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Angel Terminators 2

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.5/5

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17 critiques: 3.76/5



Ordell Robbie 2.75 Des poncifs scénaristiques, du cabotinage mais un B movie correctement mené.
Junta 4 Quel doux titre…
drélium 3.75 King du Girl with guns.
Arno Ching-wan 3.75 Sorry Angel, sorry Sir
Anel 3.25
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Quel doux titre…

Sous ce titre poétique se trouve un film d’exploitation du genre Girls&Guns comme HK en produisait en série.

Le scénario ne va pas chercher bien loin, le point de départ étant un bon vieux braquage mis à mal par une équipe mixte de choc (composée entre autre de Sibelle Hu), puis la fille du co-équipier à Sibelle (interprété par Yukari Oshima) sort de prison et retrouve ses ami(e)s, seulement elle a encore des relations avec les triades et ces dernières feront des histoires avec un peu tout le monde. Comme vous pouvez vous en rendre compte, l’histoire est d’une grande originalité, cependant c’est loin d’être important ici puisque à la base on ne regarde pas ce genre de production pour le scénario mais pour ses affrontements. De ce point de vue Angel Terminators 2 est plutôt réussi, les scènes d’action sont nombreuses et nerveuses mélangeant gunfight et kung-fu ; certaines sont bien violentes et sanglantes. Ces séquences sont plus ou moins longues, malheureusement on constate quelques temps morts car par moment ces scènes se chevauchent, puis on attend un peu trop jusqu’à la nouvelle bastonnade.

Le casting est essentiellement féminin, et là c’est du très bon car en plus d’être charmantes elles se battent très bien enchaînant cascades et beaux mouvements, normal lorsqu’on a Moon LEE Choi Fong, Sibelle HU Hui-Zhong et OSHIMA Yukari en combattantes téméraires Ces messieurs ne sont pas en reste en assurant leur rôle de faire valoir de ces demoiselles. C’est Sibelle Hu qui s’en sort le mieux niveau interprétation avec son rôle de flique énervée.

La réalisation est classique et ne sort en rien des sentiers battus, WONG Chun-Yeung alterne bien scènes d’action et passages de discussion pour développer l’histoire, et pour la faire avancer, il n’évite aucun cliché : la fille naïve qui tombe dans la prostitution, le jeune membre des triades qui a les dents longues et qui ne respecte même pas les anciens, les méchants gweilos qui font du trafic d’armes, la fille du flic membre des triades, … A noter que le réalisateur n’hésite pas à tuer certains héros, pas de pitié pour les faibles dans Angel Terminators 2 !

Au final ce long métrage nous fait passer un agréable moment avec des scènes d’action variées et nombreuses, cependant une mauvaise répartition de celles-ci et un scénario un tantinet manichéen l’empêche d’atteindre la quasi-perfection et le cantonne à n'être qu'un "très bon film".



19 août 2002
par Junta




Sorry Angel, sorry Sir

Sortir un BR de cette péloche d'exploit', VCD parmi d'autres, il fallait oser. L'éditeur Spectrum Film fait très fort, et l'on prie pour que ça marche afin que d'autres débarquent en pagaille. Sur leur page FB, des Anglais se plaignent de ne pas trouver de sous-titres dans leur langue. Je les comprends, les pauvres... non je déconne : ça nous venge de tous ces films vus avec des sta anémiques, peu lisibles et tout pourris. MOUAH AH AH AH ! Merci ! Gaffe au portefeuille tout de même. Carlotta s'y met aussi, j'attends le BR de Time & Tide pour dans pas tard. Tout ceci n'est pas très raisonnable, n'est-ce pas.

Et donc, Angel terminator. Le deux. Je découvre un peu ce sous-genre en fait, d'autres collègues ici ont été ou sont toujours des experts en Moon Lee etc, pas moi. Et j'ai aimé le film, ça se tient bien. Dans les bonus, Arnaud Lanuque présente comme il faut les deux opus sur l'intro du support, posément, de façon construite, claire, synthétique, avec passion et professionalisme, bravo. Et à HK, en extérieur, avec le bruit ambiant qui va bien et le vent dans le micro. Ca rajoute du cachet.

Le film se tient bien, écrivais-je. Le milieu hyper vivant des triades est bien rendu, un côté crapoteux bienveillant surnage, tant d'ailleurs qu'on croirait parfois que cette histoire nous est racontée par un ex flic devenu macro, catégorie père tranquille, qui aurait tout vu, tout fait, et se rappellerait avec nostalgie le bon vieux temps non sans regretter quelques-unes de ses bêtises. Ca respire le tatouage fatigué. Corruption, meurs, flics, tranches de vie, tout se mélange dans cet instantané à la fois de ce ciné de genre, d'une façon de (sur)vivre à HK et d'une industrie que, déjà, Lanuque avait bien cerné dans son bouquin Police vs Syndicat du crime. J'y mets le paquet hein, je sais bien, mais d'une part c'est mérité, et d'autre part si un jour je vais faire un séjour à HK il me faudra un pied à terre. Mieux vaut anticiper.

Donc le film. Il se tient bien, disais-je. Surtout les actrices, qui disposent chacune d'au moins un morceau de barvoure voué à rester en mémoire. La tristesse du visage de Sibelle - qui porte si bien son prénom - soutient autant l'intro où on la sent déjà usée par son taf
que son indignation face aux corruptions, au mal, et que ce final où, par esprit vengeur, elle défouraille à tout va au fusil à pompes. De prime abord simple back-up, Moon Lee cartonne tout le temps, c'est elle qui défonce sur la fin rayon martial. Elle montre une sacrée pêche ! La Japonaise Yukari Oshima n'est pas en reste. En retrait sur une bonne partie du film via un rôle ingrat exigeant, elle dispose d'un long passage ultra violent très bien mis en scène, au ralenti qui dure et évoque les boucheries du Thriller suédois de Bo Vinebius. On en a tous bouffé des ralentis, mais celui-ci se pose là je trouve. AT2 est globalement bien tourné d'ailleurs, ça m'a surpris. Le montage est souvent très cut, parfois trop, comme d'hab', ce qui est dommage car ce scénario aurait mérité ça et là quelques développements - le champs de l'emprise est très bien vu - mais dans l'ensemble et sur certaines scènes,  surtout celle-ci, il se passe quelque chose qui va au-delà du simple B de passage.

Les personnages sont touchants, leur destin émeut et participe d'une recette connue pour qu'un climax explose comme il se doit. C'est le cas sur les 10 dernières minutes de rigueur. Le statut reconnu "high level" de ce GwG, qui reprend grosso merdo la structure d'un rape & revenge movie, me paraît de fait amplement mérité. La toute fin est aberrante (no spoil), mais si vite expédiée qu'on croirait l'avoir rêvée. Ce qui m'encourage à dénicher Dreaming the reality maintenant. Oui, c'est un appel du pied.

21 février 2019
par Arno Ching-wan


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