De me battre mon cœur s'est arrêté
Le cinéma asiatique a un vrai problème avec l'Amour: soit il est sujet à des non-dits, soit il est exprimé de manière fort exagéré. "A Love" tombe dans la seconde catégorie: l'Amour, pour les deux jeunes protagonistes, c'est de manger du Kentucky face aux lumières de la ville. Il s'exprime sur fond de chansons mielleuses et se veut le plus tragique que possible pour attirer les couples de djeunz et faire pleurer la demoiselle.
J'exagère, mais en même temps "A Love" est l'un de ces nombreux films coréens entièrement formatés au plus gros du public asiatique actuel – les adolescents – avec quelques scènes d'action musclées pour motiver les garçons à suivre leur copine à endurer tous les moments romantiques. Il n'y en a pas tant que ça, mais le restant de l'intrigue, vu et archi-revu, n'en veut pas plus la peine d'être vu.
Et un dernier plan figé de près de 2'30", fallait oser!!!
Quelle déception de la part de l'un des tous meilleurs réalisateurs du renouveau du cinéma coréen à la fin des années 1990!!!
Cible avouée du film : divertissement pour jeunes coréens
Partant de là, aucun espoir de voir un chef d'œuvre, certes, mais on peut quand même en attendre un bon film, honnête... surtout de la part d'un réalisateur comme Kwak Gyeong-taek (곽경택), qui a signé de belles pièces : "Mutt Boy" (똥개 - 2003) et "Friend" (친구 - 2001). Hélas "A Love" n'est rien de tout ça, un pauvre amas de gros clichés sans aucun intérêt.
Exactement du même avis que Happy.