis capables de l'utiliser de façon stimulante et de faire avancer le cinéma.
oui et non
Qu'est ce qui fait de Bangkok Dangerous un film suffisament original pour retenir l'attention, surement pas son scénario, ni l'nterprétation même si elle est plus que correcte, ça tient plutôt du parti pris des frères Tang de faire de ce film un objet de cinéma. Résultat par moment cette sofistication dans la mise en scène irrite, parfois elle elle amène une scène d'une beauté poignante. Le problème est que le résultat est très inconstant, le systèmatisme de cette mise en scène faisant alors penser plus à une absence de maîtrise qu'à un choix esthétique délibéré.
A voir pour se faire une opinion.
18 septembre 2003
par
jeffy
Un polar sensoriel tout sauf foireux
En lançant ce projet de polar thaïlandais violent et désespéré dont le héros est un tueur à gages, les frères Pang savaient pertinemment qu’on comparerait leur film aux autres fleurons asiatiques du genre. Du coup, ils ont choisi de reprendre presque tels quels certains plans, certaines idées de scénario ou certains aspects visuels de leurs modèles, et de les détourner consciencieusement afin de recréer un univers personnel et un portrait psychologique assez fascinant. Lors du plan d’ouverture en Noir et Blanc dans des toilettes publiques, on pense immédiatement à Happy Together où Leslie et Tony se croisaient en espérant secrètement qu’un déclic leur permettrait de se réconcilier, de se reconstruire. Mais dans Bangkok Dangerous, ce lieu est synonyme de destruction, de mort, pas seulement de l’homme abattu dont le sang se répand sans discontinuer, mais de tout un clan. Lorsque Aom donne la photo de l’homme à exécuter à Kong, le héros sourd-muet, en se disant qu’elle a peur de ne jamais le revoir, on pense immédiatement aux partenaires de Fallen Angels qui s’aimaient sans avoir le courage de se l’avouer. Sauf qu’ici, Aom n’est pas amoureuse de Kong, mais de Jo, son meilleur ami. Ce décalage n’est pas le seul ; il permet aux frères Pang de souligner la solitude, la marginalisation de leur personnage central du fait de son handicap. Et les références continuent : Kong se retrouve devant son miroir, tire 3 fois avec sa main en le visant. Ne pas penser à Tsukamoto dans Bullet Ballet est difficile, mais là encore un décalage apparaît : Tsukamoto avait besoin de passer par une phase d’autodestruction pour se reconstruire, apprécier à nouveau la vie ; Kong, lui, tire dans le miroir en pensant à celui qu’il va descendre, mais ne se rend pas compte que c’est lui-même qu’il condamne… Plus tard, lors de l’exécution du contrat, une petite fille entre dans le champ du tueur ; mais au lieu qu’elle soit la victime innocente d’histoires d’adultes comme dans The Killer, elle participe en toute conscience au meurtre en imitant le tueur dans son acte, ce qui amplifie le manque de repères caractérisant l’âme de Kong, et qui est peut-être aussi l’âme de tout un pays.
Car si l’on veut approfondir et se remémorer quelques films traitant de la question des sourds-muets dans la société, on constatera que dans Fallen Angels ou Plus fort que le silence, Kaneshiro et le fils de Gong Li étaient soutenus d’une manière ou d’une autre par des proches, à savoir le père ou la mère, qui se battaient pour qu’ils tracent leur propre voie ; ainsi, Kaneshiro avait un emploi et le gamin chinois était éduqué dans les règles de l’art, sinon par l’école, du moins par sa mère. Le Kong de Bangkok Dangerous n’a pas eu cette chance ; à aucun moment il n’est fait référence à ses parents, et les seuls souvenirs de son enfance sont des scènes d’humiliation (lapidation). Sans éducation, laissé pour compte, il ne doit son salut qu’à sa rencontre avec un couple de tueurs à gages dont il accepte tous les ordres, et se venge inconsciemment d’une société qui ne lui a jamais donné sa chance en tuant des êtres humains qu’il ne connaît même pas. N’ayant aucune notion du bien ni du mal, il exécute, dans l’unique espoir de distinguer le son de la balle qui s’échappe du canon de son flingue, un son qui donne un sens à sa triste vie.
Mais lorsque son destin croise celui de Fon, un autre type d’espoir jaillit en lui, un espoir jamais connu auparavant, celui des sentiments. Il s’y accroche et commence à séduire la jolie pharmacienne. On a reproché aux frères Pang de laisser de côté cette histoire d’amour pourtant bien partie. Mais sincèrement, qui voudrait d’un sourd-muet tueur à gages ? Tout le monde n’aurait-il pas fait comme Fon une fois le pot aux roses découvert, à savoir éviter Kong et le laisser dans sa merde ? Quel besoin alors de s’appesantir sur une histoire si improbable ? La rédemption de Kong par la mort était bien la seule voie possible pour qu’il puisse se faire pardonner des ses actes aux yeux d’une société qui l’a pourtant toujours méprisé.
Dans un style visuel époustouflant mélangeant tous les supports vidéos imaginables, avec une science du montage et de la mise en images impressionnantes donnant naissance à des scènes très fortes comme la course-poursuite en accéléré ou la scène du métro, avec aussi une bande-son jouissive saturée de techno et de mélodies plus traditionnelles, les frères Pang réussissent le pari de maîtriser le fond et la forme à part égale. Limitant leurs dialogues au maximum, ils ont préféré nous faire pénétrer dans l’esprit de Kong à travers des flash-backs douloureux, des souvenirs poignants ou des visions nocturnes (Fon par exemple) en plan subjectif. Leur atout majeur reste l’acteur thai Pawalit Mongkolpisit, dont l’inexpressivité du visage parvient tout de même, de façon très kitanienne, à émouvoir, notamment dans une scène finale d’anthologie où l’on saisit soudain le pourquoi d’une telle tragédie alors qu’on se serait comporté en juge si l’on avait appris ce fait divers aux infos.
On dirait un mélange de classiques du genre mais la touche Pang démarque quand même bien le film
Entre Léon et Fulltime Killer, on pourrait encore citer quantité de film sur des tueurs à gages que le destin oublie pour les confronter à quelque chose de plus fort que leur ennemi. Bangkok Dangerous ne fait pas exception à la regle en mettant son personnage principal face à sa propre conscience ; dès le début on le sent assez pur, innocent, presque incapable de faire du mal à quelqu'un ; et pourtant c'est bien lui qui tient un fusil pour abattre un homme de sang froid devant les yeux d'une fillette. Etant sourd et muet, les événements le dépassent et il ne devient plus qu'une arme, jusqu'au moment où il devient la cible. Tres irrégulier dans son rythme, le film montre des passages souvent lents entre les scènes d'actions, et les scènes d'action proprement dites, qui s'avèrent violentes et des fois choquantes. Les frères Pang ont mis dans ce film un certain brio pour le faire sortir de l'ordinaire des films de tueurs à gages et lui donnent sa place aux côtés de Fulltime Killer. Film en somme sympathique dans sa forme et intéressant dans son fond.
Action, émotion, passion et violence ...
Un générique simple, mais marquant, qui annonce les multiples thèmes du film . Une musique entrainante ; une mise scène efficace, qui oscille entre action et passion, émotion et violence ; des acteurs géniaux ( en particulier l'acteur qui joue le tueur sourd et muet) . Brèf, un très bon film d'action à ne pas manquer et deux réalisateurs à suivrent .
Brutal
Le film est pas mal mais assez inégal je trouve. La première demie heure est excellente et puis après ça devient très lourd. Dommage.
La nullité a un nom : les freres pang !!
Euh oue c'est bien de se prendre pour John Woo quand on a aucun talent ( y une scene bien pompé sur better tomorrow bien raté !!!) l'histoire est banal ( bon j'ai l'habitude avec les polars HK ) en general ça se rattrape sur la mise en scene, les acteurs, la photo... Bein là tout est raté niveau realisation c'est nase : à coup de ralenti/accéléré et bien clipé pire que Bay, les scenes sont carrement illisible, aucune scene d'action est réussi, vient la musique omnipresente et omnisoulante, heureusement que le perso principal est muet ça evite plein de dialogues à la con malheureusement il a une tete de demeuré a qui on a envie de mettre des claques ( faut le voir draguer la ptite pharmacienne, bon c'est vrai il est muet ça aide pas mais bon c'est une raison le faire passer pour un debile ), pis vu que c'est Thailandais : pas de tétons ou de ptite fesses pour le plaisir des yeux, que reste t'il à sauver ? bein rien même pas la fin qui se veut couillu.
Je crois bien que j'aime aucun film des freres Pang
14 octobre 2008
par
Scalp
la thailand veut s'affirmer sur le plan international ,et produit ici , un film calibré pour tt public . Phénomène de mode, ou plutot mondialisation du cinéma, Bangkok Dangerous des pang brothers sans le déja vu à plein nez, et sa réalisation style clip video matérialise cette impréssion de globalisation du cinéma .
On notera que l'une des meilleures séquence du film ,la vengeance de Kong et pompée sur celle du Syndicat du crime de Woo.
Décevant.
mon premier film thailandais
Une oeuvre originale (dans sa realisation), touchante, drole et pleine d'action...
Une interpretation correcte mise a part celle de l'heroine!!!
Un ensemble plus que convenable:on s'attache assez au personnages et on s'identifie au heros.
A voir
Un tueur, en vrai ?
Ma foi, ce film est assez "space", mais plutot au bon sens du terme. Comme d'autres sur le site, c mon premier film Thai. Et ma foi, c un sacré voyage !
Le film joue beaucoup sur les sensations du spectateurs, avec une bande son a l'image du hero : étouffée ! Mais pas a chaque fois, du coup, un decalage apparait entre les sensations du narrateur et celles du hero. Sympa.
Concernant les effets visuels, le moindre qu'on puisse dire est qu'ils sont variés ! Il y a parfois de tres bonnes trouvailles (cf : la vengeance du pote de kong, avec les deux personnages qui se fondent en un seul), et parfois de moins bonnes, ou plus étranges en fait (vieille bande cinematographique pour les souvenirs de Kong).
Coté acteur, l'interprête de Kong est excellent, il parvient a jouer le debile simplet aussi bien que la brute sanguinaire ! Chapeau l'artiste !
Bref, c du brut de brut, sans arrondis. Et ma foi, le jeu en vaut la chandelle, on passe un bon moment.
A voir pour ceux qui cherchent des sensations fortes.
bien foutu
J'ai un peu de mal à supporter le style "branché" des frères Pang. Sinon, le film est réussi. Un belle tranche de ciné thaï.
UN ELECTROCHOC
Filmé de manière incroyable par les Pang Brothers, ce film n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, néanmoins il a le mérite d'être de nous exploser à la figure. Un scénario peu complexe pourra laisser de nombreux spectateurs sur la touche, pourtant, la prestation de l'acteur principal est sobre, émouvante, puissante, etc. Un film à voir et à revoir...
Pourquoi bouder son plaisir?
Ce polar inspiré de HK à la sauce thailandaise est souvent maladroit mais j'ai passé un agréable moment.
Excellentissime ! Coup de maître des frères Pang ! Bravo ! :) :) :)
Voila un film qui mériterait bien plus qu'un passage éclair dans les petites salles françaises ! Quelle bonne surprise j'ai eue en allant voir ce film thaï ! Les frères Pang ont fait là un bijou. C'est vraiment un des meilleurs polars que j'ai vu !!!
C'est bien simple,
Bangkok Dangerous est magnifique sans aucune fausse note, et cela depuis la première minute jusqu'au générique de fin.
Je suis resté fasciné par l'approche des personnages, la richesse du scénario et surtout, des plans de vue exceptionnels !!! Le cadrage et globalement l'ensemble de la réalisation a vraiment été travaillée avec précision, le résultat est là : Stupéfaction par une originalité sans limite, un travail de pros.
C'est vraiment une aide considérable que produisent les frères Pang pour le cinéma thaï par la renommée de
Bangkok Dangerous. En attendant le rpochain opus des deux frangins que j'espère aussi sensationnel que celui-ci, je souhaite voir davantage de films thaï désormais au cinéma !
excusez moi mais personnellement je n'aime pas.
La trame de basse fait tout de suite pensée au "the killer" de John Woo. L'histoire n'étant pas un point intéressent du film il faut regarder du coté de la mise en scène. Et la, je la trouve lourde, sa fais clip, trop travaillé quoi!!!
Le tout réuni fais que le film n'inspire aucune émotion…
Pas un mauvais film mais un film qui en fais trop d'un côté et pas assé de l'autre.
Partagé
Un scénario classique mais efficace, quelques scènes très réussies (notamment le meurtre au fusil à lunettes), un acteur convaincant. Voilà pour le positif.
Quant au négatif, une impression un peu désagréable de visionner la bande démo de deux jeunes réalisateurs en quête de reconnaissance internationale.
Heureusement, ils se sont calmés avec
The eye, plus sobre dans sa mise en image mais Ô combien efficace !
25 juillet 2003
par
Janfi
Un polar franchement peu attirant
Sera ennuyeux pour pas mal de spectateurs du fait de son traitement assez spécial et parfois cheap (mauvaise techno en guise de bande son). Pour les autres, ça se laisse regarder, mais franchement.... on est vraiment loin de l'expérience des hongkongais dans le registre : scènes d'actions plates et ratées, ambiance borderline d'assez mauvais goût... regardez plutôt un petit chef d'oeuvre comme
The Longest Nite de Patrick Yau/Johnnie To, avec une ambiance sombre ET géniale, des scènes d'actions jouissives, un scénario machiavélique et des grands acteurs.
Réalisation trop mouvante
Bangkok dangerous est un chouette petit film, mais qui souffrent de quelques faiblesses. Le scénario n'est pas grandiose, mais compréhensible et s'inscrit dans la logique. Les acteurs sont vraiment convaincants, surtout les principaux. Par contre, la réalisation est assez lourde, use et abuse de ralentis et d'effets visuels, ce qui a tendance a donné le tournis. L'atmoshère du film est un peu crasseux et peu envieux, mais ceci n'est qu'une question de goûts. Il y a aussi trop peu d'intervenants, et le rythme du film s'en ressent. Dans l'ensemble, c'est bien, mais peut mieux faire.
UN FILM TRES BIEN ORCHESTRE DU DEBUT....JUSQU'A LA FIN
Une belle réussite je dois dire. J'ai été assez impressionné par certaine scènes mais aussi et surtout par la réalisation. Les frères Pang nous donne ici une belle démonstration de leur talent.
A voir sans hésiter :-)
Percutant
J'ai vu The Eye avant Bangkok Dangerous...et çà me confirme la maitrise des freres Pang niveau réalisation.
Le film commence par un générique particulier, pas aussi bon que celui de The Eye, mais il a le mérite d'exister (dans le sens ou ce n'est pas un générique banal) et d'aller dans le sens du film.
Point de vue réalisation, nous avons le droit à nombreux effets dans le montage, et là où les frères Pang sont très fort, c'est qu'ils n'abusent jamais, les effets sont diversifiés, et ils arrivent à nous sortir une avalanche d'effets sans que cela nous lasse ou ne devienne plus qu'une démonstration.
Ceci surement car l'histoire du film, qui a la base est classique, hormi les handicaps du personnage principal (ce qui change tout !), est bien projetée sur l'écran.
L'interprétation est à la hauteur, tout comme la musique, et la fin est vraiment excellente, belle quelque part, et esthétique.
Peu de choses sont laissées au hasard dans le film, il y a par moment une cendre ou un cheveu sur la caméra, çà fait plutot amateur, et pourtant, c'est loin d'être le cas (quoiqu'il existe des films amateurs très bien réalisé et maitrisé)
Si vous n'avez pas encore vu le film, je vous déconseille fortement de voir la bande annonce.
pour tout les fans de FALLEN ANGELS
malgré quelques petits défauts (des fois ca fait un peu cheap-hollywood night mais bon les films thailandais n'ont pas des budgets enormes en général), il reste un film superrbe visuellement, bien interprété, assez drôle et les scènes d'actions sont plutôt réussies. à voir pour tout les fans de FALLEN ANGELS.
AAH, là je dis oui!!!
J'ai adoré ce film. Malgré sa trame un peu classique. Les frères Pang nous livre un film original dans son traitement. Il est bourré d'idée. On sent que ces deux là adore le cinéma.
Sinon les acteurs sont impécables. La musique aussi. La réalisation, j'ai adoré. Et La fin du film est vraiment d'une immense beauté lyrique et esthétique.
Les Pang brothers aportent un sacré vent de fraîcheur dans l'industrie cinématographique mondial. Et que ça fait du bien!!!
Rendez moi mon heure et demie!
Il y a ces réalisateurs, qui parviennent à rendre une intrigue classique voire simpliste prenante, parce qu'ils s'intéressent à leurs personnages, parce qu'ils enrichissent l'ensemble de détails qui apportent une profondeur, et il y a ceux, persuadés d'êtres des génies, qui préfèrent faire étalage de leur talent.
Les frères Pang font clairement parti de la seconde catégorie. Peu intéressés par une histoire inintéressante, leur seul but est de montrer leur maestria. Mais un film se doit de raconter une histoire. Un clip d'1h30 devient vite fatigant surtout quand il ne s'y passe rien. En plus d'être mal conté, "bangkok dangerous" ne parvient même pas à mettre en valeur ce qui devrait être une force, à savoir ses scènes d'action, déjà très peu nombreuses. Seul le final relève vaguement le niveau, se plaçant à grande peine au dessus des fusillades qu'on peut voir dans les téléfilms hollywood night.
On ne peut pas attendre grand chose des acteurs, puisque leurs personnages sont limités à des objets qui traversent des images sans vie. Et heureusement qu'on n'en attend rien, puisqu'ils ne délivrent rien...
Cette lamentable tentative d'esbrouffe ne réussit même pas à être réellement intéressante visuellement. Dans le genre expérimental, "Wai Kai Fai réussissait avec "too many ways to be number one" à se montrer créatif tout en réalisant un pur divertissement. Ici, une fois le générique déroulé, il ne reste rien, si ce n'est l'impression d'avoir perdu son temps à contempler la tentative de deux égocentriques pour prouver qu'ils sont les nouveaux Wong Kar Wai (avec qui ils partagent l'envie d'épater la galerie plutôt que d'offrir un réel divertissement).
Et dire qu'on ose nous en faire un remake quand il y a tellement mieux à voir ailleurs...
Pris au piège
Autant l'avouer de suite : j'avais eu mes meilleures sueurs froides depuis longtemps en visionnant "The Eye" un beau soir d'orage (et je me suis achevé moi-même en passant "Dark Water" juste après...); et bien que le film sus-dit soutient malheureusement pas plusieurs visions, je le classe tout de même parmi les meilleures surprises en matière de films asiatiques de ces dernières années. Autant les experimentations à l'image aboutissant à une véritable "mise en scène" et création d'atmosphère poisseuse et glauque, que le rythme soutenu m'avaient de suite convaincu à explorer d'avantage le monde merveilleux des frères Pang.
Un détour par "Musica" plus tard, j'ai donc acquéri les "Bangkok Dangerous / Haunted".
Que vaut donc ce film ? Eh bien : il m'aura tout autant enchanté, qu'énervé, le film en question n'est très certainement pas une grosse purge, ni un chef d'oeuvre.
Il est évident, que le spectateur devra accrocher avec une certaine experimentation de l'image et de nombreux effets de style. Certes dus au passé clipesque de nos chers deux réalisateurs, cette recherche ne me paraît pourtant pas gratuite (comme dans les cas de Tony Scott ou D. Fincher), mais bel et bien au service de l'image et de l'action se passant à l'écran. Tous les effets ne font pas mouche et paraissent déplacés, agaçants, voire abusifs (caméra à l'épaule; images "hachées" tout au long de la dernière partie): mais pourtant la plupart des effets fusent et atteignent véritablement leur cible, à savoir donner une nouvelle codification à un genre visuel pourtant archi-rabattu (celui des films de tueur).
Bref, ce film est bien moins un long clip stylistique, qu'un véritable petit laboratoire experimental; et le résultat est bluffant.
En revanche, et ce qui pêchera toujours dans leur "The Eye", est le scénario bien léger; que ce soit au niveau de l'histoire (tenant sur un ticket de métro), ou de l'approfondissement des personnages (quoi ça ?!!), les frères n'assurent pas du tout à ces niveaux. Soit : je ne connais pas beaucoup de films de ce genre, où l'histoire décolle au-délà d'une histroire de vengeance/trahison/mission allant de travers. Les frères Pang auront déjà le mérite d'inclure tous ces éléments à la fois sans nous pondre un bouillis indigeste et trop-plein. En revanche, ils ne font que piller, ce qui a été déjà réalisé maintes fois avant eux et ce souvent mieux.
Côté personnages, j'ai regretté qu'ils aient complètement ellipsé les amis (flingueur et prostituée) du personnage principal; en revanche, l'histoire d'amour est appuyé lourdement à un moment et ne sert véritablement qu'à renforcer le côté mélodrame à la fin du film...Bof...
Fin du film tout à fait honorable, mais qui aurait très certainement beaucoup mieux marché, si le rapport "boss/Joe" avait été mieux/plus abordé auparavant. Le geste final de Joe aurait gagné en puissance et m'aurait très certainement pas laissé indifférent.
Un petit grand film, non pas sans reproches, mais plein de promesses quant aux oeuvres à venir. Amusant de constater qu'après ce film, les frères aient directement embrayé la quatrième pour nous pondre le block-busterien "The Eye", gardant un côté experimental, mais définitivement conçu à l'américaine pour - sans doute - séduire le plus gros du marché mondial possible.
A noter, le gros plan sur l'éspèce de mouche au cours du "braquage", qui n'est pas moins qu'un contrat de travail avec boucherie à la clé...Cette mouche a été épinglée ou du moins "prise au piège", tout comme le sera le second personnage principal lors de cette scène. On parle dans ce cas d'une métaphore visuelle, un insert qui rend compte de ce qui se passe à l'image par ailleurs...
Un film énorme....
Un film énorme que nous ont pondu Oxyde et Danny Pang, il fut mon premier dvd Thai, et je dois reconnaitre qu'il m'a mis une gifle,et m'a redonné gout au genre qui perdait son soufle, ce film merite d'etre vu car si le scénar est assez classique , le cadrage est vraiment terrible...bref ya trop a dire sur ce film...
A voir c'est tout
puissant, original et émouvant (voui voui!)
Suite aux très mauvais avis figurant sur le site, j'hésitais fortement à me procurer ce film, bien qu'ayant apprécié "The eye" et "Nothing to lose". Jusqu'au jour où dans une boutique, je suis tombé sur le DVD américain.
Sur la jaquette de "Bangkok Dangerous" se trouvent une avalanche de critiques dithyrambiques signés du New York Times, du Los Angeles Times, du célèbre et plutôt sérieux New York Daily News ainsi que du non moins crédible Time Out (édition New Yorkaise). Ca faisait quand même beaucoup d'avis dignent d'un certain crédit pour un navet!
Du coup, passage en caisse et hop, projection le soir même!
Dire que j'ai aimé ce film relève du plus pur euphémisme. C'est à mes yeux une véritable merveille, un ovni cinématographique comparable à aucune autre réalisation du genre. Dès les premières minutes, les cadrages, la musique, les couleurs et le jeu des acteurs (extraordinaires) vous sautent à gueule. On reste stupéfait et la tension ne retombera pas avant le générique de fin.
L'histoire est simple et belle. Elle est traitée d'une manière si forte qu'elle réussit à ne jamais paraître naïve, pour se révéler de façon assez sournoise carrément boulversante.
A l'instar de Fulltime killer, l'interet de Bangkok Dangerous ne réside pas dans la trame principale, tout ce qu'il y a de plus classique, mais dans le traitement qu'en font les frères Pang.
L'un des plus sûrs moyens de reconnaître le talent réside d'en la capacité à sublimer un schéma convenu. Dans le cas échéant, le tueur pas si méchant qui va tomber amoureux d'une gentille fille. Seulement, il doit payer pour ses crimes passés et doit forcement mourir. Bien entendu, on pense tout de suite à The Killer, poutant taxer les frère Pang de plagiat serait négligé les très nombreuses qualités et originalités de leur long métrage, d'autant que le film de Woo était lui même inspiré des films de Melville ( entre autres ).
SPOILERS ! Dès les premières minutes, les réalisateurs donnent le ton via un générique fabuleux dont les lettres à la couleur vermillons apparaissant dans une marre sang ( filmée en ocre ) se répendant sur le sol. Par la suite, les effets de style dans le montage, la photographie et la bande sonore ne relacheront pas.
Mais de simples effets ne suffisent pas à créer un film fort. Ainsi, la qualité du film passe égalemment par une interprétation magistrale, et surtout quelques scènes d'anthologie qui prouvent que les frères Pang filment avec leur trippes. Cette scène où le héros va venger son ami est à ce titre proprement sidérante. Il avance dans un couloir et à ses coté son défunt parteniare apparait sous forme spectrale jouant des flingues en exact symétrie. Puis, le héros depasse sous état d'instrument de vengeance pour devenir le mort, reproduisant la scène où son patrenaire a échoué à l'identique ! Il y a aussi cette scène d'une inventivité effarante et d'une inensité rare où le héros voyant sa dernière amie mourir comprend ce qu'ont pu ressentir les proches de ses victimes. Un déplacement culloté et lourd de sens. Nous n'épiloguerons pas sur le final où le héros parvient enfin à parler, tandis qu'une pluie au ralentie renvoie à des larmes pleurant la situation qui le conduit au suicide-meutre ( il se tire une balle en ayant la tête accollé à celle de son patron ). Des moments aussi intenses, aussi beaux, Bangkok Dangerous en regorge. Vous l'aurez compris, un très très grand film.