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Center Stage

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.57/5

vos avis

17 critiques: 3.15/5



Elise 4.25 Une mgnifique biopic
Yann K 3.75 Maggie Cheung, trop seule dans un film de décorateur
Ordell Robbie 3.75 Une réussite de Stanley Kwan
Ghost Dog 2.75 Au-delà de la biographie sage, une critique efficace de la censure chinoise.
Alain 3.75
MLF 2.75
Anel 4
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Une mgnifique biopic

Quand on a vu Everlasting Regret, et quand on s'est endormi devant, il n'est pas évident de vouloir se plonger à nouveau dans une biopic réalisée par Stanley KWAN. Surtout que Center Stage reprend quasiment le même cadre : une actrice célèbre de Shanghai au début du siècle. A la différence que l'actrice de Everlasting Regret voit les décennies passer sur sa carrière alors que celle de Center Stage se suicide à 25 ans après un scandale. Donc il est à croire que l'approche sera certainement différente. Et en effet, ce n'est pas du tout le même genre de film. Autant Everlasting Regret est une fiction plutôt linéaire, autant Center Stage entrecoupe les scènes de jeu par des scènes documentaires, interviews et images d'archive pour dépeindre le destin tragique de la première grande star féminine chinoise du cinéma muet. Ensuite, il faut reconnaître que Maggie CHEUNG, c'est un tout autre niveau que Sammi CHENG. Elle est gigantesque ; l'idée de la confronter aux images d'archives montre à quel point elle est à fond dans un mimétisme presque parfait de l'actrice, ce qui renforce son crédit dans toutes les autres scènes et on a vraiment l'impression de voir le personnage et non l'actrice dans ces images. Ajouter à cela de bons cadres, des couleurs et une photo magnifiques, et on passe vraiment un grand moment.

05 février 2008
par Elise




Maggie Cheung, trop seule dans un film de décorateur

Maggie Cheung est effectivement magnifique, mais la mise en scène n’est pas à la hauteur : le film n’a pas de point de vue, pas de souffle, peu de rythme. Il est peut être tronqué dans son propos mais déjà trop longuet. Stanley Kwan illustre plus qu’il ne raconte, contemple son actrice au lieu de la magnifier. Le film reste évidemment à voir, comme mètre-étalon de la performance d’actrice, qui d’ailleurs fascine toutes les autres stars de Hong Kong.

18 janvier 2003
par Yann K




Au-delà de la biographie sage, une critique efficace de la censure chinoise.

Stanley Kwan a décidé de se pencher sur le destin tragique d'une actrice populaire chinoise des années 30 nommée Ruan Ling Yu. Entre interviews (notamment de Maggie Cheung qui interprète d'ailleurs elle-même cette actrice dans le film), images d'archives et fiction, Center Stage ressemble plus à un documentaire qu'à une biographie romancée. Et pour cause: le but de ce film est de relater une page d'histoire de Chine pas très jolie jolie, entre pression médiatique et censure gouvernementale... Comme par hasard, il sera récompensé à Berlin en 1992 mais ne sortira en France que fin 1999 suite aux affres de la censure chinoise actuelle, preuve que rien n'a vraiment changé en 65 ans de temps.

Car ce qui rend tragique cette histoire, c'est que Ruan, au sommet de son art en 1935 dans un film polémique qui dénonçait l'ensemble de la presse comme étant à l'origine du suicide d'une grande actrice, va elle-même succomber à ce poids médiatique ("je ne supportais pas les commérages malveillants") en avalant du poison dans la nuit du 7 au 8 mars 1935, et mettant ainsi fin à ses jours. Maggie Cheung donne une dimension intéressante à cette actrice bien réelle, la présentant comme malheureuse en amour, le vague à l'âme constant, les yeux vides et le visage imperturbable, même après une gifle...

Cependant, Kwan ne réussit pas à se défaire à mon sens de la biographie lisse et sage qu'il pouvait être tenté de réaliser. On ne peut pas dire que la passion anime le spectateur devant cette suite chronologiques de tournages dans lesquels se succèdent des artistes différents mais finalement tous pareils, tentant de rendre à l'écran une époque alors qu'ils semblent déconnectés de la réalité (les Japonais envahissent la Mandchourie), enfermés dans leurs studios. La durée du film (2H) est également pour beaucoup dans ce sentiment mitigé qui me domine; d'ailleurs, ne vous étonnez pas si vous vous entendez hurler vers la fin "bah alors, tu vas crever, oui ou merde!??!"...



02 juillet 2001
par Ghost Dog


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